UNE GUINEE NOUVELLE EST POSSIBLE

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Actualisation de l’étude d’impact social et environnemental du projet de la route Mali-Lébékéré, frontière Sénégal

Le projet de construction de la route Mali-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal (71KM) est entrepris par le Ministère des Infrastructures et des travaux publics et sera financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) dont l’objectif est d’améliorer les conditions de déplacement et la sécurité des personnes et de leurs biens et d’assurer une meilleure fluidité du trafic sur cet axe routier sous-régional.

Lire le Contenu de l’étude, ci-dessous

REPUBLIQUE DE GUINEE

Travail – Justice – Solidarité

*********

 

MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DES TRAVAUX PUBLICS

*********

 

Table of Contents

Sigles et abréviations 8

Liste des tableaux 9

Liste des figures 13

Liste de images 13

Chapitre 0 : RESUME NON TECHNIQUE 14

0.1. Description sommaire du projet 14

0.2. Objectifs du projet 14

0.3. Justification du projet 14

0.4. Composantes du projet 14

0.5. Brève description du site du projet et des impacts environnementaux et sociaux majeurs 15

0.5.1. Présentation et localisation de la zone de projet 15

0.5.1.1. Topographie et relief 16

0.5.1.2. Climat 16

0.5.1.3. Sol 16

0.5.1.4. Réseau Hydrographique 17

0.5.2. Milieu Biologique 17

0.5.2.1. Flore 17

0.5.2.2. Faune 17

0.5.2.3. État de la pression sur la biodiversité 17

0.5.3. Enjeu foncier 18

0.6. Cadre légal institutionnel de mise en œuvre du projet. 18

0.6.1. Cadre légal 18

0.6.2. Cadre Institutionnel 19

0.7. Principaux risques et impacts sociaux et environnementaux 19

0.8. Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) 21

0.9. Consultation du public 31

0.9.1. Analyse des Résultats de la Consultation publique 31

0.10. Mécanisme de gestion des plaintes 31

0.10.1. Principes et vue générale 31

0.11. Budget global de mise en œuvre du PGES 31

Chapter 0: NON TECHNICAL SUMMARY 33

0.1. Brief description of the project 33

0.2. Project objectives 33

0.3. Project justification 33

0.4. Project components 33

0.5. Brief description of the project site and major environmental and social impacts 34

0.6. Legal and institutional framework for project implementation. 37

0.7. Main social and environmental risks and impacts 38

0.8. Environmental and Social Management Plan (ESMP) 39

0.9 Public consultation 52

0.9.1. Analysis of the results of the public consultation 52

0.10. Complaints management mechanism 52

0.10.1. Principles and overview 52

0.11. Overall budget for ESMP implementation 52

Chapitre I : INTRODUCTION 54

1.1 Objectifs de l’EIES 54

1.2 Méthodologie 55

1.2.1 Revue documentaire 55

1.2.2 Collecte et analyse des données de base 55

1.2.3 Consultations institutionnelles et villageoises 55

CHAPITRE II : DESCRIPTION DU PROJET 56

2.1 Contexte et justification du projet 56

2.2 Études Techniques et économiques 56

CHAPITRE III : CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL 62

3.1 Cadre politique de gestion environnementale et sociale 62

3.2. Cadre juridique et règlementaire 67

3.2.1. Cadre national 67

3.3. Politique environnementale de la Banque Africaine de Développement (BAD) 77

3.4. Cadre institutionnel 81

CHAPITRE IV : ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU MILIEU RECEPTEUR 91

4.1 Localisation et présentation de la zone de projet 91

4.2 Délimitation de la zone d’étude élargie 92

4.2.1 Milieu biophysique 92

4.2.1.1. Topographie et relief 92

4.2.1.2. Climat 92

4.2.1.2.1. Température 92

4.2.1.2.2 Pluviométrie 92

4.2.1.3. Sol 93

4.2.1.4.  Vent 93

4.2.1.6. Habitats modifiés 94

4.2.1.7.  Formations végétales 94

4.2.1.8.  Faune 94

4.2.1.8.1.  Mammifères 94

4.2.1.8.2.   Oiseaux 95

4.2.1.8.3.  Amphibiens et reptiles 96

4.2.2. Milieu Humain/Socioéconomique 97

4.2.2.1. Présentation administrative de la zone 97

4.2.2.2. Démographie 99

4.2.2.3. Genre, inégalités et violences basées sur le genre 99

4.2.2.4.  Gestion Foncière 99

4.2.2.5.  Accès aux services sociaux de base 100

4.2.2.6.  Activités socioéconomiques 100

4.3.  Délimitation de la zone d’étude restreinte 102

4.3.1 Lot1 Mali- Gaya-Lébékéré (38 km) 103

4.3.1.1 Milieu physique 103

4.3.1.1.1. Climat 103

4.3.1.1.2.  Relief et sols 103

4.3.1.1.3.  Hydrographie 104

4.3.1.1.4.  Climat 104

4.3.1.1.5.  Relief et Sols 104

4.3.1.1.6. Hydrographie 105

4.3.1.2 Milieu biologique 105

4.3.1.2.1. Description de l’état initial du milieu biologique 105

4.3.1.2.2.  Lot 1 Formation végétale 105

4.3.1.2.3. Faune 108

4.3.1.2.4. État de la pression sur la biodiversité 110

4.3.1.3 Milieu Humain/Socioéconomique 111

4.3.1.3.1. Méthodologie de la composante socioéconomique de l’étude 111

4.3.1.3.2. Démographie 113

4.3.1.3.3. Profil historique de la CU de Mali 113

4.3.1.3.4. Profil historique de la CR Gaya 113

4.3.1.3.5. Genre, inégalités et violences basées sur le genre 114

4.3.1.3.6. Caractéristiques Socioéconomiques des Ménages 115

4.3.1.3.7. Groupes ethniques, croyances religieuses et migration 116

4.3.1.3.8. Accès aux services sociaux de base 116

4.3.1.3.9. Énergie et communication 121

4.3.1.3.10.  Habitats, Routes d’accès et autres Infrastructures 121

4.3.1.3.11.  Routes et voies d’accès des communautés riveraines 123

4.3.1.3.12.  Activités socioéconomiques 123

4.3.1.3.13.  Services écosystémiques 125

4.3.1.3.14. Questions foncières dans la zone du projet 125

4.3.1.3.15.  Sites d’héritage culturel 126

4.3.2 Lot 2 Lébékéré-Frontière avec le Sénégal (33,11km) : 127

4.3.2.1 Milieu Physique 127

4.3.2.1.1. Situation géographique 127

4.3.2.1.2. Climat 127

4.3.2.1.3.  Relief et Sols 127

4.3.2.1.4.  Hydrographie 127

4.3.2.2. Milieu biologique 128

4.3.2.2.1. Formations végétales 128

4.3.2.2.2. Faune 133

4.3.2.2.3. État de la pression sur la biodiversité 134

4.3.2.3 Milieu Humain/Socioéconomique 135

4.3.2.3.1. Méthodologie de la composante socioéconomique de l’étude 135

4.3.2.3.2.  Profil historique 137

4.3.2.3.3.  Démographie 137

4.3.2.3.4.  Genre, inégalités et violences basées sur le genre 137

4.3.2.3.5. Caractéristiques Socioéconomiques des Ménages 138

4.3.2.3.6.  Groupes ethniques, croyances religieuses et migration 139

4.3.2.3.7.  Accès aux services sociaux de base 139

4.3.2.3.8.   Énergie et communication 144

4.3.2.3.9.  Habitats, Routes d’accès et autres Infrastructures 144

4.3.2.3.10.  Routes et voies d’accès des communautés riveraines 145

4.3.2.3.11.   Activités socioéconomiques 146

4.3.2.3.12.  Commerce, Marchés et Produits Commercialisés 147

4.3.2.3.13.   Services écosystémiques 148

4.3.2.3.14.  Questions foncières dans la zone du projet 148

4.3.2.3.15.   Sites d’héritage culturel 149

Chapitre V : ANALYSE DES ALTERNATIVES DE REALISATION DU PROJET 150

5.1 Scénario de Non Développement du Projet 150

5.2   Scénario de développement du projet 151

5.3 Résultats de la comparaison des solutions de rechange 152

CHAPITRES VI: ANALYSE DES RISQUES/IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ET MESURES DE GESTION 153

6.1 Approche méthodologique d’identification et d’analyse des impacts 153

6.1.1. Regroupement des Impacts 153

6.1.2. Description de l’impact 153

6.2 Identification des sources et des récepteurs d’impacts 155

6.2.1. Activités source 155

6.2.2. Récepteurs d’impacts 155

6.3 Identification et analyse des impacts positifs du projet 159

6.3.1. Impacts positifs en phase de réalisation des travaux 159

6.3.1.1 Impacts positifs communs aux deux (2) lots (71km) 159

6.3.2. Impacts positifs en phase d’exploitation 161

6.3.2.1 Impacts positifs communs aux deux (2) lots (71km) 161

6.3.2.2 Impacts positifs spécifiques au lot1-Mali-Lébékéré (38km) 163

6.3.2.3 Impacts positifs spécifiques au lot2-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal (33, 11km) 164

6.3.3 Mesures de bonification des impacts positifs du Projet 167

6.4. Identification et Analyse des impacts négatifs du projet en phase de travaux 167

6.4.1. Phase travaux 167

6.4.1.1 Risques et Impacts négatifs communs aux deux (2) lots (71km) 167

6.4.1.2 Risques et Impacts négatifs spécifiques au lot1-Mali-Gaya-Lébékéré (38km) 178

6.4.1.3 Risques et Impacts négatifs spécifiques au lot 2 Lébékéré- Frontière avec le Sénégal (33,11km) 190

6.4.1.3.1. Milieu physique 190

6.4.1.3.2. Milieu biologique 193

6.4.1.3.3. Milieu Humain/Socioéconomique 195

6.4.2. Phase Exploitation de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal (71km) 198

6.4.2.1. Risques et Impacts communs aux deux lots (lot1 et lot2) en phase exploitation 198

6.4.2.1.1. Milieu physique 198

6.4.2.1.2. Milieu biologique 200

6.4.2.1.3. Milieu Humain/socioéconomiques 200

6.4.2.2. Risques et Impacts spécifiques au lot1- Mali-Lébékéré (38km) en phase exploitation 201

6.4.2. 3.. Risques et Impacts spécifiques au lot2-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal (33,11 km) en phase exploitation 206

6.4.2.3.1 Milieu physique 206

6.4.2.3.2. Milieu biologique 207

6.4.2.3.3. Milieu humain 208

CHAPITRES VII : ANALYSE DES ENJEUX DE CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET PROPOSITION DE MESURES D’ATTÉNUATION DES EFFETS ET D’ADAPTATION AUX IMPACTS 211

7.1. Introduction 211

7.2. Contexte 211

7.3 Justification 211

7.4. Estimation de l’empreinte carbone du projet 212

7.4.1. Méthodologie d’évaluation du bilan carbone 212

7.4.2. Résultats des évaluations 213

Chapitre VIII : EVALUATION DES RISQUES TECHNOLOGIQUES ET PROFESSIONNELS 216

8.1 Evaluation des risques technologiques 216

8.1.1. Analyse préliminaire des risques 216

8.1.1.1 Potentiels de dangers liés aux travaux de la route 216

8.1.1.2. Dangers liés à la latérite 216

8.1.1.3. Risque d’incendie/explosion 217

8.1.1.4. Risque toxique 217

8.1.1.5. Risque écotoxique 217

8.1.2. Dangers liés aux engins de chantier 217

8.1.2.1. Risques liés aux bétonnières 218

8.1.2.2. Risques liés aux groupes électrogènes 218

8.1.2.3. Dangers liés à la circulation externe 218

8.1.2.4. Risques liés au bruit 219

8.1.3. Analyse des risques 219

8.1.3.1 Evaluation des risques professionnels 226

8.1.3.2. Méthodologie de l’analyse des risques professionnels 226

8.1.3.3. Présentation des Résultats 227

CHAPITRES IX : CONSULTATION ET INFORMATION DU PUBLIC 234

9.1. Objectifs Cibles et Méthodologie 234

9.2. Contexte et Objectif du Plan de Consultation 234

9.3. Mécanismes et Procédures de Consultation 234

9.4. Stratégie 234

9.5. Les points discutés 235

9.6. Analyse des Résultats de la Consultation Publique 235

9.7. Impacts du projet selon les populations 236

9.7.1. Impacts positifs du projet 236

9.7.2. Les impacts socio-environnementaux négatifs du projet 236

9.7.3. Recommandations 236

CHAPITRE X : MECANISME DE GESTION DES PLAINTES 241

10.1. Principes et vue générale 241

10.2. Types de griefs et conflits à traiter 241

10.3. Plaintes liées aux Violence Basées sur le Genre (BVG) 241

10.4. Mécanisme proposé 243

10.5. Expression et appui à la formalisation du grief 244

10.6. Enregistrement du grief 244

10.7. Traitement du grief 245

10.8. Clôture et Suivi du grief 245

10.9. Reporting et Évaluation du mécanisme 246

CHAPITRE XI : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE 248

11.1 Objectifs du PGES 248

11.2. Mesures de gestion des risques et impacts environnementaux et sociaux identifiés 248

11.2.1. Mesures d’atténuation 249

11.2.1.1 Mesures d’atténuation communes aux deux lots-(71km) en phase travaux 249

11.2.1.2. Mesures d’atténuation spécifiques du lot1 (38km) en phase travaux 256

11.2.1.3. Mesures d’atténuation spécifiques du lot2- Lébékéré-Frontière avec le Sénégal (33,11km) en phase travaux 261

11.2.1.4. Mesures d’atténuation communes aux deux lots-(71km) en phase exploitation 264

11.2.1.5. Mesures d’atténuation spécifiques au lot1 – Mali-Lébékéré (38km) en phase exploitation 265

11.2.1.5.1. Synthèse du PGES du lot 1 267

11.2.1.5.2. Synthèse du PGES du lot 2 278

11.2.1.6. Mesures d’atténuation spécifiques au lot2 -Lébékéré- Frontière avec le Sénégal (33,11km) en phase exploitation 287

11.3 Programme de surveillance et de suivi 288

11.3.2. Activité de suivi : 288

11.3.3. Responsabilité : 289

11.4 PLAN D’ENGAGEMENTAVEC LES PARTIES PRENANTES 308

11.4.1 Campagnes de publicité et de sensibilisation : 308

11.4.2 Développement communautaire et responsabilité sociale des entreprises : 308

11.5 Coûts de mise en œuvre du PGES 309

11.6. Synthèse des couts de mise en œuvre du PGES 316

11.7. Responsabilités et arrangements institutionnels 317

CONCLUSION 320

ANNEXES 321

Annexe 1: Références bibliographiques 322

Annexe 2 : Clauses environnementales et sociales 323

Annexe 3: Procès verbaux des consultations publiques 333

Annexe 4: quelques photos illustratives des rencontres 416

Annexe 5: quelques photos illustratives des travaux de terrain 417

 

 

Sigles et abréviations

Intitulé Significations
AGEE Agence Guinéenne d’Evaluation Environnementale
AP Audience publique
BAD Banque Africaine de Développement
BID Banque Islamique de Développement
CEDEAO Comité Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CNT Conseil National de la Transition
CP Consultations publiques
CR Commune rurale
CU Commune urbaine
CPSES Comité Préfectoral de Suivi Environnemental et Social
CTAE Comité Technique d’Analyse Environnementale
DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
EAS Exploitation et abus sexuels
EIES Étude d’Impact environnemental et social
EPI Équipement de Protection Individuelle
HS Harcèlement sexuel
IST Infections sexuellement transmissibles
MDC Mission de Contrôle
MEDD Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
MEEF Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts
MGP Mécanisme de Gestion des Plaintes
MITP Ministère des Infrastructures et des Travaux Publics
OMS Organisation mondiale de la Santé
OPROGEM Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs 
PAN /LCD Plan d’Action National de Lutte Contre la Désertification
PAR Plan d’Action de Réinstallation
PDL Plan de Développement Local
PGES Plan de gestion environnementale et sociale
PNDES Plan national de développement économique et social
PNAE Plan National d’Action Environnementale
PV Procès-verbal
RGPH Recensement Général des Populations et de l’Habitat
SNDD Stratégie Nationale du Développement Durable
SNCC Stratégie Nationale sur le changement climatique
SENASOL Service national des sols
SIDA Syndrome Immuno- déficience acquise
SSI Système de Sauvegarde Intégré
SO Sauvegarde opérationnelle
UGP Unité de Gestion du Projet
VBG Violences basées sur le genre
VIH Virus immuno- humain

 

Liste des tableaux

Tableau 1 : Principaux risques et impacts socio-environnementaux majeurs en phase de construction 20

Tableau 2 : Principaux impacts en phase d’exploitation 20

Tableau 3 : Estimation des coûts du PGES du lot 1. 32

Tableau 4 : Estimation des coûts du PGES du lot 2. 32

Tableau 5 : Étapes de la procédure d’EIES, selon la procédure d’évaluations environnementales en vigueur en Guinée. 68

Tableau 6 : Récapitulatif des Conventions Internationales applicables au projet 74

Tableau 7 : Analyse de la pertinence des sauvegardes opérationnelles de la BAD 79

Tableau 8 : Analyse des capacités (logistique et technique) des acteurs institutionnels impliqués dans la mise en œuvre du projet 86

Tableau 9 : Liste de quelques mammifères susceptibles d’être rencontré dans la zone d’étude élargie 95

Tableau 10: Quelques espèces d’oiseaux rencontrés dans la zone d’étude élargie 95

Tableau 11 : liste des Amphibiens et reptiles rencontrés dans la zone d’étude élargie 96

Tableau 12 : Liste des espèces végétales identifiées au niveau du lot1 107

Tableau 13 : Liste des mammifères inventoriés au niveau du lot1 108

Tableau 14 : Espèces d’oiseaux rencontrés au niveau lot1 109

Tableau 15 : résultats d’observations d’amphibiens et reptiles au niveau du lot1 110

Tableau 16 : Situation établissements d’enseignement primaire, Coranique et Communautaire dans les communautés riveraines 117

Tableau 17 : Structures sanitaires identifiées dans la zone d’étude restreinte (lot1) 118

Tableau 18 : Situation des sources d’eau dans les localités traversées par le projet 119

Tableau 19 : Liste des espèces végétales identifiées au niveau du lot2 132

Tableau 20 : Liste des espèces de mammifères inventoriées au niveau du lot2 133

Tableau 21 : Espèces d’oiseaux rencontrés au niveau lot2 133

Tableau 22 : Résultats d’observations d’amphibiens et de reptiles 134

Tableau 23 : Situation des établissements scolaires au niveau du lot2 140

Tableau 24 : Structures sanitaires identifiées dans la zone d’étude restreinte (lot2) 141

Tableau 25 : Grille d’évaluation de l’importance des impacts 154

Tableau 26 : Matrice des interactions des sources potentielles d’impacts (éléments du projet) et des récepteurs d’impacts (composantes du milieu) 157

Tableau 27 : Évaluation de l’impact de l’emploi et amélioration de revenus 160

Tableau 28 : Évaluation de l’impact du projet sur le développement de l’économie locale et régionale 160

Tableau 29 : Évaluation de l’Amélioration de la desserte de la préfecture de Mali 161

Tableau 30 : Évaluation de l’Amélioration du transport des biens et des personnes dans la sous-région Ouest-africaine 162

Tableau 31 : Évaluation de l’impact de la réduction des accidents de circulation 162

Tableau 32 : Évaluation de l’impact de l’amélioration des conditions de vie des populations par l’accès aux services sociaux de base de qualité 162

Tableau 33 : Évaluation de la desserte et le désenclavement des zones agricoles 163

Tableau 34 : Évaluation de l’accès rapide et moins coûteux aux équipements sociaux et sanitaires 164

Tableau 35 : Émergence de nouveaux marchés et le développement des activités génératrices de revenus 164

Tableau 36 : Amélioration des conditions de transport 165

Tableau 37 : Amélioration des conditions de vie dans les villages desservis 165

Tableau 38 : Evaluation de l’impact de l’Amélioration de la qualité de l’enseignement dans les villages desservis 166

Tableau 39 :  Evaluation de l’Amélioration de la sécurité alimentaire dans les villages riverains 166

Tableau 40 : Évaluation de l’impact de la pollution/altération de la qualité de l’air 168

Tableau 41 : Évaluation de l’impact de la pollution sonore 168

Tableau 42 : Évaluation de l’impact de l’Accentuation/amorçage du phénomène d’érosion 168

Tableau 43 : Évaluation de l’impact de la dégradation structurale des sols 169

Tableau 44 : Évaluation du risque de ravinement et instabilité des talus 170

Tableau 45 : Évaluation de la pollution du sol 170

Tableau 46 : Évaluation de la dégradation du paysage 170

Tableau 47 : Évaluation de la Pollution et dégradation des eaux de surface 171

Tableau 48 : Évaluation de l’impact de la modification et du drainage des eaux 171

Tableau 49 : Évaluation de la Perturbation de la faune 172

Tableau 50 : Évaluation de la détérioration, la perte et la fragmentation des habitats faunistiques 172

Tableau 51 : Évaluation de la perturbation d’habitats en milieu aquatique et semi-aquatique 173

Tableau 52 : Amélioration des conditions de transport 173

Tableau 53 : Pertes de revenus 174

Tableau 58 : Perte et dégradation de constructions bâties 174

Tableau 55 : Destruction de terres agricoles 174

Tableau 56 : Évaluation des risques d’augmentation de maladies respiratoires 175

Tableau 57 : Evaluation des risques d’augmentation des maladies sexuellement transmissibles 175

Tableau 58 : Evaluation des risques de contamination au Covid19 et Ebola 176

Tableau 63 : Évaluation des risques de conflits sociaux 176

Tableau 60 : Evaluation des risques d’accidents de circulation 177

Tableau 61 : Évaluation des risques d’atteinte au patrimoine culturel 177

Tableau 62 : Évaluation des risques de violences basées sur le genre 177

Tableau 63 : Évaluation des risques de travail des enfants 178

Tableau 64: Impact du projet sur la qualité de l’air 179

Tableau 65 : Analyse des Impacts du projet sur le Sol 181

Tableau 66 : Analyse de l’impact des travaux sur les eaux souterraines 182

Tableau 67 : Analyse des Impacts des travaux sur les eaux de surface 183

Tableau 68 : Analyse de l’impact du projet sur la flore 184

Tableau 69 : Impacts négatifs inhérent à l’exploitation des zones d’emprunt 185

Tableau 70 : Analyse des Impacts Négatifs inhérents à l’exploitation des zones d’emprunt 185

Tableau 71: Analyse de la perte d’actifs socioéconomiques 186

Tableau 72 : Analyse des risques de maladies et de propagation des IST/VIH/SIDA y compris le Covid19 et Ebola 187

Tableau 73 : Risques de violences VBG/EAS/HS et travail des enfants 188

Tableau 74 : Risques de conflit  social. 189

Tableau 75 : Risque de pollution des déchets 190

Tableau 76: Analyse des impacts du projet sur le réseau des concessionnaires 190

Tableau 77 : Évaluation de la pollution de l’air 191

Tableau 78 : Évaluation de la pollution de l’air 191

Tableau 79 : Évaluation de la pollution des sols 191

Tableau 80 : Évaluation de la perturbation des propriétés physiques des sols 192

Tableau 81 : Évaluation de la pollution des eaux de surface 192

Tableau 82 : Évaluation de la pollution des eaux souterraines 193

Tableau 83 : Évaluation des Nuisances sonores 193

Tableau 84 : Évaluation de la destruction du couvert végétal 194

Tableau 85 : Évaluation de la destruction d’habitat pour la faune 194

Tableau 86 : Évaluation des risques de collisions pour la faune 194

Tableau 87 : Évaluation de la destruction des logements des populations riveraines 195

Tableau 88 : Évaluation de la destruction d’infrastructures desservant les populations riveraines. 195

Tableau 89 : Évaluation des risques d’augmentation des infections pulmonaires 196

Tableau 90 : Évaluation des risques d’augmentation de la prévalence des IST/VIH/SIDA 196

Tableau 91 : Évaluation des risques d’augmentation de la prévalence des maladies hydriques 197

Tableau 92 :  Évaluation des risques d’augmentation des infections pulmonaires 197

Tableau 93 : Évaluation des risques de dépravations des mœurs 197

Tableau 94 : Évaluation des risques de frictions sociales 198

Tableau 95 : Évaluation de l’altération de la qualité de l’air 198

Tableau 96 : Évaluation de l’impact des nuisances sonores 198

Tableau 97 : Évaluation de l’impact des nuisances sonores 199

Tableau 98 : Évaluation de l’impact de la pollution due au trafic 199

Tableau 99 : Évaluation des risques de pollution accidentelle 200

Tableau 100 : Évaluation de l’impact de l’accroissement des risques d’accidents sur la faune sauvage 200

Tableau 101 : Évaluation des risques sanitaires sur les populations 201

Tableau 102 : Évaluation des risques d’accidents de circulation 201

Tableau 103 : Impacts sur le sol 201

Tableau 104 : Analyse des risques et impacts sur les eaux superficielles 202

Tableau 105: Risques et impacts sur les eaux souterraines 203

Tableau 106 : Impact sonore du trafic routier 203

Tableau 107 : Impact du projet sur la végétation 204

Tableau 108 : Impact sur la faune sauvage 204

Tableau 109 : Impact sur paysage 205

Tableau 110 : Risques d’accidents 205

Tableau 111: Impact du projet sur la santé des populations riveraines 206

Tableau 112 : Évaluation de l’altération de la qualité de l’air 206

Tableau 113 : Évaluation des risques de pollution des eaux de surface 207

Tableau 114 : Évaluation de l’impact de la pression sur les ressources forestières 207

Tableau 115 : Évaluation de l’impact du braconnage sur la faune sauvage 208

Tableau 116 : Évaluation des risques liés au trafic routier sur la population et la vie sociale 208

Tableau 117 : Évaluation de l’impact du projet sur la sécurité des personnes et de leurs biens 209

Tableau 118 : Évaluation de l’impact du projet sur la santé 209

Tableau 123 : Méthode d’évaluation des risques 220

Tableau 120 : Synthèse des résultats d’analyse et les niveaux de risques initiaux et finaux 222

Tableau 121 : Matrice de Criticité 227

Tableau 122 : Matrice des niveaux de risque 227

Tableau 123 : Inventaire des Unités de travail dans le cadre du projet 228

Tableau 124 : Analyse des risques initiaux et présentation des risques finaux 229

Tableau 125 : Mesures d’Hygiène 232

Tableau 126 : Mesures de Sécurité 232

Tableau 127 : Formations recommandées pour le personnel 233

Tableau 128 : Analyse des Résultats de la Consultation Publique 235

Tableau 129: principales craintes, inquiétudes, avis, attentes, suggestions et recommandations se présentent dans le tableau ci-dessous : 238

Tableau 130: Consultations institutionnelles (Questions posées et réponses apportées) 239

Tableau 131: Canevas de surveillance et de suivi environnemental 290

Tableau 136: Synthèse du PGES 293

Tableau 137 : Évaluation des coûts liés à l’information et à la sensibilisation des populations sur le lot 1 309

Tableau 138 : Évaluation des coûts liés à l’information et à la sensibilisation des populations sur le lot 2 310

Tableau 139: Évaluation des coûts liés à la sensibilisation et la mise en œuvre du MGP du lot 1 310

Tableau 140 : Évaluation des coûts liés à la sensibilisation et la mise en œuvre du MGP du lot 2 311

Tableau 141 : Formation sur la mise en œuvre du PGES et du PGES Chantier du lot 1 311

Tableau 1 : 311

Tableau 142 : Formation sur la mise en œuvre du PGES et du PGES Chantier du lot 2 312

Tableau 143: Évaluation du Coût de la mise en œuvre du suivi externe de l’AGEE 312

Tableau 144:  Évaluation du Coût du reboisement durant la mise en œuvre projet du lot 1. 313

Tableau 145 : Évaluation du Coût du reboisement durant la mise en œuvre projet du lot 2. 313

Tableau 146: Estimation du coût de l’appui communautaire du lot 1. 313

Tableau 147 : Estimation du coût de l’appui communautaire du lot 2. 314

Tableau 148: Coût de mise œuvre du plan de communication du lot 1. 314

Tableau 149: Coût de mise œuvre du plan de communication du lot 2. 315

Tableau 151 : Audit annuel de performance environnementale et sociale du lot 2 315

Tableau 152: Estimation des coûts du PGES du lot 1. 316

Tableau 153 : Estimation des coûts du PGES du lot 2. 316

 

 

Liste des figures

Figure 1 : Carte de localisation des sites d’intervention du projet site du projet 16

Figure 2 : Localisation de la zone du projet en Guinée 91

Figure 3 : Localisation de la zone d’étude élargie 91

Figure 4 : Délimitation de la zone d’étude restreinte 102

Figure 5 : Gestion des conflits liés au VBG par les autorités compétentes 243

 

Liste de images

 

Image 1 : Cours d’eau Tantouwol dans le district de Mali Missidè 104

Image 2 : Savane herbeuse à Mali Missidè 106

Image 3 : Jachère à Hoolo 107

Image 4 : Prairie forestière sur les flancs de montagne à Hoolo 107

Image 5 : Focus groupe village organisé dans la zone du projet 112

Image 6 : Un établissement scolaire à Korihorye 117

Image 7 : Poste de santé à Mali missidé 118

Image 8 : Forage à Toubakouta 120

Image 9 : Quelques types d’habitation Carrefour Kaoma 122

Image 10 : Quelques images des routes de la zone d’étude (Axe Hoolo-Gaya) 123

Image 11 : Cours d’eau Mayel traversant la zone de projet dans la Commune rurale de Lébékéré 128

Image 12 : Savanes herbeuses sur bowal le long de la route à Toubakouta 129

Image 13 : Forêt claire à Lengueya 129

Image 14 : Forêt de bambou à Mayel 130

Image 15 : Galerie forestière à Lébékéré 130

Image 16 :  Ilot forestier à Tegueren 131

Image 17 : Jachère jeune à Lougué 131

Image 18 : Activités anthropiques à Lébékéré 132

Image 19 : Focus group à Lébékéré 136

Image 20 : Poste de santé  Touba kouda 141

Image 21 : Situation des sources d’eau dans les localités traversées par le projet (lot2) 142

Image 22 : Quelques types d’habitation à Lengueya et Carrefour Kaoma 145

Image 23: Quelques images des routes de la zone d’étude (Tronçon Lébékéré-Frontière) 145

Image 24 : Quelques photos illustratives des rencontres 237

 

Chapitre 0 : RESUME NON TECHNIQUE

 

  • Description sommaire du projet

Le projet de construction de la route Mali-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal (71KM) est entrepris par le Ministère des Infrastructures et des travaux publics et sera financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) dont l’objectif est d’améliorer les conditions de déplacement et la sécurité des personnes et de leurs biens et d’assurer une meilleure fluidité du trafic sur cet axe routier sous-régional

  • Objectifs du projet 

Le but du projet est d’améliorer la qualité du réseau routier et les conditions de circulation des usagers entre la Guinée et le Sénégal. Son objectif sectoriel est de contribuer à la promotion d’un système de transport efficace et de qualité de façon à soutenir la croissance et créer les conditions favorables pour le développement. Sa réalisation permettra de rapprocher la Guinée et le Sénégal notamment les principaux centres de consommation et de transformation des produits des deux pays et accroitre ainsi l’exploitation de ce potentiel et les échanges entre les deux pays et les pays limitrophes.

Enfin, il permettra de réduire les accidents et d’améliorer la résilience des infrastructures routières aux effets du changement climatique.

  • Justification du projet

Le présent projet fait partie des routes d’interconnexion du Programme du Programme d’Actions Communautaires des Infrastructures de Transport Routier (PACITR) de l’UEMOA ainsi que de la vision 2050 et le programme d’actions prioritaires des infrastructures de la CEDEAO visant à améliorer le niveau de services des liaisons routières entre la Guinée et le Sénégal et accroitre le volume des échanges commerciaux. 

Au niveau sectoriel, le projet s’appuie sur la stratégie pour le développement et la gestion du sous-secteur routier Guinée-horizon 2025 élaborée en 2018 dans laquelle les infrastructures d’intégration régionale jouent un rôle important

 Le projet conduira à une amélioration de la circulation sur l’axe Mali-Gaya-Lébékré et la Frontière avec le Sénégal et contribuer au désenclavement intérieur et à la diversification de l’économie du pays en s’appuyant sur les ressources agricoles, minières, industrielles, touristiques, etc. Ce projet devrait ainsi contribuer au développement socio-économique et à l’intégration sous-régionale. 

  • Composantes du projet

Le projet a quatre (4) principales composantes qui sont entre autres:

  • Aménagement des routes;
  • Aménagements intégrés;
  • Facilitation du commerce ; 
  • Appui Institutionnel et Gestion du projet

L’aménagement de route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière est subdivisé en deux (2) lots dont le Lot1: Mali – Lébékéré (38 km) et le Lot 2 : Lebekere – Frontière Sénégal (33,11 km)

Une attention particulière sera accordée aux aspects liés à la sécurité, à la durabilité des infrastructures à construire et à l’embellissement des ouvrages projetés et de leurs sites d’implantation. 

Deux (2) alternatives sont envisageables dans le cadre de la réalisation de ce projet. Elles se présentent comme suit :

L’option sans projet correspond à garder le statuquo avec une route d’importance sous régionale impraticable. C’est une grande opportunité économique que le pays perdrait compte tenu de l’importance de ce tronçon pour le développement des deux pays (Guinée et Sénégal).

L’option de réalisation du projet aura en revanche des retombées positives sur l’économie locale et nationale. 

Cependant, sur le plan environnemental et social, les impacts attendus n’affecteront pas l’intégrité de l’environnement naturel et social. Les impacts potentiels seront maîtrisables avec l’application correcte et le suivi des mesures (évitement, minimisation, atténuation, optimisation, compensation) contenues dans le Plan de gestion environnementale et sociale.

La variante bitumage est celle qui est prévue par le projet et qui est de loin plus avantageux du point de vue technique, économique et social par rapport au statuquo et la variante route aménagée en terre.

  • Brève description du site du projet et des impacts environnementaux et sociaux majeurs  

0.5.1. Présentation et localisation de la zone de projet

La préfecture de Mali est une subdivision administrative de la Guinée dans la région de Labé, au nord du pays, à proximité de la frontière du Sénégal et du Mali. Son chef-lieu est la ville de Mali.

La préfecture de Mali a une superficie d’environ 9 700 km2 et est limitée au nord par le Sénégal, au nord-ouest par la préfecture de Koundara, à l’ouest par celle de Gaoual, au sud par celles de Labé et Lélouma et à l’est par celle de Koubia.

La route traverse vingt-une (21) localités réparties en deux (2) lots dont quatorze (14) pour le lot1 (Bendèbaré, Bhoundoukoura, Boussoura, Gaya centre,Banani, Hafia Banany, Hafia mali, Mali miisidè , Korihoye ; Korihoryé centre, Dognel, Hamdallaye, Hoolo centre, Kaouma) et sept (7) localités pour le lot2 (Lébékéré centre, Mission Lengueya, Sombiméré, Toubakouta, Tegueren, Mayel, lougué). Ces différentes localités relèvent des communes de Mali, Gaya et Lébékéré.

Figure 1 : Carte de localisation des sites d’intervention du projet site du projet

0.5.1.1. Topographie et relief

Le relief des localités traversées est accidenté. L’érosion a creusé des gorges profondes et des vallées dans l’épaisse couche de grès qui recouvre la roche granitique du sous-sol. On rencontre le long de la route des montagnes avec des vallées très profondes.

0.5.1.2. Climat

Le climat de la zone est du type foutanien, caractérisé par l’alternance entre deux saisons presque d’égale durée, à savoir une saison sèche de Novembre à Avril marquée par l’harmattan (vent frais et sec venant du désert) soufflant du Nord vers l’Ouest et une saison pluvieuse de Mai à Octobre avec une forte pluviométrie en Aout-Septembre.

0.5.1.3. Sol

On distingue six (6) types d’association de sols dans la zone d’études, ce sont :

  • Les sols ferralitiques (ferrasseol) ;
  • Les sols ferralitiques gravillonnaires à éboulis profonds à très profonds sur les collines et versants ;
  •  Les sols ferralitiques indurés gravillonnaires peu profonds à profonds sur les replats ; 
  • Les sols ferralitiques avec et / ou sans taches profonds à très profonds sur les coteaux et les basses terrasses au bord des cours d’eaux ;
  • Les sols squelettiques lithiques et d’affleurement de cuirasse (lithosols et lithosols, FAO/ UNESCO) sur les plateaux, les replats et les ruptures de pente ;
  • Les sols hydro morphes minéraux à hydromorphie temporaire profonds (glycols) dans les bas-fonds.

0.5.1.4. Réseau Hydrographique 

Plusieurs cours d’eau arrosent la Préfecture de Mali est bien arrosé par un important réseau de cours d’eau à régime plus ou moins régulier.

Les cours d’eau que le projet traverse sont Tantouwol, Mayel, Kaouma, Kodjlen, Teguerewol.

0.5.2. Milieu Biologique

0.5.2.1. Flore

Les formations végétales de la zone d’études comprennent la Savane herbeuse, la Savane arbustive, la jachère, les îlots de prairie, les forêts claires, la forêt de bambou, les Galeries forestières.

Les principales espèces rencontrées dans la zone d’études restreinte sont entre autres : Pennisetum subangustum, Pennisetum violaceum, Annona senegalensis, Loudetia kagerensis, Harungana madagascariensis,Hibiscus sterculifolius, Crosopterix febrifuga, Parkia biglobosa, Lophira lanceolata, Fagara leupriorii, Nauclea latifolia 

0.5.2.2. Faune 

La Faune rencontrée dans la zone d’études est composée de Mammifères, oiseaux, Amphibiens et reptiles.

0.5.2.3. État de la pression sur la biodiversité

Les ressources naturelles de la zone du Projet subissent des effets des actions anthropiques. Les pressions observées sont : la destruction de la biodiversité par l’agriculture extensive sur brûlis, la carbonisation, la fabrique de briques sur les berges des cours d’eau, les constructions anarchiques le long du tracé, etc.

Les érosions entraînent une perte de patrimoine génétique et affectent également le fonctionnement des écosystèmes terrestres et aquatiques (modification des habitats, déplacement des espèces, etc.). Les émissions de CO2 en grande quantité procèdent au dérèglement climatique pouvant affecter la biodiversité. Cela entraîne la perturbation des écosystèmes, la suppression d’espèces ou la prolifération d’autres espèces. 

Sur le plan écologique, le braconnage est une menace constante sur la biodiversité de la zone d’étude. Il entraîne des conséquences néfastes sur les habitats naturels et la diversité biologique (rareté et extinction des espèces).

  • Espèces floristiques et fauniques prioritaires pour la conservation selon la liste Rouge de l’UICN dans la zone restreinte (lot1)

En résumé, à part la présence d’une espèce d’oiseaux en danger critique (Gyps rueppelli) et une espèce de mammifère vulnérable (Cercocebus atys), le reste des espèces faunistiques et floristiques identifiés dans la zone d’études restreinte (lot1) sont classées selon les critères de l’UICN dans la catégorie des espèces de préoccupation mineure (LC).

Toutefois, d’autres espèces protégées, vulnérables, menacées ou en danger critique peuvent exister au niveau de la zone élargie.

  • Espèces floristiques et fauniques prioritaires pour la conservation selon la liste Rouge de l’UICN dans la zone restreinte (lot2)

Globalement, la quasi-totalité des espèces floristiques et fauniques rencontrées dans la zone d’étude restreinte (lot2) pendant les inventaires floristiques et fauniques sont classées selon les critères de l’UICN dans la catégorie des espèces de préoccupation mineure (LC). Aucune espèce en danger n’a été identifiée le long de ce tracé. Cependant, cela n’exclut pas la présence d’autres espèces protégées, menacées, vulnérables ou en danger critique dans la zone élargie.

Le projet peut néanmoins envisager l’élaboration d’un plan d’action de la biodiversité vu que le couvert végétal de la zone d’études restreinte est fortement dégradé et la possibilité de retrouver les espèces protégées d’importance pour la conservation dans la zone élargie mais aussi en tenant compte de la possible migration de ces espèces entre les deux (2) pays (le Sénégal et la Guinée).

  • Au plan environnemental, les enjeux portent sur : 
  • La qualité de l’air ;
  • L’ambiance sonore ;
  • La préservation des ressources en eau et de sols ; 
  • La préservation des ressources végétales et fauniques et de la biodiversité ; 
  • Le changement climatique 
  • Au plan social, on notera : 
  • L’acquisition des terres et le respect des droits des communautés riveraines ;
  • La Protection de la santé et de la sécurité des populations et des travailleurs dans la zone du projet ; 
  • La Prévention et gestion des conflits fonciers ;  
  • La création d’emploi;
  • La prévention et gestion des violences basées sur le genre;
  • La préservation des sites d’héritage culturel;
  • La Sensibilisation et la communication avec les parties prenantes;
  • La formation et le renforcement de capacité des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet.

 

0.5.3. Enjeu foncier

A l’instar des autres préfectures de la Guinée, le régime foncier dans la préfecture de Mali est caractérisé par la coexistence entre le mode d’acquisition traditionnel et celui moderne. La terre s’acquiert par héritage, don, prêt et achat.

A cet effet, le droit coutumier en vigueur dans la zone du projet développe trois (3) types de droits sur les terres dont (1) le droit éminent ou droit de propriété ; (2) le droit d’administration délégué ou droit d’usage renforcé et (3) le droit d’usage simple ou d’exploitation.

Dans l’emprise de la route, il existe des terres appartiennent à des individus, des familles mais aussi on retrouve des domaines communautaires.

0.6. Cadre légal institutionnel de mise en œuvre du projet.

0.6.1. Cadre légal

Le projet de construction de la route Mali-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal sera réalisé en conformité avec la législation et la règlementation nationale mais aussi avec les Systèmes de Sauvegarde Intégrés de la BAD. Il s’agira entre autres :

 

  • Loi L/2019/0034/AN/ du 04 juillet 2019 portant Code de l’environnement ; 
  • Ordonnance N°0092//019/PRG/ SGG/ 92 du 30 mars 1992) et autres dispositions liées au processus d’expropriation portant Code foncier domanial ; 
  • Loi L/2017/060/AN du 12 décembre 2017 portant Code forestier de la République de Guinée ;
  • Loi ordinaire N°2018/0049/AN du 20 juin 2018 portant Code de protection de la faune sauvage et de règlementation de la chasse ; 
  • Loi L/214/072/CNT du 10 janvier 2014 portant Code de travail ; 
  • L/2017/040/AN du 26 mai 2017 portant Code révisé des collectivités locales (2006 et révisé en 2017);
  • L/97/021/AN du 19 juin 1997 portant Code de la santé publique, etc. 

L’Arrêté n°A/2023/1595/MEDD/CAB/SGG du 05 mai 2023 règlemente la mise en œuvre de la procédure de réalisation des études d’impact environnemental et social en Guinée, à l’usage des promoteurs des projets. Il décrit la méthodologie, le contenu et la procédure administrative de réalisation des études d’impact en République de Guinée tout en catégorisant les projets en fonction du niveau de l’étude à réaliser. D’après cet Arrêté, le projet de construction de la route Mali-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal est un projet de catégorie A, assujetti à la réalisation d’une Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) détaillée ce qui correspond à la catégorie 1 des Systèmes de sauvegarde intégrés de la BAD. 

Le suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales contenues dans les plans de gestion environnementale et sociale du projet sera assuré par l’AGEE, qui en définira les détails. L’AGEE effectuera des missions de contrôle en vue de s’assurer du respect des engagements pris par le Maître d’ouvrage et les Entreprises contractantes conformément aux lois et règlements en vigueur. L’AGEE sera impliquée dans le cadre du suivi environnemental et social externe du projet. 

Il faut noter également que la Guinée a signé plusieurs accords et conventions internationaux auxquels le projet devrait également se conformer. Le projet étant financé par la Banque Africaine de Développement (BAD), la mise en œuvre de ses activités devra se conformer aux exigences du système de sauvegardes intégré (SSI) de la BAD. 

0.6.2. Cadre Institutionnel

L’administration responsable de l’environnement en Guinée est le Ministère de l’Environnement, et du Développement Durable au sein duquel on retrouve l’Agence Guinéenne d’Évaluation Environnementale (AGEE) et d’autres services tant au niveau central que déconcentré et décentralisé.  

L’AGEE assurera le suivi externe de la mise en œuvre du Plan de gestion environnementale et sociale et sera appuyé au niveau local par le comité préfectoral de suivi environnemental et social de Mali.

L’Unité de gestion du sous projet aura en son sein un expert Environnementaliste qui veillera à l’application des mesures contenues dans le PGES du projet par les différentes parties prenantes.

La mission de contrôle aura en son sein un Environnementaliste qui assurera la surveillance environnementale et sociale et travaillera en étroite collaboration avec l’Environnementaliste de l’UGP.

Chaque entreprise mobilisée pour les travaux dans le cadre du projet disposera d’un Environnementaliste qui veillera à l’exécution des mesures environnementales et sociales du projet. Il travaillera en étroite collaboration avec la mission de contrôle.

La BAD au cours des missions de supervision veillera à la mise en œuvre du projet en conformité avec les exigences du SSI de la Banque. Un audit annuel sera réalisé de façon indépendante pour s’assurer de la conformité du projet aux exigences nationales et les SSI de la BAD.

0.7. Principaux risques et impacts sociaux et environnementaux 

Les impacts sociaux du projet portent notamment sur la qualité de vie des riverains étant donné que le projet permettra d’améliorer le déplacement et réduire le temps de parcours. Il permettra aussi de faciliter l’accès au centre d’activités pour les habitants des zones environnantes et, par-là, la jouissance des services administratifs régionaux, nationaux et sous-régionaux ainsi que d’autres commodités et offres commerciales et socioculturelles. Le projet peut également être une source d’impacts environnementaux et sociaux négatifs qui peuvent compromettre l’atteinte de ces objectifs tant dans la phase des travaux que dans la phase d’exploitation.

Tableau 1 : Principaux risques et impacts socio-environnementaux majeurs en phase de construction

Milieu Récepteur d’impact Nature Importance
Milieu biophysique Altération de la qualité de l’air Négative Moyenne
Dégradation du sol Négative Majeure
Qualité des Eaux souterraines Négative Moyenne
Qualité des eaux de surface Négative Moyenne
Destruction et dégradation de 156,2 Ha de végétation et de la flore  Négative Majeure
Milieu social Expropriation 18,2 Ha de terres agricoles, et perte de 195 arbres fruitiers 57 essences forestières, 105 maisons, 6 cases et 59 infrastructures appartenant aux PAP Négative Majeure
Risques de maladies et de propagation des IST/VIH/SIDA y compris du Covid19 et Ebola Négative Majeure
Risques de violences VBG/EAS/HS et travail des enfants Négative  Moyenne
Risques de conflit social. Négative Moyenne
Création d’environ 300 emplois et génération de revenus pour les populations riveraines Positive Moyenne

Tableau 2 : Principaux impacts en phase d’exploitation

Milieu Récepteur d’impact Nature Importance
Milieu biophysique Qualité de l’air Positive Mineure
Émission des GES Négative Mineure
Ambiance sonore Positive Moyenne
Qualité des eaux de surface Négative Mineure
Négative Majeure
Milieu social Création d’emploi et génération de revenus Positive Moyenne
Amélioration de la desserte et le désenclavement des zones agricoles  Positive Majeure
Accès plus rapide et moins coûteux aux équipements sociaux et sanitaires Positive Majeure
Émergence de nouveaux marchés et le développement des activités génératrices de revenus Positive Moyenne
Sécurité routière Positive Moyenne

 

0.8. Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES)

Le PGES est préparé pour garantir la mise en œuvre des mesures d’atténuation et de développement, vérifier leur efficacité, signaler si elles ont été modifiées, interrompues ou remplacées, si les résultats escomptés sont satisfaisants, et pour détecter et gérer les circonstances imprévues.

Le PGES et les plans de gestion associés couvrent toutes les phases de mise en œuvre du projet.

  • Mesures d’atténuation des impacts négatifs 

Les mesures générales d’atténuation prennent en charge les impacts directs induits par la réalisation des travaux ainsi que celles envisagées pour prendre en charge les effets indirects. Globalement, les mesures d’atténuation en phase construction et d’exploitation sont les suivantes : 

  • Mesures de compensation des personnes et/communautés affectées par le projet. 
  • Mesures de réduction des effets sur les ressources naturelles 
  •  Mesures de lutte contre les pollutions diverses 
  • Mesures de gestion des eaux de ruissellement
  • Mesures de sécurité et contre la perturbation du cadre de vie
  • Mesures d’amélioration de la circulation 
  • Mesures pour éviter les conflits sociaux 
  • Mesures de règlement des conflits 
  • Mesures de lutte contre le changement climatique
  • Mesures de lutte contre les risques de transmission des IST/VIH/SIDA/ Covid 19 et Ébola
  • Mesures gestion des risques de VBG/EAS/HS

Mesures en cas de découvertes de vestiges archéologiques 

  • Mesures d’atténuation spécifiques en cas d’ouverture et d’exploitation des carrières
  • Remise en état et reboisement des carrières après exploitation ; 
  • Éviter l’extension de la carrière vers les champs de culture et les surfaces boisées ; – Informer les propriétaires des terrains ; 
  • Respecter la réglementation en vigueur notamment le code minier et le code forestier pour la taxation des espèces protégées à abattre, la remise en état des sites de prélèvement de matériaux dès achèvement ; 
  • Port d’équipements de protection pour le personnel (masques, tenue, etc.) ; 
  • Mettre en place un dispositif de signalisation à la sortie de la carrière.

Ces différentes mesures (d’ingénierie, d’environnement et sociales) seront mises en œuvre et suivies par le Maître d’ouvrage (Ministère des travaux publics) en collaboration avec tous les acteurs impliqués notamment l’Entreprise ou les Entreprises contractantes, l’UGP, la Mission de contrôle, l’AGEE, le CPSES.

 

Activités spécifiques des travaux Impacts Potentiels Négatifs Mesures d’atténuation Indicateurs de suivi Responsabilités Calendrier de réalisation
Exécution Surveillance Suivi
PHASE DES TRAVAUX
Installation de chantier (aménagement base de chantier; mise en place logistique) Pollution du milieu par les déchets d’aménagement du site, d’entretien des engins et matériel et les déchets solides et liquides Consulter et collaborer avec les autres acteurs intervenant dans la zone du projet afin de mettre en place un cadre de gestion environnementale unifié P.V. de rencontre de concertation UGP MDC AGEE/CPSES En phase de réalisation
Se concerter avec la collectivité locale pour le choix du site d’implantation de la base-vie afin d’éviter les conflits P.V. de rencontre de concertation Entreprise MDC AGEE/CPSES En phase de réalisation
Collecter les huiles et autres produits toxiques dans des cuves appropriées et les acheminer vers des sociétés de recyclage et d’hydrocarbures Existence d’un système de collecte mis en place (bacs) Entreprise MDC AGEE/CPSES En phase de réalisation
Mettre en place des sanitaires Existence de latrine et points d’eau Entreprise MDC AGEE/CPSES En phase de réalisation
Rejeter les déchets solides dans des sites autorisés par les collectivités Système de gestion mis en place et effectif Entreprise MDC AGEE/CPSES En phase de réalisation
Respecter les normes d’installation de bases-chantiers, dépôts d’hydrocarbures, stations de récupération des huiles usagées Absence de pollution des sites Entreprise MDC AGEE/CPSES En phase de réalisation
Conflits sociaux avec l’occupation de terres privées et aux pertes de biens Informer/dialoguer et négocier avec les populations affectées -Information et négociation ayant été faites Entreprise MDC AGEE/CPSES En phase de réalisation
Recenser et évaluer tous les biens affectés Biens affectés recensés et compensé Entreprise MDC AGEE/CPSES En phase de réalisation
Assurer et préciser la compensation des personnes affectées Nombre de conflits Entreprise MDC AGEE/CPSES En phase de réalisation
Pression sur les ressources locales en eau potable S’assurer de la capacité de charge des points d’eau sollicités et s’approvisionner au niveau de ces forages ou points d’eau Sondage effectué Entreprise MDC AGEE/CPSES En phase de réalisation
Prélèvements les eaux dans les cours d’eau à écoulement permanent afin d’éviter de compromettre les ressources disponibles Eaux prélevées dans les cours d’eau permanents Entreprise MDC AGEE/CPSES En phase de réalisation
Utiliser les eaux des cours d’eau existants au lieu de procéder à l’ouverture de forages Usage d’eaux de cours d’eau existants Entreprise MDC AGEE/CPSES  En phase de réalisation
S’approvisionner sur des forages ou points d’eau à capacité suffisante Choix des forages à s’approvisionner Entreprise MDC AGEE/CPSES  En phase de réalisation
Prévoir en option des citernes d’approvisionnement et de stockage Approvisionnement mis en place Entreprise MDC AGEE/CPSES  En phase de réalisation
Négocier/protocole d’utilisation des points d’eau avec les collectivités locales Existence de collaboration avec la Direction nationale de l’hydraulique et nombre de complaintes liées à l’exploitation des points d’eau Entreprise MDC AGEE/CPSES  En phase de réalisation
Se rapprocher des services de l’Hydraulique pour l’utilisation de forages existants
Ouverture de zones d’emprunts Déboisement de 156,2 Ha de végétation Dégradation de 18,2 Ha d’espaces agricoles Solliciter l’autorisation des Directions préfectorales de l’environnement et des Mines et de la collectivité locale concernée, avant toute opération de déboisement et ouverture et exploitation de zones d’emprunts Nombre d’autorisations accordées Entreprise UGP/MDC AGEE/CPSES  En phase de réalisation
S’acquitter convenablement de la redevance minière au niveau du service des mines et du droit de stationnement au niveau de la collectivité locale Existence de payement de redevance et droit de stationnement Entreprise UGP/MDC AGEE/CPSES  En phase de réalisation
Prévoir une clause pour l’ouverture des carrières en rapport les services techniques compétents Existence de clause pour l’ouverture des carrières Entreprise UGP/MDC AGEE/CPSES  En phase de réalisation
Privilégier l’exploitation de carrières existantes afin de minimiser le déboisement Nombre de carrières nouvelles ouvertes Entreprise UGP/MDC AGEE/CPSES  En phase de réalisation
Veiller au respect de la localisation des carrières- villages (2 à 3 km) et des profondeurs (2,5 m) requises pour l’ouverture et exploitation de carrières Existence de carrières de norme requise Entreprise UGP/MDC AGEE/CPSES  En phase de réalisation
Réhabiliter et reboiser les carrières déjà exploitées, les zones d’emprunts temporaires sous l’égide du Service Forestier et le Service des Mines Nombre carrières régalées et reboisées Entreprise UGP/MDC AGEE/CPSES  En phase de réalisation
Se concerter avec les populations sur la technique de réhabilitation des carrières en cas d’ouverture de nouvelles carrières Nombre carrières régalés selon les besoins des population Entreprise UGP/MDC AGEE/CPSES  A la fin des travaux
Personnel de chantier Conflits sociaux liés au déplacement de main d’œuvre Privilégier autant que possible le recrutement de la main d’œuvre locale, particulièrement pour la main non qualifiée (jeunes et gente féminine porteuse d’économie dans la zone) Taille de la main d’œuvre locale recrutée Entreprise UGP/MDC AGEE/CPSES /Inspection du travail En début de phase de travaux
Non-respect des us et coutumes Collaboration avec les préfets, sous-préfets et l’autorité locale concernée dans le cadre de ce recrutement afin de permettre la mise en place d’une base de données Autorités centrales et locales impliquées dans le processus de ce recrutement de main d’œuvre locale Entreprise UGP/MDC AGEE/CPSES / Inspection du travail En début de phase de travaux
Mener des séances d’information et de sensibilisation du personnel de chantier Nombre d’agents sensibilisés Entreprise/ ONG UGP/MDC AGEE/CPSES / Inspection du travail En début du projet et en phase de réalisation
Instaurer une charte éthique à respecter par les travailleurs recrutés pour prendre en compte le respect des us et coutumes des populations locales Existence d’une charte éthique Entreprise/Populations UGP/MDC/Autorités locales/Populations AGEE/CPSES  En au début du projet
Risque de transmission de maladie infectieuse (MST/SIDA) Sensibiliser le personnel de chantier et les populations locales Nombre de personnes sensibilisés Entreprise/ ONG UGP/MDC AGEE/CPSES En au début du projet
Mesures préventives (mise à disposition des préservatifs) Effectivité de dons de préservatifs Entreprise/ ONG UGP/MDC AGEE/CPSES En au début du projet
Installer dans chaque chantier et chaque base de vie un dispositif de lave-eau dans le contexte de Covid19 et les maladies infectieuses Existence des mesures barrières et lavage systématique des mains au savon ou gel hydroalcoolique Entreprise/ ONG UGP/MDC AGEE/CPSES En au début du projet
Transport et stockages des matériaux inertes (graviers, latérite, sables, etc.) Envol de poussières Informations et sensibilisation au préalable des populations riveraines Nombre de personnes informées et sensibilisés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Installer les abats de poussières pour abattre la poussière au niveau des tronçons Existence d’installations d’abats de poussières Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Arrosage régulier des plateformes de travail et bâchage de camions Carnet répertoriant les arrosages et nombre de camions bâchés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Fourniture et équipement du personnel des sites de travaux en masques à poussière; Existence et port d’EPI Entreprise UGP/MDC AGEE/CPSES Durant les travaux
Suivi sanitaire des ouvriers et des populations locales Existence d’un programme de suivi sanitaire Entreprise UGP/MDC AGEE/CPSES Durant et après les travaux
Suivi régulier de l’effectivité de l’application de ces mesures Nombre de mesures recommandées non prises en compte Entreprise UGP/MDC AGEE/CPSES services sanitaires des collectivités Durant les travaux
Risque d’accidents Signalisation des chantiers et travaux Nombre d’accidents relevés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Réaliser de ralentisseurs au niveau des traversées d’agglomérations, services de santé, marchés hebdomadaires, écoles, zones d’entrée et sortie des villages proches des pistes Présence de ralentisseurs Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Installer un dispositif de limitation des vitesses (panneaux essentiellement) Présence de panneaux Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Prévoir les pistes d’accès pour les villages qui se trouvent à moins de 2 km du projet Accès facilité au niveau des villages localisés à moins de 2 km du projet Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Mettre en place un grand air de matériaux afin de minimiser les déplacements de gros engins Présence d’un grand air de matériaux Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES En phase de réalisation des travaux
Mettre en place un programme de sensibilisation du personnel sur la conduite à tenir, les précautions à prendre en matière de transport des matériaux Existence de programme de sensibilisation Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES En phase de réalisation des travaux
Disposer d’un nombre suffisant d’EPI adaptés pour chaque poste de travail et exiger leur port Disponibilité suffisante d’EPI pour chaque poste de travail  Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES En phase de réalisation des travaux
Systématiser le port des équipements de protection individuelle (masque, casque, chaussures de sécurité etc.). Effectivité du port d’équipements de protection Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES En phase de réalisation des travaux
Vérifier périodiquement par des analyses sanguines la santé des travailleurs Nombre de travailleurs testés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES En phase de réalisation des travaux
Prévoir des ponts provisoires/passerelles munis de garde-corps au-dessus des tranchées ou autres obstacles créés par les travaux au niveau des zones de passage ou près des périmètres de production Existence zones de passages, ponts, passerelles Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES En phase de réalisation des travaux
Clôturer les bases chantiers systématiquement afin d’éviter les accidents sur les personnes et sur le bétail Bases de chantiers clôturés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES En phase de réalisation des travaux
Éviter de mettre en place des installations d’unités d’enrobage auprès des stations Unités d’enrobage situées hors des stations Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES En phase de réalisation des travaux
Obstruction des zones d’écoulement des eaux de ruissellement et dégradation de terres privées par stockage matériaux Éviter le stockage des matériaux sur les chemins d’écoulement naturel et sur des terrains privés Nombre de chemins d’eau obstrués et de champs dégradés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES En phase de réalisation des travaux
Interdire tout dépôt de latérite sur les voies de ruissellement des eaux pluviales Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES En phase de réalisation des travaux
Effectuer les rejets des résidus solides issus du décapage de la plate-forme dans des lieux autorisés par les populations locales Inexistence de des résidus solides issus du décapage de la plateforme hors des lieux autorisés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES A la fin des travaux
Rétablir les écoulements naturels antérieurs Absence de ruissellement hors de voies normales Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début du et fin de travaux du projet 
Prévoir le rétablissement adéquat des cours d’eau Absence d’obstruction des cours d’eau Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début du et fin de travaux du projet 
Prendre en compte la maintenance périodique des ouvrages d’assainissement Existence d’une maintenance périodique des ouvrages d’assainissement Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début du et fin de travaux du projet 
Optimiser le choix du tracé pour limiter les pertes Nombre de biens détruits Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début du et fin de travaux du projet 
Recenser et évaluer les clôtures d’habitions impactées Liste des personnes affectées Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début du et fin de travaux du projet 
Travaux préliminaires (décapage, plateforme, débroussaillage) Risque de dégradation de clôtures d’habitation Dialoguer, négocier et compenser les victimes Nombre de personnes dédommagées Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début du et fin de travaux du projet
Dégradation terres privées par les résidus de décapage Évacuer dans endroits autorisés Conformité des sites de rejets des déblais Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Abattage de plantation d’arbres Optimiser le choix du tracé en opérant un abattage rationnel et durables épargnant les grands sujets et certaines espèces protégées Nombre de grands sujets épargnés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant et après les travaux
Reboiser (bois villageois) et planter des arbres d’alignement (2 arbres plantés pour 1 arbre abattu) Nombre d’arbres plantés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant et après les travaux
Dégradation des champs agricoles et plantations fruitières Évaluer et dédommager les personnes affectées Effectivité du port d’équipements de protection Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début du projet 
Sites à reboiser et à la protection des forêts Sites des différentes localités reboisés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début du projet 
Participation volontaire des jeunes à la réhabilitation Nombre de jeunes ayant participé aux sessions de reboisement Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début du projet 
Rejeter les résidus solides issus du décapage de la plate-forme et réaliser les exutoires hors terres agricoles Nombres de champs agricoles dégradés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début du projet 
Risque feux de brousse par brûlage résidus désherbage Contrôler le brûlage des herbes Nombre de feux Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Exécution des Travaux de Terrassement (déblais) ; Remise en forme de la chaussée) Risque d’accidents en cours de travaux Mettre en place un grand air de matériaux afin de minimiser les déplacements de gros engins qui sont des hauts risques Présence d’un grand air de matériaux Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Réaliser la signalisation des chantiers et travaux (panneaux, bandes réflectorisées) Existence de panneaux de signalisation de signalisation travaux, de limitation et brises vitesses Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Installer un dispositif de limitation des vitesses (panneaux, brises vitesses) et sensibiliser le personnel sur les risques d’accidents Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Respecter les mesures de réalisation des brises de vitesses ainsi que la distance qui les sépare Brises de vitesses disposées de manière réglementée Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Respecter une vitesse maximale de 30km/h à la traversée de chaque zone habitée Absence de complaintes Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Doter aux   véhicules de GPS et de système de limitation de vitesse à l’intérieur des zones d’habitation Nombre de véhicules dotés de GPS et de système de limitation de vitesse Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Mettre en place un système de communication et de reporting des accidents Existence système de communication et de reporting Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Prévoir des zones de passages des piétons et à côté des jardins ou périmètres de production, des écoles, marchées etc. Présence de passages pour piétons et à côté des périmètres de production Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Systématiser et exiger le port d’équipement de sécurité (masque à poussière, casques, chaussure de sécurité) Existence et respect du port des EPI Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Protéger les chargements Nombre de camions avec couverture Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Disposer d’une boîte de pharmacie pour les premiers soins Existence de boîte de soins Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Élaborer et afficher une notice d’hygiène et de sécurité pour le chantier Existence d’une notice d’hygiène affichée Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Recruter un infirmer du travail pour le suivi médical interne Présence de l’infirmier de travail recruté Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Perturbation du cadre de vie issu de différentes sources Pulvériser la mélasse au niveau des villages traversés par les travaux Mélasse pulvérisée Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Exécuter les travaux par demi-chaussée aux endroits où les voies de déviation risquent de perturber les habitations, champs, aires classées Nombre de conflits ou de plaintes, adéquation des mesures prises Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Éviter de travailler aux heures de repos à la traversée des agglomérations et villages Conformité des horaires de travail Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Port équipement protection (masque, etc.) Existence d’EPI et contrôle du respect de leur port Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Évacuer les produits de démolition/déblais dans des endroits autorisés Conformité des sites de rejets des démolition/déblais Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Réaliser les exutoires hors des établissements humains

Mettre en place des mesures de sécurité à côté des écoles en accordant une grande rigueur dans les travaux proches de ces établissements scolaires

Absence de pollution à côté établissements humains

Absence de perturbations

Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux 
Risques de destruction des réseaux concessionnaires et de vestiges historiques Informer les agents des réseaux concessionnaires, le service régional du patrimoine historique avant les travaux Absence de conflits les acteurs concernés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Avant les travaux
Informer et convier les réseaux concessionnaires, le service régional du patrimoine historique) en cas de collision avec les réseaux concessionnaires, d’existence de vestiges historiques sur l’emprise des tracés des pistes Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux
Épargner autant que possible les sites culturels Nombres sites épargnés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES
Sensibiliser l’entrepreneur et le personnel de chantier sur la nécessiter de prendre soins des vestiges découverts et d’en avertir au maître d’ouvrage de cette découverte Vestiges historiques découverts bien conservés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Au début et durant les travaux
Préparation, transport et mise de la latérite Dégradation des sols par le déversement de produits latéritiques Éviter de déverser et stocker les produits latéritiques sur des aires non stabilisées et sur terrains privés ou agricoles Niveau/ou nombre de cas de dégradation des terrains privés ou agricoles Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Procéder au nettoyage des sols des matériaux latéritiques en cas de déversement accidentel sur les terrains privés ou agricoles Qualité du nettoiement des sols dégradés UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Ouvrages d’assainissement Risques d’inondation des habitations riveraines Intégrer des ouvrages de drainage pour garantir la pérennité des écoulements et la protection de la piste (caniveaux drainage) Existence de système de drainage pluvial performant Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Réaliser adéquatement les ouvrages de drainage afin de pallier l’absence totale d’écoulement, les stagnations d’eau, les affouillements en ava Absence stagnation d’eau et d’affouillements Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Prendre en compte le dimensionnement des ouvrage Ouvrages bien dimensionnés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Caler les exutoires des fossés/canaux en dehors des zones d’habitations Existence de système de drainage pluvial performant Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Aménager des fossés de garde et de récupération des eaux de ruissellement afin d’éviter l’érosion des terres régalées Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Dégradation des champs par les fossés divergents. Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Réaliser les exutoires hors des terrains privés (vergers, champs etc.) Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Érosion des fossés en terre Entretien régulier des fossés et buses Régularité du curage Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Rejets anarchiques de produits de curage Évacuer les résidus de curage à des endroits autorisés Conformité des sites de rejets des déblais Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Déviation et signalisation Perturbation des habitations, des champs de cultures par les voies de déviation Exécuter les travaux par demi-chaussée Nombre de conflits ou de plaintes Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Repli de chantier Pollution et déstructuration des sites Procéder au nettoyage avant le repli de chantier à la fin des travaux Conformité du site et réception après les travaux Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Mesure de réhabilitation économique Amélioration de voiries urbaines et péri-urbaines des villes et villages traversés par les routes Réaliser des voies d’accès des localités situées non loin des routes projetées Voiries urbaines et périurbaines des villes et villages traversés améliorées Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Élaborer une charte RSE dans le cadre de ce projet (réalisation/réhabilitation ou renforcements d’infrastructures socio-économiques) Réaliser certaines infrastructures prioritaires (clôtures écoles, dalots, ponts, buses, radiers, forages, puits, bassins de rétention etc.) Existence de réalisation d’infrastructures Entreprise UGP/MDC UGP/MDC Durant les travaux
PHASE D’EXPLOITATION
Circulation des véhicules Pollution de l’air par les gaz d’échappement Réaliser des plantations d’alignement à la traversée des villages Nombre d’arbres plantés Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Après les travaux
Érosion des sols au niveau des pentes plus remarquables Intégrer des ouvrages de drainage pour garantir la pérennité des écoulements et la protection des piste Présence d’ouvrages de drainage Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant les travaux
Réaliser les ouvrages de drainage de manière adéquate Absence d’érosion de sols Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant et après les travaux
Risques de nuisances sonores et d’accidents des personnes Respecter une vitesse maximale de 30 km/h à la traversée de chaque zone habitée Nombre de complaintes Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES
Mettre en place une signalisation verticale et horizontale / ralentisseurs Efficience de la signalisation/ Nombre d’accidents relevé Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant et après les travaux
Risques d’accidents des animaux Aménager des zones de passage des animaux au niveau des points d’eau Existence de zones de passage des animaux Entreprise UGP/MDC AGEE/ CPSES Durant et après les travaux

 

0.9. Consultation du public

L’objectif général des consultations publiques est d’assurer la participation des acteurs institutionnels, les collectivités territoriales, les organisations de la société civile et des populations au processus de planification des actions du projet. Il s’agissait notamment : d’informer les populations sur le projet et ses activités ; de permettre aux populations de s’exprimer, d’émettre leur avis sur le projet ; d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoins, attentes, craintes, etc.) des populations vis-à-vis du projet ainsi que leurs recommandations et suggestions. Des consultations ont été menées dans la zone du projet. Cela a permis de comprendre le niveau d’adhésion des parties prenantes au projet.  

0.9.1. Analyse des Résultats de la Consultation publique 

Le Projet est globalement bien accueilli par les autorités et par l’ensemble des Collectivités locales consultées. « C’est un projet important pour le désenclavement de notre localité, nous ne pouvons que nous réjouir du démarrage et souhaiter qu’il se réalise dans l’intérêt de chacun et de tous. Par conséquent, nous l’accueillons à bras ouverts » affirment unanimement les acteurs rencontrés. Les craintes portent sur la gestion des risques et impacts environnementaux et sociaux tandis les attentes portent le renforcement des effets positifs et les mesures d’accompagnement.

0.10. Mécanisme de gestion des plaintes

0.10.1. Principes et vue générale

Dans le cadre des travaux, des réclamations et/ou doléances peuvent apparaître d’où la nécessité de définir un mécanisme simple de prise en charge des griefs exprimés. Ce dispositif devra être en cohérence avec l’organisation sociale et les réalités socio-anthropologiques des communautés locales. Les plaintes sensibles concernent les violences basées sur le genre ou l’exploitation et les abus sexuels seront traitées avec la plus stricte confidentialité, et selon des protocoles spéciaux pour assurer la protection et l’assistance aux plaignants. 

Les plaintes seront traitées de manière confidentielle. Les rapports du mécanisme de gestion de plaintes du Projet indiqueront uniquement qu’une plainte a été déposée au sujet de la violence basée sur le genre et qu’elle a été résolue ou renvoyée aux autorités locales compétentes. 

Au niveau national, on note la présence de l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM) et les organisations de la société civile qui sont chargés, entre autres missions, d’assurer la prise en charge psychosociale des femmes et des filles victimes de violences et de maltraitances. Le projet sera en étroite collaboration avec ces entités, dont les coordonnées des responsables seront portées à la connaissance des responsables du mécanisme de gestion des plaintes. 

0.11. Budget global de mise en œuvre du PGES

Le budget global de mise en œuvre du Plan Gestion Environnementale et Sociale (PGES) du projet s’élève à Dollars 4 348 483 US. Le tableau détaillé des coûts suivant les lots 1 et 2 est ci-après présenté. 

 

Tableau 3 : Estimation des coûts du PGES du lot 1.

Rubrique Montant en USD
Mesures institutionnelles
Rémunération du spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale du projet PM
Rémunération du spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale de la MDC  PM
Rémunération du spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale de l’entreprise des travaux PM
Mesures techniques
Coût de mise en œuvre des actions d’IEC sur les IST/VIH/SIDA, Coronavirus et Ébola 51600
Formation/sensibilisation et mise en œuvre du mécanisme de gestion des plaintes 25017
Formation sur la mise en œuvre et le suivi du PGES et du PGES-chantier 14222
Reboisement (reboisement compensatoire, emprunt et carrière) 1874400
Mise en œuvre du Plan communication 96001
Appui communautaire 205000
Coût du Suivi externe de l’AGEE 5395
Taxes de défrichement 2821
Coût du PAR 336335
Réalisation de l’audit annuel de performance environnementale et sociale  33 246
Total 2644 037

 

Tableau 4 : Estimation des coûts du PGES du lot 2.

Rubrique Montant en USD
Mesures institutionnelles
Rémunération du spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale du projet PM
Rémunération du spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale de la MDC  PM
Rémunération du spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale de l’entreprise des travaux PM
Mesures techniques
Coût de mise en œuvre des actions d’IEC sur les IST/VIH/SIDA, Coronavirus et Ébola 34400
Formation/sensibilisation et mise en œuvre du mécanisme de gestion des plaintes 16732
Formation sur la mise en œuvre et le suivi du PGES et du PGES-chantier 14222
Reboisement (reboisement compensatoire, emprunt et carrière) 1249600
Mise en œuvre du Plan communication 64000
Appui communautaire 115000
Coût du Suivi externe de l’AGEE 3855
Taxes de défrichement 1881
Coût du PAR 171509
Réalisation de l’audit annuel de performance environnementale et sociale  33 246
Total 1 704 446

Chapter 0: NON TECHNICAL SUMMARY 

 

0.1. Brief description of the project 

The project to build the Mali-Lébékéré-Senegal border road (71 km) is being undertaken by the Ministry of Infrastructure and Public Works and will be financed by the African Development Bank. Its aim is to improve travel conditions and the safety of people and their property, and to ensure better traffic flow on this sub-regional highway. 

0.2. Project objectives  

The aim of the project is to improve the quality of the road network and traffic conditions for users between Guinea and Senegal. Its sectoral objective is to contribute to the promotion of an efficient, high-quality transport system in order to support growth and create favorable conditions for development. Its completion will bring Guinea and Senegal closer together, especially the main consumption and processing centers for products from both countries, and thus increase the exploitation of this potential and trade between the two countries and neighboring countries. 

Finally, it will reduce accidents and improve the resilience of road infrastructures to the effects of climate change. 

0.3. Project justification 

This project is part of the interconnection roads of the UEMOA Programme d’Actions Communautaires des Infrastructures de Transport Routier (PACITR), as well as the ECOWAS Vision 2050 and Priority Action Programme for Infrastructure, aimed at improving the level of service of road links between Guinea and Senegal, and increasing the volume of trade.  

At sector level, the project is based on the strategy for the development and management of the Guinea-horizon 2025 road sub-sector drawn up in 2018, in which regional integration infrastructures play an important role. 

 The project will improve traffic on the Mali-Gaya-Lébékréaxis and the border with Senegal, and contribute to opening up the interior and diversifying the country’s economy by drawing on its agricultural, mining, industrial and tourism resources. The project should thus contribute to socio-economic development and sub-regional integration.  

0.4. Project components 

The project has four (4) main components: 

  • Road layout; 
  • Integrated fittings; 
  • Trade facilitation ;  
  • Institutional support and project management 

The Mali-Gaya-Lébékéré-Border road is subdivided into two (2) lots: Lot 4: Mali – Lebekere (38 km) and Lot 5: Lebekere – Senegal Border (33.11 km). 

Particular attention will be paid to safety aspects, the durability of the infrastructures to be built, and the beautification of the planned structures and their sites.  

Two (2) alternatives are possible for this project. They are as follows: 

The no-project option means maintaining the status quo, with a road of sub-regional importance that is impassable. The country would lose a major economic opportunity, given the importance of this section for the development of both countries (Guinea and Senegal). 

On the other hand, the project will have a positive impact on the local and national economy.  

However, in environmental and social terms, the expected impacts will not affect the integrity of the natural and social environment. Potential impacts will be manageable with the correct application and monitoring of the measures (avoidance, minimization, mitigation, optimization, compensation) contained in the Environmental and Social Management Plan. 

The asphalt variant is the one envisaged by the project and is by far more advantageous from a technical, economic and social point of view than the status quo and the earth road variant. 

0.5. Brief description of the project site and major environmental and social impacts  

0.5.1. Presentation and location of the project area 

The Mali prefecture is an administrative subdivision of Guinea in the Labé region, in the north of the country, close to the border with Senegal and Mali. Its capital is the town of Mali. 

Mali prefecture covers an area of around 9,700 km2 and is bordered to the north by Senegal, to the northwest by Koundara prefecture, to the west by Gaoual prefecture, and to the south by Labé and Lélouma prefectures. Lélouma and to the east by Koubia. 

The road crosses twenty-one (21) localities divided into two (2) lots, including fourteen (14) for lot1 (Bendèbaré, Bhoundoukoura, Boussoura, Gaya center,Banani, Hafia Banany, Hafia mali, Mali miisidè , Korihoye ; Korihoryé center, Dognel, Hamdallaye, Hoolo center, Kaouma) and seven (7) localities for lot2 (,Lébékéré center, Mission Lengueya, Sombiméré, Toubakouta, Tegueren, Mayel, lougué). These various localities fall within the communes of Mali, Gaya and Lébékéré. 

 

Figure 1 Location map of project intervention sites Project site 

0.5.1.2. Topography and relief 

The terrain is rugged. Erosion has carved deep gorges and valleys in the thick layer of sandstone that covers the granite bedrock. Mountains with deep valleys can be found all along the route. 

0.5.1.3. Climate 

The area’s climate is of the foutanian type, characterized by the alternation of two seasons of almost equal duration: a dry season from November to April, marked by the harmattan (a cool, dry wind from the desert) blowing from north to west, and a rainy season from May to October, with heavy rainfall in August-September. 

0.5.1.4. Soil 

There are six (6) types of soil association in the study area: 

  • Ferralitic soils (ferrasseol); 
  • Ferralitic gravelly soils with deep to very deep scree on hills and slopes; o  Shallow to deep, gravelly, indurated ferralitic soils on the flats;  o Ferralitic soils with and/or without deep to very deep patches on hillsides and low terraces along watercourses; 
  • Skeletal lithic and cuirass outcrop soils (lithosols and lithosols, FAO/ UNESCO) on plateaus, flats and slope breaks; 
  • Mineral hydro morphic soils with temporary deep hydromorphy (glycols) in the lowlands. 

0.5.1.5. Hydrographic network  

The Prefecture of Mali is well served by a large network of watercourses with a more or less regular flow… The rivers crossed by the project are Tantouwol, Mayel, Kaouma, Kodjlen and Teguerewol. 

0.5.2. Biological environment 

0.5.2.1. Flora 

Plant formations in the study area include grassy savannah, shrub savannah, fallow land, patches of grassland, open forest, bamboo forest and forest galleries. 

The main species found in the restricted study area include: Pennisetum subangustum, Pennisetum violaceum, Annona senegalensis, Loudetia kagerensis, Harungana madagascariensis,Hibiscus sterculifolius, Crosopterix febrifuga, Parkia biglobosa, Lophira lanceolata, Fagara leupriorii, Nauclea latifolia and others.  

0.5.2.2. Fauna  

Wildlife in the study area includes mammals, birds, amphibians and reptiles. 

0.5.2.3. Pressure on biodiversity 

Natural resources in the project area are affected by human activities. These pressures include the destruction of biodiversity through extensive slash-and-burn agriculture, carbonization, brick-making on riverbanks, uncontrolled construction along the route, etc. 

Erosion leads to a loss of genetic heritage and also affects the functioning of terrestrial and aquatic ecosystems (modification of habitats, displacement of species, etc.). Large-scale CO2 emissions contribute to climate change, which can affect biodiversity. This leads to the disruption of ecosystems, the suppression of species or the proliferation of other species.  

 

Ecologically speaking, poaching is a constant threat to biodiversity in the study area. It has harmful consequences for natural habitats and biological diversity (species rarity and extinction). 

 

  • Priority flora and fauna species for conservation according to the IUCN Red List in the restricted area (lot 1) 

In summary, apart from the presence of a critically endangered bird species (Gyps rueppelli) and a vulnerable mammal species (Cercocebus atys), the rest of the fauna and flora species identified in the restricted study area (lot 1) are classified according to IUCN criteria in the category of species of least concern (LC). However, other protected, vulnerable, threatened or critically endangered species may exist within the wider area.  

  • Priority flora and fauna species for conservation according to the IUCN Red List in the restricted area (lot 2) 

Overall, almost all of the flora and fauna species encountered in the restricted study area (lot 2) during the flora and fauna inventories are classified according to IUCN criteria in the category of species of minor concern (LC). No endangered species have been identified along this route. However, this does not exclude the presence of other protected, threatened, vulnerable or critically endangered species in the wider area. 

The project may nevertheless consider the development of a biodiversity action plan given that the plant cover of the restricted study area is highly degraded and the possibility of finding protected species of conservation importance in the area. extended but also taking into account the possible migration of these species between the two (2) countries (Senegal and Guinea).

  • From an environmental standpoint, the stakes are as follows:  
  • Air quality ; 
  • Soundscape; 
  • Preservation of water and soil resources;  
  • Preserving plant and wildlife resources and biodiversity; 
  • Climate change   

-On the social front, we note : 

  • Land acquisition and respect for the rights of riparian communities; 
  • Protecting the health and safety of people and workers in the project area;  Prevention and management of land conflicts ;  
  • Job creation; 
  • Prevention and management of gender-based violence; 
  • Preserving cultural heritage sites; 
  • Stakeholder awareness and communication;
  • Training and capacity-building for those involved in implementing the project. 

 

0.5.3. Land issues 

Like other prefectures in Guinea, land tenure in Mali prefecture is characterized by the coexistence of traditional and modern modes of acquisition. Land is acquired by inheritance, gift, loan or purchase. 

To this end, the customary law in force in the project area develops three (3) types of rights over land, including (1) eminent domain or ownership rights; (2) delegated administration or reinforced use rights; and (3) simple use or exploitation rights. 

Within the road’s right-of-way, there is land belonging to individuals and families, as well as community estates. 

0.6. Legal and institutional framework for project implementation. 

0.6.1. Legal framework 

The Mali-Lébékéré-Senegal border road construction project will be carried out in compliance with national legislation and regulations, as well as with the ADB’s Integrated Safeguard Systems. This will include:  

  • Loi L/2019/0034/AN/ du 04 juillet 2019 portant Code de l’environnement ;  
  • Ordinance N°0092//019/PRG/ SGG/ 92 of March 30, 1992) and other provisions relating to the expropriation process, establishing the Land Code;  
  • Loi L/2017/060/AN du 12 décembre 2017 portant Code forestier de la République de Guinée ; 
  • Ordinary Law N°2018/0049/AN of June 20, 2018 on the Wildlife Protection and Hunting Regulation Code;  
  • Law L/214/072/CNT of January 10, 2014 on the Labor Code;  
  • L/2017/040/AN of May 26, 2017 on the revised Local Authorities Code (2006 and revised in 2017); 
  • L/97/021/AN of June 19 1997 on the Public Health Code, etc.  

Order N°A/2022/1646/MEDD/CAB/SGG of July 25, 2022 regulates the implementation of the procedure for carrying out environmental and social impact studies in Guinea, for the use of project promoters. It describes the methodology, content and administrative procedure for carrying out impact studies in the Republic of Guinea, while categorizing projects according to the level of study required. According to this Order, the Mali-Lébékéré-Senegal border road construction project is a Category A project, subject to a detailed Environmental and Social Impact Assessment (ESIA), which corresponds to Category 1 of the ADB’s Integrated Safeguard Systems.  

The implementation of the environmental measures contained in the project’s environmental and social management plans will be monitored by the AGEE, which will define the details. The AGEE will carry out monitoring missions to ensure compliance with the commitments made by the project owner and the contracting companies in accordance with the laws and regulations in force. AGEE will be involved in the external environmental and social monitoring of the project.  

It should also be noted that Guinea has signed several international agreements and conventions with which the project should also comply. As the project is financed by the African Development Bank (ADB), the implementation of its activities will have to comply with the requirements of the ADB’s Integrated Safeguards System (ISS).  

0.6.2. Institutional framework 

The administration responsible for the environment in Guinea is the Ministry of the Environment and Sustainable Development, which includes the Guinean Environmental Assessment Agency (AGEE) and other departments at central, decentralized and decentralized levels.   

AGEE will be responsible for external monitoring of the implementation of the Environmental and Social Management Plan, and will be supported at local level by Mali’s prefectural environmental and social monitoring committee. 

The sub-project management unit will include an environmental expert who will ensure that the measures contained in the project’s ESMP are applied by the various stakeholders. 

The control mission will be staffed by an Environmentalist who will be responsible for environmental and social monitoring, and will work closely with the PMU Environmentalist. 

Each company mobilized for work on the project will have an Environmentalist who will oversee the implementation of the project’s environmental and social measures. He or she will work in close collaboration with the control mission. 

During supervision missions, the AfDB will ensure that the project is implemented in compliance with the Bank’s ISS requirements. An annual independent audit will be carried out to ensure that the project complies with national and AfDB ISS requirements. 

0.7. Main social and environmental risks and impacts  

The project’s social impact will be on the quality of life of local residents, since it will improve travel and reduce journey times. It will also facilitate access to the activity center for residents of the surrounding areas, enabling them to enjoy regional, national and sub-regional administrative services, as well as other commercial and sociocultural amenities and offerings. The project may also be a source of negative environmental and social impacts that may compromise the achievement of these objectives, both during the construction and operating phases. 

Table 1 Main socio-environmental risks and impacts during the construction phase 

Environment  Impact receiver  Nature  Importance 
Biophysical environment  Impaired air quality  Negative  Average 
Soil degradation  Negative  Major 
Groundwater quality  Negative  Average 
Surface water quality  Negative  Average 
Destruction and degradation of vegetation and flora  Negative  Major 
Social environment  Expropriation of PAP land and loss of assets  Negative  Major 
Risk of disease and spread of 

STI/HIV/AIDS including 

Covid19 and Ebola 

Negative  Major 
Risks of GBV/EAS/HS violence and child labor  Negative   Average 
Risk of social conflict.  Negative  Average 
Job creation and income generation  Positive  Average 

 

Table 2 Main impacts during the operating phase 

Environment  Impact receiver  Nature  Importance 
Biophysical environment  Air quality  Positive  Minor 
GHG emissions  Negative  Minor 
Soundscape  Positive  Average 
Surface water quality  Negative  Minor 
  Negative  Major 
Social environment  Job creation and income generation  Positive  Average 
Improving access and opening up agricultural areas   Positive  Major 
Faster, cheaper access to social and health facilities  Positive  Major 
Emergence of new markets and development of incomegenerating activities  Positive  Average 
Road safety  Positive  Average 

 

0.8. Environmental and Social Management Plan (ESMP) 

The ESMP is prepared to ensure the implementation of mitigation and development measures, to verify their effectiveness, to report whether they have been modified, interrupted or replaced, whether the expected results are satisfactory, and to detect and manage unforeseen circumstances. 

The ESMP and associated management plans cover all phases of project implementation. 

  • Measures to mitigate negative impacts  

General mitigation measures cover the direct impacts of the work, as well as those envisaged for indirect effects. Overall, mitigation measures for the construction and operation phases are as follows:  

    • Compensation measures for people and communities affected by the project.  
    • Measures to reduce the impact on natural resources  
    • Measures to combat various types of pollution  
    • Stormwater management measures 
    • Safety measures and measures to prevent disruption of the living environment 
    • Traffic improvement measures  
    • Measures to avoid social conflicts  
    • Conflict resolution measures  
    • Measures to combat climate change 
    • Measures to combat the risk of STI/HIV/AIDS/Covid 19 and Ebola transmission 
    • GBV/EAS/HS risk management measures 
    • Measures in the event of the discovery of archaeological remains  
  • Specific mitigation measures for quarry openings and operations 
  • Rehabilitation and reforestation of quarries after operation ;  
  • Avoid extending the quarry into cultivated fields and wooded areas;
  • Inform landowners;  
  • Comply with the regulations in force, in particular the mining code and the forestry code for the taxation of protected species to be felled, and the restoration of material removal sites as soon as they are completed;  
  • Wearing of protective equipment for personnel (masks, uniforms, etc.); 

 Install signage at the quarry exit. 

These various measures (engineering, environmental and social) will be implemented and monitored by the project owner (Ministry of Public Works) in collaboration with all the players involved, in particular the contracting company or companies, the PMU, the control mission, the AGEE and the CPSES.

 

Specific work activities  Potential Negative Impacts  Mitigation measures  Follow-up indicators  Responsibilities Production schedule 
Execution  Monitoring  Follow-up   
WORK PHASE 
Site installation (site base layout; 

logistics set-up) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Environmental pollution from site development waste, machinery and equipment maintenance waste, and solid and liquid waste.  Consult and collaborate with other stakeholders in the project area to establish a unified environmental management framework  Meeting minutes  PMU  MDC  AGEE/CPSES  In the construction phase 
Consult with the local community when choosing a site for the base camp, to avoid conflicts.  Meeting minutes  Company  MDC  AGEE/CPSES  In the construction phase 
Collect oils and other toxic products in appropriate tanks and send them to recycling and hydrocarbon companies.  Collection system in place (bins)  Company  MDC  AGEE/CPSES  In the construction phase 
Install sanitary facilities  Existence of latrines and water points  Company  MDC  AGEE/CPSES  In the construction phase 
Dispose of  solid  waste  at  sites  Management system in  Company  MDC  AGEE/CPSES  In the construction phase 
authorized by local authorities  place and effective 
Comply with installation standards for construction sites, hydrocarbon depots, waste oil recovery stations, etc.  No site pollution  Company  MDC  AGEE/CPSES  In the construction phase 
Social conflicts involving occupation of private land and loss of property  Inform/dialogue and negotiate with affected populations  -Information  and negotiation having been completed  Company  MDC  AGEE/CPSES  In the construction phase 
Identify and value all affected assets  Restricted assets identified and compensated  Company  MDC  AGEE/CPSES  In the construction phase 
Ensuring and specifying compensation for those affected  Number of conflicts  Company  MDC  AGEE/CPSES  In the construction phase 
Pressure  on  local 

drinking water resources 

 

 

 

 

 

Check the carrying capacity of the water points used and obtain supplies from these boreholes or water points.  Survey conducted  Company  MDC  AGEE/CPSES  In the construction phase 
Withdrawal of water from permanently flowing watercourses to avoid  Water  drawn  from  Company  MDC  AGEE/CPSES  In the construction phase 
compromising available resources  permanent watercourses 
Use existing watercourses instead of drilling new boreholes  Use  of  existing 

watercourses 

Choice of boreholes to supply 

Company  MDC  AGEE/CPSES   In the construction phase 
Use boreholes or water points with sufficient capacity  Company  MDC  AGEE/CPSES   In the construction phase 
Optional provision of supply and storage tanks  Supply set up  Company  MDC  AGEE/CPSES   In the construction phase 
Negotiate water point use agreements with local authorities  Existence of collaboration with the Direction nationale de l’hydraulique and number of complaints related to the operation of water points.  Company  MDC  AGEE/CPSES   In the construction phase 
Contact the Hydraulics Department to use existing boreholes 
Opening borrowing zones  Deforestation Degradation agricultural land  Seek authorization from the Prefectural Environment and Mining Departments and the local authority concerned, prior to any deforestation operations and opening and exploitation of borrow areas  Number of authorizations granted  Company  UGP/MDC  AGEE/CPSES   In the construction phase 
Pay mining royalties to the mining department and parking fees to the local authority.  Existence of parking fees and charges  Company  UGP/MDC  AGEE/CPSES   In the construction phase 
Provide for a quarry opening clause in conjunction with the relevant technical services  Existence  of  quarry  Company  UGP/MDC  AGEE/CPSES   In the construction phase 
opening clauses 
Use existing quarries to minimize deforestation  Number of new quarries opened  Company  UGP/MDC  AGEE/CPSES   In the construction phase 
Ensure compliance with the location of quarries – villages (2 to 3 km) and depths (2.5 m) required for quarry opening and operation.  Quarries of the required standard  Company  UGP/MDC  AGEE/CPSES   In the construction phase 
Rehabilitate and reforest quarries and temporary borrow pits under the aegis of the Forestry Department and the Mining Department.  Number of quarries regenerated and reforested  Company  UGP/MDC  AGEE/CPSES   In the construction phase 
Consult with local communities on quarry rehabilitation techniques in the event of new quarries being opened.  Number  of  quarries reclaimed  according  to population needs  Company  UGP/MDC  AGEE/CPSES   On completion of the work 
Site personnel  Social conflicts linked to labor displacement  As far as possible, give priority to recruiting local labor, particularly unskilled workers (young people and women, who are the main economic drivers in the area).  Size of local workforce recruited  Company  UGP/MDC  AGEE/CPSES /Inspection  du 

travail 

At the start of the construction phase 
No respect for customs and traditions  Collaboration with prefects, sub-prefects and the local authority concerned in the recruitment process, to enable a database to be set up.  Central and local authorities involved in the process of recruiting local workers  Company  UGP/MDC  AGEE/CPSES / 

Labor 

Inspectorate 

At the start of the construction phase 
  Conduct information and awarenessraising sessions for site personnel  Number  of  agents sensitized  Company/ NGO  UGP/MDC  AGEE/CPSES / Labor Inspectorate At the start of the project and during the construction phase 
Introduce a code of ethics to be respected by recruited workers, taking into account respect for the habits and customs of local populations.  Existence of an ethics charter  Company/Populat ions  UGP/MDC/Local authorities/Populatio ns  AGEE/CPSES   At the start of the project 
Risk of transmission of infectious diseases (STDs/AIDS)  Raising  awareness  among  site personnel and local communities  Number of people reached  Company/ NGO  UGP/MDC  AGEE/CPSES  At the start of the project 
Preventive  measures  (provision  of condoms)  Number  of  condoms 

donated 

Company/ NGO  UGP/MDC  AGEE/CPSES  At the start of the project 
Install a water-washing system at each site and living quarters in the context of Covid19 and infectious diseases.  Existence of barrier measures and systematic hand washing with soap or hydroalcoholic gel  Company/ NGO  UGP/MDC  AGEE/CPSES  At the start of the project 
Transport storage of materials ( Dust in the air  Prior information and awareness-raising for local residents  Number of people informed and sensitized  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
laterite, sand, etc.) Install dust collectors to collect dust on the sections  Existence  of  dust 

suppression systems 

Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
and inert gravel, 
  Regular watering of work platforms and truck tarpaulins  Logbook listing watering operations and number of tarpaulin-covered trucks  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
  Supplying and equipping work site personnel with dust masks;  Existence and use of PPE  Company  UGP/MDC  AGEE/CPSES  During construction 
  Health monitoring of workers and local populations  Existence  of  a  health monitoring program  Company  UGP/MDC  AGEE/CPSES  During and after the work 
  Regular monitoring of the effectiveness of these measures  Number of recommended measures not taken into account  Company  UGP/MDC  AGEE/CPSES community health services  During construction 
  Risk of accidents  Signage for construction sites and works  Number  of  accidents  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
  recorded 
  Install speed bumps at town crossings, health services, weekly markets, schools, village entrance and exit areas close to tracks  Speed bumps  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
  Install speed limiters (mainly signs)  Presence of signs  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
    Provide access roads for villages within 2 km of the project  Easy access to villages located less than 2 km from the project Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Put in place a large air of materials to minimize the movement of large machines  Large air of materials  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction phase the 
Set up a program to raise staff awareness of proper conduct and precautions to be taken when transporting materials.  Existence of an awareness program  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction phase the 
Have a sufficient number of suitable PPEs for each workstation, and require that they be worn.  Sufficient PPE for each workstation   Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction phase the 
Systematize the use of personal protective equipment (mask, helmet, safety shoes, etc.).  Effectiveness of wearing protective equipment  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction phase the 
Periodically check workers’ health through blood tests  Number of workers tested  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction phase the 
Provide temporary bridges/walkways with guardrails over trenches or other obstacles created by the work in passage areas or near production perimeters.  Existence of passageways, bridges, footbridges  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction phase the 
Systematically fence off construction sites to prevent accidents to people and livestock.  Bases  for  completed projects  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction phase the 
Avoid setting up asphalt mixing plants near stations  asphalt  plants  located outside the plants  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction phase the 
Obstruction of runoff areas and degradation of private land by stockpiling materials   Avoid storing materials on natural drainage paths and on private land  Number of blocked waterways and degraded fields Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction phase the 
Prohibit all laterite deposits on stormwater runoff paths  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction phase the 
Dispose of solid residues from stripping the platform in places authorized by the local population  No solid residues from stripping the platform outside authorized areas  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  On completion of the work 
Restore previous natural flows  No off-road runoff  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the beginning and end of the project  
Providing for the proper restoration of watercourses  No  obstruction  of  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the beginning and end of the 
waterways  project  
Take into account periodic maintenance of wastewater treatment facilities  Periodic maintenance of wastewater treatment facilites Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the beginning and end of the project
Optimize route choice to limit losses  Number  of  goods  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the beginning and end of the project

 

destroyed 
Identify and assess impacted residential fences  List of affected persons  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the beginning and end of the project
Preliminary  work (stripping, platform, brush clearing) Risk  of  damage  to residential fencing  Dialogue, negotiation and compensation for victims  Number  of  people compensated  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the beginning and end of the project 
Degradation of private land by stripping residues Evacuate to authorized areas  Compliance  of  spoil disposal sites Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Tree planting felling  Optimize the choice of route with rational, sustainable felling that spares large trees and certain protected species  Number of large subjects spared  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During and after the work 
Reforestation (village woods) and planting of avenue trees (2 trees planted for 1 tree felled)  Number of trees planted  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During and after the work 
Degradation  of agricultural fields and fruit plantations  Assessing and compensating those affected  Effectiveness of wearing protective equipment  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of the project  
Sites to be reforested and forest protection  Reforested sites in various localities  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of the project  
Voluntary participation of young people in rehabilitation  Number of young people participating in  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of the project  
reforestation sessions 
Dispose of solid residues from stripping the platform and build outlets outside agricultural land  Number  of  degraded  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of the project  
agricultural fields 
Risk of bush fires from burning weeding residues Control grass burning  Number of fires  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Earthworks  Risk of accidents during work  Put in place a large air of materials in order to minimize the movement of large machines, which are high risks.  Large air of materials  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
(cuttings); 
Roadway reshaping)  Signage for construction sites and works (signs, reflectorized strips)  Existence of road signs for roadworks, speed limits and speed bumps  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
    Install speed limiters (signs, speed bumps) and raise staff awareness of accident risks.    Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
Respect the measures for creating speed breezes and the distance between them  Regulated speed bumps  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
Respect a maximum speed of 30km/h when crossing each inhabited area  No complaints  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
Equip vehicles with GPS and speed  Number of vehicles equipped with GPS and  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
limiters in residential areas  speed limiters 
Set up an accident communication and reporting system  Existence of a communication and  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
reporting system 
Provide areas for pedestrians to cross and next to gardens or production areas, schools, markets, etc.  Crosswalks  next  to  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
production areas 
Systematize and require the wearing of safety equipment (dust masks, helmets, safety shoes).  Existence  of  and  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
compliance with PPE 
Protecting loads  Number of trucks with cover  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
Have a first-aid kit on hand  Existence of care boxes  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
Draw up and post a health and safety notice for the worksite  Hygiene instructions on display  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
Recruit an occupational nurse for inhouse medical monitoring  Presence of the occupational nurse  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
recruited 
Disturbance of the living environment from 

various sources 

 

 

 

Spraying molasses in villages crossed by the works  Pulverized molasses  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
Carry out the work by half carriageway in places where the detour routes are likely to disturb dwellings, fields, classified areas, etc.  Number of disputes or complaints,  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
appropriateness  of measures taken
Avoid working at rest times when crossing towns and villages  Compliance with working hours  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
    Wear protective equipment (mask, etc.)  Existence of PPE and  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
enforcement of its use 
Dispose of demolition products in authorized areas  Compliance  of  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
demolition/excavation disposal sites 
Creating outlets away from human settlements  No pollution near human  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction  
Implement safety measures next to schools by taking a rigorous approach to construction work in the vicinity of schools.  settlements No disturbances 
Risk of destruction of concession networks and historical remains  Inform the agents of the concessionary networks and the regional historic heritage department before any work is carried out  Absence of conflict  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  Before the work 
Inform and consult the concessionary networks and the regional historical heritage department in the event of collision with the concessionary networks or the existence of historical remains in the runway area.  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction 
Spare cultural sites as much as possible  Number of sites saved  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES   
Make contractors and site personnel aware of the need to care for any remains discovered, and to inform the project owner of the discovery.  Well-preserved  historical remains discovered  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  At the start of and during construction 
Preparing, transporting  and  Soil degradation caused by spilled lateritic  Avoid dumping and storing lateritic products on unstabilized areas and on private or agricultural land.  Level and/or number of cases of degradation of private or agricultural land  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
placing laterite  products 
    Clean up lateritic soil in the event of accidental spills on private or agricultural land  Quality of degraded floor cleaning  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Sanitation facilities  Flooding of neighboring homes  Incorporate drainage structures to guarantee the sustainability of runoff and protect the runway (drainage channels).  Existence of an efficient storm drainage system  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Properly construct drainage structures to compensate for total lack of drainage, water stagnation, scouring in advance, etc.  No water stagnation or scouring  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Take into account the dimensioning of structures  Well-sized structures  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
    Locate ditch/channel outlets away from residential areas  Existence of an efficient storm drainage system  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Install drainage ditches to prevent erosion of reclaimed land  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Field degradation caused by diverging ditches.  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Create outlets off private land (orchards, fields, etc.)  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Erosion  of  earthen ditches  Regular maintenance of ditches and culverts  Regular cleaning  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Illegal  dumping  of sewage products  Dispose  of  cleaning  residues  in authorized areas  Compliance  of  spoil disposal sites Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Detour and signs  Disturbance to homes and farmland caused by detour roads  Carry out work by half carriageway  Number of disputes or complaints  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Site withdrawal  Pollution  and  site  Carry out clean-up work before the site is folded up at the end of work  Site conformity and postconstruction acceptance  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
deconstruction   
Economic 

rehabilitation measure 

Improvements to urban and suburban roads in towns and villages  Building access roads for communities located close to the planned roads  Improved urban and periurban roads in towns and villages crossed 

 

Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
crossed by roads 
  Draw up a CSR charter for this project  Build certain priority infrastructures (school fences, gutters, bridges, culverts, inverts, boreholes, wells, retention basins, etc.).  Existing infrastructure 

 

Company  UGP/MDC  UGP/MDC  During construction 
(construction/rehabilitati on or reinforcement of socio-economic infrastructures) 
OPERATING PHASE 
Vehicle traffic  Air pollution from exhaust gases  Alignment planting at village crossings  Number of trees planted  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  After the work 
Soil erosion on steep slopes  Integrate drainage structures to guarantee the continuity of runoff and the protection of runways  Presence  of  drainage structures Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During construction 
Ensuring proper drainage  No soil erosion  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During and after the work 
Risk of noise pollution and personal injury  Maintain a maximum speed of 30 km/h when crossing populated areas  Number of complaints  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES   
Install vertical and horizontal signage / speed bumps  Signage efficiency/ Number of accidents  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During and after the work 
recorded 
  Risk of animal accidents  Create animal passageways at watering points  Existence  of passageways animal  Company  UGP/MDC  AGEE/ CPSES  During and after the work 

 

0.9 Public consultation 

The general aim of the public consultations was to ensure the participation of institutional players, local authorities, civil society organizations and local populations in the project’s action planning process. In particular, the aim was to: inform the population about the project and its activities; enable the population to express their views and opinions on the project; identify and gather the concerns (needs, expectations, fears, etc.) of the population with regard to the project, as well as their recommendations and suggestions. Consultations were held in the project area. This enabled us to understand the level of stakeholder support for the project. 

  

0.9.1. Analysis of the results of the public consultation  

Overall, the project has been well received by the authorities and all the local communities consulted. « It’s an important project for opening up our locality, and we can only rejoice at its start-up, wishing it success in the interests of one and all. As a result, we welcome it with open arms. Fears relate to the management of environmental and social risks and impacts, while expectations focus on reinforcing positive effects and accompanying measures. 

0.10. Complaints management mechanism 

0.10.1. Principles and overview 

Complaints and/or grievances may arise in the course of the work, hence the need to define a simple mechanism for dealing with the grievances expressed. This mechanism must be consistent with the social organization and socio-anthropological realities of local communities. Sensitive complaints concerning gender-based violence or sexual exploitation and abuse will be treated with the strictest confidentiality, and according to special protocols to ensure protection and assistance for complainants.  

Complaints will be treated confidentially. Reports from the Project’s complaint management mechanism will indicate only that a complaint has been made about gender-based violence and that it has been resolved or referred to the relevant local authorities.  

At national level, we note the presence of the Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM) and civil society organizations, which are responsible, among other things, for providing psychosocial care for women and girls who are victims of violence and abuse. The project will work closely with these bodies, whose contact details will be made available to the people in charge of the complaints management mechanism.  

0.11. Overall budget for ESMP implementation 

The overall budget for implementation of the project’s Environmental and Social Management Plan (ESMP) is US$ 4348 483. The detailed cost table for lots 1 and 2 is shown below.  

 

Table 3 Estimated costs of the ESMP for lot 1. 

Section  Amount in USD
Institutional measures 
Remuneration of the project’s environmental and social safeguard specialist  PM
Remuneration of MDC’s environmental and social safeguard specialist   PM
Remuneration of the works company’s environmental and social safeguard specialist  PM
Technical measures 
Cost of implementing IEC actions on STI/HIV/AIDS, Coronavirus and Ebola  51600
Training/awareness-raising and implementation of complaint management mechanism  25017
Training on the implementation and monitoring of the ESMP and the Site ESMP  14222
Reforestation (compensatory reforestation, borrowing and quarrying)  1874400
Implementation of the Communication Plan  96001
Community support  205000
Cost of AGEE external monitoring  5395
Land clearing taxes  2821
Cost of RAP  336335
Completion of the annual environmental and social performance audit 33 246
Total  2644 037

Table 4 Estimated costs of the ESMP for lot 2. 

Section  Amount in USD
Institutional measures 
Remuneration of the project’s environmental and social safeguard specialist  PM
Remuneration of MDC’s environmental and social safeguard specialist   PM
Remuneration of the works company’s environmental and social safeguard specialist  PM
Technical measures 
Cost of implementing IEC actions on STI/HIV/AIDS, Coronavirus and Ebola  34400
Training/awareness-raising and implementation of complaint management mechanism  16732
Training on the implementation and monitoring of the ESMP and the Site ESMP  14222
Reforestation (compensatory reforestation, borrowing and quarrying)  1249600
Implementation of the Communication Plan  64000
Community support  115000
Cost of AGEE external monitoring  3855
Land clearing taxes  1881
Cost of RAP  171509
Completion of the annual environmental and social performance audit 33 246
Total  1704 446

 

Chapitre I : INTRODUCTION

 

Dans le cadre de la mise en œuvre de son Plan National de Développement Économique et Social (PNDES), la république de Guinée a soumis à la Banque Islamique de Développement (BID) et à la Banque Africaine de Développement (BAD) des requêtes pour le financement des travaux de construction de la route Labé -Mali-Kédougou longue de 241 Km. La route à caractère régional est établie entre les deux pays : 

  • du côté Sénégalais (48,7 km), dont 15 km de route en terre moderne de largeur 6 m (tronçon Kédougou Bandafassi) et 23,7 km (tronçon Sily-frontière Guinée).
  • du côté Guinéen 192 km,  subdivisé en deux sections : Labé-Mali (121 km) et Mali-frontière Sénégal (71 Km).

La section Labé-Mali, longue de 107 km est financée par la BID et les processus d’acquisitions relatives aux travaux et contrôle et surveillance desdits travaux ont été lancés. La section restante en recherche de financement auprès de la BAD, à savoir Mali-Frontière du Sénégal, longue de 71 km.

Le projet résulte d’une volonté commune des Gouvernements du Sénégal et de la Guinée qui ont décidé d’entreprendre la réalisation de la route Labé -Mali-Kédougou, dans le cadre de l’intégration du réseau de communication en Afrique et dans la sous-région, de la recherche de facilitation du développement des échanges entre les deux pays en permettant le désenclavement et la mise en valeur des vastes zones agricoles et des énormes potentialités non encore exploitées. Sa réalisation favorisera un échange triangulaire entre le Sénégal, le Mali et la Guinée. En outre, elle va jouer un rôle important dans la collecte et l’évacuation des produits agricoles vers les grands centres commerciaux. Leur aménagement aura un impact très positif sur le coût à l’usager et sur la réduction du temps de parcours dans liaison entre la Guinée et le Sénégal. 

Fort de cet intérêt, le gouvernement de la Guinée a sollicité la Banque Africaine de Développement (BAD) pour le financement d’une partie du projet. C’est ainsi qu’elle (Banque Africaine de Développement) a inscrit le projet dans son plan de travail 2023 et envisage de participer à son financement à hauteur de 71 millions d’Euros. A cet effet, elle a décidé de procéder à l’actualisation des études techniques d’exécution, études socio-économiques, études d’impact environnemental et social et l’élaboration d’un dossier d’appel d’offres pour les travaux de construction de la route Labé-Mali- Frontière du Sénégal/Phase 2 (71 Km). 

 

1.1 Objectifs de l’EIES 

 

L’objectif général de l’étude est d’évaluer les impacts environnementaux et sociaux du projet conformément à la règlementation nationale et les standards internationaux dont le SSI de la BAD et de proposer les mesures d’atténuation et/ou de compensation des impacts négatifs, de suggérer des mesures de bonification des impacts positifs et de proposer les moyens de s’assurer de l’effectivité et de l’efficacité de leur mise en œuvre.

L’EIES a été préparée pour répondre aux objectifs principaux suivants :

 

  • Respecter les obligations législatives et règlementaires du Gouvernement guinéen et à la politique de sauvegardes de la BAD ;
  • Apporter un appui à la planification du projet et aider à assurer la construction des deux (2) lots de la route  avec un minimum d’impacts environnementaux et sociaux ;
  • Prendre en considération les opinions, les réactions et les principales préoccupations des populations, et structures avoisinantes du site du projet, ainsi que les groupes et les collectivités ayant un quelconque intérêt avec le projet ;
  • Démontrer comment le projet s’intègre dans sa zone, en présentant l’analyse des impacts potentiels (positifs et négatifs) et en définissant les mesures destinées à corriger les impacts néfastes sur l’environnement et sur les conditions sociales et à maximiser ceux susceptibles de l’améliorer.
  • Élaborer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale assorti d’un programme surveillance et de suivi.
  • Élaborer un mécanisme de gestion des plaintes.

1.2 Méthodologie

La réalisation de cette étude d’actualisation s’est basée sur une approche méthodologique éprouvée et conforme aux dispositions du Code de l’environnement et de la procédure d’évaluation environnementale en vigueur en Guinée. La démarche méthodologique adoptée se décompose comme suit : la revue documentaire, la collecte et l’analyse des données de base, la tenue des consultations institutionnelles et villageoises et la rédaction du rapport provisoire.

 1.2.1 Revue documentaire

La documentation disponible sur le projet, sa zone d’intervention et les procédures environnementales et sociales guinéennes et de la BAD a été exploitée.

Cette activité a consisté à passer en revue la documentation disponible à même de fournir des informations sur le projet, les études antérieures et les différentes problématiques dont notamment :

  • le projet et ses différentes composantes,
  • l’environnement biophysique et socioéconomique des zones traversées par la route,
  • le cadre légal, politique et règlementaire régissant la mise en œuvre de projets d’infrastructures de transport de cette nature et envergure et relatif à la qualité de l’environnement, à l’hygiène publique, à la qualité des rejets et à la protection des milieux sensibles y compris les exigences des conventions internationales ratifiées par la Guinée.

1.2.2 Collecte et analyse des données de base

Les éléments d’information collectés lors de la revue documentaire ont été confortés par des visites d’investigation des différents écosystèmes de la zone d’influence du projet.

Les enquêtes et inventaires sur le milieu biophysique et le milieu social ont permis d’actualiser les données de base et de faire une meilleure photographie de la zone d’études. L’objectif de cet inventaire a été de recenser l’ensemble des espèces végétales susceptibles d’être impactés par le projet notamment les espèces ligneuses, les espèces arbustives, etc. 

Les éléments de la faune, au-delà d’une recherche bibliographique spécifique à la zone du projet, ont été abordés à travers la combinaison de trois méthodes : des observations directes sur site durant toutes les phases d’investigation, des entretiens avec des informateurs issus de la population locale et des entretiens complémentaires avec les agents du service des forêts et faune.

1.2.3 Consultations institutionnelles et villageoises

Des rencontres ont été organisées avec les personnes ressources, les services techniques, les autorités locales, les populations riveraines et les forces de défense et de sécurité de la zone d’études. Cela a permis de recueillir des informations sur la zone d’études mais aussi les attentes, craintes, préoccupations, suggestions et recommandations par rapport au projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal.

CHAPITRE II : DESCRIPTION DU PROJET

2.1 Contexte et justification du projet

Le projet se situe dans des régions à fort potentiel agricole et minier (bauxite, or, fer, marbre etc.), mais en raison de la faible rentabilité économique de ces ressources minérales, l’agriculture constitue la première source d’emploi de la population (plus de 80%). L’isolement de ces régions et l’insuffisance de liaisons routières accessibles en toutes saisons entre la Guinée et le Sénégal freine le développement de cultures céréalières et maraichères et accentue la pression du secteur minier sur des terres hautement adaptées à l’agriculture, attisant ainsi les tensions entre les mineurs et les habitants. Ces régions sont ainsi marquées par un niveau de pauvreté qui dépasse les moyennes nationales. Le taux de pauvreté monétaire au Sénégal est estimé à 37,8% en 2018/2019. La Région de Kédougou avec un taux de pauvreté de 61,9%, fait partie des régions les plus touchées. La région de Labé avec un indice de pauvreté de 42% supérieur à la moyenne nationale (35,4%) fait partie des régions les plus défavorisées de la Guinée. L’enclavement intérieur et extérieur de ces régions en est un des principaux obstacles. La réalisation du présent projet devrait permettre d’améliorer cette situation.

En 2019, les échanges commerciaux en valeur entre la Guinée et le Sénégal étaient les plus faibles comparativement à ceux avec les autres pays qui leur sont limitrophes. Si pour le Sénégal, le continent africain a été la première destination de ses exportations (42,90%), il n’en fut pas de même pour la Guinée où elle représentait 3,70%. Les échanges commerciaux en valeur entre la Guinée et le Sénégal n’ont représenté que 3,60% de ceux entre les États de la CEDEAO. L’amélioration du niveau de services des liaisons routières entre les deux pays devrait permettre d’accroitre leur volume des échanges. 

La réalisation du présent projet va permettre de rapprocher ces régions aux principaux centres de consommation et de transformation des produits des deux pays et accroitre ainsi l’exploitation de ce potentiel et les échanges entre les deux pays et les pays limitrophes. C’est pour cette raison que les deux Gouvernements ont sollicité en décembre 2022 l’appui de la Banque et d’autres bailleurs de fonds notamment la BID pour le financement de la réalisation des travaux routiers et des aménagements connexes pouvant améliorer l’accessibilité aux services de bases. Les requêtes des deux États portent sur l’aménagement et le bitumage d’environ 220 km de route.

Le projet est en cohérence avec le Plan d’Action de la Transition élaboré à partir du Plan National de Développement Économique et Social (PNDES) de la Guinée pour la période 2021-2025, notamment le Pilier 2 qui s’intitule « la transformation économique durable et inclusive ». Il s’inscrit dans la logique de la Vision prospective 2040 pour une Guinée prospère et émergente. Au niveau sectoriel, le projet s’appuie sur la stratégie pour le développement et la gestion du sous-secteur routier Guinée-horizon 2025 élaborée en 2018 dans laquelle les infrastructures d’intégration régionale jouent un rôle important.

Au niveau régional, le projet fait partie des routes d’interconnexion du Programme d’Actions Communautaires des Infrastructures de Transport Routier (PACITR) de l’UEMOA ainsi que de la vision 2050 et le programme d’actions prioritaires des infrastructures de la CEDEAO.

2.2 Études Techniques et économiques

Le tronçon Mali-Gaya-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal long de 71km est dans un état difficilement praticable et pratiquement inaccessible en saison pluie surtout pour la section Mali-Frontière du Sénégal.

La conception de la route s’est basée sur les règles et guides techniques d’aménagement des routes classiques en vigueur. Le tracé proposé se confond autant que possible avec la route actuelle avec des rectifications imposées par les exigences géométriques permettant d’assurer le confort et de bonnes conditions de sécurité pour les usagers. Ces rectifications sont liées aux vitesses de référence considérées qui sont en adéquation avec la zone du projet à savoir : 40 km/h en zone montagneuse, 60 km/h en zone vallonnée et 80 km/h zone de plaine. En agglomération, le tracé est resté le plus possible dans les limites des lotissements ou évitant au mieux les habitats le cas échéant. Des surlargeurs de voie sont proposées en zone de virage pour permettre aux poids lourds de manœuvrer dans de meilleures conditions de sécurité.

Concernant le profil en travers de la route projetée à l’issue des études, il est retenu globalement deux (02) types de profil, à savoir : (i) un profil en travers (PT1) pour la section en rase campagne avec des variantes suivant la topographie des lieux (remblai, déblai, zone de ravines, etc.) ; et (ii) un second profil (PT2) pour la traversée des agglomérations. Les caractéristiques géométriques et techniques retenues sont alignées avec les règles et pratiques usuelles prescrites par la CEDEAO.

Pour le profil PT1, les caractéristiques sont comme suit :

  • Chaussée : elle est constituée de deux voies de largeur totale de 7,00 m (soit 2 x 3,50 m chacune) avec une pente transversale de 2,5% en section courante pour chacune des voies et un revêtement en béton bitumineux ;
  • Accotements : une sur largeur de 1,5 m de chaque côté de la chaussée revêtue en enduit bicouche.

Pour le profil PT2, les caractéristiques de chaussée précédentes sont maintenues à l’exception de la largeur des accotements qui passe de 1,50 m à 2,00 m et l’introduction de trottoirs de 2m de large de part et d’autre de la chaussée avec un revêtement en béton hydraulique. 

L’aménagement de la route prévoit également le traitement de quelques points singuliers, notamment, les carrefours et les amorces. Il est également prévu une voie pour véhicules lents en cas de forte pente.

Compte tenu des agglomérations traversées par la route, la mission de la BAD recommande l’implantation de dispositifs d’éclairage public solaire et de ralentisseurs. Aussi, dans un souci d’harmonisation avec la suite de la route en territoire sénégalais, il est préconisé l’adoption de catadioptres (yeux de chat) pour renforcer la signalisation horizontale.

Étant donné le caractère transfrontalier de la route qui sera soumis à un trafic international relativement intense, la question du stationnement dans les agglomérations et de l’arrêt à des points particuliers sur le tracé a fait l’objet d’échanges. Ainsi, il est convenu de prévoir (i) l’aménagement d’une aire de parking avec un minimum de commodités à Gadalougué dans la zone des postes frontaliers et (ii) la réhabilitation/aménagement de gares routières dans les localités traversées. Aussi il est recommandé de prévoir dans l’aménagement de la route des aires de stationnement au niveau des principales agglomérations traversées de part et d’autre de la route. Ces aménagements permettront de canaliser les usagers en dehors de la chaussée, ce qui participera à (i) limiter les accidents de la route dans les zones concernées en évitant les alignements de véhicules qui engendrent un rétrécissement de la chaussée et la réduction de la visibilité et (ii) préserver la chaussée des déformations permanentes précoces aux points de stationnement et d’arrêt.

Pour le dimensionnement de la structure de chaussée, l’étude géotechnique a estimé la portance du sol support à 20 à l’issue de la campagne de reconnaissance et d’essais et a prévu la mise en œuvre d’une couche de forme de 20 cm pour des zones de plus faibles portances voire une substitution sur 50 cm à réaliser sur les matériaux impropres. L’étude de trafic a abouti à un trafic moyen journalier annuel de poids lourds (PL) de 98 PL et a considéré une durée de vie de 20 ans à partir de l’année de mise en service envisagé à 2024, avec un taux d’accroissement arithmétique de 7,84%. Ainsi, en procédant aux différentes simulations au logiciel Alizé, la structure de chaussée qui s’est dégagée se présente comme suit : Couche de roulement : 6 cm de Béton Bitumineux Semi Grenu (BBSG3 0/10) ; Couche de base : 20 cm de Grave Non Traitée (GNT3) ; Couche de fondation : 20 cm de Graveleux Latéritique naturel (GL) et Couche de forme : 20 cm de Graveleux Latéritique naturel (GL). 

Toutefois, au regard des (i) zones de fortes pentes traversées par la route qui amplifieront l’agression des pneumatiques et (ii) difficultés que connaissent les pays de la sous-région à juguler le phénomène de la surcharge routière, il a été retenu d’introduire d’une couche de liaison en Enrobé à Module Élevée (EME) de 9 cm pour renforcer la durabilité de la chaussée. 

Le projet prendra en compte la réalisation des forages pour gérer la question de disponibilité des ressources en eau comme recommandée par la mission de la BAD.

Concernant le volet assainissement et drainage, l’étude a proposé un drainage longitudinal quand c’est nécessaire avec des fossés de type trapézoïdal en terre en rase campagne et en agglomération avec des fossés de type trapézoïdal bétonnée et des caniveaux rectangulaires en béton armé (BA). Au niveau des amorces, il est prévu des dalots de sections adaptées aux caniveaux ou fossés contigus. De même le drainage transversal a été réalisé avec la proposition de dalots dûment dimensionnés en remplacement des buses, dalots et radiers existants et au niveau des passages d’eaux identifiés mais non pourvus d’ouvrages. Des traitements adaptés sont prévus au niveau des (i) zones grands déblais avec notamment l’aménagement de fossés de crêtes/cunettes revêtus et de caniveaux en BA ; (ii) zones de hauts remblais avec notamment l’aménagement de cunettes revêtues, la protection des talus par l’enrochement ou l’engazonnement et l’implantation de glissière de sécurité ; et (iii) zones difficiles avec notamment l’utilisation de barrière de sécurité DBA, de gabions et murs en béton armé pour le soutènement des terres.

Les études prévoient la construction de trois (03) Ponts à Poutre en Béton Armé (PPBA) : (i) un pont de 4 travées de 15 m en remplacement d’un pont existant ; (ii) un pont de 3 travées de 15 m pour le franchissement d’un cours d’eau ; et (iii) un pont de 5 travées de 15 m en remplacement d’un pont existant suite aux vérifications hydraulique et structurale. Aussi les ouvrages existants ne répondent pas aux gabarits attendus pour le nouvel aménagement. La mission a recommandé l’adoption de sur largeur de 2×0,50 m à la chaussée (7m) au passage sur les ouvrages d’art pour assurer un minimum de sécurité pour les usagers notamment les plus vulnérables (2 roues) à ces endroits.

Le dimensionnement des ouvrages susmentionnées s’est fait en adoptant les méthodes et pratiques usuelles dans le domaine routier. Aussi des protections sont proposées pour tous les ouvrages d’art et de franchissement.

Concernant les prix unitaires qui ont servi de base à l’évaluation des travaux, des ajustements ont été opérés en tenant compte des prix proposés par les soumissionnaires à de récents appels d’offres pour les travaux routiers similaires en Guinée.

En outre, une révision du devis quantitatif et estimatif des travaux a été faite pour (i) tenir compte des propositions adoptées supra, (ii) tenir compte du transport des matériaux naturels (remblai, forme, fondation) ; (iii) sortir le poste relatif aux aménagements connexes qui est pris en compte séparément dans le coût global du projet, (iv) redimensionner le poste dédié aux mesures environnementales à mettre en œuvre par les entreprises, (v) renforcer les provisions pour tout type de réseaux de concessionnaires (déplacement et réservation), etc. Le coût total des travaux d’aménagement des deux (02) lots de la section routière en Guinée a été déterminé à l’issue de ces changements. 

  • Réseaux de concessionnaires 

Différents types de réseaux visibles ont été identifiés par le Consultant et comprennent : 

  • L’électrification et l’éclairage ; 
  • L’adduction d’eau, 
  • Les télécommunications

Les abords du tracé actuel sont envahis par des constructions dans certaines agglomérations (Labé, Tountouroun, Yembering, Fougou, Mali centre, Gaya, Lébékéré).

  • Tracé en plan et profil en long 

Pour la conception géométrique,

TECHNICONSULT a adopté les dispositions des Recommandations Techniques pour la Conception Générale et la Géométrie des routes concernant l’aménagement des routes principales, éditées par SETRA (France). 

Dans ce cadre, trois (03) vitesses de référence ont été prises en compte dans la conception géométrique. Aussi, TECHNICONSULT précise que ces trois (03) vitesses sont retenues par les termes de référence de sa mission.

  • 80 km/h en zone de plaine 
  • 60 km/h en zone vallonnée
  • 40 km/h en zone montagneuse

 

  • Courbes et conception générale du tracé en plan

Il faut chercher une meilleure perception des points difficiles par les usagers (lacet, virage difficile) en offrant au mieux une bonne visibilité en approche, une cohérence du tracé et de la topographie et un balisage pour la perception nocturne. 

  1. b) Sur largeur de voie en courbe La largeur de voie minimale permettant à un poids lourd de type semi-remorque de ne pas déborder de sa voie est d’environ 3,5 + (25/R), R étant le rayon de la courbe en mètre. Pour les petits rayons internes (5 à 10 m), cette largeur minimale est de 3,5 + (30/R). Lorsqu’on ne peut pas offrir ces sur largeurs, on peut admettre dans certains cas que le semi-remorque sorte de sa voie sur la gauche (lacet et autres virages avec bonne visibilité sur les routes à trafic lourd très faible), ou bien qu’il morde sur l’accotement, qui dans ce cas doit être revêtu. 
  2. c) Devers Pour des rayons inférieurs à 40 m, le dévers est normalement de 6 %. Entre 40 m et 250 m de rayon, le dévers est obtenu par interpolation en I/R entre 6% pour 40 m et 2,5% pour 250 m. Entre 250 m de rayon et 400 m, le dévers est de 2,5%. Au-delà de 400 m, les courbes ne sont plus nécessairement déversées. Nous avons noté que le dévers maximal de l’étude antérieure respecte ce critère : il est de 6%. Il est rencontré dans la section allant du PK 12+370 au PK 146+027. 
  3. d) Raccordements progressifs Lorsque leur implantation crée des difficultés, on peut réduire la longueur des clothoïdes (éventuellement de façon forte) par rapport aux normes, voir dans certains cas supprimer la clothoïde, ka variation de dévers survenant alors dans l’alignement précédent la courbe. La variation de dévers peut sans inconvénient commencer avant le début de la clothoïde éventuelle. Il faut en tout cas éviter de faire varier le dévers dans la courbe. 
  • Profils en travers courants 

L’analyse des profils en travers courants de l’étude antérieure appelle de notre part les commentaires et observations suivantes : 

Il y a un écart de 41 cm entre les cotes d’assise et celles de la couche de roulement alors que cette différence est de 40 cm d’après le rapport géotechnique qui a retenu la structure de chaussée suivante (variante 3) : 

  • Revêtement : 5 cm de béton bitumineux 
  • Couche de base : 15 cm de graveleux latéritique à 2,5% de ciment 
  • Couche de fondation : 20 cm de graveleux latéritique naturel

Ce qui montre que les calculs de cubatures (déblai, remblai) de l’étude antérieure ont pris en compte 1 cm de plus sur les couches de chaussée : ce qui peut être considéré comme négligeable quand même. 

On note l’absence de la prise en compte des données de décapage dans les calculs, en analysant les quantités de terrassements vérifiées et les dessins des profils en travers courants. 

Aussi, nous avons procédé aux calculs des quantités actualisées de terrassements (déblai, remblai, décapage) sur deux (02) sections témoins identifiées (route en déblai et route en remblai). Par la suite, une règle de proportionnalité entre ces quantités actualisées et celles de l’étude antérieure nous permis d’obtenir les quantités globales de terrassements.

  • Aménagement des Carrefour

Il faut respecter les dispositions relatives à l’aménagement de la route prioritaire, des routes non prioritaires, des équipements et de la signalisation pour les carrefours plans. Pour les carrefours giratoires, il faut respecter la géométrie des composants du carrefour, les équipements et la signalisation. Sans le respect de ces conditions, il arrive souvent divers problèmes de fonctionnement de ces ouvrages (écoulement lent du trafic, problème de giration des gros porteurs, accidents, etc.)

  • Etude du trafic

Comptages de trafic

On note que le trafic est ainsi composé : 

  • Poste 1

On note un taux 97,90% ou 586 unités de moyens motorisés (Véhicules légers, transport en commun, poids lourds et deux roues) et 2,10% (soit 13 unités) de charrettes. Les poids lourds représentent 3,44% de la moyenne motorisée (ou 21 unités).

  • Poste 2 

On note un pourcentage de 98,77% ou 575 unités de moyens motorisés (Véhicules légers, transport en commun, poids lourds et deux roues) et 1,23% (soit 7 unités) de charrettes. Les poids lourds représentent 2,16% de la moyenne motorisée (ou 13 unités). Malgré l’état de dégradation avancée des pistes, on note que l’essentiel du trafic est constitué de moyens motorisés. Les charrettes sont accessoirement utilisées comme moyen de déplacement. 

Le flux le plus significatif est un trafic qui s’opère entre Labé et Mali. Ce flux représente 21% des déplacements totaux enregistrés au niveau de ce poste. Σ 46% des déplacements proviennent de Labé, avec 21% à destination de Labé. Σ Labé attire 32% de l’ensemble des déplacements enregistrés à ce poste, ayant pour origines Mali (17%), Conakry (6%), Kédougou (5%) et Pita (4%).

Les travaux de construction de la route Mali-Frontière Sénégal ont été subdivisé en deux (2) lots ainsi répartis : Lot 1 : Mali – Lebekere (38 km), Lot 2 : Lebekere – Frontière Sénégal (33,11 km)

Les activités prévues : 

  • Installation de chantier 
  • Travaux préparatoires
  • Terrassements généraux
  • Chaussée
  • Revêtement
  • Assainissement
  • Drainage
  • Ouvrages d’art
  • Signalisation et sécurité routière
  • Environnement

CHAPITRE III : CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

 

Le présent chapitre décrit le cadre politique, juridique national, et institutionnel en matière d’environnement lié à la mise en œuvre du projet de construction de la route d’une longueur de 71Km (axe Mali-Gaya-Lébékéré_Frontière avec le Sénégal) reliant la préfecture de Mali à la Frontière avec le Sénégal. Il porte aussi sur les orientations politiques définies au niveau international, régional et sous régional traduit au niveau national, ainsi que les exigences légales nationales encadrant la mise en œuvre des activités prévues dans le cadre de ce projet routier. Il rappelle aussi les différentes institutions pouvant intervenir dans la mise en œuvre des activités faisant objet de la présente EIES.

Ainsi, pour promouvoir une politique respectueuse de l’environnement, la Guinée s’est engagée dans l’élaboration et l’adoption de plusieurs politiques environnementales et sociales, des textes législatifs et règlementaires et également par la ratification de nombreux Accords, Conventions et Protocoles environnementaux sous-régionaux et multilatéraux, en particulier les Conventions Internationales de Rio.

3.1 Cadre politique de gestion environnementale et sociale

En Guinée, la mise en œuvre de la politique nationale de protection de l’environnement conduit à répondre aussi aux contraintes institutionnelles et juridiques liées à la protection et à la gestion de l’environnement. C’est dans cet esprit que sur la base de la catégorisation environnementale et sociale prévue par l’Arrêté N°A/2022/1646/MEDD/CAB/SGG du 25 juillet 2022 tous les grands projets nationaux comme la construction des infrastructures (ponts, voies ferrées et routières, etc.) feront l’objet d’études d’impact sur l’environnement assorties de plan de gestion environnementale et sociale. A cet effet, des politiques et stratégies ont été définies, en vue de la protection de l’environnement et des conditions socio-économiques des populations vivant à l’intérieur ou à proximité des sites des projets de développement. 

Pour faire face aux problèmes environnementaux rencontrés dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement socio-économiques, la Guinée s’est dotée à partir de 1992, au lendemain de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement, d’un certain nombre d’outils à savoir les stratégies, plans et programmes afin de mieux cerner la problématique environnementale dans sa réalité et sa complexité. Parmi ces outils, les plus pertinents pour le projet sont : 

Plan National d’Actions pour l’Environnement (PNAE 1994 – 1999)

Le PNAE qui est la traduction nationale de l’Agenda 21 adopté à Rio en 1992, a été conçu dans le souci d’une mise en cohérence et d’une harmonisation de ses objectifs avec ceux des politiques sectorielles et les priorités du développement national. Le PNAE identifie cinq programmes cadres : (i) Programme rural, (ii) Programme urbain, (iii) Programme du littoral et de la mer, (iv) Programme culturel et de service et (v) Programme d’Appui à l’administration de l’environnement. Le projet devra se conformer à cette politique qui met en exergue la prise en compte des aspects environnementaux dans la mise des projets de développement national. Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal est un projet qui fait partie des priorités à la fois nationale et sous-régionale.

 Plan National de Développement Économique et Social (PNDES) 

Le projet est en cohérence avec le Plan d’Action de la Transition élaboré à partir du Plan National de Développement Économique et Social (PNDES) de la Guinée pour la période 2021-2025, notamment le Pilier 2 qui s’intitule « la transformation économique durable et inclusive ». Il s’inscrit dans la logique de la Vision prospective 2040 pour une Guinée prospère et émergente.

Le PNDES accorde une attention majeure à la question de la protection de l’environnement, du développement d’une économie verte et la réduction de la déforestation. 

Le projet s’appuie sur les Documents de Stratégie Pays (DSP) de la Banque notamment : (i) le Pilier 1 du DSP Intérimaire (DSP-i) de la Guinée couvrant la période 2022-2025 qui s’intitule « Renforcement des infrastructures durables pour une croissance inclusive et verte »; et (ii) le Domaine prioritaire 1 du DSP du Sénégal couvrant la période 2021-2025 qui s’intitule « Renforcement des infrastructures de soutien à la production et à la compétitivité (énergie et transport et intégration régionale) ».

Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal s’inscrit dans le PNDES qui accorde une importance aux questions de durabilité des investissements et de protection de l’environnement.

Plan d’action national d’adaptation aux changements climatiques (PANA 2007 – 2012)

En raison des pratiques néfastes d’exploitation des ressources naturelles et des effets de changements climatiques, tout le territoire connait une dégradation généralisée des écosystèmes dont le degré de vulnérabilité est variable d’une région à une autre. Pour parer à ces difficultés, la République de Guinée a adopté le PANA. Le projet de construction de la construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal va contribuer à aggraver les changements climatiques à travers la dégradation du couvert végétal (abattages d’arbres qui séquestre le carbone) et aussi les émissions atmosphériques provenant des engins et véhicules qui seront utilisés pendant les phases de construction et d’exploitation du projet. 

– Stratégie nationale et le plan d’action pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique 

Les objectifs de stratégie nationale et le plan d’action pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité sont la conservation, l’utilisation durable, les mesures générales de conservation et d’utilisation durable de la diversité biologique et le renforcement de la coopération internationale.

Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal doit se conformer à cette stratégie dans la mise en œuvre des différentes activités et travaux pour préserver la diversité biologique en adoptant des règles strictes pour la conservation des espèces floristiques et fauniques des localités traversées par la route.

– Programme d’Action Nationale de Lutte Contre la Désertification (PAN/LCD 2006) :

Le PAN/LCD est le cadre stratégique de référence en matière de lutte contre la dégradation des terres et la déforestation en Guinée. Le PAN /LCD pose la problématique de la lutte contre la dégradation des terres et la déforestation en Guinée et analyse les différentes actions qui ont été menées pour y remédier. 

Pour la construction de la route, l’abattage des arbres, l’érosion et la pollution du sol figurent parmi les risques et impacts potentiels, le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal devra prendre en compte le PAN/LCD dans la réalisation des activités/travaux pour minimiser la déforestation et la dégradation des terres.

– Politique forestière de la Guinée :

Elle a quatre objectifs principaux à savoir sauver ce qui reste du patrimoine forestier, doter le pays des moyens indispensables : organisation, équipements et connaissances ; démontrer par le travail effectif sur le terrain ce qui peut être fait puis assurer le développement de la richesse et de l’utilité de l’ensemble des forêts du pays. A partir de ces objectifs, le cadre général de la politique forestière guinéenne et sa stratégie de mise en œuvre ont été consignés dans le Plan d’action forestier de la Guinée (PAFG) qui a été adopté par décret N°056/PRG/SGG du 05 février 1991 révisé le 11 novembre 2007. La stratégie de mise en œuvre de la politique forestière pour les vingt-cinq années à venir se décompose en six grands champs d’action : renforcer les institutions et les mécanismes, agir sur les facteurs fondamentaux de l’évolution des ressources naturelles, mobiliser plus, produire mieux, augmenter les ressources, faire participer l’ensemble de la population, préparer l’avenir.

Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal doit prendre en compte cette politique en évitant autant que possible de couper les arbres le long de la route et sur les sites de construction des infrastructures connexes dans le cas échéant en procédant à un reboisement compensatoire pour maintenir les différents types de végétation rencontrées dans la zone du projet.

– Politique sanitaire

La politique de santé en République de Guinée est mise en œuvre par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP). Dans le domaine de la Santé et de l’Hygiène, le Ministère met un accent particulier sur : l’élimination des excréta et autres déchets y compris les déchets biomédicaux ; la sensibilisation des communautés sur les bienfaits de l’hygiène du milieu ; la vulgarisation d’ouvrages d’assainissement à moindre coût ; la vulgarisation et l’application des règles d’hygiène ; etc. C’est dans ce cadre, que le gouvernement de la république de Guinée, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, a entrepris l’élaboration et la mise en œuvre du Plan National de Développement Sanitaire 2015-2024 dont l’objectif global est de contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population guinéenne. 

Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal doit se conformer à cette politique pour préserver la santé des travailleurs et des communautés riveraines en initiant des actions de sensibilisation et d’appui aux soins de santé en collaboration avec les structures sanitaires se trouvant dans les localités traversées. 

– Politique et Stratégie Nationales de gestion des ressources en eau

La politique ainsi que la stratégie sont exprimées dans la Lettre de Politique sectorielle de l’Eau et de l’Assainissement. Elle stipule, entre autres, que l’eau en tant que source de vie, a toujours constitué pour le Gouvernement de Guinée une préoccupation prioritaire dans sa politique de développement social et économique, tant dans les villes et agglomérations périurbaines qu’en milieu rural. Le développement du secteur est articulé autour de : (i) la gestion et l’administration des ressources en eau ; (ii) l’Hydraulique urbaine ; (iii) l’Hydraulique rurale et (iv) l’assainissement en milieu urbain ou rural.

Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal doit se conformer à cette politique pour éviter les cas de pollution des eaux de surface et souterraines dans les localités traversées.

– Politique Nationale de Décentralisation et Développement Local

L’ordonnance 079/PRG/SGG/86 du 25 mars 1986 portant réorganisation territoriale de la République de Guinée et institution des collectivités décentralisées vise à favoriser une forte implication des populations dans la gestion de leur développement et également de leur environnement avec la prise en compte de la protection des ressources naturelles dans les activités d’exploitation (culture, élevage, carrières, etc.).

Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal doit se conformer à cette politique en impliquant les communautés riveraines dans la réalisation des travaux/activités et la résolution des conflits.

– Politique de Protection de l’Environnement  

L’élaboration de cette politique s’inscrit dans un contexte marqué par la volonté politique de créer ce cadre de référence pour la prise en compte des questions environnementales dans les politiques et stratégies de développement de la Guinée.

Elle a pour objectif global d’offrir des conditions générales favorables au développement économique, social et culturel à travers la préservation et la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles afin d’assurer à long terme un développement durable et leur cadre de vie. Les travaux de construction de la route seront conformes à cette politique dans la mesure où les préoccupations environnementales et sociales seront prises en compte durant les différentes phases de développement du projet. Le Projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal doit intégrer cette politique qui prend en compte les questions de développement économique et social et la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles.

Stratégie nationale sur le changement climatique

L’objectif général de la stratégie est de renforcer la capacité d’adaptation de la Guinée, afin d’accroitre la résilience au changement climatique et d’optimiser les possibilités d’atténuation en direction d’un développement durable sobre en carbone. La SNCC repose sur neuf (9) axes stratégiques.

Axe Stratégique 1 : Promotion des mesures de renforcement de la résilience et de la capacité d’adaptation de différents secteurs aux risques climatiques ;

Axe Stratégique 2 : Promotion des mesures d’atténuation sectorielles de séquestration du carbone et de réduction des émissions de gaz à effet de serre ; 

Axe Stratégique 3 : renforcement des capacités des acteurs, des institutions et de la recherche en matière de lutte contre le changement climatique ;

Axe Stratégique 4 : Promotion du développement, du transfert et de l’adoption de technologies en matière de lutte contre le changement climatique ;

Axe Stratégique 5 : incitation à la prise en considération des changements climatiques aux niveaux des politiques et stratégies sectorielles et la planification du développement national ;

Le projet sera conforme aux axes stratégiques 1 à 5 de la SNCC en intégrant les mesures d’adaptation et d’atténuation pendant la construction et l’exploitation de la route et les infrastructures connexes afin d’augmenter la résilience de celles-ci face aux effets néfastes du changement climatique. 

– Stratégie Nationale du Développement Durable (SNDD)

Avec l’appui du PNUD, le MEEF a élaboré la SNDD en 2019, avec 7 axes d’intervention parmi lesquels  la promotion d’une bonne gouvernance, la promotion du développement humain et de l’accès aux services sociaux de bases,  la gestion rationnelle des ressources naturelles et le renforcement de la conservation de la biodiversité  et la promotion du genre, de l’équité et de la formation et des emplois verts pour les jeunes sont compatibles avec le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal. Le projet intègrera les objectifs de développement économique et ceux de la gestion rationnelle de l’environnement pour assurer la durabilité des investissements.

– Politiques économiques et sociales

Deux plans de politiques économiques et sociales sont pertinents pour le projet.

Plan d’Action de la promotion des femmes 

Il a été élaboré en 1997, il tient compte des axes stratégiques de la Conférence mondiale sur les femmes tenues à Beijing en septembre 1995. Ses objectifs sont : la réduction de l’analphabétisme, l’amélioration de l’accès des femmes à la formation, à la science et à la technologie puis l’amélioration de la participation de la femme à la protection de l’environnement et à la gestion des ressources naturelles en particulier aux échelons communautaire et local.

Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal va intégrer la promotion de la dimension genre dans la mise en œuvre de certaines activités/travaux. Également, en appuyant les femmes des localités traversées, il sera en cohérence avec le plan d’action de la promotion des femmes. 

– Politique Nationale de la Jeunesse

Elle a été adoptée en 1993 et révisée en 2010, elle est dotée d’un plan stratégique pour dix ans (2010-2020). Cette politique vise à assurer la participation effective des jeunes dans la vie socio-économique et culturelle du pays par le biais, entre autres, de l’aide et le soutien aux projets présentés par les jeunes, le renforcement des capacités éducatives et la mise en place de structures associatives démocratiques.

Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal pourra s’appuyer sur les jeunes des localités traversées pour réaliser certaines activités/travaux. Les Entreprises sélectionnées pour la construction de la route pourraient recruter parmi les jeunes issus des villages riverains.

– Lettre de politique routière 

L’objectif général fixé au sous-secteur routier par la lettre de présentation sectorielle des transports 2016-2035, est d’améliorer l’État général du réseau routier et d’assurer la desserte de toutes les communautés et sites d’activités économiques par entre autres :

  • Le développement du réseau routier en fonction de la demande de transport par l’aménagement des routes revêtues entre la capitale et toutes les préfectures, puis entre les préfectures et les sous –préfectures du pays, ainsi que le remplacement des bacs par des ponts.
  • L’augmentation des ressources du fond d’entretien routier et l’utilisation rationnelle de celles-ci pour l’entretien routier ainsi que leur augmentation en fonction des besoins et de l’extension du réseau routier.

Le présent projet avec la réalisation de 71km de route, contribuera à la mise en œuvre de la lettre de politique routière. 

En effet, le réseau routier guinéen était composé en 2016 de :

  • 7,576 km de routes nationales, dont 234km (31,0%) revêtues ;
  • 15899 km routes préfectorales ;
  • 19846 km routes communautaires ;
  • Environ 2000 km de voiries urbaines ;
  • Un total d’environ 45300 km.

Seules 25% des routes nationales revêtues et 1% des routes nationales en terre étaient en bon état en 2012 (lettre de politique routière, 2016-2035). Cette situation s’était dégradée en 2016 pour les routes revêtues, seulement 16% en bon état et améliorée pour les routes en terre avec 14% en bon état.

C’est pour palier à ce résultat mitigé que le document de stratégie pour le développement et la gestion du secteur routier de la Guinée a été élaborée. Il aura le mérite de conforter une politique de développement du secteur, appuyée d’un plan d’investissement et à la prise en compte des charges récurrentes au cours des prochaines années.

Pour mettre en œuvre ce programme qui devrait doter le pays d’un système de transport moderne et performant en vue de faciliter la mobilité des citoyens guinéens dans les meilleures conditions de sécurité et de confort, le Gouvernement guinéen à travers le Ministère en charge des travaux publics, à identifier les stratégies permettant de favoriser le développement du secteur à court et moyen terme avec l’appui des partenaires au développement.

Toutefois, le transport routier enregistre quelques problèmes portant notamment sur le désordre institutionnel, la vétusté des parcs roulants, les insuffisances du cadre institutionnel et des mesures de prévention des accidents et de sécurité routière. Pour parvenir à une solution plus adéquate et durable, l’aménagement des infrastructures routières pertinentes, le désenclavement des routes nationales, régionales, municipales ou communautaires et leur gestion efficace s’avèrent plus que jamais nécessaires dans la politique nationale de développement du réseau routier.

3.2. Cadre juridique et règlementaire

3.2.1. Cadre national 

  • Constitution

La Constitution Guinéenne du 06 avril 2020 (D/2020/073/PRG/SGG) fait mention des exigences de la protection de l’environnement, dans ses articles 22, 80 et 147. Pour tenir compte du principe de précaution, une étude environnementale est exigée pour tout projet de développement susceptible d’affecter l’intégrité des composantes environnementales. Elle est le préalable à la délivrance de toute autorisation environnementale.

  • La Charte de la transition du 27 septembre 2021 

L’adoption de la Charte de la transition du 27 septembre 2021 par les nouvelles autorités du pays a définitivement entériné l’abandon de la Constitution de 2020. Bien que reconnue comme actuelle norme suprême de l’État, la Charte de la transition contient principalement des dispositions sur la réaffirmation et le respect des libertés et droits fondamentaux, ainsi que sur la gestion de la transition en vue d’aboutir à un État de droit doté d’institutions fortes. Ainsi, si elle garantit le droit de propriété contre toute forme d’expropriation à l’exception de celle exercée pour cause d’utilité publique déclarée dans les conditions et formes prescrites par la loi et sous réserve d’une compensation préalable et juste (article 28), on constate l’absence de dispositions relatives à la protection de l’environnement et à la décentralisation de pouvoirs. Toutefois, cette absence de dispositions sur l’environnement et les autorités locales est à relativiser en raison, d’une part, du caractère provisoire de la Charte dont le principal objectif est de permettre un passage apaisé et inclusif vers un État de droit ; et d’autre part, de la prorogation des lois nationales en vigueur avant le 5 septembre 2021 parmi lesquelles on retrouve les principaux textes qui forment le cadre juridique national auquel le Projet doit se conformer dans sa mise en œuvre. 

La Charte de la transition du 27 septembre 2021 en son article 28 stipule que « Le droit de propriété est garanti. Nul ne peut être exproprié que pour cause d’utilité publique déclarée, dans les conditions et formes prescrites suivant une compensation préalable et juste ». Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal va déclencher le processus de compensation et devra se conformer à la charte de la transition.

  • Code de l’environnement de la République de Guinée

Publié par le Décret D/2019/221/PRG/SGG portant promulgation de la Loi L/2019/0034/AN/ du 04 juillet 2019, le Code de l’environnement traite de l’évaluation environnementale à travers les articles 21 jusqu’à 34.

En ce qui concerne la réalisation des études d’impact environnemental et social, L’article 28 de ce Code stipule que « Tout projet de développement ou de réalisation d’ouvrage ou d’exploitation qui risque de porter atteinte à l’environnement fait l’objet d’une étude d’impact environnemental et social préalable ». Le présent projet est soumis à une étude d’impact environnemental et social approfondie et tient compte de la nature du projet et des enjeux environnementaux et sociaux liés à sa mise en œuvre.

Les enjeux environnementaux et sociaux du projet doivent ainsi être traités dans un rapport d’étude d’impact environnemental et social conformément à la réglementation nationale. En ce qui concerne le contenu de l’étude d’impact, l’article 29 précise que sans préjudice d’autres exigences qui pourraient être formulées par l’administration, l’étude d’impact environnemental et social comporte obligatoirement :

  • Une description du projet ;
  • Une analyse de l’état initial du site et de son environnement ;
  • Une évaluation des conséquences prévisibles de la mise en œuvre du projet sur le site   et son environnement naturel et humain ;
  • Un énoncé et une description des mesures envisagées par le pétitionnaire pour éviter, réduire si possible ou compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement, y compris les impacts résiduels ;
  • La présentation des solutions et alternatives possibles et ;
  • L’estimation des coûts correspondants.

 

L’article 31 précise « Lorsque l’étude d’impact environnemental et social est jugée conforme, le Ministre de l’Environnement délivre au Promoteur un Certificat de conformité Environnementale ».

  • Arrêté N°A/2023/1595/MEDD/CAB/SGG du 05 mai 2023 modifiant l’Arrêté A/2022/1646/MEDD/CAB/SGG du 25 juillet 2022 portant procédure d’évaluations environnementales

Le Code de l’environnement est complété par l’Arrêté N°A/2023/1595/MEDD/CAB/SGG du 05 mai 2023 portant procédure d’évaluations environnementales qui définit la méthodologie, la structure et le contenu d’un rapport d’évaluation environnementale. Cet arrêté en son article 15 donne une classification des projets (A, B, C et D). Il donne en outre une catégorisation environnementale et sociale nationale du projet à l’annexe A du même Arrêté en indiquant les seuils des études à réaliser. Sur la base de cette catégorisation, le projet de Construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré-Frontière est bien dans la catégorie A (emprise supérieure à 20m et longueur supérieure à 10km), projets d’infrastructures soumis à la réalisation d’une étude d’impact environnementale détaillée.

La procédure d’évaluations environnementales adoptée par l’arrêté n°A/2023/1595/MEDD/CAB/SGG du 05 mai 2023 règlemente la mise en œuvre de la procédure de réalisation des études d’impact environnemental et social en Guinée, à l’usage des promoteurs des projets. Les étapes de la procédure sont détaillées, et sont résumées dans le tableau ci-dessous.

 

Tableau 5 : Étapes de la procédure d’EIES, selon la procédure d’évaluations environnementales en vigueur en Guinée.

ETAPES PROCEDURES
1/ Dépôt de l’avis de projet : Élaboration, par le Promoteur du projet, d’un avis décrivant la nature générale du projet, qu’il transmet au MEDD. L’Agence Guinéenne d’Évaluation Environnementale (AGEE) détermine si le projet nécessite une NIES ou une EIES détaillée.
2/ Recrutement du cabinet d’études : Le Promoteur du projet, engage un Consultant le cas échéant, identifie les principaux enjeux E&S (rapport de cadrage) et élabore les TDRs de l’EIES.
3/ Exigence des TdRs : Les TdRs sont soumis à examen et approbation du Comité Technique d’Analyse Environnementale (CTAE).
4/ Réalisation du rapport d’EIES provisoire : Le rapport d’EIES provisoire, incluant un PGES, est réalisé par le Promoteur du projet, ou son Consultant, selon le contenu fixé dans les sections 3 et 4 de l’Arrêté.
5/ Consultation publique : Le Promoteur du projet, ou son Consultant, définit et met en œuvre un processus d’information/consultation du public, avant (notice d’information), pendant (consultations avec PV cosignés par les préfets et les maires concernés, envoyés au MEDD) et après (résumé de l’EIES pour les PAPs) élaboration de l’EIES.
6/ Examen en CTAE et rapport EIES final : Le rapport provisoire de l’EIES/PGES est soumis au MEDD/AGEE pour examen en CTAE, dont les commentaires éventuels sont intégrés au rapport final d’EIES
7/ Délivrance du CCE : Sur la base du PV de consultation publique et de l’approbation de l’EIES/PGES par le CTAE, le MEDD établit un Certificat de Conformité Environnementale (CCE) pour autorisation de mise en œuvre du projet dans le respect des mesures prévues au PGES.
8/ Audit et suivi environnemental : Le promoteur conduit un suivi et un audit E&S annuel interne du projet. En parallèle, un audit E&S annuel externe est mené sous la responsabilité de l’AGEE, avec la participation des services déconcentrés, pour évaluer le respect des obligations E&S et l’application effective du PGES.

Le présent rapport d’EIES suit ces recommandations.

  • Ordonnance N° 92/019/PRG/SGG du 30 mars 1992, portant code foncier et domanial

Promulgué par ordonnance N° 92/019/PRG/SGG du 30 mars 1992, portant Code foncier et domanial et le Code civil constituent la base légale de l’administration des terres tant privées que publiques (au sens large) en République de Guinée. Les différents acteurs fonciers reconnus par ce dispositif légal sont les personnes publiques et les personnes privées. La loi considère comme propriétaires et par conséquent protégés par les lois et les juridictions compétentes : (i) les personnes titulaires d’un titre foncier ; (ii) les occupants titulaires de livret foncier, de permis d’habiter ou d’autorisation d’occuper, en vigueur sous le régime de l’ancienne loi foncière ; (iii) les occupants justifiant d’une occupation paisible personnelle et continue de bonne foi. Les détenteurs « coutumiers » pourraient être considérés comme « occupants de fait » et en conséquence pourraient effectivement invoquer à leur profit la condition de l’occupation prolongée de terres, à condition de faire validation par une enquête publique, d’une possession utile (mise en valeur selon les usages locaux). Ce dispositif a été renforcé par le décret D/2001/037/PRG/SGG portant adoption de la politique foncière en milieu rural et qui est venu concilier le dispositif légal et les pratiques coutumières positives, permettre de faciliter l’acceptabilité de la législation foncière et renforcer son impact sur la société rurale, en lui apportant un instrument décisif pour son développement.

Le CFD prévoit également des dispositions relatives à l’expropriation pour cause d’utilité publique. Cependant, il ne comporte pas de dispositions détaillées concernant le niveau de compensation et se limite au principe général de compensation équitable énoncé à l’article 55. L’article 69 dispose également que la compensation doit couvrir l’ensemble des pertes quantifiables et connues encourues comme résultat direct de l’expropriation. Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal va engendrer l’expropriation des terres, la perte des biens (arbres fruitiers, essences forestières, maisons, cases, kiosques, infrastructures, etc.) appartenant à des individus et/ou communautés riveraines.

 

  • Code de santé publique (loi L 97/021/AN du 19 juin 1997)

La loi L 97/021/AN du 19 juin 1997 portant Code de Santé publique assure la protection et la promotion de la santé, les droits et les obligations de l’individu, de la famille et de la collectivité sur l’ensemble du territoire de la République de Guinée.

Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal doit se conformer à cette loi en appuyant les structures sanitaires se trouvant dans la zone d’études d’une part et d’autre part en établissant un protocole d’accord avec elles pour prévenir et gérer les cas de maladies et de blessures pendant les phases de construction de la route.

  • Loi L/97/038/AN du 9 décembre 1997 portant Code de protection de la faune sauvage et réglementation de la chasse et ses textes d’application : 

La faune sauvage constitue un patrimoine d’intérêt général. Sont ainsi reconnus son intérêt économique, alimentaire et social, ainsi que sa valeur scientifique, récréative et éducative. II est du devoir de chacun de contribuer à son maintien ou à son développement. La préservation de la faune sauvage est assurée par tous moyens appropriés, y compris la protection des milieux et des espèces végétales qui lui sont nécessaires. 

Pendant la construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré, le projet devra veiller à la protection de la faune sauvage en sensibilisant le personnel des Entreprises contractantes contre le braconnage et l’achat des viandes de brousse.

  • Code Forestier (loi L/99/2017/060/AN du 12 Décembre 2017) et ses textes d’application

Le Code Forestier guinéen stipule que les forêts guinéennes constituent un bien d’intérêt national. Leur protection et leur développement doivent être assurés au moyen d’une gestion rationnelle et équilibrée, qui permette de répondre aux besoins actuels et futurs des populations, et qui contribue à la préservation de l’environnement. Il précise à son Article 2 qu’aux fins de la protection et du développement des forêts, il est institué une politique forestière nationale, dont la définition incombe au Gouvernement, sur proposition du Ministère chargé des forêts. 

Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré veillera à la restauration du couvert végétal qui sera détruit pendant les travaux. Le reboisement compensatoire se fera conformément au Code forestier et ses textes d’application.

  • Loi L/94/005 CTRN du 14 février 1994 portant Code de l’Eau et ses textes d’application

Le Code de l’eau et ses textes d’application, régissent les divers aspects de la gestion, de l’utilisation et de la protection des ressources hydriques et des ouvrages hydrauliques. Au sens de l’article 1, les ressources en eau sont l’ensemble des eaux continentales de la République de Guinée dans toutes les phases du cycle de l’eau, les eaux marines n’en faisant pas partie. Leur gestion rationnelle englobe l’inventaire qualitatif et quantitatif permanent, la protection, l’utilisation et la valorisation optimale, compte tenu des besoins sociaux, économiques et culturels de la Nation. Les textes d’application du Code de l’eau, déjà adoptés, fixent d’une part, les redevances dues au titre des prélèvements et des pollutions des ressources en eau ; la Loi N°007/AN du 4 juillet 2005 fixant les pénalités relatives aux infractions au Code de l’eau ; le Décret D/08/036/PRG/SGG du 24 juillet 2008 portant composition, attributions et fonctionnement de la Commission nationale de l’eau.

 

Normes guinéennes relatives au rejet d’eaux usées (Arrêté 2015/342/MIPMEPSP/CAB du 27 février 2015 fixe les seuils de rejet)

Paramètres Normes guinéennes relatives au rejet d’eaux usées
Ph 5,5-9
Température ˂30°C
DCO ˂200mg/L si le débit journalier est ≤30L/j

˂100mg/L si le débit journalier est >30L/j

MES ˂15mg/L (seuil spécifique pour l’industrie minière)
DBO5 ˂200mg/L si le débit journalier est ≤100kg/j

˂100mg/L si le débit journalier est >100kg/j

Azote total ˂30mg/L comme concentration mensuelle moyenne si le débit journalier est≥50g/j

Une valeur différente peut être fixée par l’Autorisation d’Exploiter.

Phosphore total ˂10mg/L comme concentration mensuelle moyenne si le débit journalier est ≥ 15kg/j

Une valeur différente peut être fixée par l’Autorisation d’Exploiter

Hydrocarbures totaux 15mg/L si le débit journalier est≥150g/j

Source : Arrêté 2015/342/MIPMEPSP/CAB du 27 février 2015 fixe les seuils de rejet

  • Code des Collectivités Locales

La Loi L/2017/040/AN du 24 Février 2017 adoptant et promulguant la Loi portant Code des Collectivités Locales en République de Guinée. Les dispositions spécifiques du Code des collectivités locales qui touchent entre autres le secteur de l’hygiène sont : Article 30 : Les collectivités locales assurent les services d’état civil, d’hygiène et de salubrité publique, de gestion des voies secondaires et de police locale. Elles assurent tout autre service public qui leur est transféré par l’État. Les collectivités locales ne peuvent se soustraire aux obligations qui leur incombent en vertu du présent article que dans les termes prévus par la loi. Article 31 : Les collectivités locales peuvent, dans les limites définies par la présente loi, mettre en place et gérer sur leur territoire tout autre service public relevant de leurs domaines de compétence. 

Les maires des Communes de Mali, Gaya et Lébékéré doivent être impliquées dans la mise en œuvre du projet notamment dans les activités de sensibilisation, d’indemnisation des personnes affectées par le projet et de gestion des plaintes. Ils travaillent en étroite collaboration avec les districts relevant de leur juridiction.

Code minier amendé de la République de Guinée Loi L/2013/053/CNT du 08 avril 2013, modifiant la Loi L/2011/006/CNT du 09 septembre 2011 portant sur le Code minier.

La présente loi portant Code Minier a pour objet de réguler le secteur minier en vue de promouvoir les investissements et d’assurer une meilleure connaissance du sol et du sous-sol de la République de Guinée. L’article 104 du chapitre 1 du titre 4 dispose clairement que les opérations minières ou de carrières doivent être conduites de manière à préserver les eaux de toute pollution conformément aux dispositions du présent Code, du Code de l’Eau et du Code de l’Environnement.

Le Code autorise l’ouverture des carrières. Les autorisations d’ouverture des carrières qu’elles soient temporaires ou permanentes sont délivrées par la Direction nationale des Mines. 

Toutefois, les titulaires de Titres d’exploitation de carrières acquièrent la propriété des substances extraites. 

L’exploitation de carrières pendant la construction de la route devra respecter les directives du Code minier.

  • Code du travail

La loi n°L/2014/072/CNT du 10 Janvier 2014 porte sur la réglementation du travail en République de Guinée. Les dispositions de cette loi sont applicables aux relations individuelles et collectives entre les travailleurs et les employeurs exerçant leur activité professionnelle dans les secteurs mixte et privé en République de Guinée.

Les Entreprises adjudicataires de la construction de la route vont avoir du personnel et des ouvriers sur les chantiers. La gestion du personnel de chantier doit être conforme aux exigences du Code de travail.

Les exigences nationales en matière de santé et de sécurité au travail sont prévues par les articles (231.24 à 231.26) qui stipulent ainsi qui suit :

Article 231.24 : Les entreprises appelées à travailler sur un chantier excédant un montant fixé par voie règlementaire doivent avant toute intervention sur ce chantier remettre au maître d’ouvrage un plan d’hygiène, de sécurité et de santé au travail. Le plan doit être également remis pour avis aux médecins du travail des entreprises intéressées. Le plan définitif doit être communiqué à l’Inspecteur du Travail avant le début des travaux.

Article 231.25 : Le plan d’hygiène et de sécurité indique de manière détaillée, pour tous les travaux que l’entrepreneur exécute directement ou qu’il sous-traite : 

  1. Les mesures prévues, au stade de la conception du projet comme dans les différentes phases de son exécution, pour assurer la sécurité du personnel, compte tenu des techniques de construction employées et de l’organisation du chantier. 
  2. Les dispositions prises pour assurer les premiers secours aux malades et aux victimes d’accidents de travail. 
  3. Les dispositions adoptées pour assurer les conditions d’hygiène de travail et celles de locaux destinés au personnel. 

Article 231.26 : Un comité technique de prévention de risques professionnels doit être créé. Il a pour mission d’émettre des avis techniques et de formuler des propositions à l’attention de la Commission consultative du travail et des Lois Sociales sur les projets de législation et de réglementation à intervenir en matière d’hygiène, de sécurité et santé au travail. 

  • Code de sécurité Sociale

La sécurité sociale est régie par la loi L /94/006/CTRN DU 14 Février 1994. Elle fixe les modalités générales de mise en œuvre, sur le Territoire de la République de Guinée, des principes régissant la Sécurité Sociale. La Sécurité Sociale a notamment pour objet d’assurer aux travailleurs salariés et à leurs familles, une protection contre le dénouement économique et social où pourrait les plonger la perte ou la réduction sensible de leurs gains, dans les éventualités.

Le régime général Sécurité Sociale institué par la présente Loi est organisé et contrôlé par l’État. Il comprend plusieurs branches :

  • la branche des pensions de vieillesse, d’invalidité et de survivants ;
  • la branche des risques professionnels, chargée du service des prestations en cas d’accidents du travail et de maladies professionnelles ;
  • la branche des prestations familiales ;
  • la branche de l’assurance maladie ;
  • l’action sanitaire et sociale ;
  • Toutes autres branches qui pourront être créées ultérieurement, par décret du Président de la République sur proposition du Ministre chargé de la sécurité sociale

Les Entreprises de construction de la route doivent se conformer à cette loi pour mieux gérer les travailleurs en les enregistrant à la Caisse nationale de la sécurité sociale. Les articles 4 et 63.

Article 4 : Sont assujettis au régime général de sécurité sociale institué par le présent Code, tous les travailleurs soumis au Code du Travail, sans distinction de race, de nationalité, de sexe ou d’origine, lorsqu’ils exercent une activité, sous réserve des dispositions des articles 5 et 6 du présent Code, sur le Territoire National, pour le compte d’un ou plusieurs Employeurs, nonobstant la nature, la forme, la validité du contrat, la nature et le montant de la rémunération.

Article 63: Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu à un travailleur par le fait ou à l’occasion du travail, qu’il y ait ou non faute de sa part. Est assimilé à un accident du travail: 

  • L’accident survenu à un travailleur pendant le trajet d’aller et de retour entre: Sa résidence principale, une résidence secondaire présentant un certain caractère de stabilité ou tout autre lieu où le travailleur se rend de façon habituelle pour des motifs d’ordre familial et le lieu où il effectue son travail ou perçoit sa rémunération; 
  • Le lieu du travail et le restaurant, la cantine et d’une manière générale le lieu où le travailleur prend habituellement ses repas; dans la mesure où le parcours n’a pas été interrompu ou détourné par un motif d’intérêt personnel ou indépendant de l’emploi. 
  • L’accident survenu à un travailleur pendant un voyage dont les frais sont à la charge de l’employeur en application du Code du travail.

 

  • Les Conventions internationales relatives à l’environnement applicables au projet

En plus de la législation nationale, la République de Guinée est partie prenante de plusieurs Conventions internationales et accords régionaux relatifs à la prise en compte des questions environnementales et sociales liées au projet. 

Ainsi, la mise en œuvre du Projet exigera également le respect des Conventions internationales et traités ratifiés par la Guinée dont les principales sont décrites dans le tableau ci-après.

Tableau 6 : Récapitulatif des Conventions Internationales applicables au projet

Intitulé de la convention Date de ratification Objectif visé par la convention Pertinence par rapport au projet
Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification en particulier en Afrique 28 janvier 1997 Corriger les déséquilibres écologiques, économiques et sociaux liés à la dégradation des terres et à la déstructuration des systèmes de production, particulièrement dans les pays pauvres de la planète. La Guinée a élaboré le Programme d’action national de lutte contre la désertification (PAN/LCD). Le projet doit prendre en compte des mesures pour lutter contre la désertification. 

Le projet est interpellé à réaliser des reboisements et à la sensibilisation des populations locales, en particulier les femmes et les jeunes. Le projet devrait œuvrer à les impliquer pour lutter contre la désertification et atténuer les effets de la sécheresse;

Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) du 9 mai 1992 (New York 7 mars 1994 Stabiliser les émissions de gaz à effet de serre et fournir un cadre institutionnel de négociation.  

Faire évoluer des politiques de développement et les modes de production non durables du point de vue du réchauffement climatique

Le projet doit prendre en compte ces aspects dans sa mise en œuvre en réduisant le déboisement massif et les émissions de gaz à effet de serre.

Pour la séquestration du carbone et la résilience face aux effets néfastes liés au changement climatique, le Projet prévoit la sensibilisation des bénéficiaires à la préservation de l’environnement et la réalisation des reboisements compensatoires.

Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone Mars 1985 Cette convention établit un cadre pour la coopération et la formulation des mesures convenues pour protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes résultant des modifications de la couche d’ozone par les activités humaines La pollution de l’air pendant la mise en œuvre du projet sera tributaire des émissions de gaz provenant de la combustion des produits d’hydrocarbures qui peut modifier la couche d’ozone.

Le projet est interpellé par cette convention. 

Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel du 23 novembre 1972 18 juin 1979 Assurer l’identification, la protection, la conservation, la mise en valeur et la transmission aux générations futures du patrimoine culturel et naturel La phase opérationnelle de projet respectera l’intégrité des sites culturels des communautés. Le Projet intègre les objectifs de protection du patrimoine culturel et naturel à travers l’élaboration des orientations pour la protection des ressources culturelles physiques. Les sites culturels identifiés le long de la route Mali-Gaya-Lébékéré seront préservés.
Convention de Rio sur la diversité biologique de juin 1992 7 mai 1993 Conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques Adéquates L’exploitation des zones d’emprunt ou de carrières pour la construction de la route peut conduire à la destruction d’espèces biologiques. L’Unité de Coordination du Projet est interpelée par la convention et devra veiller à une exploitation durable en phase de travaux et une réhabilitation des zones d’emprunt.
Protocole de Kyoto du 10 décembre 1997  2007 Réduire (quantifiée) les émissions de GES en se fondant sur une approche inspirée du principe de responsabilités communes mais différenciées entre pays. Dans sa contribution prévue déterminée au niveau national, la Guinée s’est engagée à réduire les émissions de GES. 

La mise en œuvre du projet devra contribuer au respect de cet engagement.

L’Unité de Coordination du Projet prévoit la sensibilisation des bénéficiaires à la préservation de l’environnement et prévoit également la réalisation des reboisements compensatoires

Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques qui font l’objet d’un commerce international Septembre 1998 Elle encourage le partage des responsabilités et la coopération entre les pays signataires dans le domaine du commerce international de certains produits chimiques très dangereux dont notamment certains pesticides et certains produits chimiques industriels. Dans le cadre du projet, la réalisation de la route va favoriser la commercialisation des produits agrochimiques (intrants et pesticides) et d’autres produits chimiques en particulier entre le Sénégal et la Guinée.
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques Ratifiée en mai 1993 et entrée en vigueur en mars 1994 La Conventioncadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de Rio en 1992, pour la stabilisation des concentrations des gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation dangereuse du système climatique, L’Unité de Gestion du projet est interpellée par cette Convention car la construction de la route occasionne la destruction partielle du couvert végétal. Cette situation n’est pas sans incidence négatif sur l’environnement et le climat de la zone. Sur la base des trois grands principes de la CCNUCC (le principe de précaution ; le principe des responsabilités ; le principe du droit au développement) des mesures d’atténuation et d’adaptation devront être mise en place.
Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices de faune sauvage Entrée en vigueur en 1979 Protection et conservation des espèces migratrices dont l’état de conservation est défavorable 

Prendre des mesures en vue d’éviter qu’une espèce migratrice ne devienne une espèce en danger.

Le projet de construction de la Mali-Gaya-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal ne doit pas mettre en péril les espèces migratrices.

 

Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles Entrée en vigueur en juillet  2016  La convention Africaine sur la Conservation de la nature et des ressources naturelles de Maputo vise pour assurer un développement durable des économies africaines L’Unité de Gestion du projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal doit veiller à la conservation de la nature et des ressources naturelles dans la zone d’intervention du projet. 
C155 – Convention (n° 155) sur la sécurité et la santé des travailleurs. Entrée en vigueur en juillet  1981 La Convention s’applique à toutes les branches d’activité économique. Tout Membre qui ratifie la présente convention devra, dans le premier rapport sur l’application de celle-ci qu’il est tenu de présenter en vertu de l’article 22 de la Constitution de l’Organisation internationale du Travail, indiquer, avec motifs à l’appui, les branches d’activité qui ont fait l’objet d’une exclusion en application du paragraphe 2 ci-dessus, en décrivant les mesures prises pour assurer une protection suffisante des travailleurs dans les branches exclues, et exposer, dans les rapports ultérieurs, tout progrès accompli sur la voie d’une plus large application. Le projet sera mis en œuvre sur la base de cette convention en prenant des dispositions et exiger la sécurité et la santé des travailleurs.

 

3.3. Politique environnementale de la Banque Africaine de Développement (BAD)

La BAD a adopté en décembre 2013 un Système de Sauvegardes Intégré (SSI) qui conçu pour promouvoir la durabilité des résultats des projets par la protection de l’environnement et des personnes contre les éventuels impacts négatifs des projets. Les sauvegardes de la BAD ont pour objectifs: (i) d’éviter, dans la mesure du possible, les impacts négatifs des projets sur l’environnement et les personnes concernées, tout en optimisant les bénéfices potentiels du développement, (ii) de minimiser, atténuer et/ou compenser les impacts négatifs des projets sur l’environnement et les personnes touchées, à défaut de les éviter et (iii) d’aider emprunteurs/clients à renforcer leurs systèmes de sauvegarde et développer leur capacité à gérer les risques environnementaux et sociaux. La Banque requiert que les emprunteurs/clients se conforment à ces sauvegardes lors de la préparation et de l’exécution des projets. La déclaration de politique de sauvegardes intégrée établit les principes essentiels qui fondent l’approche de la Banque en matière de sauvegarde. 

Les cinq sauvegardes opérationnelles de la BAD tel qu’elles se présentent ci-après sont déclenchées dans le cadre du présent projet :

  • Sauvegarde Opérationnelle N°1 (SO1) : Évaluation environnementale et sociale ;

Elle prend en compte les questions telles que la portée, la catégorisation, l’utilisation de l’évaluation environnementale et sociale stratégique (EESS), et des cadres de gestion environnementale et sociale, de la vulnérabilité au changement climatique, de la consultation publique, des procédures de règlement des conflits. Cette Sauvegarde Opérationnelle primordiale consolide les exigences et engagements politiques énoncés dans la politique de la Banque sur l’environnement. Elle exige l’évaluation environnementale et sociale avant la réalisation tout projet susceptible de générer des risques et impacts environnementaux et sociaux dans le but de les prévenir et les gérer durant les différentes phases de sa réalisation. C’est pourquoi le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal, classé dans la catégorie 1 de la BAD, a été soumis à la réalisation d’une étude d’impact environnemental et social (EIES) détaillée assortie d’un PGES.

 

  • Sauvegarde Opérationnelle N°2 (SO2) : Réinstallation involontaire : Acquisition de terres, déplacements des populations et indemnisation;

Cette SO consolide les conditions et engagements politiques énoncés dans la politique de la Banque sur la réinstallation involontaire et intègre un certain nombre d’améliorations destinées à accroître l’efficacité opérationnelle de ces conditions. Le projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal bva occasionner le déplacement physique et économique car dans l’emprise de la route, il y a des biens (Maisons, arbres fruitiers, plantations, Kiosques, écoles, etc.) appartenant à des individus, familles ou communautés qui seront détruits ou démolis. Ces personnes et/ou communautés affectées par le projet ont droit à une compensation juste et équitable. Le projet a fait l’objet de la réalisation d’un plan d’action de réinstallation (PAR) pour mieux gérer les risques et impacts liés à la réinstallation involontaire.

 

  • Sauvegarde Opérationnelle N°3 (SO3) : Biodiversité, ressources renouvelables et services Écosystémiques ;

Cette SO fixe les objectifs pour conserver la diversité biologique et promouvoir l’utilisation durable des ressources naturelles. Elle traduit également les engagements politiques contenus dans la politique de la Banque en matière de gestion intégrée des ressources en eau et en exigences opérationnelles.

La zone d’intervention du projet regorge des ressources naturelles et des écosystèmes qui doivent être préservés. Les cours d’eau, la forêt, la flore, la faune et la diversité biologique doivent être protégés durant les différentes phases de réalisation du projet. Des dispositions doivent prises pour éviter la destruction des habitats fauniques et les espèces de biodiversité d’importance pour la conservation.

  • Sauvegarde Opérationnelle N°4 (SO4) : Prévention et contrôle de la pollution, matières dangereuses et utilisation efficiente des ressources ;

Elle couvre toute la gamme d’impacts liés à la pollution, aux déchets et aux substances dangereuses clés, pour lesquels il existe des conventions internationales en vigueur, ainsi que des normes complètes spécifiques à l’industrie ou régionales, qui sont appliquées par d’autres Banques Multilatérales de Développement, notamment pour l’inventaire des gaz à effet de serre (GES). Le projet est susceptible d’engendrer les cas de pollution à cause de l’utilisation des hydrocarbures et autres matières dangereuses ainsi que des émissions de gaz à effet de serre et de poussières. Il est important de prévenir et de gérer les risques et impacts liés à la pollution mais aussi les émissions des GES pouvant contribuer au changement climatique.

 

  • Sauvegarde Opérationnelle N°5 (SO5) : Conditions de travail, santé et sécurité.

Elle définit les exigences de la Banque envers ses emprunteurs ou ses clients concernant les conditions des travailleurs, les droits et la protection contre les mauvais traitements ou l’exploitation. Elle assure également une meilleure harmonisation avec la plupart des autres banques multilatérales de développement. Cette SO exige les meilleures conditions de travail et la préservation de la sécurité des travailleurs impliqués dans la mise en œuvre du projet mais aussi les communautés riveraines et leurs biens.

La SO 1 établit les prescriptions générales de la Banque qui permettent aux emprunteurs ou aux clients d’identifier, évaluer et gérer les risques et impacts environnementaux et sociaux potentiels d’un projet, y compris les questions de changement climatique.

Les SO 2 à 5 soutiennent la mise en œuvre de la SO1 et établissent les conditions précises relatives aux différents enjeux environnementaux et sociaux, y compris les questions de réinstallation, genre et la vulnérabilité, qui sont déclenchées si le processus d’évaluation révèle que le projet peut présenter un risque.

Tableau 7 : Analyse de la pertinence des sauvegardes opérationnelles de la BAD

SAUVEGARDES OPERATIONNELLES OBJECTIFS Pertinence pour le Projet
Sauvegarde opérationnelle 1 Évaluation environnementale et sociale Intégrer les considérations environnementales et sociales y compris celles liées à la vulnérabilité, au changement climatique et de contribuer ainsi au développement durable dans une région. Oui

La réalisation de l’étude d’impact environnemental et social et du PGES permet d’identifier, d’évaluer et de gérer les risques et impacts environnementaux et sociaux, – y compris ceux ayant trait au genre, au changement climatique et à la vulnérabilité 

Elle met en exergue la hiérarchie des atténuation (éviter, minimiser, atténuer et compenser) et assure la participation des parties prenantes à la prise de décisions concernant le projet.

Sauvegarde opérationnelle 2 Réinstallation involontaire – acquisition de terres, déplacement et indemnisation des populations  Faciliter l’opérationnalisation de la Politique et intégrer les facteurs de la réinstallation involontaire dans les opérations de la Banque. Elle apporte l’assistance aux personnes déplacées par l’amélioration de leurs anciennes normes de vie, la capacité à générer les revenus, les niveaux de production, ou tout au moins à les restaurer Oui

Cette SO concerne les projets financés par la Banque qui entraînent la réinstallation involontaire de personnes comme le cas du projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal. Elle vise à garantir que les personnes qui doivent être déplacées soient traitées de façon juste et équitable, et d’une manière socialement et culturellement acceptable, qu’elles reçoivent une indemnisation et une aide à la réinstallation de sorte que leur niveau de vie, leur capacité à générer un revenu, leurs niveaux de production et l’ensemble de leurs moyens de subsistance soient améliorés, et qu’elles puissent bénéficier des avantages du projet qui induit leur réinstallation

Sauvegarde opérationnelle 3 Biodiversité et services écosystémiques Cette sauvegarde définit les conditions requises pour les emprunteurs ou les clients afin (i) d’identifier et appliquer les occasions de préserver, et d’utiliser durablement la biodiversité et les habitats naturels, et (ii) d’observer, mettre en œuvre, et respecter les conditions prescrites pour la préservation et la gestion durable des services écosystémiques prioritaires. Oui

Dans la mise en œuvre du projet, cette SO vise la préservation de la diversité biologique et de l’intégrité des écosystèmes en réduisant et en minimisant les impacts potentiellement négatifs sur la biodiversité, à défaut de les éviter ; 

–  Le rétablissement ou la restauration de la biodiversité, y compris dans les cas où certains impacts sont inévitables, la mise en œuvre de mesures de compensation de la biodiversité pour assurer qu’il n’y ait « pas de perte nette, mais un gain net » de biodiversité ; 

–  La protection des habitats naturels, modifiés et essentiels ; et 

–  Le maintien de la disponibilité et de la productivité des services écosystémiques prioritaires en vue de conserver les avantages envers les communautés affectées et de maintenir la performance des projets.

Sauvegarde opérationnelle 4 Prévention et contrôle de la pollution, gaz à effet de serre, matières dangereuses et utilisation efficiente des ressources Exposer les principales conditions de contrôle et de prévention de la pollution pour que les emprunteurs ou les clients puissent réaliser une performance environnementale de grande qualité tout au long du cycle de vie d’un projet Oui

Cette SO vise dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet à :

– Gérer et réduire les polluants résultant des projets y compris les déchets dangereux et non dangereux afin qu’ils ne posent pas de risques pour la santé humaine et l’environnement ; et

 – Définir un cadre d’utilisation efficiente de toutes les matières premières et ressources naturelles d’un projet, particulièrement l’énergie et l’eau. Cette SO s’appuie sur les opérations de la Banque et les harmonise avec les conventions et normes internationales existantes relatives à la pollution, aux matières dangereuses et aux déchets, et les questions connexes3. Elle exige également le respect des normes environnementales internationalement acceptées, en particulier les Directives environnement, santé et sécurité (ESS) de la Banque mondiale.

Sauvegarde opérationnelle 5 Conditions de travail, santé et sécurité. Établir les principales conditions que les emprunteurs ou les clients doivent satisfaire pour protéger les droits des travailleurs et subvenir à leurs besoins essentiels Oui 

Les travaux de construction de la route seront exécutés par des Entreprises contractantes qui auront à recruter et à gérer un personnel de chantier. Les conditions de travail doivent être acceptables de manière à protéger les droits des travailleurs;

Le travail est l’une des ressources les plus importantes d’un pays dans la recherche de la réduction de la pauvreté et de la croissance économique. Le respect des droits des travailleurs est l’un des fondements du développement d’une main-d’œuvre solide et productive. Cette sauvegarde opérationnelle énonce les principales conditions que les emprunteurs ou les clients doivent satisfaire pour protéger les droits des travailleurs et subvenir à leurs besoins essentiels.

3.4. Cadre institutionnel

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, plusieurs structures, institutions et acteurs seront impliqués dans la gestion environnementale et sociale.

Les départements ministériels clés concernés par le projet sont le Ministère des Infrastructures et des Travaux Publics (MITP), le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD), le Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD), le ministère des transports. D’autres ministères sectoriels seront aussi impliqués dans la mise en œuvre du projet.

  • Ministère des Infrastructures et des Travaux Publics (MITP) 

D’après le décret D/2022/0577/PRG/CNRD/SGG du 11 décembre 2022 portant attributions et organisation du Ministère des Infrastructures et des Travaux Publics, ce Ministère a pour mission, la conception, l’élaboration et la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans les domaines des infrastructures et des travaux publics et d’en assurer le suivi. Il a en son sein des directions techniques dont la direction nationale des infrastructures, la direction nationale des routes nationales, le fonds d’entretien routier.

Le Ministère des Infrastructures et des Travaux Publics s’appuie les services techniques suivants pour mettre œuvre sa politique : 

  • La Direction Nationale des Infrastructures ;
  • La Direction Nationale des Routes Nationales ;
  • La Direction Nationale des Voies Urbaines ;
  • La Direction Nationale des Routes Préfectorales. 
  • Dans le cadre du présent projet l’agence d’exécution est Direction Nationale des Infrastructures 
  • La Direction nationale des infrastructures veillera en rapport avec l’Unité de Gestion du Projet au suivi et à l’évaluation technique des travaux et assurera la coordination avec les autres parties prenantes au projet.

Les Services déconcentrés sont :

  • Les Inspections Régionales des Infrastructures et des Travaux Publics ;
  • Les Directions Préfectorales des Infrastructures et des Travaux Publics ;

Dans la zone de projet, il existe une Direction préfectorale des Infrastructures et des Travaux Publics à Mali et une Inspection Régionale des Infrastructures et des Travaux Publics à Labé (Chef-lieu de la région administrative).

Pour la mise en œuvre de ce projet, un spécialiste en sauvegarde environnementale et un spécialiste en sauvegarde sociale doivent être recrutés et mis à la disposition de l’UGP au sein du Ministère des travaux publics. Un renforcement des capacités technique (Formation sur le Suivi de la mise en œuvre du PGES et du PGES-Chantier) de l’équipe du projet en gestion environnementale et sociale est nécessaire. Ce renforcement des capacités en gestion environnementale et sociale devrait même être élargi à tous les parties prenantes et intéressées du projet.

  • Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) 

La structure et les attributions de ce Ministère sont définies par le décret D/2022/0042/PRG du 20 janvier 2022 portant organisation du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable.

Le MEDD a pour mission, la conception, l’élaboration et la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans les domaines de l’Environnement et du Développement Durable et d’en assurer le suivi. 

Pour la mise en œuvre de sa politique, le MEDD s’appuie sur les Directions Nationales suivantes :

  • La Direction Nationale des Pollutions, Nuisances et Changements climatiques ;
  • La Direction Nationale des Forêts et Faune;
  • La Direction Nationale de l’Assainissement et du Cadre de Vie ;

Les Organismes Publics Autonomes sont :

  • L’Agence Guinéenne d’Évaluations Environnementales ;
  • L’Agence Guinéenne de Promotion de la Technologie du biodigesteur ;
  • L’Office Guinéen des Parcs Nationaux et Réserves de Faune
  • L’Office Guinéen du bois ;
  • Le Centre de Gestion de l’Environnement des Monts Nimba ;
  • Le Centre Forestier de N’Zérékoré ;
  • Le Fonds de l’Environnement et du Capital Naturel.

Dans la zone de projet, Il existe un Directeur préfectoral de l’Environnement et du Développement Durable dans la préfecture de Mali qui est le point focal du Comité Préfectoral de Suivi Environnemental et Social (CPSES). Au niveau régional, l’Inspecteur régional de l’Environnement et du Développement Durable est établi dans la préfecture de Labé (Chef-lieu de la région).

Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable à travers l’AGEE veillera au respect de la procédure environnementale et sociale en matière d’évaluation environnementale. Il sera impliqué dans le suivi environnemental et social du projet. 

Dans la procédure de validation des rapports d’EIES, le MEDD s’appuie sur le Comité Technique d’Analyse Environnementale (CTAE) qui est composé de 23 membres issus des ministères sectoriels et de la société civile.

    – L’Agence Guinéenne d’Évaluations Environnementales

Le décret D/2022/0364/PRG/CNRD/SGG du 25 juillet 2022 définit les attributions et le fonctionnement de l’Agence Guinéenne d’Évaluations Environnementales.  Elle a pour attributions d’impulser, d’animer et d’accompagner les programmes, projets et initiatives favorables à l’évaluation environnementale et sociale dans le cadre d’une approche participative et intégrée de l’ensemble des acteurs concernés. A ce titre, elle est particulièrement chargée de :

  • Promouvoir la politique nationale du Gouvernement en matière d’environnement dans le domaine de l’évaluation environnementale ;
  • Examiner les projets de politiques, stratégies, plans, programmes et projets et de leur catégorisation au cas échéant ;
  • Veiller à la prise en compte des dimensions environnementales et sociales dans les politiques, plans, programmes et projets ;
  • Apprécier les termes de référence (TdR) et les rapports d’évaluations environnementales : Évaluation Environnementale Stratégique (EES) ; Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) ; les Cadres Politiques de Réinstallation et de Compensation (CPRP) ; Audit Environnemental et Social (AES) ; Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES) y compris les Plans d’Action de Réinstallation (PAR) et de Compensation en fonction des critères de conformité préalablement déterminés ;
  • Établir la nature et l’étendue des impacts d’une installation existante par un Audit Environnemental Externe (AEE) ;
  • Veiller à l’organisation des consultations publiques sous la direction d’un Commissaire Enquêteur ;
  • Coordonner les audiences publiques du Comité Technique d’Analyse Environnementale (CTAE) ;
  • Collaborer, avec les services techniques et sociaux, les associations et les Organisations non Gouvernementales pour l’élaboration et l’adoption d’un cadre légal d’indemnisation concernant la protection des droits économiques et sociaux des personnes affectées par les projets pour cause d’utilité publique ;
  • Veiller à la mise en œuvre des plans d’action de réinstallation (PAR) et de compensation, en collaboration avec les services techniques concernés conformément aux bonnes pratiques ;
  • Constituer une base de données sur l’Étude d’Impact Environnemental et Social, l’Évaluation Environnementale Stratégique, le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale et les Audits Environnementaux et Sociaux Externes ainsi qu’un Système d’Information Géographique ;
  • Réaliser, à titre exceptionnel, pour certains projets publics des études d’impact environnemental et social sur autorisation du Ministre en charge de l’Environnement aux frais du pétitionnaire ou du Maître d’Ouvrage ;
  • Préparer et soumettre à la signature du Ministre en charge de l’Environnement, les Certificats de Conformité Environnementale (CCE) et les Autorisations Environnementales ;
  • Assurer le contrôle de la mise en œuvre des Plans de Gestion Environnementale et Sociale en collaboration avec les services techniques concernés ;
  • Œuvrer au renforcement de capacités des services de l’AGEE ;
  • Assurer la mobilisation des ressources en vue de la réalisation des activités de l’AGEE ;
  • Préparer et soumettre un plan d’action annuel au Conseil d’Administration pour examen et approbation ;
  • Organiser les séances d’information et de sensibilisation en évaluation environnementale.

Dans le cadre du présent projet, l’AGEE devra : 

  • Apprécier les termes de référence (TdR) et les rapports d’évaluations environnementales
  • Veiller à l’organisation des consultations publiques sous la direction d’un Commissaire Enquêteur 
  • Coordonner les audiences publiques du Comité Technique d’Analyse Environnementale (CTAE) 
  • Préparer et soumettre à la signature du Ministre en charge de l’Environnement, les Certificats de Conformité Environnementale (CCE) et les Autorisations Environnementales 
  • Assurer le contrôle de la mise en œuvre des Plans de Gestion Environnementale et Sociale en collaboration avec les services techniques concernés. 

En termes de capacités, l’AGEE dispose de compétences techniques pour assurer le suivi des procédures des études d’impact environnemental, la supervision ainsi que le contrôle de conformité et de légalité, notamment des projets de développement. Toutefois, l’AGEE dispose de capacités techniques limitées pour le suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales. Les ressources humaines existent (Spécialistes en Environnement, Sociologie, Droit, Géographie, Ingénieurs Génie-civil, Ingénieur Démographe, etc.) mais les moyens logistiques et outils techniques de contrôle et de suivi font défaut.

L’AGEE n’est pas représentée au niveau local mais elle s’appuie sur les comités préfectoraux de suivi environnemental et social. Dans la zone de projet, il existe le CPSES de Mali.

Dans le cadre du suivi externe des projets, les frais de mission (perdiem, logistique, carburant, etc.) des cadres de l’AGEE sont à la charge des Promoteurs ou Maîtres d’ouvrage. Cette prise en charge des missions par les Promoteurs est fixé par les Arrêtés N°A/2013/473/MEEF/CAB du 11mars 2013 portant Commissionnements administratifs du processus d’approbation des dossiers d’évaluation environnementale et sociale ; N°2012/8004/MDEEF/CAB/SGG du 21 août 2012 portant création, attributions, composition et fonctionnement des comités préfectoraux de suivi des plans de gestion environnementale et sociale ; la décision N°05/MDEEF/CAB/012 du 23 mai 2012 portant attribution des frais de mission de suivi, de contrôle dans les sociétés et projets. Le suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales contenues dans les plans de gestion environnementale et sociale du projet sera assuré par l’AGEE, qui en définira les détails. L’AGEE en collaboration avec les CPSES effectueront des missions de contrôle en vue de s’assurer du respect des engagements contenus dans le PGES. L’UGP pourra aussi conclure une Convention de collaboration avec l’AGEE dans le cadre du suivi environnemental et social externe. 

  • Comité Préfectoral de Suivi Environnemental et Social (CPSES)

Le CPSES est créé suivant l’Arrêté A/4114/MEDD/CAB/SGG du 30 décembre 2022 portant, création, attributions et fonctionnement des Comités Préfectoraux de Suivi des Plans de Gestion Environnementale et Sociale

Il a pour missions :

  • D’assurer le suivi et la supervision de la mise en œuvre des Plans Gestion Environnementale et Sociale (PGES) des projets réalisés dans la préfecture ;
  • De tenir des séances de travail sur le suivi des PGES ;
  • De discuter avec les promoteurs des problèmes liés à la mise en œuvre du ou des PGES de leur ressort ;
  • De faire, après évaluation, les recommandations nécessaires à l’autorité sur le rapport annuel de la mise en œuvre du PGES.

Le programme du suivi de la mise en œuvre du PGES est défini par le CPSES selon la pertinence et l’envergure des activités menées par le projet.

Chaque mission du CPSES et/ou de ses Commissions techniques fait l’objet d’un compte rendu formalisé dans un procès-verbal.

À l’instar des autres CPSES de la zone de projet, Celui de Mali a bénéficié des formations sur le suivi du PGES notamment en ce qui concerne les projets miniers et agricoles. Cependant, pour ce projet de construction de la route, ce comité a besoin d’un renforcement de capacités sur le mécanisme de gestion des plaintes et des réclamations, le suivi du PGES et la rédaction des rapports de suivi selon le modèle requis par la BAD et les moyens matériels pour jouer pleinement son rôle.

  • Le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation

Ce Ministère sectoriel intervient non seulement dans la validation des rapports d’évaluation environnementale en Guinée en tant que membre du Comité technique d’analyse environnementale (CTAE) et au niveau déconcentré, le Secrétaire Général des Collectivités Décentralisées relevant de ce Ministère assure la présidence du Comité Préfectoral de Suivi Environnemental et Social (CPSES).

Il est chargé d’organiser et de contrôler les collectivités, d’exercer le pouvoir de tutelle de l’Etat à l’égard des collectivités et de diriger et coordonner les opérations en cas de calamités naturelles en collaboration avec certains Départements. Les infrastructures de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique sont réalisées à l’échelle des collectivités territoriales dont les communautés constituent les populations riveraines de ces infrastructures. La mise en œuvre du projet va nécessiter la collaboration avec les collectivités territoriales. 

Il joue également un rôle important dans la gestion des conflits entre les communautés riveraines et les projets. Ce Ministère sera très important dans la mise en œuvre du mécanisme de gestion des plaintes. 

  • Le Ministère des Transports

Ce Ministère est chargé de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de développement des transports. Le projet est concerné par le transport terrestre et sera fortement impliqué dans l’organisation du transport sur le tronçon Labé-Mali-Frontière avec le Sénégal.

Le Ministère des transports est membre du CTAE et participe à la validation des rapports d’évaluation environnementale mais aussi, le Directeur préfectoral en charge des infrastructures et des transports est membre du CPSES.

  • Le Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables 

Il est en charge de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement des questions liées à la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables. La politique vise la promotion du genre et l’égalité de sexe et des chances dans l’accès à l’éducation, à la santé, au travail et la gestion des violences basées sur le genre, l’exploitation, abus sexuels et harcèlement sexuel.  Il accorde un soutien aux personnes vulnérables en luttant contre le travail des mineurs. La mise en œuvre du projet va certainement impliquer les associations de femmes et de jeunes, mais aussi de personnes handicapées/vulnérables. Le Ministère veillera à travers ses services déconcentrés de lutter contre le travail des enfants mineurs pendant la phase des travaux.

Pour la prise en charge et la gestion des cas de VBG/EAS/HS, les services de ce Ministère collabore avec la Police, la Gendarmerie, la santé et la justice. 

Cependant, ce Ministère n’a pas suffisamment de moyens pour faire face aux exactions et assurer une prise en charge effective notamment en termes de prise en charge sanitaire, l’accompagnement juridique et judiciaire et la réinsertion économique de certaines victimes. Le projet pourra renforcer les capacités des services concernés au niveau de sa zone d’intervention pour les rendre plus opérationnels et efficaces.

Ce Ministère est membre du CTAE pour la validation des rapports d’EIES au niveau national mais aussi au niveau déconcentré, le Directeur préfectoral de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables est membre du CPSES.

  • Le Ministère de la santé  

Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière de Santé et de l’Hygiène Publique. Dans le cadre du projet, le Ministère interviendra avec l’appui de ses districts sanitaires, dans la sensibilisation sur la prévention sanitaire et d’hygiène publique ainsi que la gestion des accidentés. La réduction de la propagation des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/SIDA constitue aussi l’une des activités à conduire par le MS. Cela s’opérera à travers des campagnes de formation, d’information et de sensibilisation au profit des travailleurs et des communautés.

Ce Ministère est membre du CTAE pour la validation des rapports d’EIES au niveau national mais aussi au niveau déconcentré, le Directeur préfectoral de la Santé est membre du CPSES.

  • Le Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage

Le Ministère de l’Agriculture a en charge la mise en œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement en matière d’agriculture. A ce titre, ce département a l’initiative et la responsabilité des actions en matière de production végétale, de formation, de promotion des exploitations agricoles, de négociation et de suivi des accords internationaux et de développement. Au titre du développement rural, il est responsable de la gestion du domaine rural et de la mise en œuvre du code foncier rural. Dans la réalisation du projet certains arbres fruitiers ou plantations pourraient être touchés par la réalisation des travaux. Ce Ministère est membre du CTAE pour la validation des rapports d’EIES au niveau national mais aussi au niveau déconcentré, le Directeur préfectoral de l’Agriculture et de l’Élevage est membre du CPSES. Le DPAE interviendra dans le suivi rapproché.

  • ONG et autres associations communautaires

Les organisations de la Société Civile, s’impliquent également dans la gestion de l’environnement, la gouvernance, le genre, etc. Certaines ONG se sont associées en Fédération des ONG de Guinée, en Union Nationale pour la Protection de l’Environnement de Guinée, en Forum des ONG pour le Développement Durable, en Regroupant des ONG nationales et internationales, etc. 

Ces structures de proximité joueront un rôle important dans le suivi de la mise en œuvre du projet (screening, identification des sous projets, la surveillance environnementale et sociale, etc.).

Les ONG qui interviennent dans la protection de l’environnement sont membres du CTAE.  Trois représentants d’Associations ou ONG environnementales locales font partie des membres du CPSES et interviendront dans le suivi rapproché. 

  • Prestataires privés (entreprises en charge des travaux et bureau de contrôle)

Les prestations veilleront au respect de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales contenues dans le PGES et le PGES-Chantier durant les différentes étapes de la réalisation de leurs prestations.

Tableau 8 : Analyse des capacités (logistique et technique) des acteurs institutionnels impliqués dans la mise en œuvre du projet

Institutions Forces Faiblesses
Ministère des Infrastructures et des Travaux Publics (MITP) 
  • Dispose des ressources humaines compétentes (Ingénieurs) dans le domaine des Infrastructures et des travaux publics.
  • Il est Promoteur de plusieurs projets routiers sous financement des bailleurs de fonds dont la BAD et est à la fois membre du Comité Nationale de compensation et du Comité technique d’analyse environnementale (CTAE).
  • Insuffisance et/ou absence de moyens logistiques pour les services déconcentrés pour assurer le suivi technique des travaux. Le Directeur préfectoral des Infrastructures et des travaux publics ne dispose pas de moyens logistiques ;
  • Non maîtrise des procédures environnementales et sociales nationales et celles de la BAD par certains acteurs tant au niveau central qu’au niveau déconcentré notamment Direction préfectorale des Infrastructures et des Travaux publics.
  • Faible connaissance des outils d’indemnisation/ compensation et des grilles appliquées.
  • Non maîtrise des instruments d’évaluation environnementale de la BAD (CGES, CPRP, PGPP, PEPP, etc.)
Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) 
  • Ce ministère dispose de plusieurs services et qui veillent à la protection de l’environnement et à l’intégration de la dimension environnementale dans la mise en œuvre des projets de développement.
  • Le MEDD dispose également des cadres compétents pluridisciplinaires.
  • Le MEDD participe à la mise en œuvre de nombreux projets financés par les partenaires techniques et financiers dont la BAD.
  • Connaissance des outils d’évaluation environnementale ;
  • Elaboration des textes d’application au Code de l’Environnement.
  • Insuffisance/absence de moyens logistiques pour réaliser certaines missions régaliennes ;
  • Non maîtrise des procédures de la BAD par certains cadres au niveau central et au niveau déconcentré ;
  • Faible vulgarisation et diffusion des textes
  • Non maîtrise des instruments d’évaluation environnementale de la BAD (CGES, CPRP, PGPP, PEPP, etc.)
Agence Guinéenne d’Evaluation Environnementale (AGEE)
  • Cette Agence assure la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière d’évaluation environnementale ;
  • En tant qu’Etablissement Public à caractère Administratif (EPA), l’AGEE jouit d’une certaine autonomie financière.
  • Elle dispose des cadres compétents et coordonne tout le processus de validation des rapports d’évaluation environnementale et coordonne les activités du Comité technique d’analyse environnementale  
  • Elle intervient dans les projets publics financés par les bailleurs de fonds à travers la signature de conventions de collaboration dans le cadre du Suivi.
  • Des antennes régionales sont en cours d’installation dans les différentes régions administratives du pays dont celle de Labé (zone de projet)
  • Insuffisance/manque de moyens logistiques pour réaliser ses missions de suivi et autres ;
  • Méconnaissance des procédures environnementales et sociales de la BAD par de nombreux cadres ;
  • Connaissances limitées sur le suivi du PGES et le PGES-Chantier ;
  • Méconnaissance des techniques d’élaboration des rapports de suivi environnemental et social selon le modèle requis par la BAD ;
  • Faible vulgarisation et diffusion des textes et rapports d’évaluation environnementale validés.
  • L’affectation à ce service de nombreux nouveaux cadres n’ayant pas de connaissances solides et des expériences sur les outils d’évaluation environnementale,
  • Non maîtrise des instruments d’évaluation environnementale de la BAD (CGES, CPRP, PGPP, PEPP, etc.)
Comité Préfectoral de Suivi Environnemental et Social (CPSES)
  • Le CPSES est composé de plusieurs acteurs dont les représentants de services techniques déconcentrés, les représentants d’Associations ou ONG environnementales locales, les représentantes de groupements féminins, les représentants de groupements de jeunesse et un représentant de chaque société/projet évoluant dans la Préfecture.
  • Le CPSES assure le suivi rapproché du projet 
  • Le CPSES de Mali a bénéficié par le passé de certaines formations en évaluation environnementale avec l’appui des projets miniers et agricoles.
  • Le CPSES de Mali n’a pas de moyens logistiques lui permettant de faire le suivi périodique ;
  • La plupart des membres du CPSES ne maîtrisent pas les procédures environnementales nationales et celles de la BAD ;
  • Plusieurs membres du CPSES sont à la retraite et d’autres ont été remplacés à leurs postes par de nouveaux cadres n’ayant aucune connaissance en évaluation environnementale, Suivi du PGES et du PGES-Chantier
  • Faible connaissance sur les techniques d’élaboration des rapports de suivi selon le modèle requis par la BAD ;
  • Non maîtrise des instruments d’évaluation environnementale de la BAD (CGES, CPRP, PGPP, PEPP, etc.)
Ministère des Transports
  • Le Ministère des transports dispose des directions techniques et des services déconcentrés ayant des compétences techniques pour mieux réguler le transport sur le tronçon Mali-Gaya-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal conformément à la règlementation en vigueur ;
  • En tant membre du CTAE, ce ministère travaille avec les autres ministères sectoriels dans le processus de validation des rapports d’évaluation environnementale sur les projets ou les composantes liées au transport. 
  • Insuffisance des moyens logistiques pour mener à bien les différentes missions qui sont assignées à ce ministère ;
  • Faible connaissance des procédures environnementales et sociales de la BAD ;
  • Faible connaissance de la règlementation environnementale nationale.
  • Non maîtrise des instruments d’évaluation environnementale de la BAD (CGES, CPRP, PGPP, PEPP, etc.)
Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables 
  • Ce ministère dispose des services techniques compétents au niveau central et déconcentré qui assurent la promotion féminine, de l’Enfance et des personnes vulnérables.
  • Ce ministère est à la fois membre du CTAE et du CPSES.
  • Ce ministère appuiera le projet dans la gestion des cas de violences basées sur le genre, la protection des enfants et l’appui aux personnes vulnérables.
  • Insuffisance des moyens logistiques pour mener les missions régaliennes ;
  • Faible connaissance des outils d’évaluation environnementale ;
  • Non maîtrise des procédures environnementales nationales et celles de la BAD.

Non maîtrise des instruments d’évaluation environnementale de la BAD (CGES, CPRP, PGPP, PEPP, etc.)

Ministère de la santé  
  • Ce Ministère dispose des services techniques compétents au niveau national et déconcentrés qui mettent en œuvre la politique et les programmes de santé sur toute l’étendue du territoire nationale ;
  • Ce Ministère est membre du CTAE et du CPSES
  • Insuffisance des moyens logistiques pour mener à bien les missions régaliennes ;
  • Insuffisance des structures sanitaires en bon état de fonctionnement ;
  • Faible connaissance des outils d’évaluation environnementale ;
  • Faible connaissance des procédures environnementales nationales et celles de la BAD.
Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage
  • Ce ministère dispose des services techniques compétents au niveau central et déconcentrés qui mettent en œuvre sur toute l’étendue du territoire national la politique du Gouvernement en matière de développement agricole et de l’élevage.
  • Il a déjà élaboré des documents pour l’indemnisation des terres agricoles et des arbres fruitiers
  • Il est à la fois membre du CTAE et du CPSES
  • Ce Ministère n’a pas suffisamment de moyens logistiques pour accomplir ses missions ;
  • Faible connaissance des outils d’évaluation environnementale ;
  • Faible connaissance des procédures environnementales nationales et celles de la BAD.
  • Non maîtrise des instruments d’évaluation environnementale de la BAD (CGES, CPRP, PGPP, PEPP, etc.)
ONG et autres associations communautaires
  • Les ONG et autres associations communautaires interviennent dans le développement communautaire et la sensibilisation ;
  • Elles veillent à la protection de l’environnement et le respect des droits des communautés.
  • Elles sont membres du CTAE et du CPSES 
  • Insuffisance des moyens logistiques et financiers ;
  • Méconnaissance des procédures environnementales nationales et celles de la BAD par la plupart des ONG nationales et organisations de la société civile ;
  • Faible connaissance des outils d’évaluation et les techniques d’élaboration du rapport
  • Non maîtrise des instruments d’évaluation environnementale de la BAD (CGES, CPRP, PGPP, PEPP, etc.)

 

CHAPITRE IV : ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU MILIEU RECEPTEUR

4.1 Localisation et présentation de la zone de projet

Figure 2 : Localisation de la zone du projet en Guinée

 

Figure 3 : Localisation de la zone d’étude élargie

4.2 Délimitation de la zone d’étude élargie

La région de Labé est considérée dans ce projet comme zone d’étude élargie (ZEE). En effet, le projet de la route Mali-Gaya-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal touchera deux (2) préfectures (Labé et Mali) appartenant à la région administrative de Labé. 

Le choix de cette zone d’étude élargie se justifie aussi en raison de l’étendue des impacts du projet, notamment sur le plan social à travers les retombées économiques régionales.

La préfecture de Mali est une subdivision administrative de la Guinée dans la région de Labé, au nord du pays, à proximité de la frontière du Sénégal et du Mali. Son chef-lieu est la ville de Mali.

La préfecture de Mali a une superficie d’environ 9 700 km2 et est limitée au nord par le Sénégal, au nord-ouest par la préfecture de Koundara, à l’ouest par celle de Gaoual, au sud par celles de Labé et Lélouma et à l’est par celle de Koubia.

La préfecture de Mali est subdivisée en quatorze (14) sous-préfectures: Mali-CentreBalakiDonghol SigonDougountounyFougouGayahHidayatouLébékéréMadina, WoraSalambandeTéliréToubaYembereng et Badougoula.

4.2.1 Milieu biophysique

4.2.1.1. Topographie et relief

Le relief des localités traversées est accidenté. L’érosion a creusé des gorges profondes et des vallées dans l’épaisse couche de grès qui recouvre la roche granitique du sous-sol. On rencontre le long de la route des montagnes avec des vallées très profondes.

4.2.1.2. Climat

Le climat de la zone est du type foutanien, caractérisé par l’alternance entre deux saisons presque d’égale durée, à savoir une saison sèche de Novembre à Avril marquée par l’harmattan (vent frais et sec venant du désert) soufflant du Nord vers l’Ouest et une saison pluvieuse de Mai à Octobre avec une forte pluviométrie en Aout Septembre.

4.2.1.2.1. Température

Dans la zone de Labé, les températures enregistrées entre 2007 à 2015 soulignent l’existence d’une saison chaude. La température moyenne est de 22,2°c avec 29,7°c pour la moyenne des maxima et 14,7°c pour celle des minima. La température la plus élevée a été enregistrée en 2010 avec une moyenne mensuelle de 22,9°c pour une maxima de 30,0°c et un minima 15,8°c ; et la plus basse en 2014 avec une moyenne mensuelle de 21, 14°c pour un maxima 29,9°c et un minima de 12,3°c. (Service National de la Météo – 2007-2015). 

4.2.1.2.2 Pluviométrie

La préfecture de Mali connaît des variations saisonnières extrêmes en ce qui concerne les précipitations de pluie mensuelles.

La période pluvieuse de l’année dure 6,7 mois, du 25 avril au 16 novembre, avec une chute de pluie d’au moins 13 millimètres sur une période glissante de 31 jours. Le mois le plus pluvieux à Mali est août, avec une chute de pluie moyenne de 372 millimètres.

Pour les jours de précipitation, nous distinguons les jours avec pluie seulement, neige seulement ou un mélange des deux. Le mois avec le plus grand nombre de jours de pluie seulement à Mali est août, avec une moyenne de 28,6 jours. En fonction de ce classement, la forme de précipitation la plus courante au cours de l’année est de la pluie seulement, avec une probabilité culminant à 93 % le 20 août.

4.2.1.3. Sol

D’après SENASOL 1979, on distingue huit (8) types d’association de sols en Guinée et dont la plupart sont rencontrés dans la zone d’études, ce sont :

  • Les sols ferralitiques (ferrasseol) ;
  • Les sols ferralitiques gravillonnaires à éboulis profonds à très profonds sur les collines et versants ;
  • Les sols ferralitiques indurés gravillonnaires peu profonds à profonds sur les replats ; 
  • Les sols ferralitiques avec et / ou sans taches profonds à très profonds sur les coteaux et les basses terrasses au bord des cours d’eaux ;
  • Les sols squelettiques lithiques et d’affleurement de cuirasse (lithosols et lithosols, FAO/ UNESCO) sur les plateaux, les replats et les ruptures de pente ;
  • Les sols hydro morphes minéraux à hydromorphie temporaire profonds (glycols) dans les bas-fonds.
  • Les sols peu évolués psammitiques profonds (aérosols) au bord de la mer ;
  • Les sols alluviaux fluviaux marins peu profonds (fluvisols) dans la zone de mangrove, le long des bras de mer.
  • Il faut préciser que les deux (2) derniers types   de sols ne sont pas rencontrés dans la zone d’études. 

4.2.1.4.  Vent

Le vent observé à un emplacement donné dépend fortement de la topographie locale et d’autres facteurs, et la vitesse et la direction du vent instantané varient plus que les moyennes horaires.

La vitesse horaire moyenne du vent dans la préfecture de Mali connaît une variation saisonnière considérable au cours de l’année.

La période la plus venteuse de l’année dure 6,5 mois, du 2 décembre au 17 juin, avec des vitesses de vent moyennes supérieures à 9,6 kilomètres par heure. Le mois le plus venteux de l’année à Mali est janvier, avec une vitesse horaire moyenne du vent de 12,1 kilomètres par heure.

La période la plus calme de l’année dure 5,5 mois, du 17 juin au 2 décembre. Le mois le plus calme de l’année à Mali est octobre, avec une vitesse horaire moyenne du vent de 7,1 kilomètres. 

4.2.1.5. Réseau hydrographique 

Plusieurs cours d’eau arrosent la Préfecture de Mali est bien arrosé par un important réseau de cours d’eau à régime plus ou moins régulier. Ces principaux cours d’eau qui arrosent la Commune Urbaine de Mali sont : Koumbawol, Mawngolbara, Tantouwol, Lakatawol et le fleuve Gambie sert de limite entre la commune urbaine et la CR de Balaki.

Les principaux cours d’eau de la Commune Rurale  de Lébékéré sont entre autres : Kanta qui arrose les Districts de Lébékéré centre, kantathioudhi et Kérawani ; Sambougaya qui arrose les Districts de Kérawani et Sabé ; Diira qui arrose le District de Kérawani, Kodjlen, Mayel,Teguerewol arrosent le District de Kérawani ; Gambie (Dimma) : qui arrose le District de SinthiouYandi ; Konkonkilon : qui arrose les Districts de Lébékéré centre et Fina ; Palassa, Dolto, LoumbaLoumbata qui arrose le District de Fina.

En ce qui concerne la Commune Rurale de Gaya, les principaux cours d’eau rencontrés sont : Kaouma qui arrose les Districts de Gaya centre, Darabely d’Est en Ouest et coule vers Dougountounny ; le Tantou qui arrose Hoolo et Gaya centre avant de se jeter dans le Kaouma.

Les cours d’eau que le projet traverse sont Tantouwol, Mayel, Kaouma, Kodjlen, Teguerewol.

4.2.1.6. Habitats modifiés

La majorité des sites visités le long du tracé de la route sont des habitats modifiés (savane herbeuse, galeries forestières, savanes arborées et arbustives). Les fonctions écologiques primaires de ces habitats ont été altérées par des activités anthropiques. La composition originale des espèces, leur richesse et abondance sont également modifiées ou réduites, avec des preuves de colonisation par des espèces envahissantes de flore. 

4.2.1.7.  Formations végétales

4.2.1.7.1. Savane herbeuse

On rencontre ce type de formation dans certaines parties de la zone du Projet. Ces parties sont marquées par la prédominance d’une cuirasse latéritique qui rend le milieu difficile à coloniser par les ligneux. Ce type d’écosystème particulier à herbacées dominantes plus ou moins étendus est appelé Bowal. La savane herbeuse est dominée par des espèces ne dépassant guère 7 m de hauteur et suffisamment espacées. Elle s’interpose généralement entre les savanes herbacées, les fourrés et les galeries forestières

4.2.1.7.2.  Galeries forestières

Les galeries forestières constituant un milieu de prédilection pour les animaux, surtout en saison sèche. Longeant les cours d’eau et les têtes de sources, elles les protègent de l’envasement. Ce sont souvent des forêts sensibles aux actions anthropiques.

4.2.1.7.3. Savane arbustive 

De façon générale, il y existe deux (2) types de savane arbustive sur le sol rocailleux et sur le sol gravillonaire. La savane arbustive comporte principalement des essences allant de 7 à 30 m de hauteur faisant office de pieds semenciers. Parallèle à la galerie, elle demeure un peu rare vu les actions anthropiques. Les principales espèces rencontrées sont entre autres : Hibiscus sterculifolius (LC), Crosopterix febrifuga (NE), Parkia biglobosa (LC), Lophira lanceolata (LC), Fagara leupriorii (NE), Nauclea latifolia (LC) Erythrophileum guineense (NE), Cassia Sieberiana (LC)

Légende : NE : Non évalué; LC : Préoccupation mineure. (Statut UICN)

4.2.1.8.  Faune 

4.2.1.8.1.  Mammifères

Malgré la destruction et la fragmentation de l’habitat par les feux de brousse, la carbonisation, l’exploitation du bois d’œuvre, l’exploitation du bois de service et l’agriculture sur brulis, il existe certaines espèces des mammifères et primates dans la zone élargie dans certaines sont protégées. Les principales espèces rencontrées comprennent entre autres Atelerix albiventris Atilax paludinosus Canis adustus Cercocebus atys Cercopithecus campbelii Chlorocebus sabaeus Civittictis civetta Colobus polykomos Erythrocebus patas Genetta sp etc.

 

Tableau 9 : Liste de quelques mammifères susceptibles d’être rencontré dans la zone d’étude élargie

Noms scientifiques des espèces de mammifères Noms français ou vernaculaires Statut UICN
1 Atelerix albiventris Hérisson à ventre blanc LC
2 Atilax paludinosus Mangouste des marais LC
3 Canis adustus Chacal à flancs rayés LC
4 Cercocebus atys Mangabey fuligineux VU
5 Cercopithecus campbelii Mone de Campbell LC
6 Chlorocebus sabaeus Singe vert LC
7 Civittictis civetta Civette d’Afrique LC
8 Colobus polykomos Colobe à Camail LC
9 Erythrocebus patas Singe rouge LC
10 Genetta sp Genette sp
11 Hystrix cristata Porc-epic LC
12 Lepus saxatilis Lièvre des rochers LC
13 Potamochoerus porcus Potamochère LC
14 Tragelaphus scriptus Guib harnaché LC
15 Tryonomys swinderianus Aulacode LC
16 Xerus erythropus Ecureuil fouisseur LC
17 Pan troglodytes verus Chimpanzé CR

Source :  Rapport APS du projet AgriFARM, 2020

Légende :  LC (en anglais Least Concern ; en français préoccupation mineure) ; CR (danger critique) 

4.2.1.8.2.   Oiseaux

La grande majorité des espèces d’oiseaux de la zone du Projet sont des espèces de savanes boisées ou des espèces forestières ripariennes. Microcarbo africanus Ardea melanocephala Ardea purpurea Ardeola ralloides Otus senegalensis Numida meleagris Falco ardosiaceus sont les principales espèces d’oiseaux rencontrées dans la zone d’influence du projet.

Tableau 10: Quelques espèces d’oiseaux rencontrés dans la zone d’étude élargie

Nom Scientifique Nom français Statut UICN
1 Microcarbo africanus Cormoran africain LC
2 Ardea melanocephala LC
3 Ardea purpurea Héron pourpré LC
4 Ardeola ralloides Crabier chevelu LC
5 Bubo africanus Grand-duc du sahal LC
6 Ptilopsis leucotis Petit duc à face blanche LC
7 Otus senegalensis Petit duc africain LC
8 Caprimulgus pectoralis Engoulevent terne LC
9 Caprimulgus Engoulevent balancier LC
10 Plectropterus gambensis Oie-armée de Gambie LC
11 Gypohierax angolensis Palmiste africain LC
12 Polyboroides typus Gymnogène d’Afrique LC
13 Gyps rueppelli Vautour de Rüppell CR
14 Circus aeruginosus Busard des roseaux LC
15 Circus pygargus Busard cendré LC
16 Melierax metabates Autour sombre LC
17 Falco naumanni Faucon crécerellette LC
18 Falco ardosiaceus Faucon ardoisé LC
19 Numida meleagris Pintade de Numidie LC
20 Râle à bec jaune Amaurornis flavirostra LC
21 Gallinula chloropus Gallinule poule-d’eau LC
22 Actophilornis africanus Jacana à poitrine dorée LC
23 Lissotis melanogaster Outarde à ventre noir LC
24 Burhinus senegalensis Oedicnème du Sénégal LC
25 Charadrius forbesi Gravelot de Forbes LC
26 Crinifer piscator Touraco gris LC
27 Cuculus solitarius Coucou solitaire LC
28 Clamator glandarius Coucou geai LC
29 Tyto alba Effraie des clochers LC
30 Ptilopsis leucotis Petit-duc à face blanche LC
31 Caprimulgus longipennis Engoulevent à balanciers LC
32 Corythornis cristatus Martin-pêcheur huppé LC
33 Megaceryle maxima Martin-pêcheur géant LC
34 Merops nubicus Guêpier écarlate LC

Source : Rapport définitif APD AgriFARM, 2021

Légende :  LC (en anglais Least Concern ; en français préoccupation mineure) ; CR (danger critique)

4.2.1.8.3.  Amphibiens et reptiles

 Les principales espèces d’amphibiens et de reptiles rencontrées dans la zone du projet sont Arthroleptis sp Astylosternus occidentalis Amietophrynoides regularis Hoplobatrachus occipitalis Afixalus vittiger Kassina cochranae Agama agama Chamaleo gracilis Python sebae

Tableau 11 : liste des Amphibiens et reptiles rencontrés dans la zone d’étude élargie

Taxon Noms des espèces Noms en français ou vernaculaires Statut UICN
                                    Amphibiens
Arthroleptidae Arthroleptis sp Sp LC
Astylosternus occidentalis Western Night Frog LC
Bufonidae Amietophrynoides regularis African Bouncing Toad LC
Dicroglossidae Hoplobatrachus occipitalis African Tiger Frog LC
Hyperoliidae Afixalus vittiger Pyjama Spiny Reed Frog LC
Kassina cochranae LC Cochran’s Running Frog LC
Petropedetidae Conraua cf. alleni Allen’s Giant Frog LC
Odonthobatrachus natator Common Toothed Frog LC
Phrynobatrachidae Phrynobatrachus tokba Tokba Pudder Frog LC
Phrynobatrachus cf. alleni Allen’s Pudder Frog LC
Ptychadenidae Ptychadena bibroni Bibron’s Grass Frog LC
                                        Reptiles
Agamidae Agama agama Agama commun LC
Chamaeleonidae Chamaleo gracilis Caméléon gracil LC
Gekkonidae Hemidactylus fasciatus fasciatus Gecko à bandes LC
Boidae Python sebae Python de seba LC
Scincidae Panaspis togoensis Scinque du Togo LC
Varanidae Varanus niloticus Varan du Nil LC

Source : Rapport définitif APD AgriFARM, 2021

Légende :  LC (en anglais Least Concern ; en français préoccupation mineure)

4.2.2. Milieu Humain/Socioéconomique

4.2.2.1. Présentation administrative de la zone

Suivant la Constitution de 2020 et la Charte de la Transition de la République de Guinée, l’organisation du territoire national se présente en échelle avec seulement deux (2) entrée. En effet, cette organisation se fonde sur les principes de déconcentration, de décentralisation et de participation et vise à promouvoir une gouvernance territoriale participative et démocratique. Ces entrées sur lesquelles se fonde les échelles de l’organisation du territoire de la République de Guinée sont :

  • Les circonscriptions administratives ;
  • Les collectivités locales.

En Guinée, les circonscriptions administratives sont composées :

  • Des Préfectures ;
  • Des Sous-préfectures.

Tandis que les Collectivités locales sont constituées par :

  • Les régions (conseils régionaux) ;
  • Les communes urbaines ;
  • Les communes rurales ;
  • Les quartiers/districts ;
  • Les secteurs.
  • Préfecture

La Préfecture est le lieu d’installation du Préfet et de l’ensemble des services techniques dévolus au développement de cette circonscription administrative.

Selon le décret N°081/PRG/SGG/87 du 19 juin 1987, les préfets sont nommés par décret présidentiel et représentent le chef de l’État et le gouvernement au niveau des Préfectures. A cette échelle, les Préfets ont pour missions :

  • L’exécution des lois, des règlements et des décisions gouvernementales ;
  • Le respect de l’ordre public dans la Préfecture ;
  • L’élaboration et la mise en œuvre du plan de développement économique et social de la Préfecture ;
  • La garantie de la cohérence et de l’harmonie entre les interventions de l’État et celles des collectivités locales : les Communes Urbaines (CU) et les Communes Rurales (CR).
  • Les services techniques affectés, sont chargés d’assurer le bon fonctionnement de l’administration et de contribuer au développement socioéconomique et culturel de ces localités.
  • Sous-préfecture

Il faut signaler que la Sous-préfecture est la circonscription administrative dirigée par un Sous-préfet. En général, les limites de la Sous-préfecture correspondent à celles de la Commune Rurale.

Suivant le décret D/2011/050/PRG/SGG du 4 janvier 2011, portant organisation des départements ministériels, la nomination des Sous-préfets relève des compétences du Ministre chargé de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Il nomme alors par arrêté à ce poste, les fonctionnaires des hiérarchies B et C et d’autre parmi les Officiers et Sous-officiers de l’armée, de la gendarmerie et de la police.

Les fonctions du Sous-préfet sont identiques à celles du Préfet à une échelle plus basse. A ce niveau, il assure la tutelle rapprochée. Il est assisté dans ses fonctions par un Sous-préfet adjoint qui est aussi fonctionnaire de l’État et par plusieurs services techniques consacrés au développement de la Sous-préfecture.

  • La Région (Conseil régional)

Est « une collectivité locale, ayant pour vocation, la promotion du développement économique, social et culturel. Elle jouit de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle est le support institutionnel de l’homogénéité géographique, économique et sociologique de l’espace considéré ».

Elle est également « la Région est aussi une administration chargée de porter une vision prospective régionale, de définir une ambition régionale avec l’ensemble des acteurs nationaux et régionaux, d’accompagner et de coordonner la diversité des actions et initiatives en Région ».

  • Trois missions stratégiques sont assignées à la région administrative. Ce sont :
  • L’aménagement du territoire et la planification régionale ;
  • La coordination des démarches de développement local et des partenaires internationaux ;
  • L’assistance juridique et technique des Communes.

Par ailleurs, il faut signaler que les Régions ont pour domaines de compétences : Le soutien aux filières économiques régionales (1) ; Le soutien à l’innovation économique et technologique (2) ; La formation professionnelle (3) ; La protection de l’environnement (4) ; L’enseignement secondaire général à travers la gestion des lycées (5); La promotion des activités culturelles et sportives (6) ; L’entretien des infrastructures routières entre les régions (7) ; La santé à travers la gestion des hôpitaux  préfectoraux et régionaux (8) (Article 30 du Code des Collectivités Locales, 2017).

  • Commune Rurale

La Commune est une collectivité locale dotée de la personnalité morale et qui jouit d’une autonomie financière. Théoriquement, elle doit avoir au moins 5000 habitants. Il y a, dans chaque Commune, un exécutif composé d’une autorité communale et d’un ou plusieurs adjoints élus parmi les membres du Conseil communal. L’exécutif de la Commune est chargé d’exécuter les décisions issues des délibérations du Conseil. L’autorité exécutive de la Commune est le Maire (CCL, 2017).

  • District

Le district constitue encore la plus petite unité administrative prise en compte par la Constitution guinéenne. Le district et son équivalent en milieu urbain, le quartier ont été intégrés au découpage administratif à la suite du référendum de 2001. Avant cette prise en compte par la Constitution, le district est longtemps resté le point d’intersection entre la décentralisation et la déconcentration en République de Guinée. 

  • Village

Un village est une « agglomération rurale caractérisée par un habitat plus ou moins concentré, possédant des services de première nécessité et offrant une forme de vie communautaire.

4.2.2.2. Démographie

La préfecture de Mali a une population est estimée en 2023 à 372 971 habitants dont 197 170 femmes et1 75 802 hommes (RGPH3, 2014).  Selon la même source, la population de la Commune urbaine de Mali-centre en 2023 est estimée à 51 630 dont 26 951femmes et 24 680 hommes. 

4.2.2.3. Genre, inégalités et violences basées sur le genre

En Guinée, les rapports sociaux entre l’homme et la femme ne sont pas égalitaires.  Les inégalités à l’égard des femmes sont fortement encrées dans les cultures locales en Guinée. Elles sont liées aussi bien aux relations de pouvoir qu’au faible accès et contrôle des ressources disponibles par les femmes.

Selon l’enquête nationale sur les VBG (2016), ce phénomène reste encore très préoccupant en Guinée, avec une prévalence supérieure à 92% de femmes ayant subi des violences au cours de leur vie.

Ainsi, les principaux types de VBG constatés sont : les violences physiques, les violences sexuelles, les violences psychologiques, les violences économiques et les violences dues aux actes malveillants. Ce phénomène néfaste pour les femmes est soutenu par des facteurs culturels, économiques, juridiques et politiques (RG et UNFPA, 2011 ; RG, UNFPA et UNICEF 2017).

Toutefois, la forme de VBG la plus répandue en Guinée reste les mutilations génitales féminines avec une prévalence de 98% chez les femmes et filles de 15 à 64 ans.

A cet effet, les femmes restent les cadettes sociales avec de faibles pouvoirs de décision, particulièrement dans la zone d’étude où les femmes, leurs biens ainsi que leurs enfants restent encore sous la tutelle des hommes (MP, INS -RGPH 3-, 2017 ; RG et UNFPA, 2011 ; RG et MASPFE, 2016). Malgré les efforts consentis par la Guinée et ses partenaires, les inégalités socioéconomiques et culturelles entre les hommes et les femmes persistent. Selon les données disponibles, les Guinéennes restent jusqu’à ce jour, pauvres, vulnérables, dépendantes, moins dotées de capacités et de ressources. Ce qui expose les femmes à plusieurs formes de violences (MEFP, 2000 ; RG, UNFPA et UNICEF, 2019).

Ainsi, qu’elles soient familiales, sociales ou étatiques, les VBG limitent encore l’épanouissement des Guinéennes et réduisent leurs opportunités de participer pleinement à la vie sociale ou économique de leurs communautés.

4.2.2.4.  Gestion Foncière 

A l’instar des autres préfectures de la Guinée, le régime foncier dans la préfecture de Dinguiraye est caractérisé par la coexistence entre le mode d’acquisition traditionnel et celui moderne. La terre s’acquiert par héritage, don, prêt et achat. A noter que la vente des terres prend de plus en plus de l’ampleur depuis plusieurs années. 

Les réserves foncières de l’Etat sont enregistrées au niveau de la Direction préfectorale de l’Habitat. Il y a une distinction entre le patrimoine de l’Etat et celui appartenant aux communautés ou aux particuliers. Les problèmes fonciers, récurrents sur le territoire guinéen, varient en fonction des régions, des localités, des acteurs et des ressources naturelles (domaines agricoles, marres, mines, pâturage, forêts, etc.) en cause. Ils opposent différents acteurs (Agriculteurs/Agriculteurs, Agriculteurs/Éleveurs, Chefs coutumiers/ Chefs coutumiers, Etat/Particulier, Chefs coutumiers/Etat . 

4.2.2.5.  Accès aux services sociaux de base

Dans la zone de projet, il existe des infrastructures scolaires, sanitaires, hydrauliques dont le nombre et la qualité des services restent insuffisants par rapport aux besoins des populations.

Sur plan éducatif, il existe un lycée et 2 collèges, 2 écoles privées, un Centre NAFA et une école franco-arabe. Cependant, il y a une certaine difficulté d’accès à un enseignement de qualité due entre autres à l’insuffisance de salles de classe ; l’insuffisance du personnel enseignant, le faible niveau de fonctionnement des APEAE l’insuffisance d’équipements et manuels scolaires, l’éloignement, le faible niveau de qualification de certains enseignants.

Sur le sanitaire, il existe un hôpital préfectoral, des centres de santé dans les sous-préfectures et des postes de santé dans les districts.  Toutefois la qualité des infrastructures et des soins doivent être amélioré. Parmi les contraintes on peut citer l’insuffisance d’infrastructures sanitaires, l’insuffisance de personnel soignant, le faible approvisionnement des structures existantes en médicament, le faible niveau d’équipement des structures sanitaires existantes, le manque de logement sanitaire dans les postes de santé.

En ce qui concerne l’eau potable, les populations ont recours aux forages et puits améliorés dont le nombre reste insuffisant par rapport aux besoins de la population. Les contraintes sont entre autres l’insuffisance de moyens financiers, l’insuffisance d’appui extérieur, le mauvais état de certains points d’eau et le manque d’aménagement des têtes de source.

4.2.2.6.  Activités socioéconomiques

L’économie de la préfecture de Mali repose sur la pratique de plusieurs activités dont entre autres l’agriculture, l’élevage la pêche, le commerce

– Agriculture

La population de la préfecture de Mali est à vocation essentiellement agropastorale. L’agriculture est du type extensif traditionnel. Les cultures sont pratiquées dans les tapades, sur les coteaux et dans les bas-fonds. Les produits agricoles sont destinés à la consommation et à la vente. Dans les tapades, les populations cultivent le maïs, le manioc, la patate douce, le taro, le piment, le haricot, l’aubergine, etc. 

Sur les coteaux, le fonio et, par endroit, le riz, le mil et l’arachide sont cultivés.

Les cultures maraîchères (choux, laitue, oignon, tomate, piment, carottes, pomme de terre) sont pratiquées dans les bas-fonds.

L’arboriculture fruitière est assez développée dans les tapades et dans certains bas-fonds ; on plante les manguiers de tout genre, les orangers, les avocatiers, les bananiers, les cafetiers…

Malgré l’existence des atouts pour le développement agricole notamment les domaines cultivables, les bas-fonds aménageables, les groupements agricoles, le fort potentiel hydrographique, les agriculteurs sont confrontés à des contraintes majeures. Parmi ces contraintes, il y a le faible encadrement technique de producteurs, l’insuffisance de moyens financiers, le manque d’aménagement des zones de culture et les difficultés d’accès aux marchés.

 

– Élevage

L’élevage pratiqué dans la préfecture de Mali est aussi de type extensif traditionnel se caractérisant par la divagation des animaux à la recherche de l’eau et des fourrages, le faible encadrement, la fréquence des maladies et de la mortalité. La croissance moyenne annuelle est de 3% chez les petits ruminants et 2.5% chez les bovins. L’élevage constitue une véritable épargne chez l’éleveur d’où son importance économique et culturelle. Comme l’agriculture, l’élevage est une activité qui présente aussi des atouts qui doivent être valorisé dont entre autres la présence d’agents d’élevage et des auxiliaires formés, la régularité dans la vaccination, l’existence de groupement d’éleveurs, l’existence d’ovins, de caprins et de bovins, l’existence de fourrage. L’élevage des petits ruminants est très répandu dans la préfecture. Cependant, il y a un faible niveau de production animale dû entre autres à l’insuffisance de pâturages, la divagation des animaux, la fréquence des maladies épizootiques et le faible équipement du service de l’élevage. Cela a pour conséquences la rareté des produits d’élevage, la baisse du revenu des éleveurs, le délaissement de l’activité pastorale, la récurrence des conflits agriculteurs et éleveurs et la pauvreté des éleveurs.

– Pêche 

De type artisanal, la pêche est pratiquée sur le fleuve Gambie. Le développement de cette activité requiert l’approvisionnement des pêcheurs en matériels modernes et leur équipement en magasins de fumage et séchage du poisson.

 

– Commerce

L’activité commerciale est essentiellement pratiquée dans les chefs-lieux de la préfecture et des sous-préfectures. Les produits agricoles et manufacturés sont écoulés sur les marchés hebdomadaires. Ces marchés hebdomadaires accueillent aussi des commerçants en provenance du Sénégal. 

– Artisanat

L’artisanat bien que présentant des atouts reste peu développé dans la préfecture de Mali. Il existe des artisans qui pratiquent le tissage, la teinture, la couture, etc. Les contraintes liées à la pratique de l’artisanat sont entre autres le manque d’encadrement des artisans, le manque d’organisation interne, l’insuffisance de moyens financiers, le manque d’appui extérieur, le manque de plan de commercialisation des produits artisanaux. Ces contraintes mettent les artisans dans une situation de précarité qui se manifeste par le faible revenu des artisans (pauvreté) et le délaissement progressif de l’activité artisanale. 

 

-Tourisme et patrimoine culturel

Les principaux sites touristiques de la préfecture de Mali sont les suivants :

 

  • Le Mont Loura : à 7km du nord de la ville se dresse ce mont flanqué de l’historique et mystérieuse « Dame de Mali ». De ce sommet, le plus élevé de la Moyenne Guinée, la vue embrasse les vallées qui s’étendent jusqu’à la nappe blanche du cours de la Gambie et les plaines uniformes du Sénégal oriental. À côté de la jolie Dame de Mali (« Néné Fouta ») se dresse aussi un peu plus bas le Sage de Mali, qui s’est démasqué il y a quelques années seulement. En faisant face à l’est, il prie pour le bonheur de la région et du pays.
  • Pellel : à de Labé et à de la sous-préfecture de Yembéring, ce site offre un panorama du fond de la vallée, du Mont Sondomoli et des baobabs grands et petits qui surplombent une végétation verdoyante.
  • La grotte de Ouyouka : située dans la sous-préfecture de Balaki à du chef-lieu de la préfecture, cette grotte servait de refuge aux Djallonkés lors des « guerres saintes ». De très grosses abeilles domestiquées habitant la grotte défendaient les occupants. Il semble que les conquérants peuhls y avaient abandonné la tabala de Alpha Aguibou, grand chef religieux d’alors.
  • Grotte Mosquée de Madina Kouta : située dans la sous-préfecture de Lébékéré, cette grotte pittoresque et renommée se trouve au bord de la Kanta, affluent de la Gambie. C’est un lieu de prière très sacré pour les Diakankés. Elle a été longtemps gardée par les sages de cette zone. Les chutes de Tantou : situées dans le district de Hölo, sous-préfecture de Gayah, ces chutes qui s’observent aisément entre Gayah et Kaouma tombent successivement en plusieurs cascades et à de grandes hauteurs.
  • Le haut fourneau de Gayah : construit depuis plus de deux siècles, il est situé à de la ville de Mali dans la sous-préfecture de Gayah.
  • Le perchoir (ou pic) de Péténalé : perché au sommet, on aperçoit tout le bas-fond et, au loin, le parc national de Niokolokoba au Sénégal oriental. Il est situé à de la ville de Mali, dans le district de Koumba, commune urbaine. À l’occasion des grandes fêtes, les jeunes de la ville et des districts environnants s’y rendent pour se récréer toute la journée.
  • Les puits de Bowal Paari : dans la sous-préfecture de Lébékéré, à de la ville de Mali, se trouvent des puits datant des premiers occupants de l’endroit.

 

4.3.  Délimitation de la zone d’étude restreinte

Dans le cadre de cette EIES, il a été défini comme zone d’étude restreinte (ZER), l’ensemble des localités traversées par la route relevant des Communes de Mali, Gaya et Lébékéré (zone d’influence directe) Le choix de la zone d’étude restreinte se justifie par le fait que cette zone est susceptible de subir les impacts directs des travaux construction de la route.  Les communautés riveraines utilisent cette route pour se rendre dans d’autres agglomérations et au Sénégal voisin. Cette zone restreinte est subdivisée en deux (2) lots : lot1 Mali-Gaya-Lébékéré (38km) et lot2 Lébékéré-Frontière avec le Sénégal (33, 11km).

 Figure 4 : Délimitation de la zone d’étude restreinte

4.3.1 Lot1 Mali- Gaya-Lébékéré (38 km)

 4.3.1.1 Milieu physique

La Commune urbaine de Mali est l’une des douze (12) collectivités que compte la Préfecture de Mali. Elle est située au cœur de la préfecture, la commune urbaine de Mali se trouve sur une zone montagneuse très accidentée.

Elle est limitée :

  • Au Nord par la CR de Lébékéren ;
  • Au sud par les CR DE Fougou et Hidayatou ;
  • A l’Est par la CR de Balaki ;
  • A l’Ouest par la CR de Gayah

4.3.1.1.1. Climat

Le climat y est foutanien, caractérisé par l’alternance de 2 saisons : la saison sèche qui s’étend de Novembre à Avril et la saison des pluies qui va de Mai à Octobre, généralement. La température oscille entre 6 et 35°c.

Il faut noter la persistance du brouillard en saison pluvieuse et la rigueur de l’harmattan de Décembre à Février. Comme partout ailleurs, ce climat subit assez de changement qui engendre une sensible perturbation pluviométrique. 

4.3.1.1.2.  Relief et sols

Le relief de Mali reste des plus accidentés de la région du Fouta Djallon avec un point culminant à près de 1300 m avec le mont Loura. Le centre de la commune est bâti sur de hautes collines surplombant une zone vallonnée qui s’étend de Nguidou à Koumba et aux alentours de Ley Thiéhel et Mali Missidé. Des hauts plateaux s’étendent de l’Est au Sud-Ouest. 

Le relief de la CU se divise en deux zones :

  • la zone du plateau, en haute altitude (de 1 200 à 1 500 mètres) accidenté, avec un sol gravillonneux avec présence de « bowé » et d’une dégradation avancée ;
  • la zone couverte caractérisée par un relief de plaines et de bas-fonds variant entre 500 et 700 m d’altitude, peu accidenté et avec un sol argilo-sablonneux lessivé.

 

4.3.1.1.3.  Hydrographie

À l’exception des quartiers du centre, la commune urbaine de Mali est bien arrosée par un important réseau de cours d’eau à régime plus ou moins régulier. Ces principaux cours d’eau qui arrosent la CU de Mali sont : Koumbawol, Mawngolbara, Tantouwol, Lakatawol et le fleuve Gambie sert de limite entre la commune urbaine et la CR de Balaki.

Image 1 : Cours d’eau Tantouwol dans le district de Mali Missidè

 

La Commune rurale de Gaya est située à cheval entre la Commune urbaine et la Commune rurale de Lébékéré. Elle est limitée :

  • A l’Est par la CU de Mali ;
  • A l’Ouest par les CR de Madina woura et de Dougountounny ;
  • Au Nord par la CR de Lébékéré ;
  • Au Sud par la CR de Fougou

 

4.3.1.1.4.  Climat

Le climat est de type tropical caractérisé par l’alternance entre deux saisons (une saison sèche et une saison pluvieuse) qui durent environ six (6) mois chacune.

La température moyenne varie entre 16,3 °C et 21,1 °C. Parfois on enregistre des températures journalières de 30 °C. Un brouillard épais devenu légendaire par son opacité apporte sa note saisonnière.

 

4.3.1.1.5.  Relief et Sols

Le relief très accidenté est constitué de chaines de montagnes qui s’étendent d’Est au Sud et du Sud vers l’Ouest. Véritables curasses de dolorites, ces montages surplombent des vallées profondes où se répandent de vastes plaines offrant des potentialités agropastorales immenses. Le plus haut sommet est le mont Singhan avec environ 1200m d’altitude à Dara Beli. On y rencontre des sols argilo-sablonneux et des bowés.

 

4.3.1.1.6. Hydrographie 

Les principaux cours d’eau qui arrosent la CR de Gaya sont entre autres :

  • Kaouma : qui arrose Gaya centre, Dara Beli d’Est en Ouest et coule vers Dougountounny.
  • Lakata : qui arrose Hoolo, Seou et se jette dans le Komba à Yimbering.
  • Tantou : arrose Gaya centre avant de se jeter dans la Kaouma.

 

4.3.1.2 Milieu biologique

 

4.3.1.2.1. Description de l’état initial du milieu biologique

Le secteur soudano-guinéen est constitué d’une mosaïque variée de divers types de végétation, allant des bosquets, ou ilots forestiers, situés sur des cuirasses fissurées à la galerie forestière dominée par des arbres et des arbustes. Entre ces divers types de végétation, il y a une multitude de types de végétation de transition. Les bosquets et savanes herbeuses sur cuirasse sont similaires à la végétation soudanienne. Ils sont constitués notamment par : 

  • Savanes herbeuses ;
  • Savanes arbustives ;
  • Ilots forestiers ;
  • Galeries forestières.

Dans le cadre de l’analyse de l’état initial de la route allant de la Commune urbaine de Mali à la frontière en passant par Gaya et Lébékéré, nous avons utilisé la technique de transect linéaire. Ce qui nous a permis d’identifier les différents d’habitats susmentionnés et suivant les différents lots concernés par la présente étude. Il faut préciser aussi qu’il n’y a une différence nettement marquée entre les végétations de ces deux (2) lots en termes de la composition floristique.

  1. Lot1 : Mali centre – Gaya-Lébékéré
  2. Lot2 : Lébékéré-Frontière Sénégal.

4.3.1.2.2.  Lot 1 Formation végétale

 

– Savane herbeuse sur sol latéritique ou bowal 

Au cours de la collecte de données sur le terrain, il a été identifié des savanes herbeuses caractéristiques de la zone traversée par le tracé de route projetée. Ces formations végétales contiguës à des galeries forestières par endroits. Elles sont composées principalement par les mêmes espèces dans les communes rurales de Gaya. Les principales espèces rencontrées sont entre autres : Pennisetum subangustum, Pennisetum violaceum, Annona senegalensis, Loudetia kagerensis, Piliostigma thoningii, etc.

Image 2 : Savane herbeuse à Mali Missidè

Savane arbustive sur sol de type gravillonnaire

Le couvert végétal (savane arbustive) caractéristique de la zone du lot 1 est composé principalement de Cassia Sieberiana (Sindja) et de Teli (Erythrophileum guineense), Piliostigma thoningii, Parkia biglobosa (Nètè), etc.   Ces espèces sont rencontrées à Mali Missidè, Hoolo, Gaya.

–  Jachère

On rencontre aux alentours des localités traversées par la route en étude de domaines agricoles mis au repos (jachère) pour généralement 3 à 4 ans. Cette végétation est composée entre autres de Parkia biglobosa, Uvaria chamae, Cassia sieberiana, Dialium guineense, Harungana madagascariensis, Dichrostachys cineria, etc. Elle représente ici la première étape de la recolonisation du terrain par les plantes ligneuses après l’abattage de la forêt secondaire. 

Image 3 : Jachère à Hoolo

– Îlots de prairie

Ils constituent des zones d’élevages, mais aussi des endroits propices aux amphibiens pendant l’hivernage.

Image 4 : Prairie forestière sur les flancs de montagne à Hoolo

Dans le cadre de la collecte de données sur le terrain, plusieurs espèces végétales ont été identifiées. Ces espèces présentent dans l’ensemble des préoccupations mineures (LC) selon la liste rouge de l’Union Internationale pour la conservation de la Nature (UICN). Elles sont consignées le tableau 12 ci-dessous.

                    Tableau 12 : Liste des espèces végétales identifiées au niveau du lot1

Famille Nom scientifique Statut UICN
1 Anacardiaceae Spondias mombin LC
2 Annonaceae Annona senegalensis  LC
3 Arecaceae Elaeis guineensis LC
4 Euphorbiaceae  Alchornea cordifolia  LC
5 Euphorbiaceae  Uapaca heudelotii  LC
6 Fabaceae Albizia zygia LC
7 Fabaceae Cassia sieberiana  LC
8 Fabaceae Dialium guineense LC
9 Fabaceae Erytrina senegalensis LC
10 Fabaceae Lonchocarpus cyanescens 
11 Fabaceae Piliostigma thonningii LC
12 Moraceae Ficus sur LC
13 Myrtaceae Sygium guineense
14 Poaceae Oxythenantera abusinica
15 Mimosaceae Parkia biglobosa LC
16 Verbenaceae  Vitex doniana LC

Source : Enquête et inventaire de terrain, avril, 2023

Légende :  LC (en anglais Least Concern ; en français préoccupation mineure)

4.3.1.2.3. Faune 

Mammifères

Malgré la destruction et la fragmentation de l’habitat par les feux de brousse, la carbonisation, l’exploitation du bois d’œuvre, l’exploitation du bois de service et l’agriculture sur brulis, il existe certaines espèces mammifères et primates dans la zone du Projet. 

Tableau 13 : Liste des mammifères inventoriés au niveau du lot1

Noms scientifiques des espèces de mammifères Noms français ou vernaculaires Statut 
1 Atelerix albiventris Hérisson à ventre blanc LC
2 Atilax paludinosus Mangouste des marais LC
4 Cercocebus atys Mangabey fuligineux VU
5 Chlorocebus sabaeus Singe vert LC 
6 Civittictis civetta Civette d’Afrique LC
7 Erythrocebus patas Singe rouge LC
9 Genetta sp Genette sp
10 Hystrix cristata Porc-epic LC
11 Lepus saxatilis Lièvre des rochers LC
12 Potamochoerus porcus Potamochère LC
13 Xerus erythropus Ecureuil fouisseur LC

Source : Enquête et inventaire de terrain, avril, 2023

Légende :  LC (en anglais Least Concern ; en français préoccupation mineure) ; VU (espèce vulnérable)

Espèces fauniques prioritaires pour la conservation selon la liste Rouge de l’UICN 

  • Selon les critères de l’UICN, la quasi-totalité des espèces identifiées le long de la route à construire sont de préoccupation mineure (LC). Par contre une seule espèce vulnérable a été identifiée comme indiqué dans le tableau ci-haut.

 

Oiseaux

La grande majorité des espèces d’oiseaux de la zone du Projet sont des espèces de savanes boisées ou des espèces forestières ripariennes. Toutefois certaines espèces dépendantes des zones humides sont également, telles que les Marins-pêcheurs. Les enquêtes sur les oiseaux ont été effectuées selon diverses méthodes standards, y compris par observation directe à l’œil nu ou en scannant le ciel avec des jumelles, détection de chants d’oiseaux et interview avec les communautés. Selon liste Rouge de l’UICN, une seule espèce d’oiseau en Danger Critique (CR), tout le reste présente une préoccupation mineure (LC). Le tracé de route étant existant, la plupart des animaux s’éloignent des proximités de la route pour éviter de rentrer en contact avec des hommes.

Tableau 14 : Espèces d’oiseaux rencontrés au niveau lot1

Nom Scientifique Nom français Statut UICN
1 Microcarbo africanus Cormoran africain LC
3 Ardea purpurea Héron pourpré               LC
4 Ardeola ralloides Crabier chevelu LC
5 Bubo africanus Grand-duc du sahal LC
6 Ptilopsis leucotis Petit duc à face blanche LC
7 Otus senegalensis Petit duc africain LC
8 Caprimulgus pectoralis Engoulevent terne LC
9 Plectropterus gambensis Oie-armée de Gambie LC
10 Gypohierax angolensis Palmiste africain LC
11 Polyboroides typus Gymnogène d’Afrique LC
12 Gyps rueppelli Vautour de Rüppell CR
13 Circus aeruginosus Busard des roseaux LC
14 Circus pygargus Busard cendré LC
15 Melierax metabates Autour sombre LC
16 Falco naumanni Faucon crécerellette LC
17 Falco ardosiaceus Faucon ardoisé LC
18 Numida meleagris Pintade de Numidie LC
19 Amaurornis flavirostra Râle à bec jaune LC
20 Gallinula chloropus Gallinule poule-d’eau LC
21 Actophilornis africanus Jacana à poitrine dorée LC
22 Lissotis melanogaster Outarde à ventre noir LC
23 Burhinus senegalensis Oedicnème du Sénégal LC
24 Charadrius forbesi Gravelot de Forbes LC
25 Crinifer piscator Touraco gris LC
26 Cuculus solitarius Coucou solitaire
27 Clamator glandarius Coucou geai LC
28 Tyto alba Effraie des clochers LC
29 Ptilopsis leucotis Petit-duc à face blanche LC
30 Caprimulgus longipennis Engoulevent à balanciers LC
31   Alcedo meninting Martin-pêcheur 

Source : Enquête et inventaire de terrain, avril, 2023

Légende :  LC (en anglais Least Concern ; en français préoccupation mineure) ; CR (danger critique)

– Amphibiens et reptiles

Les espèces d’amphibiens et de reptiles rencontrées dans la zone restreinte du projet sont présentées dans le tableau ci-dessous. Elles présentent toute une préoccupation mineure selon le critère de la liste rouge de l’UICN.

Tableau 15 : résultats d’observations d’amphibiens et reptiles au niveau du lot1

Taxon Noms des espèces Noms en français ou vernaculaires Statut UICN
                                    Amphibiens
Arthroleptidae Arthroleptis sp Sp LC
Astylosternus occidentalis Western Night Frog LC
Bufonidae Amietophrynoides regularis African Bouncing Toad
Dicroglossidae Hoplobatrachus occipitalis African Tiger Frog LC
Hyperoliidae Afixalus vittiger Pyjama Spiny Reed Frog LC
Kassina cochranae  Cochran’s Running Frog LC
Petropedetidae Conraua alleni Allen’s Giant Frog LC
Odonthobatrachus natator Common Toothed Frog LC
Phrynobatrachidae Phrynobatrachus tokba Tokba Pudder Frog LC
Phrynobatrachus alleni Allen’s Pudder Frog LC
Ptychadenidae Ptychadena bibroni Bibron’s Grass Frog LC
                                        Reptiles
Agamidae Agama agama Agama commun LC
Chamaeleonidae Chamaleo gracilis Caméléon gracil LC
Scincidae Panaspis togoensis Scinque du Togo LC
Varanidae Varanus niloticus Varan du Nil LC

Source : Enquête et inventaire de terrain, avril, 2023

Légende :  LC (en anglais Least Concern ; en français préoccupation mineure)

 

4.3.1.2.4. État de la pression sur la biodiversité

Les ressources naturelles de la zone restreinte subissent des effets des actions anthropiques. Les pressions observées sont : la destruction de la biodiversité par l’agriculture extensive sur brûlis, la carbonisation, la fabrique de briques sur les berges des cours d’eau, les constructions anarchiques le long du tracé, etc.

Les érosions entraînent une perte de patrimoine génétique et affectent également le fonctionnement des écosystèmes terrestres et aquatiques (modification des habitats, déplacement des espèces, etc.). Les émissions de CO2 en grande quantité procèdent au dérèglement climatique pouvant affecter la biodiversité. Cela entraîne la perturbation des écosystèmes, la suppression d’espèces ou la prolifération d’autres espèces. 

Sur le plan écologique, le braconnage est une menace constante sur la biodiversité de la zone d’étude. Il entraîne des conséquences néfastes sur les habitats naturels et la diversité biologique (rareté et extinction des espèces).

4.3.1.2.5. Espèces floristiques et fauniques prioritaires pour la conservation selon la liste Rouge de l’UICN dans la zone restreinte

En résumé, à part la présence d’une espèce d’oiseaux en danger critique (Gyps rueppelli) et une espèce de mammifère vulnérable (Cercocebus atys), le reste des espèces faunistiques et floristiques identifiés dans la zone d’études restreinte (lot1) sont classées selon les critères de l’UICN dans la catégorie des espèces de préoccupation mineure (LC).

Toutefois, d’autres espèces protégées, vulnérables, menacées ou en danger critique peuvent exister au niveau de la zone élargie.

Le projet peut néanmoins envisager l’élaboration d’un plan d’action de la biodiversité eu égard à la forte dégradation du couvert végétal de la zone d’études restreinte mais aussi la possibilité de retrouver les espèces protégées d’importance pour la conservation dans la zone élargie ainsi que la possible migration de ces espèces protégées entre les deux (2) pays (le Sénégal et la Guinée).

4.3.1.3 Milieu Humain/Socioéconomique

4.3.1.3.1. Méthodologie de la composante socioéconomique de l’étude

Pour rendre notre collecte de données plus exhaustive, nous avons jumelé les méthodes de collecte de données quantitative et qualitative.

  • La méthode quantitative : elle a permis de collecter des données quantitatives qui figure dans ce rapport. Dans le cadre de cette étude, elle a utilisé deux techniques de collecte dont le dénombrement et le questionnaire.

Pour réaliser le dénombrement une fiche de dénombrement a servi d’outil alors que pour l’enquête par questionnaire, l’enquête ménage a été utilisés.

  • La méthode qualitative :  cette méthode a permis de collecter les informations qualitatives sur les communautés, les ménages et les personnes affectés par ce projet. Elle a utilisé le focus group et l’entretien semi directif comme techniques de collectes de données alors que l’entretien village et l’entretien individuel ont servi d’outils de collecte.
  • Méthode quantitative de collecte de données

La collecte des données quantitatives relatives à la situation démographique et à la socio économie de la zone d’étude a été facilitée grâce au dénombrement et l’enquête par questionnaire.

Ce dénombrement visait à identifier et analyser les variables démographiques des communautés affectées par le projet. Pour cela, une fiche de dénombrement a été élaborée et utilisée comme outil de collecte de données. Tandis qu’un questionnaire ménage a été conçu pour collecter les données relatives aux conditions de vie des communautés, des ménages de la zone du projet.

Avant de se rendre sur le terrain pour la collecte des données primaire de l’étude, ces outils ont été testés hors de la zone du projet afin d’identifier les manquements et les corriger.

Par définition, le dénombrement est un recensement rapide de la population d’une localité afin de décrire ses principales caractéristiques démographiques telles que le nombre de ménages, le nombre d’individuels, les tranches d’âges, le nombre moyen d’individus par ménage. Il permet également de comprendre les questions relatives à la migration comme les origines des chefs de ménages, le taux de migration, les origines et la destination des migrants.

Le nombre total de ménages dénombrés dans le cadre de la collecte de données de cette composante socio économie du lot1  Mali–Gaya Lébékéré  est  de 615 ménages.

S’agissant de l’enquête ménage, c’est une variante de l’enquête par questionnaire, qui est une technique quantitative de collecte de données qui s’applique à un ensemble statistique (échantillon).

Ainsi, le questionnaire ménage administré dans le cadre de cette étude comportait les thème suivants : (1) les types d’impact subis par les ménages ; (2) le statut matrimonial, l’ethnie, la religion et l’origine des chefs de ménages impactés ; (3) le niveau d’instruction et l’activité économique pratiquée par les membres des ménages impactés ; (4) les types de terres détenues par les ménages, les droits fonciers en vigueur ; (5) l’évaluation des revenus et des dépenses des ménages ; (6) l’accès aux infrastructures sociales de bases ; (7) la description et le recensement des habitations et autres biens des ménages ; (8) les attentes et les craintes des ménages vis-à-vis du projet.

L’ensemble statistique sur lequel porte ces enquêtes sont les ménages des communautés riveraines au projet de construction de la route Mali – Lébékéré – Frontière sénégalaise. Ainsi, nous procédé par échantillonnage pour les communautés à forte densité humaine et pour les localités à faible densité, nous avons enquêté l’ensemble des ménages des localités.

A cet effet, il convient de signaler que 25% des ménages dénombrés dans la zone ont été enquêtés soit 288 ménages.

  • Méthode qualitative de collecte de données

Pour soutenir l’analyse des informations statistiques issues de cette étude, le focus group et à l’entretien semi directif ont été utilisés.

Au cours de cette collecte de données, quatorze (14) focus group et quinze (10) entretiens individuels ont été réalisés.

Ces outils ont permis d’accéder aux informations qualitatives telles que (1) l’historique, le peuplement et l’héritage culturel ; (2) les types pouvoirs ; (3) les propriétés foncières ; (4) les avis sur l’accès aux services sociaux de base ; (5) la compréhension des questions de genre ; (6) l’adhésion au projet.

Image 5 : Focus groupe village organisé dans la zone du projet

Source : Collecte des informations, Consultant, avril 2023.

 

S’agissant de la facilitation de la collecte de données, signalons que c’est le progiciel Kobocollect qui a permis d’accélérer la transmission des informations de terrain et le logiciel SPSS a servi à l’analyse des données. Ainsi, les informations statistiques figurant dans ce rapport sont issues de la base de données produite à travers le logiciel SPSS.

4.3.1.3.2. Démographie

La population de la Commune urbaine de Mali a une population est estimée en 2023 est à 51 630 dont 26 951femmes et 24 680 hommes (RGPH3, 2014). Sur la même période et d’après la même source, la population de la Commune rurale de Gaya est estimée à 17 072 habitants 9 265 femmes et 7 807 hommes tandis celle de la Commune rurale de Lébékéré est estimée 15 142 habitants dont à 7 941femmes et 7 201 hommes. 

4.3.1.3.3. Profil historique de la CU de Mali

 

Deux (2) versions expliquent le profil historique de Mali.

– Première version

Un voyageur venu du nord (actuel Sénégal) se rendant au sud (Timbo) se serait égaré au plateau du tangué et se serait retrouvé dans un village appelé Wela ndiyan (eau douce en pular). A son arrivée, il serait reçu par une vieille qui lui aurait présenté une calebasse d’eau et des oranges. Très content de ce geste, le voyageur se serait adressé à sa bienfaitrice en ces termes : ‘’ MAHALIA’’, mot signifiant dans sa langue (arabe) bonheur-richesse-trésor.

Le soir au retour des hommes des champs, une réception digne lui aurait été réservée. Ainsi, au terme de son bref séjour, il aurait sollicité une rencontre avec les notables. Au cours de ladite rencontre, il aurait proposé à ce que le village soit rebaptisé pour être appelé désormais MAHALIA au lieu de Wela ndiyan car il aurait constaté qu’il n’y a pas que l’eau seulement qui y soit douce mais aussi l’hospitalité et le climat. Alors, convaincus par ces arguments, les vieux égorgèrent le lendemain un bélier immaculé au bord de la Tantou (cours d’eau) pour remplacer à partir de ce jour Wela ndiyan par Mahalia. Par déformation, on continua à appeler le village Mahali, situé dans le district de Mali missidé à 7 km du centre-ville. 

 

– Deuxième version :

On raconte que dans la vallée de la Tantou, existait une case qui contenait tous les biens des défunts n’ayant pas d’héritiers légaux. Interrogé sur son passage, l’étranger aurait déclaré : je vais visiter Baïtoul-Mali qui signifie en arabe la case des biens. Ainsi, ceux qui l’entendirent parler prirent Baïtoul-Mali pour le nom de la contrée. 

 

Les premiers habitants de Mali sont les Dialonké et les Bassari arrivés vers le XIIIe siècle en provenance de Ségou et de Koulikoro (République du Mali) après l’éclatement de l’empire du Mali. Ils y furent rejoints par les peulhs païens (poulis) à la recherche de pâturage vers le XIVe siècle. Il fallut vers 1730 pour qu’y arrivent les peulhs islamisés.

 

4.3.1.3.4. Profil historique de la CR Gaya

Au XVIIIe ème siècle, venant de Douga est arrivé au village (actuel Gaya centre) un grand marabout du nom de Mody Aliou NYOGUEYABHE accompagné de ses talibés (disciples). Son objectif principal était de propager l’islam dans la cité. Il entra en conflit avec la population qui était à majorité animiste. Il déclara alors la guerre sainte au chef des tanda qui s’appelait Temou et lui lança un appel en lui disant que s’il voulait la vie sauve, il fallait se ranger de son côté. L’étranger en mission d’islamisation de la contrée, s’était déjà installé du côté sud du village appelé Yaradé, dont le nom est une déformation de l’expression poular ‘’Ko gaa yaata si adadhay’’ qui veut dire : ‘’c’est par ici qu’il faut aller pour avoir la vie sauve’’.

Temou n’ayant pas accédé à la demande de Mody Aliou NYOGUEYABHE, une guerre éclata entre les deux (2) protagonistes et dura plusieurs années. C’est vers la fin du XVIIIème siècle que le village et toute la contrée de Gaya furent conquis par Mody Aliou et ses talibés au prix d’une lutte acharnée et sanglante.

Dans son évolution Gaya fut un canton de Mali où le chef Alpha Mamdou Cellou DIENG aimait venir se relaxer après de dures épreuves d’exercice du pouvoir. Il séjournait à Redou Sèrè dont le prolongement est aujourd’hui Sabèrè, chef-lieu de la CR. De 1945 à 1958, Gaya n’avait connu aucun progrès. Ses habitants était sous influence de leur grand Waliou (érudit) Thierno SOUMINA, qui était un conservateur hostile à l’école française. Cette tendance a été renversée grâce à un autre fils du village, le Sergent Oumar qui a réussi a marqué l’histoire de Gaya en construisant une école d’enseignement français de deux salles de classe, un poste de santé et un magasin. Depuis 1992 et à la faveur des changements de régime et la décentralisation, Gaya jouit  de nos jours du statut de Commune rurale.

4.3.1.3.5. Genre, inégalités et violences basées sur le genre

Les inégalités à l’égard des femmes sont fortement encrées dans les cultures locales en Guinée. Elles sont liées aussi bien aux relations de pouvoir qu’au faible accès et contrôle des ressources disponibles par les femmes.

Selon l’enquête nationale sur les VBG (2016), ce phénomène reste encore très préoccupant en Guinée, avec une prévalence supérieure à 92% de femmes ayant subi des violences au cours de leur vie.

Ainsi, les principaux types de VBG constatés sont : les violences physiques, les violences sexuelles, les violences psychologiques, les violences économiques et les violences dues aux actes malveillants. Ce phénomène néfaste pour les femmes est soutenu par des facteurs culturels, économiques, juridiques et politiques (RG et UNFPA, 2011 ; RG, UNFPA et UNICEF 2017).

Toutefois, la forme de VBG la plus répandue en Guinée reste les mutilations génitales féminines avec une prévalence de 98% chez les femmes et filles de 15 à 64 ans.

A cet effet, les femmes restent les cadettes sociales avec de faibles pouvoirs de décision, particulièrement dans la zone d’étude où les femmes, leurs biens ainsi que leurs enfants restent encore sous la tutelle des hommes (MP, INS -RGPH 3-, 2017 ; RG et UNFPA, 2011 ; RG et MASPFE, 2016). Malgré les efforts consentis par la Guinée et ses partenaires, les inégalités socioéconomiques et culturelles entre les hommes et les femmes persistent. Selon les données disponibles, les Guinéennes restent jusqu’à ce jour, pauvres, vulnérables, dépendantes, moins dotées de capacités et de ressources. Ce qui expose les femmes à plusieurs formes de violences (MEFP, 2000 ; RG, UNFPA et UNICEF, 2019).

Ainsi, qu’elles soient familiales, sociales ou étatiques, les VBG limitent encore l’épanouissement des Guinéennes et réduisent leurs opportunités de participer pleinement à la vie sociale ou économique de leurs communautés.

Selon les données collectées dans la zone d’étude, les femmes représentent plus de la moitié des habitants des communautés affectées par ce projet soit 3 863 femmes. Malgré cet avantage numérique et leur utilité dans la vie sociale (épouses, mères, agents de production, soignantes, éducatrice, conseillères, gardienne des valeurs culturelles et sociales, etc.), les femmes sont peu valorisées par leurs communautés et moins encore par les services publics et les autres acteurs de développement qui ne tiennent pas compte de leurs spécificités dans la planification du développement.

L’organisation sociale des communautés de Mali reste très favorable à la domination masculine. Elle garde ainsi les femmes au second plan et victimes de plusieurs formes de discrimination socioéconomiques et sociales. Ainsi, leur participation à la gestion du pouvoir demeure assez limitée. Leur rôle se résume à la gestion des activités domestiques (cuisine, entretien des enfants, embellissement des habitations, etc.).

Les ambitions des femmes dans les communautés riveraines au projet de construction de la route restent rigoureusement encadrées par les hommes qui veillent à ce qu’elles restent à leur place. Leur participation demeure limitée à la présence d’une femme dans les bureaux des districts, des secteurs ou dans les Conseils de villages.

  • Types de violences basées sur le genre subis

Selon les données dans la zone d’influence directe du projet, les femmes de cette zone à l’image de celles des autres régions de la Guinée, subissent diverses formes de VBG dont :

  1. Violences physiques dont les différentes signalées sont l’excision, le viol, les coups et les blessures suscitant même des cas d’hospitalisation ;
  2. Violences psychologiques dont les injures, les interdictions diverses ont été les deux formes citées par les personnes entretenues ;
  3. Violences économiques dont les privations de revenu ou de sources de revenu, la privation de terres ou de la propriété foncière et le refus de participation aux activités génératrices de revenus sont les formes indiquées par les communautés.

 

  • Recommandation pour la gestion des VBG

Pour éviter que les effets indus du projet dont l’arrivée massive de la main d’œuvre, l’amélioration des conditions économiques de certains chefs de ménages –hommes-, contribuent à exacerber les violences basées sur le genre dans la zone du projet, les mesures suivantes sont à prendre :

  • Élaborer un plan de gestion des relations communautaires sensible au genre, avant même le début des travaux de construction de la route ;
  • Élaborer et faire signer des Codes de Conduites sensibles au genre à l’ensemble des travailleurs du projet, aux entreprises partenaires adjudicataires ainsi qu’à leurs sous-traitants ;
  • Dans la mesure du possible, soutenir des activités génératrices de revenu qui améliorent les conditions de vie des femmes des communautés affectées par le projet.

 

4.3.1.3.6. Caractéristiques Socioéconomiques des Ménages 

– Taille et structure de la population

Les communautés impactées par le projet de construction de la route Mali – Lébékéré-Frontière avec le Sénégal comptent une population totale de 8 970 habitants dont 4 650 femmes soit 51,85% de femmes. Cette population est regroupée au sein de 1150 ménages. A cet effet, les ménages de notre zone d’étude comptent en moyenne, 7,8 individus.

Selon les données quantitatives collectées, les individus de moins de 20 ans restent dominant car ils représentent 60,18% de la population. Tandis que les personnes dont l’âge est compris entre 18 et 64 ans constituent 38,76%. Quant aux personnes du troisième âge, elles représentent 1,06%.

 

Graphique 1: Présentation de la population selon les tranches d’âge

 

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

4.3.1.3.7. Groupes ethniques, croyances religieuses et migration

La population de la zone d’études est à majorité Peulh et essentiellement musulmane. On note un brassage ethnique très profond particulièrement dans la Commune urbaine de Mali-centre. Il y existe également les autres ethnies de la Guinée qui sont minoritaires qui exercent pour la plupart dans l’administration publique (fonctionnaires d’Etat). La religion chrétienne est aussi pratiquée par une minorité.  

Selon les données du dénombrement, 75,45% des chefs de ménages de la zone appartiennent au groupe ethnique peulh. A côté de ce groupe dominant, les autres groupes ethniques identifiés dans la zone sont : les Diakankés (9%), les Sarakollés (6%), les Dialonké (3,5%), les Malinké (3,65%), les Guerzé (0,2%) et les Kissi (0,2%), Wolof (2%). Toutefois, la principale langue parlée dans la zone est le Pular.

Suivant les mêmes données, 98% des chefs de ménages interrogés dans la zone attestent pratiquer l’islam tandis que 2% des chefs de ménages sont chrétiens.

Il s’avère également que près de 85% des chefs de ménages sont autochtones tandis que 12% de ces derniers sont allochtones. Ces chefs de ménages attestent être arrivés il y a moins d’une décennie dans le but de pratiquer l’agriculture, l’élevage ou le commerce.

4.3.1.3.8. Accès aux services sociaux de base

 

– Éducation

Les données de l’enquête ménage réalisée dans la zone du projet attestent que 74,15% des membres des ménages âgés de 6 ans ou plus n’ont jamais été scolarisés (analphabètes). Cependant, 19,85% ont fait des études primaires alors que 5% de ces membres des ménages ont atteint le secondaire (le collège et le lycée). Enfin, seulement 1% de ces individus ont un niveau universitaire.

Par ailleurs, les mêmes données révèlent que parmi les membres des ménages âgés de 6 ans et plus, seulement 16, 85% savent lire et écrire. Ce qui constitue un handicap sérieux au développement socioéconomique des communautés impactés par le projet car elle réduit leur participation consciente aux activités de développement.

Au niveau de certaines écoles on enregistre un pléthore d’élèves dans les salles de classe, une insuffisance dans le suivi et l’encadrement des élèves, l’élévation du taux d’échec aux examens nationaux et du taux de déperdition scolaire. 

Tableau 16 : Situation établissements d’enseignement primaire, Coranique et Communautaire dans les communautés riveraines

Par ailleurs, la situation générale des établissements scolaires dans les communes impactées par le projet de construction de la route Mali-Lébékéré-figurent dans le tableau ci-dessous.

Localités Types Nombre Nombre Classes Effectif total Nombre de filles Enseignants Financement Ratio élèves/ enseignants
Hommes Femmes
Gaya centre Primaire publique 4 09 198 95 20 02 Etat et CR 99
Coranique 3 10 122 53 08 00 Commun. 15,25
Hoolo Primaire Publique 11 3 106 55 03 00 Etat et CR 35,33
Kaouma Primaire Publique 11 3 192 79 03 01 Etat et CR 48
Mali Missidè Primaire Publique 1 3 178 95 03 00 Communauté 59,33
Korihoryé Communautaire 1 3 92 29 02 00 Etat et CR 46
Lébékéré Primaire Publique 1 6 270 135 6 00 Communauté et Etat 45

                                          Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

Image 6 : Un établissement scolaire à Korihorye

 – Foyers coraniques

En plus des établissements d’enseignement formels identifiés dans la zone, plusieurs foyers coraniques encadrent les enfants dans les communautés visitées. Ces foyers coraniques, créés de façon informelle, enseignent aux enfants l’écriture arabe et la maîtrise du Coran.

En général, ce sont les enfants des villages où les foyers sont installés qui y étudient. Mais dans certains cas, des enfants viennent de localités lointaines pour apprendre le coran auprès d’un maitre coranique.

  • Difficultés relatives à l’accès à l’éducation

Par ailleurs, les communautés interrogées dans le cadre de cette étude attestent être confrontées à de nombreuses difficultés relatives à l’accès à l’éducation des enfants dont :

  • Faible niveau de l’enseignement ;
  • Insuffisance de moyens financiers des parents d’élèves ; 
  • Mauvais état des infrastructures scolaires ;
  • Eloignement des établissements scolaires de certaines localités ;
  • Insuffisance et manque d’assiduité des enseignants ;
  • Taux d’abandons scolaires importants ;
  • Mariages précoces des jeunes filles ;
  • Manque de cantine scolaire ;
  • Manque de points d’eau dans les écoles.

 

– Santé

Quatre (4) structures sanitaires facilitent l’accès aux soins de santé aux ménages enquêtés dans notre zone d’étude. Il faut signaler que la principale maladie enregistrée dans la contrée reste le paludisme.

Les autres maladies rencontrées sont : la gastrite, l’hypertension artérielle, les infections cutanées, les Infections Respiratoire Aiguës, le ballonnement abdominal, la diarrhée, les infections sexuellement transmissibles, le rhumatisme, l’anémie, les fractures, les morsures de serpent.

Tableau 17 : Structures sanitaires identifiées dans la zone d’étude restreinte (lot1)

Localités Structures sanitaires Date de création Financement Nombre de soignants
Mali Missidè Poste de santé 2009 PASAG 3
Hoola centre Poste de santé 2021 ANAFIC 1
Gayah Centre Centre de santé 1993 État 5
Mali centre Hôpital préfectoral 1960 État 20

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023

Image 7 : Poste de santé à Mali missidé

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

Par ailleurs, les difficultés rencontrées par ces communautés pour accéder aux soins de santé sont : (1) insuffisance d’infrastructures sanitaires, (2) insuffisance de personnel soignant, (3) faible approvisionnement des structures sanitaires en médicament, (4) insuffisance d’équipements, Manque de logement pour le personnel soignant.

 – Accès aux latrines

Les données collectées auprès des ménages enquêtés attestent qu’une large majorité des ménages de la zone ne dispose pas de latrines (72%). Par contre, 20% des ménages ont des latrines traditionnelles couvertes de bois et 8% des ménages possèdent des latrines améliorées, couverte de dalle. Cette dernière catégorie a été identifiée particulièrement dans la commune urbaine de Mali.

 – Accès à l’eau potable

La principale source de ravitaillement des ménages en eau potable dans la zone d’étude restent les sources d’eau naturelles (marigot, rivière, tête de source). Ces dernières offrent l’eau potable à 57,05% des ménages enquêtés. Celles-ci sont suivies par les forages qui ravitaillent 39,95% des ménages enquêtés. Par ailleurs, 2% des ménages enquêtés prennent leur eau dans les puits améliorés et 1% utilisent comme source d’eau, les sources d’eau non-aménagées.

Le tableau suivant présente la situation des sources d’approvisionnement en eau identifiées dans les communautés affectées par le projet.

Tableau 18 : Situation des sources d’eau dans les localités traversées par le projet

Localité Types de source d’eau améliorée Nombre Financement Difficultés
1 Bhoundou Khoura Puits améliorés 1 Communauté Insuffisance d’eau Durant la saison sèche.
2 Mali Missidé Centre Forage 3 FIDA, PDSD, SNAPE Pannes répétées
Puits améliorés 4 Communauté Insuffisance d’eau durant la saison sèche.
3 Hoolo Centre Forage 2 KFW Pannes répétées, manque de pièces de rechanges.
Puits améliorés 1 Communauté Insuffisance d’eau durant la saison sèche.
4 Gaya Centre Forage  1 SNAPE Pannes répétées, trop de ménages pour le forage, insuffisance de sources d’eau améliorées, etc.
Puits améliorés 1 Communauté Insuffisance d’eau durant la saison sèche.
5 Kaouma Forage 2 SNAPE Pannes prolongées
6 Hamdallaye Puits améliorés 1 Communauté Insuffisance d’eau durant la saison sèche.
7 Korihoryé Forage 1 SNAPE Pannes répétées et tarissement durant certaines périodes de l’année

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

Image 8 : Forage à Toubakouta

Source : Collecte de données, Consultant avril 2023.

Par ailleurs sur la qualité de l’eau utilisée, 55,02% des ménages enquêtés signalent que leur eau est de bonne qualité, 35,94% des ménages pensent que la qualité de leur eau est satisfaisante contre 9,06% des ménages qui affirment que leur eau de boisson est de mauvaise qualité.

Par ailleurs, cinq (5) difficultés ont été énoncées par les ménages dans l’approvisionnement en eau dont entre autres le nombre élevé de personnes dépendantes du même point d’eau (44%), les pannes récurrentes des forages (25%), l’insuffisance de sources d’eau améliorées (17%), l’insuffisance d’eau durant la saison sèche (10%), la mauvaise qualité de l’eau (4%).

Graphique 2 : Présentation des difficultés d’approvisionnement en eau des ménages

 

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

4.3.1.3.9. Énergie et communication

La principale source d’énergie utilisée par les ménages de la zone est le bois de chauffe. A côté de celle-ci, les ménages se servent également du charbon de bois. Ces deux sources d’énergie sont utilisées pour les préparations des nourritures.

En plus, de nombreux ménages utilisent les panneaux solaires et les lampes solaires pour éclairer leurs habitations. Par ailleurs, quelques rares ménages détiennent des groupes électrogènes.

S’agissant de l’accès aux réseaux téléphoniques, le relief de la zone rend l’accès difficile dans de nombreux endroits. Toutefois, les Orange, MTN, Cellcom sont présents dans quelques localités visitées.

4.3.1.3.10.  Habitats, Routes d’accès et autres Infrastructures

– Types d’habitat

Dans la zone d’étude du projet de construction de la route de la route Mali – Lébékéré – Frontière (4) types d’habitations ont été identifiées dont :

  • Maison en banco couverte de tôles ;
  • Case ronde couverte de paille ;
  • Maison en Semi dur couverte de tôles ;
  • Maison en dur couverte de tôles.

En effet, 82,18% des ménages ont leurs habitations couvertes de tôles. Par contre, 17,82% des ménages enquêtés qui ont la toiture de leurs habitations couvertes de paille.

S’agissant des murs de ces habitations, ils sont en très grande majorité en banco (brique de terre) soit 83,45%. 13,55% des ménages enquêtés ont leurs murs en semi et seulement 3% des ménages ont les murs de leurs habitations en dur (Ciment).

Concernant les statuts d’occupation des habitations des ménages, les données ont révélé que 94,22% des ménages sont propriétaires de leurs habitations contre seulement 5,78% des ménages qui sont logés à titre gratuit.

S’agissant du sol des habitations des ménages enquêtés dans cette zone, le sol de la grande majorité des ménages enquêtés est complètement en terre (75,25%). Cependant, 24,75% des ménages ont le sol de leurs habitations cimenté soit partiellement ou entièrement cimenté.

 

Image 9 : Quelques types d’habitation Carrefour Kaoma

 

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

4.3.1.3.11.  Routes et voies d’accès des communautés riveraines

Notre zone d’étude est située le long de la Route Nationale (Labé-Mali) à moins de 100 kilomètres de la frontière sénégalaise. A l’intérieur de cette zone, un certain nombre de pistes rurales permettent de relier les localités entre elles. Le bon état de ces routes pourrait faciliter le déplacement des personnes et des biens et développer les activités économiques.

A ce jour, ces pistes sont en très mauvais état, même impraticables durant certaines périodes de l’année. En général, l’entretien de certaines pistes rurales est assuré par les communautés elles-mêmes à l’aide des moyens rudimentaires. Ce qui rend ce projet de construction de la route Mali – Lébékéré très important pour les communautés riveraines.

Image 10 : Quelques images des routes de la zone d’étude (Axe Hoolo-Gaya)

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

4.3.1.3.12.  Activités socioéconomiques

Les populations des localités traversées de la commune urbaine de Mali sont à vocation agropastorale. En plus de l’agriculture et de l’élevage, elles pratiquent d’autres activités comme le commerce, l’artisanat, l’apiculture, l’aviculture, la pêche.

– Agriculture 

L’agriculture est du type extensif traditionnel. L’agriculture reste la principale activité pratiquée par les ménages enquêtés avec 87,25%. Elle touche toutes les communautés visitées et constitue le principal support économique des ménages. Il faut signaler que 78% de ces ménages enquêtés pratiquent l’agriculture sur le coteau qui constitue d’ailleurs le principal type de terre utilisée. A ceci, s’ajoutent les bas-fonds et plaines avec 22% d’utilisation. 

Les moyens de production utilisés dans cette zone sont rudimentaires. Il s’agit essentiellement de : la houe, la hache, la faucille, la charrue avec attelage, le coupe-coupe, le couteau, etc.

Les différentes cultures pratiquées dans ces localités portent sur : le riz, l’arachide, le manioc, le maïs, la patate, le fonio, le tarot, l’orange, la banane, la mangue, l’anacarde, l’aubergine, l’oignon, le piment, la tomate, etc.

Une information clé fournie par cette étude porte sur la courte durée du calendrier agricole dans cette zone. Il commence en juin pour finir en novembre.

Les cultures des tapades fournissent les produits d’autoconsommation aux ménages (maïs, manioc, patate douce, taro, gombo, piment, haricot, aubergine…). Dans les champs extérieurs, on cultive le fonio et, par endroit, le riz, le mil et l’arachide.

Les cultures maraîchères (choux, laitue, oignon, tomate, piment, carottes, pomme de terre) sont pratiquées dans les bas-fonds. 

L’arboriculture fruitière est assez développée dans les tapades et dans certains bas-fonds ; on plante les manguiers de tout genre, les orangers, les avocatiers, les bananiers, les cafetiers, etc.

Par ailleurs, de nombreuses difficultés sont liées à la production agricole dans cette zone dont : le manque d’appuis financiers, techniques et matériels, les feux de brousse, le manque de clôtures, les conflits entre agriculteurs, le manque de semences, l’accès aux produits phytosanitaires, les conflits agriculteurs éleveurs, l’insuffisance d’équipements modernes de production (tracteurs, moissonneuses-batteuses), la faiblesse de la production, le manque de débouchés, etc.

Toutefois, l’encadrement des agriculteurs et leur appui en matériels agricoles, en intrants, l’aménagement des plaines et bas-fonds ainsi que la construction de la route Mali-Lébékéré et des pistes rurales pour faciliter l’accès aux marchés pourraient accroître la productivité agricole et le rendement des agriculteurs de la zone de projet. Cela va augmenter le revenu des ménages et réduire le défrichement le long des cours d’eau pour la fabrication des briques cuites.

– Elevage :

L’élevage est également du type extensif traditionnel se caractérisant par la divagation des animaux à la recherche de l’eau et des fourrages, le faible encadrement, la fréquence des maladies et de la mortalité. La croissance moyenne annuelle est de 3% chez les petits ruminants et 2.5% chez les bovins. L’élevage constitue une véritable épargne chez l’éleveur d’où son importance économique et culturelle.

Dans la zone du projet, l’élevage constitue une activité pratiquée par l’ensemble des ménages rencontrés. Elle est la deuxième activité économique pratiquée par les communautés affectées par le projet. Dans la zone, l’élevage est axé sur : Les bovins, Les ovins, Les caprins, La volaille.

La collecte de données a révélé la pratique d’un élevage extensif à faible rendement et qui est confronté à de nombreuses difficultés dont entre autres : le manque d’enclos, le vol des bétails, les attaques des animaux sauvages, les épidémies qui déciment les animaux, manque d’abreuvoirs, insuffisance d’eau et de nourritures durant la saison sèche, conflits agriculteurs éleveurs, etc.

Malgré ces difficultés, l’élevage rapporte un revenu important aux ménages impactés ainsi qu’à leurs communautés. A cet effet, il revient de mettre en place des activités de soutien aux éleveurs de notre zone d’étude à travers le financement des microprojets d’élevage et/ou l’approvisionnement d’aliments pour bétails.

– Apiculture/ Aviculture 

La végétation bien qu’étant souvent mellifère, l’apiculture est faiblement pratiquée mais le miel produit est de très bonne qualité. La quasi-totalité des ménages pratique l’aviculture traditionnelle.

L’extraction du miel s’avère à ce jour assez faible dans cette zone d’étude. Toutefois, la quantité de miel récoltée est vendue ou consommée. Malgré sa rareté, le miel est encore commercialisé dans les marchés hebdomadaires de la zone.

L’apiculture est pratiquée à l’aide de ruches kényanes et de ruches traditionnelles. Elle est pratiquée durant six (6) mois dans l’année selon les personnes interrogées. Les productions de cette activité sont vendues et consommées.

–  Commerce, Marchés et Produits Commercialisés

Le commerce dans cette zone porte principalement sur les produits locaux (riz, arachide, maïs, orange, banane, avocat, etc.), les produits manufacturés et les produits d’élevage. La quantité de produits commercialisée s’avère assez faible compte tenu de l’orientation de la production locale (destinée à la consommation). Ces produits sont vendus dans les marchés hebdomadaires dont plusieurs ont été répertoriés dans la zone.

S’agissant des marchés de la zone, il faut citer les marchés permanents de Labé et Mali et les marchés hebdomadaires de Lebekéré, de Gaya, etc.).

Quant aux autres localités ne disposant pas de marchés hebdomadaires, les populations pratiquent le petit commerce. A ce niveau, il porte essentiellement sur les denrées de première nécessité (riz, huile d’arachide, poisson, sucre, sel, cigarettes, boites de conserve, etc.).

Le mauvais état des routes et pistes de la zone constitue le principal frein au développement du commerce dans les communautés de la zone d’études.

 En revanche, il faut dire que l’activité commerciale est essentiellement pratiquée au centre-ville. Plusieurs dizaines de kiosques y sont ouverts pour procurer à la population des produits manufacturés et alimentaires divers. Au niveau des villages on constate quelques vendeurs souvent ambulants qui vendent des produits manufacturés qui constituent les besoins fondamentaux des populations. Une chambre communale de commerce est chargée de coordonner les activités de ce secteur au sein de la commune.

– Artisanat

L’artisanat est pratiqué dans la CR de Gaya. Les activités artisanales se résument en la Menuiserie, le Tissage, la Poterie, la Forge pour la fabrication de petits outillages agricoles. Il faut noter l’existence d’un groupement de Tisserands ayant bénéficié d’un financement de partenaires techniques et financiers pour la construction d’un centre de tissage et également des voyages d’échange d’expériences en Europe.

4.3.1.3.13.  Services écosystémiques

Selon les données collectées dans cette zone d’étude, trois (3) principaux services écosystémiques sont disponibles ont été enregistré. Il s’agit de (1) la chasse et de (2) la cueillette, de (3) la coupe de bois. La vente de leurs produits permet aux ménages d’améliorer leurs revenus. 

4.3.1.3.14. Questions foncières dans la zone du projet

  • Droits fonciers dans la zone du projet 

Au cours des entretiens réalisés dans les villages situés le long du tronçon Mali-Lébékéré, l’ensemble des communautés ont attesté l’existence du Code Foncier et Domanial.

Toutefois, la gestion foncière dans cette zone est régie par le droit coutumier. C’est à travers ce droit qui redonne le privilège aux descendants des fondateurs de ces localités ce qui reste encore accepté par l’ensemble des communautés et influence leur compréhension collective de la propriété foncière.

A cet effet, le droit coutumier en vigueur dans la zone du projet développe trois (3) types de droits sur les terres dont (1) le droit éminent ou droit de propriété ; (2) le droit d’administration délégué ou droit d’usage renforcé et (3) le droit d’usage simple ou d’exploitation.

  • Droit éminent ou droit de propriété

Il s’agit du droit détenu par les fondateurs des villages et premiers lignages installés sur les terres. Ce droit est en général reconnu par l’ensemble des chefs coutumiers environnants. Ces lignages transmettent ce droit d’une génération à une autre. Toutefois, la gestion foncière reste assurée par les doyens de ces lignages.

Dans certaines localités, les terres ont été partagées entre les segments du lignage fondateur. Et chaque doyen de segment de lignage gère librement ses terres sous la supervision du doyen du village.

  • Droit d’administration délégué ou droit d’usage renforcé

La gestion foncière dans les communautés affectées par le projet de construction de la route Mali – Lébékéré  reste assez rigoureuse. En effet, les lignages qui détiennent le premier niveau de droit (droit éminent ou droit de propriété) n’accordent que le droit d’usage aux autres lignages de la zone.

Ces terres portant sur des pans entiers des terroirs villageois sont gérées et exploitées au profit de ces lignages sans être obligés de faire recours constamment aux lignages détenteurs du droit éminent.

Ces espaces concernent principalement des terres de cultures qui leur ont été accordées afin de leurs permettre de s’y installer, de cultiver pour satisfaire leurs besoins ainsi que pour entretenir de bonnes relations de cohabitation.

En revanche, aucune initiative de modification de l’organisation foncière ne peut être prises par les lignages disposant du droit d’administration. Ces lignages ne peuvent pas accorder le droit d’administration à d’autres lignage sans recourir à ceux qui détiennent le droit de propriété. D’où la domination foncière perpétuelle des lignages TOURE, DIENG, SOUARE, DIALLO, BARRY, SOW, BAH, DOUKOURE, KEITA, SALL et KANTE.

  • Droit d’usage simple ou droit d’exploitation

Dans cette zone, le droit d’usage simple des terres est assez répandu.  C’est ce type de droit que détient la majorité des lignages rencontrés dans les communautés affectées. Ainsi, ces lignages allochtones ne disposent que des terres d’habitation.

Très souvent, les lignages et les individus qui bénéficient du droit d’usage simple sont obligés de donner la dîme, 10% de leurs productions, aux propriétaires terriens à la fin de chaque saison culturale.

Dans ce contexte de rareté de terres cultivables, les lignages bénéficiant de ce type de droit ne peuvent ni léguer, ni prêter, ni vendre, ni modifier l’organisation foncière de leurs zones d’intervention. 

  • Conflits fonciers

Selon les informations collectées auprès des communautés, plusieurs conflits fonciers sévissent entre les habitants. Il s’agit des conflits :

  • Intracommunautaires ;
  • Inter communautaires.

Les conflits intracommunautaires, opposent les agriculteurs entre eux mais aussi les agriculteurs aux éleveurs, à cause de la pression foncière, du manque de délimitation entre les espaces de culture et les espaces de pâturage. 

Quant aux conflits inter communautaires, ils portent sur les limites des terroirs entre deux ou plusieurs localités. Ces conflits sont en général gérés à l’amiable par les notables.

4.3.1.3.15.  Sites d’héritage culturel 

Les entretiens sur l’héritage culturel dans les communautés riveraines au projet ont révélé principalement des cimetières. Selon les personnes interrogées, il s’agirait de :

  • Anciens cimetière, créés dès la fondation des localités ;
  • Cimetières dits nouveaux dont la création date de seulement quelques décennies.

Ces lieux servent à enterrer les morts, des règles très strictes sont fixées pour leur gestion et leur fréquentation.

Ainsi, toutes les communautés visitées dans le cadre de cette étude disposent d’au moins un cimetière.

4.3.2 Lot 2 Lébékéré-Frontière avec le Sénégal (33,11km) :

 

4.3.2.1 Milieu Physique

 

4.3.2.1.1. Situation géographique

La CR de Lébékéré est l’une des 13 communes   que compte la Préfecture de Mali. Elle est érigée en Sous-préfecture en 1976 et en CRD actuel CR en 1992. Lébékéré compte de nos jours 7 Districts qui sont : Sinthiouyandi, kantaThioudhi, kérawani, Sabé, Fina, Korihoye,  et  Lébékéré centre..

Elle couvre une superficie de 890km2 

Elle est limitée :

  • A l’Est par la CR de Balaki et la Commune Urbaine de Mali
  • A l’Ouest par la CR de Touba et MadinaWora
  • Au Nord  par la République du Sénégal 
  • Au Sud par la CR de Gaya et la commune urbaine

 

4.3.2.1.2. Climat 

Il est de type foutanien (chaud et sec) caractérisé par l’alternance de deux saisons à durée presque égale. 

  • Une saison sèche  de Novembre à Avril ;
  • Une saison pluvieuse  de Mai à Octobre.

 

4.3.2.1.3.  Relief et Sols

Très accidenté, il est inégalement de façon dramatique constitué des montagnes, des plateaux, des collines et des plaines sur le long des cours d’eau. Le tronçon Lèbèkèrè- Frontière avec le Sénégal a un relief accidenté, la nature du sol est argileuse et calcareuse avec le flanc de montagne constitué uniquement de grès avec les forêts galeries le long de la piste et les cours d’eau.

4.3.2.1.4.  Hydrographie

Les principaux cours d’eau de la CR sont : 

  • Kanta et Mayel qui arrosent les Districts de Lébékéré centre, kantathioudhi et Kérawani.
  • Sambougaya qui arrose les Districts de Kérawani et Sabé.

Diira qui arrose le District de Kérawani

  • Gambie(Dimma) : qui arrose le District de SinthiouYandi.
  • Konkonkilon : qui arrose les Districts de  Lébékéré centre et Fina.
  • Palassa, Dolto, LoumbaLoumbata qui arrose  le District de Fina.

 

La plupart des cours d’eau sont à régime régulier.

Image 11 : Cours d’eau Mayel traversant la zone de projet dans la Commune rurale de Lébékéré

 

4.3.2.2. Milieu biologique

Le secteur soudano-guinéen est constitué d’une mosaïque variée de divers types de végétation, allant des bosquets, ou ilots forestiers, situés sur des cuirasses fissurées à la galerie forestière dominée par des arbres et des arbustes. Entre ces divers types de végétation, il y a une multitude de types de végétation de transition. Les bosquets et savanes herbeuses sur cuirasse sont similaires à la végétation soudanienne. Ils sont constitués notamment par : 

  • Savanes herbeuses ;
  • Savanes arbustives ;
  • Ilots forestiers ;
  • Galeries forestières.

Dans le cadre de l’analyse de l’état initial de la route allant de la Commune rurale de Lébékéré à la frontière avec le Sénégal, nous avons utilisé la technique de transect linéaire. Ce qui nous a permis d’identifier les différents d’habitats susmentionnés et suivant les différents lots concernés par la présente étude. Il faut préciser aussi qu’il n’y a une différence nettement marquée entre les végétations de ces deux (2) lots en termes de la composition floristique.

4.3.2.2.1. Formations végétales

Le lot 2 traverse les mêmes types d’habitats que celui du lot1 à savoir les savanes herbeuses, arbustives et des galeries forestières. Ces habitats sont caractérisés par :

  • Savane herbeuse

La route projetée est caractérisée par la présence de savane herbeuse de superficie relativement faible et à dominance de Hyparhenea et de Loudetia. Elles constituent de petites surfaces entre les versants à végétation arborée ou boisées et les ilots forestiers. Cette savane herbeuse parsemée de d’arbustes, est la zone de prédilection des feux de brousse. Elles constituent des zones de transhumances du bétail. 

Image 12 : Savanes herbeuses sur bowal le long de la route à Toubakouta

  • Forêt claire

Ce sont des petites portions de forêts à canopée ouvert composés d’arbres de 20 à 30 m de hauteur à Gaya et Lébékéré. 

Image 13 : Forêt claire à Lengueya

  • Forêt de bambou

Les formations composées de bambou sont rares dans la zone restreinte. Toutefois, les bambous sont assez utilisés comme matériau de construction rurale et une source de revenus pour les villageois. Cette formation est rencontrée à Kaouma et Mayel.

Image 14 : Forêt de bambou à Mayel

  • Galeries forestières

Les galeries forestières constituant un milieu de prédilection pour les animaux, surtout en saison sèche. Longeant les cours d’eau et les têtes de sources, elles les protègent de l’envasement. Ce sont souvent des forêts sensibles aux actions anthropiques. Les principales espèces forestières locales rencontrées dans ces formations sont : Hibiscus sterculifolius (Baami), Crosoptryx febrifuga (Belennde), Pterocarpus erinaceus (Bani), Parkia biglobosa (Nètè), Dichrostachys cineria, Leptactina senegambica, Vitex doniana, etc. Ces espèces sont rencontrées dans toutes les communes traversées par la route plus précisément à Hafia Mali, Mali Missidè, Korihoye, Gaya et Lébékéré.

Image 15 : Galerie forestière à Lébékéré

Les îlots de forêt identifiés le long de la route du lot 2 sont constitués de quelques arbres de grandes tailles avec sous-bois claire et constitués des herbacées. Ces îlots forestières épars sont également localisés à la lisière des galeries forestière et leurs compositions floristiques s’apparentent généralement aux formations forestières périphériques. La flore de ces îlots n’est homogène. Les espèces caractéristiques sont entre autres Erythrophleum guineense, Anisophyllea laurena, Parinari excelsa, Pterocarpus erinaceus, Allophylus africanus, Holarrhena africana, Sterculia tragacantha, Parkia biglobosa, Alchornea cordifolia.

Image 16 :  Ilot forestier à Tegueren

  • Jachère jeune 

Ancienne zone de culture pluviale dont la durée de repos est de 2 ans.  Avec un tapi herbacé important et un recrus ligneux composé de : Combretum glutinosum, Guera senegalensis, Acacia penata, Mimosa pigra, Imperata cylindrica, Rourea coccina, Albizia zygia, etc

Image 17 : Jachère jeune à Lougué

  • Activités anthropiques

Les visites de terrain réalisées au cours de la présente étude, révèlent que les écosystèmes forestiers subissent la pression des activités humaines parmi lesquelles on peut citer le défrichement à des fins agricoles, des productions du charbon, de l’apiculture, de collectes de bois d’œuvre et bois de chauffe, etc. Toutes ces activités contribuent ainsi à réduire les potentialités spécifiques de ces forêts

Image 18 : Activités anthropiques à Lébékéré

Plusieurs espèces végétales ont été identifiées le long de route. Ces espèces présentent dans l’ensemble des préoccupations mineures (LC) selon la liste rouge de l’Union Internationale pour la conservation de la Nature (UICN). Elles sont consignées dans le tableau 20 ci-dessous.

                    Tableau 19 : Liste des espèces végétales identifiées au niveau du lot2

Famille Nom scientifique Statut UICN
1 Mimosaceae Parkia biglobosa LC
2 Annonaceae Annona senegalensis  LC
3 Arecaceae Elaeis guineensis LC
4 Euphorbiaceae  Alchornea cordifolia  LC
5 Verbenaceae  Vitex doniana LC
6 Fabaceae Albizia zygia LC
7 Fabaceae Cassia sieberiana  LC
8 Fabaceae Dialium guineense LC
9 Fabaceae Erytrina senegalensis LC

                          Source : Enquête et inventaire de terrain, avril, 2023

                           Légende :  LC (en anglais Least Concern ; en français préoccupation mineure)

 

4.3.2.2.2. Faune 

– Mammifères

A l’instar du lot1, le lot2 est la faune est particulièrement menacée par la chasse, le braconnage la destruction de l’habitat par des actions anthropiques (feux de brousse, carbonisation, exploitation du bois d’œuvre, exploitation du bois de service et l’agriculture sur brulis, etc.) quelques espèces des mammifères et primates existent encore dans la zone de projet. La liste des espèces inventoriées est présentée dans le tableau ci-dessous

Tableau 20 : Liste des espèces de mammifères inventoriées au niveau du lot2

Noms scientifiques des espèces de mammifères Noms français ou vernaculaires Statut 
1 Erythrocebus patas Singe rouge LC
2 Potamochoerus porcus Potamochère LC
3 Chlorocebus sabaeus Singe vert LC 
4 Civittictis civetta Civette d’Afrique LC
5 Erythrocebus patas Singe rouge LC
6 Hystrix cristata Porc-épic LC
7 Lepus saxatilis Lièvre des rochers LC
8 Potamochoerus porcus Potamochère LC
9 Xerus erythropus Écureuil fouisseur LC

 

  • Selon les critères de l’UICN, la quasi-totalité des espèces identifiées le long de la route à construire sont de préoccupation mineure (LC) comme indiqué dans le tableau ci-haut.

 

– Oiseaux

La grande majorité des espèces d’oiseaux de la zone du Projet sont des espèces de savanes boisées ou des espèces forestières ripariennes. Les enquêtes sur les oiseaux ont été effectuées selon diverses méthodes standards, y compris par observation directe à l’œil nu ou en scannant le ciel avec des jumelles, détection de chants d’oiseaux et interview avec les communautés. Les quatorze (14) espèces d’oiseaux inventoriées sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 21 : Espèces d’oiseaux rencontrés au niveau lot2

Nom Scientifique Nom français Statut UICN
1 Ardea purpurea Héron pourpré LC
2 Otus senegalensis Petit duc africain LC
3 Burhinus senegalensis Oedicnème du Sénégal LC
4 Charadrius forbesi Gravelot de Forbes LC
5 Crinifer piscator Touraco gris LC
6 Cuculus solitarius Coucou solitaire LC
7 Clamator glandarius Coucou geai LC
8 Ptilopsis leucotis Petit-duc à face blanche LC
9 Corythornis cristatus Martin-pêcheur huppé LC
10 Ardeola ralloides Crabier chevelu LC
11 Bubo africanus Grand-duc du sahal LC
12 Caprimulgus pectoralis Engoulevent terne LC
13 Plectropterus gambensis Oie-armée de Gambie LC
14   Alcedo meninting Martin-pêcheur 

 

  • Selon liste Rouge de l’UICN, aucune espèce d’oiseau en Danger Critique (CR) n’a été identifiée au niveau du lot2. L’essentiel des espèces identifiées présente une préoccupation mineure (LC). 

– Amphibiens et reptiles

 Les espèces d’amphibiens et de reptiles rencontrées dans la zone restreinte du projet sont présentées dans le tableau ci-dessous. 

Tableau 22 : Résultats d’observations d’amphibiens et de reptiles

Taxon Noms des espèces Noms en français ou vernaculaires Statut UICN
                                    Amphibiens
Dicroglossidae Hoplobatrachus occipitalis African Tiger Frog LC
Hyperoliidae Afixalus vittiger Pyjama Spiny Reed Frog LC
Kassina cochranae  Cochran’s Running Frog LC
Petropedetidae Conraua alleni Allen’s Giant Frog LC
Odonthobatrachus natator Common Toothed Frog LC
                                        Reptiles
Chamaeleonidae Chamaleo gracilis Caméléon gracil LC
Varanidae Varanus niloticus Varan du Nil LC
  • Aucune espèce en danger n’a été identifiée dans le long du tracé de la route au niveau du lot2.
  • Toutes les espèces d’amphibiens et de reptiles ont une préoccupation mineure selon le critère de la liste rouge de l’UICN.

 4.3.2.2.3. État de la pression sur la biodiversité

Les ressources naturelles de la zone du Projet subissent des effets des actions anthropiques. Les pressions observées sont : la destruction de la biodiversité par l’agriculture extensive sur brûlis, la carbonisation, la fabrique de briques sur les berges des cours d’eau, les constructions anarchiques le long du tracé, etc.

Les érosions entraînent une perte de patrimoine génétique et affectent également le fonctionnement des écosystèmes terrestres et aquatiques (modification des habitats, déplacement des espèces, etc.). Les émissions de CO2 en grande quantité procèdent au dérèglement climatique pouvant affecter la biodiversité. Cela entraîne la perturbation des écosystèmes, la suppression d’espèces ou la prolifération d’autres espèces. 

Sur le plan écologique, le braconnage est une menace constante sur la biodiversité de la zone d’étude. Il entraîne des conséquences néfastes sur les habitats naturels et la diversité biologique (rareté et extinction des espèces).

4.3.2.2.4. Espèces floristiques et fauniques prioritaires pour la conservation selon la liste Rouge de l’UICN dans la zone restreinte

Globalement, la plupart des espèces floristiques et fauniques rencontrées dans la zone d’étude restreinte sont classées selon les critères de l’UICN dans la catégorie des espèces de préoccupation mineure (LC). Cependant, cela n’exclut pas la présence d’autres espèces protégées, menacées, vulnérables et/ou en danger critique dans la zone d’études élargie.

Le projet peut néanmoins envisager l’élaboration d’un plan d’action de la biodiversité vu que le couvert végétal de la zone d’études restreinte est fortement dégradé et la possibilité de retrouver les espèces protégées d’importance pour la conservation dans la zone élargie mais aussi la possible migration de ces espèces entre les deux (2) pays (le Sénégal et la Guinée).

4.3.2.3 Milieu Humain/Socioéconomique

4.3.2.3.1. Méthodologie de la composante socioéconomique de l’étude

Pour rendre notre collecte de données plus exhaustive, nous avons jumelé les méthodes de collecte de données quantitative et qualitative.

  • La méthode quantitative : elle a permis de collecter des données quantitatives qui figure dans ce rapport. Dans le cadre de cette étude, elle a utilisé deux techniques de collecte dont le dénombrement et le questionnaire.

Pour réaliser le dénombrement une fiche de dénombrement a servi d’outil alors que pour l’enquête par questionnaire, l’enquête ménage a été utilisés.

  • La méthode qualitative :  cette méthode a permis de collecter les informations qualitatives sur les communautés, les ménages et les personnes affectés par ce projet. Elle a utilisé le focus group et l’entretien semi directif comme techniques de collectes de données alors que l’entretien village et l’entretien individuel ont servi d’outils de collecte.
  • Méthode quantitative de collecte de données

La collecte des données quantitatives relatives à la situation démographique et à la socio économie de la zone d’étude a été facilitée grâce au dénombrement et l’enquête par questionnaire.

Ce dénombrement visait à identifier et analyser les variables démographiques des communautés affectées par le projet. Pour cela, une fiche de dénombrement a été élaborée et utilisée comme outil de collecte de données. Tandis qu’un questionnaire ménage a été conçu pour collecter les données relatives aux conditions de vie des communautés, des ménages de la zone du projet.

Avant de se rendre sur le terrain pour la collecte des données primaire de l’étude, ces outils ont été testés hors de la zone du projet afin d’identifier les manquements et les corriger.

Par définition, le dénombrement est un recensement rapide de la population d’une localité afin de décrire ses principales caractéristiques démographiques telles que le nombre de ménages, le nombre d’individuels, les tranches d’âges, le nombre moyen d’individus par ménage. Il permet également de comprendre les questions relatives à la migration comme les origines des chefs de ménages, le taux de migration, les origines et la destination des migrants.

Le nombre total de ménages dénombrés dans le cadre de la collecte de données de cette composante socio économie du lot2  Lébékéré-Frontière avec  est  de 426 ménages.

S’agissant de l’enquête ménage, c’est une variante de l’enquête par questionnaire, qui est une technique quantitative de collecte de données qui s’applique à un ensemble statistique (échantillon).

Ainsi, le questionnaire ménage administré dans le cadre de cette étude comportait les thème suivants : (1) les types d’impact subis par les ménages ; (2) le statut matrimonial, l’ethnie, la religion et l’origine des chefs de ménages impactés ; (3) le niveau d’instruction et l’activité économique pratiquée par les membres des ménages impactés ; (4) les types de terres détenues par les ménages, les droits fonciers en vigueur ; (5) l’évaluation des revenus et des dépenses des ménages ; (6) l’accès aux infrastructures sociales de bases ; (7) la description et le recensement des habitations et autres biens des ménages ; (8) les attentes et les craintes des ménages vis-à-vis du projet.

L’ensemble statistique sur lequel porte ces enquêtes sont les ménages des communautés riveraines au projet de construction de la route Mali – Lébékéré – Frontière sénégalaise. Ainsi, nous procédé par échantillonnage pour les communautés à forte densité humaine et pour les localités à faible densité, nous avons enquêté l’ensemble des ménages des localités.

A cet effet, il convient de signaler que 25% des ménages dénombrés dans la zone ont été enquêtés soit 288 ménages.

  • Méthode qualitative de collecte de données

Pour soutenir l’analyse des informations statistiques issues de cette étude, le focus group et à l’entretien semi directif ont été utilisés.

Au cours de cette collecte de données, sept (7) focus group et quinze (7) entretiens individuels ont été réalisés.

Ces outils ont permis d’accéder aux informations qualitatives telles que (1) l’historique, le peuplement et l’héritage culturel ; (2) les types pouvoirs ; (3) les propriétés foncières ; (4) les avis sur l’accès aux services sociaux de base ; (5) la compréhension des questions de genre ; (6) l’adhésion au projet.

Image 19 : Focus group à Lébékéré

S’agissant de la facilitation de la collecte de données, signalons que c’est le progiciel Kobocollect qui a permis d’accélérer la transmission des informations de terrain et le logiciel SPSS a servi à l’analyse des données. Ainsi, les informations statistiques figurant dans ce rapport sont issues de la base de données produite à travers le logiciel SPSS.

4.3.2.3.2.  Profil historique

Lébékéré a été fondé vers 1800 par Elhadj Sidy SOUARE, un agriculteur.  A côté de la famille SOUARE, la famille DIENG s’y est installée pour propager l’islam.

Depuis 1992, à la faveur de la décentralisation, Lébékéré a été érigé en CRD actuel CR. La CR compte de nos jours sept (7) Districts qui sont : Sinthiouyandi, kantaThioudhi, kérawani, Sabé, Fina, Korihoye,  et  Lébékéré centre.

4.3.2.3.3.  Démographie

La population de la Commune rurale de Lébékéré est estimée en 2023 à 15 142 habitants dont à 7 941femmes et 7 201 hommes. (RGPH3, 2014). 

4.3.2.3.4.  Genre, inégalités et violences basées sur le genre

Les inégalités à l’égard des femmes sont fortement encrées dans les cultures locales en Guinée. Elles sont liées aussi bien aux relations de pouvoir qu’au faible accès et contrôle des ressources disponibles par les femmes.

Selon l’enquête nationale sur les VBG (2016), ce phénomène reste encore très préoccupant en Guinée, avec une prévalence supérieure à 92% de femmes ayant subi des violences au cours de leur vie.

Ainsi, les principaux types de VBG constatés sont : les violences physiques, les violences sexuelles, les violences psychologiques, les violences économiques et les violences dues aux actes malveillants. Ce phénomène néfaste pour les femmes est soutenu par des facteurs culturels, économiques, juridiques et politiques (RG et UNFPA, 2011 ; RG, UNFPA et UNICEF 2017).

Toutefois, la forme de VBG la plus répandue en Guinée reste les mutilations génitales féminines avec une prévalence de 98% chez les femmes et filles de 15 à 64 ans.

A cet effet, les femmes restent les cadettes sociales avec de faibles pouvoirs de décision, particulièrement dans la zone d’étude où les femmes, leurs biens ainsi que leurs enfants restent encore sous la tutelle des hommes (MP, INS -RGPH 3-, 2017 ; RG et UNFPA, 2011 ; RG et MASPFE, 2016). Malgré les efforts consentis par la Guinée et ses partenaires, les inégalités socioéconomiques et culturelles entre les hommes et les femmes persistent. Selon les données disponibles, les Guinéennes restent jusqu’à ce jour, pauvres, vulnérables, dépendantes, moins dotées de capacités et de ressources. Ce qui expose les femmes à plusieurs formes de violences (MEFP, 2000 ; RG, UNFPA et UNICEF, 2019).

Ainsi, qu’elles soient familiales, sociales ou étatiques, les VBG limitent encore l’épanouissement des Guinéennes et réduisent leurs opportunités de participer pleinement à la vie sociale ou économique de leurs communautés.

Selon les données collectées dans la zone d’étude, les femmes représentent plus de la moitié des habitants des communautés affectées par ce projet soit 3 863 femmes. Malgré cet avantage numérique et leur utilité dans la vie sociale (épouses, mères, agents de production, soignantes, éducatrice, conseillères, gardienne des valeurs culturelles et sociales, etc.), les femmes sont peu valorisées par leurs communautés et moins encore par les services publics et les autres acteurs de développement qui ne tiennent pas compte de leurs spécificités dans la planification du développement.

L’organisation sociale des communautés de Mali reste très favorable à la domination masculine. Elle garde ainsi les femmes au second plan et victimes de plusieurs formes de discrimination socioéconomiques et sociales. Ainsi, leur participation à la gestion du pouvoir demeure assez limitée. Leur rôle se résume à la gestion des activités domestiques (cuisine, entretien des enfants, embellissement des habitations, etc.).

Les ambitions des femmes dans les communautés riveraines au projet de construction de la route restent rigoureusement encadrées par les hommes qui veillent à ce qu’elles restent à leur place. Leur participation demeure limitée à la présence d’une femme dans les bureaux des districts, des secteurs ou dans les Conseils de villages.

  • Types de violences basées sur le genre subis

Selon les données dans la zone d’influence directe du projet, les femmes de cette zone à l’image de celles des autres régions de la Guinée, subissent diverses formes de VBG dont :

  1. Violences physiques dont les différentes signalées sont l’excision, le viol, les coups et les blessures suscitant même des cas d’hospitalisation ;
  2. Violences psychologiques dont les injures, les interdictions diverses ont été les deux formes citées par les personnes entretenues ;
  3. Violences économiques dont les privations de revenu ou de sources de revenu, la privation de terres ou de la propriété foncière et le refus de participation aux activités génératrices de revenus sont les formes indiquées par les communautés.

 

  • Recommandation pour la gestion des VBG

Pour éviter que les effets indus du projet dont l’arrivée massive de la main d’œuvre, l’amélioration des conditions économiques de certains chefs de ménages –hommes-, contribuent à exacerber les violences basées sur le genre dans la zone du projet, les mesures suivantes sont à prendre :

  • Élaborer un plan de gestion des relations communautaires sensible au genre, avant même le début des travaux de construction de la route ;
  • Élaborer et faire signer des Codes de Conduites sensibles au genre à l’ensemble des travailleurs du projet, aux entreprises partenaires adjudicataires ainsi qu’à leurs sous-traitants ;
  • Dans la mesure du possible, soutenir des activités génératrices de revenu qui améliorent les conditions de vie des femmes des communautés affectées par le projet.

 

4.3.2.3.5. Caractéristiques Socioéconomiques des Ménages 

– Taille et structure de la population

Les communautés impactées par le projet de construction de la route Mali – Lébékéré-Frontière avec le Sénégal  comptent une population totale de 8 970 habitants dont 4 650 femmes soit 51,85% de femmes. Cette population est regroupée au sein de 1150 ménages. A cet effet, les ménages de notre zone d’étude comptent en moyenne, 7,8 individus.

Selon les données quantitatives collectées, les individus de moins de 20 ans restent dominant car ils représentent 60,18% de la population. Tandis que les personnes dont l’âge est compris entre 18 et 64 ans constituent 38,76%. Quant aux personnes du troisième âge, elles représentent 1,06%.

 

Graphique 3 : Présentation de la population selon les tranches d’âge

 

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

4.3.2.3.6.  Groupes ethniques, croyances religieuses et migration

La population de la zone d’études est à majorité Peulh et essentiellement musulmane. On note un brassage ethnique très profond particulièrement dans la Commune urbaine de Mali-centre. Il y existe également les autres ethnies de la Guinée qui sont minoritaires qui exercent pour la plupart dans l’administration publique (fonctionnaires d’Etat). La religion chrétienne est aussi pratiquée par une minorité.  

Selon les données du dénombrement, 75,45% des chefs de ménages de la zone appartiennent au groupe ethnique peulh. A côté de ce groupe dominant, les autres groupes ethniques identifiés dans la zone sont : les Diakankés (9%), les Sarakollés (6%), les Dialonké (3,5%), les Malinké (3,65%), les Guerzé (0,2%) et les Kissi (0,2%), Wolof (2%). Toutefois, la principale langue parlée dans la zone est le Pular.

Suivant les mêmes données, 98% des chefs de ménages interrogés dans la zone attestent pratiquer l’islam tandis que 2% des chefs de ménages sont chrétiens.

Il s’avère également que près de 85% des chefs de ménages sont autochtones tandis que 12% de ces derniers sont allochtones. Ces chefs de ménages attestent être arrivés il y a moins d’une décennie dans le but de pratiquer l’agriculture, l’élevage ou le commerce.

4.3.2.3.7.  Accès aux services sociaux de base

 

– Éducation

Les données de l’enquête ménage réalisée dans la zone du projet attestent que 74,15% des membres des ménages âgés de 6 ans ou plus n’ont jamais été scolarisés (analphabètes). Cependant, 19,85% ont fait des études primaires alors que 5% de ces membres des ménages ont atteint le secondaire (le collège et le lycée). Enfin, seulement 1% de ces individus ont un niveau universitaire.

Par ailleurs, les mêmes données révèlent que parmi les membres des ménages âgés de 6 ans et plus, seulement 16, 85% savent lire et écrire. Ce qui constitue un handicap sérieux au développement socioéconomique des communautés impactés par le projet car elle réduit leur participation consciente aux activités de développement.

Au niveau de certaines écoles on enregistre un pléthore d’élèves dans les salles de classe, une insuffisance dans le suivi et l’encadrement des élèves, l’élévation du taux d’échec aux examens nationaux et du taux de déperdition scolaire. 

Par ailleurs, la situation générale des établissements scolaires dans les communes impactées par le projet de construction de la route Lébékéré- Frontière avec le Sénégal figurent dans le tableau ci-dessous.

Tableau 23 : Situation des établissements scolaires au niveau du lot2 

 

Localités Types Nombre Nombre Classes Effectif total Nombre de filles Enseignants Financement Ratio élèves/ enseignants
Hommes Femmes
Lebekéré centre Primaire publique 4 09 198 95 20 02 Etat et CR 99
Coranique 3 10 122 53 08 00 Commun. 15,25
Korihoryé Communautaire 1 3 92 29 02 00 Etat et CR 46
Lougué Primaire Publique 1 1 53 29 1 00 Communauté 53
Touba Kouta Primaire Publique 1 3 112 58 3 00 Communauté 37,33
Lengueya Primaire Publique 1 6 270 135 6 00 Communauté et Etat 45

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

– Foyers coraniques

En plus des établissements d’enseignement formels identifiés dans la zone, plusieurs foyers coraniques encadrent les enfants dans les communautés visitées. Ces foyers coraniques, créés de façon informelle, enseignent aux enfants l’écriture arabe et la maîtrise du Coran.

En général, ce sont les enfants des villages où les foyers sont installés qui y étudient. Mais dans certains cas, des enfants viennent de localités lointaines pour apprendre le coran auprès d’un maitre coranique.

  • Difficultés relatives à l’accès à l’éducation

Par ailleurs, les communautés interrogées dans le cadre de cette étude attestent être confrontées à de nombreuses difficultés relatives à l’accès à l’éducation des enfants dont :

  • Faible niveau de l’enseignement ;
  • Insuffisance de moyens financiers des parents d’élèves ; 
  • Mauvais état des infrastructures scolaires ;
  • Eloignement des établissements scolaires de certaines localités ;
  • Insuffisance et manque d’assiduité des enseignants ;
  • Taux d’abandons scolaires importants ;
  • Mariages précoces des jeunes filles ;
  • Manque de cantine scolaire ;
  • Manque de points d’eau dans les écoles.

 

– Santé

Quatre (4) structures sanitaires facilitent l’accès aux soins de santé aux ménages enquêtés dans notre zone d’étude. Il faut signaler que la principale maladie enregistrée dans la contrée reste le paludisme.

Les autres maladies rencontrées sont : la gastrite, l’hypertension artérielle, les infections cutanées, les Infections Respiratoire Aiguës, le ballonnement abdominal, la diarrhée, les infections sexuellement transmissibles, le rhumatisme, l’anémie, les fractures, les morsures de serpent.

Tableau 24 : Structures sanitaires identifiées dans la zone d’étude restreinte (lot2)

Localités Structures sanitaires Date de création Financement Nombre de soignants
Toubakouta Poste de santé 2010 Communauté 2
Lougué Poste de santé 2007 Communauté 1
Kaouma Poste de santé 2018 Communauté 2
Lébékéré Centre de santé 1978 Communauté 12

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023

 

Image 20 : Poste de santé  Touba kouda 

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

Par ailleurs, les difficultés rencontrées par ces communautés pour accéder aux soins de santé sont : (1) insuffisance d’infrastructures sanitaires, (2) insuffisance de personnel soignant, (3) faible approvisionnement des structures sanitaires en médicament, (4) insuffisance d’équipements, Manque de logement pour le personnel soignant.

– Accès aux latrines

Les données collectées auprès des ménages enquêtés attestent qu’une large majorité des ménages de la zone ne dispose pas de latrines (30%). Par contre, 70% des ménages ont des latrines traditionnelles couvertes de bois.

– Accès à l’eau potable

La principale source de ravitaillement des ménages en eau potable dans notre zone d’étude restent les sources d’eau naturelles (marigot, rivière, tête de source). Ces dernières offrent l’eau potable à 57,05% des ménages enquêtés. Celles-ci sont suivies par les forages qui ravitaillent 39,95% des ménages enquêtés. Par ailleurs, 2% des ménages enquêtés prennent leur eau dans les puits améliorés et 1% utilisent comme source d’eau, les sources d’eau non-aménagées.

Le tableau suivant présente la situation des sources d’approvisionnement en eau identifiées dans les communautés affectées par le projet.

Image 21 : Situation des sources d’eau dans les localités traversées par le projet (lot2)

Localité Types de source d’eau améliorée Nombre Financement Difficultés
1 Lébékéré Forage 2 SNAPE Pannes répétées
2 Toubakouta Forage 1 SNAPE Insuffisance d’eau durant la saison sèche.
Puits améliorés 8 Communauté Insuffisance d’eau durant la saison sèche.
3 Lougué Forage 1 SNAPE Pannes répétées, vétusté état des équipements
Puits améliorés 2 Communauté Insuffisance d’eau durant la saison sèche.
4 Korihoryé Forage 1 SNAPE Pannes répétées et tarissement durant certaines périodes de l’année

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

Image : Forage à Toubakouta

Source : Collecte de données, Consultant avril 2023.

Par ailleurs sur la qualité de l’eau utilisée, 55,02% des ménages enquêtés signalent que leur eau est de bonne qualité, 35,94% des ménages pensent que la qualité de leur eau est satisfaisante contre 9,06% des ménages qui affirment que leur eau de boisson est de mauvaise qualité.

Par ailleurs, cinq (5) difficultés ont été énoncées par les ménages dans l’approvisionnement en eau dont entre autres le nombre élevé de personnes dépendantes du même point d’eau (44%), les pannes récurrentes des forages (25%), l’insuffisance de sources d’eau améliorées (17%), l’insuffisance d’eau durant la saison sèche (10%), la mauvaise qualité de l’eau (4%).

Graphique 4 : Présentation des difficultés d’approvisionnement en eau des ménages

 

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

4.3.2.3.8.   Énergie et communication

La principale source d’énergie utilisée par les ménages de la zone est le bois de chauffe. A côté de celle-ci, les ménages se servent également du charbon de bois. Ces deux sources d’énergie sont utilisées pour les préparations des nourritures.

En plus, de nombreux ménages utilisent les panneaux solaires et les lampes solaires pour éclairer leurs habitations. Par ailleurs, quelques rares ménages détiennent des groupes électrogènes.

S’agissant de l’accès aux réseaux téléphoniques, le relief de la zone rend l’accès difficile dans de nombreux endroits. Toutefois, les Orange, MTN, Cellcom sont présents dans quelques localités visitées.

4.3.2.3.9.  Habitats, Routes d’accès et autres Infrastructures

– Types d’habitat

Dans la zone d’étude du projet de construction de la route  de la route Mali – Lébékéré – Frontière (4) types d’habitations ont été identifiées dont :

  • Maison en banco couverte de tôles ;
  • Case ronde couverte de paille ;
  • Maison en Semi dur couverte de tôles ;
  • Maison en dur couverte de tôles.

En effet, 82,18% des ménages ont leurs habitations couvertes de tôles. Par contre, 17,82% des ménages enquêtés qui ont la toiture de leurs habitations couvertes de paille.

S’agissant des murs de ces habitations, ils sont en très grande majorité en banco (brique de terre) soit 83,45%. 13,55% des ménages enquêtés ont leurs murs en semi et seulement 3% des ménages ont les murs de leurs habitations en dur (Ciment).

Concernant les statuts d’occupation des habitations des ménages, les données ont révélé que 94,22% des ménages sont propriétaires de leurs habitations contre seulement 5,78% des ménages qui sont logés à titre gratuit.

S’agissant du sol des habitations des ménages enquêtés dans cette zone, le sol de la grande majorité des ménages enquêtés est complètement en terre (75,25%). Cependant, 24,75% des ménages ont le sol de leurs habitations cimenté soit partiellement ou entièrement cimenté.

 

                             Image 22 : Quelques types d’habitation à Lengueya et Carrefour Kaoma

 

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

 

4.3.2.3.10.  Routes et voies d’accès des communautés riveraines

La zone d’étude est située le long de la Route Nationale (Labé-Mali) à moins de 100 kilomètres de la frontière sénégalaise. A l’intérieur de cette zone, un certain nombre de pistes rurales permettent de relier les localités entre elles. Le bon état de ces routes pourrait faciliter le déplacement des personnes et des biens et développer les activités économiques.

A ce jour, ces pistes sont en très mauvais état, même impraticables durant certaines périodes de l’année. En général, l’entretien de certaines pistes rurales est assuré par les communautés elles-mêmes à l’aide des moyens rudimentaires. Ce qui rend ce projet de construction de la route Mali – Lébékéré très important pour les communautés riveraines.

Image 23: Quelques images des routes de la zone d’étude (Tronçon Lébékéré-Frontière)

 

Source : Collecte de données, Consultant, avril 2023.

4.3.2.3.11.   Activités socioéconomiques

Les populations des localités traversées de la commune urbaine de Mali sont à vocation agropastorale. En plus de l’agriculture et de l’élevage, elles pratiquent d’autres activités comme le commerce, l’artisanat, l’apiculture, l’aviculture, la pêche.

– Agriculture 

L’agriculture est du type extensif traditionnel. L’agriculture reste la principale activité pratiquée par les ménages enquêtés avec 87,25%. Elle touche toutes les communautés visitées et constitue le principal support économique des ménages. Il faut signaler que 78% de ces ménages enquêtés pratiquent l’agriculture sur le coteau qui constitue d’ailleurs le principal type de terre utilisée. A ceci, s’ajoutent les bas-fonds et plaines avec 22% d’utilisation. 

Les moyens de production utilisés dans cette zone sont rudimentaires. Il s’agit essentiellement de : la houe, la hache, la faucille, la charrue avec attelage, le coupe-coupe, le couteau, etc.

Les principales cultures : le riz ; mais ; arachide ; Manioc ; mil, sorgho, le fonio, la patate,  le tarot, l’orange, la banane, la mangue, l’anacarde, l’aubergine, l’oignon, le piment, la tomate, etc.

Également, le calendrier agricole est de courte durée dans cette zone comme au niveau des localités du lot1. Il commence en juin pour finir en novembre.

Par ailleurs, de nombreuses difficultés sont liées à la production agricole dans cette zone dont entre autres : le manque d’appuis financiers, techniques et matériels, les feux de brousse, le manque de clôtures, les conflits entre agriculteurs, le manque de semences, l’accès aux produits phytosanitaires, les conflits agriculteurs éleveurs, l’insuffisance d’équipements modernes de production (tracteurs, moissonneuses-batteuses), la faiblesse de la production, le manque de débouchés, etc.

Toutefois, l’encadrement des agriculteurs et leur appui en matériels agricoles, en intrants, l’aménagement des plaines et bas-fonds ainsi que la construction de la route Lébékéré-Frontière avec le Sénégal et des pistes rurales pour faciliter l’accès aux marchés pourraient accroître la productivité agricole et le rendement des agriculteurs de la zone de projet. 

– Élevage :

L’élevage est également du type extensif traditionnel se caractérisant par la divagation des animaux à la recherche de l’eau et des fourrages, le faible encadrement, la fréquence des maladies et de la mortalité. La croissance moyenne annuelle est de 3% chez les petits ruminants et 2.5% chez les bovins. L’élevage constitue une véritable épargne chez l’éleveur d’où son importance économique et culturelle.

Dans la zone du projet, l’élevage constitue une activité pratiquée par l’ensemble des ménages rencontrés. Elle est la deuxième activité économique pratiquée par les communautés affectées par le projet. Dans la zone, l’élevage est axé sur : Les bovins, Les ovins, Les caprins, La volaille.

La collecte de données a révélé la pratique d’un élevage extensif à faible rendement et qui est confronté à de nombreuses difficultés dont entre autres : le manque d’enclos, le vol des bétails, les attaques des animaux sauvages, les épidémies qui déciment les animaux, manque d’abreuvoirs, insuffisance d’eau et de nourritures durant la saison sèche, conflits agriculteurs éleveurs, etc.

Malgré ces difficultés, l’élevage rapporte un revenu important aux ménages impactés ainsi qu’à leurs communautés. A cet effet, il revient de mettre en place des activités de soutien aux éleveurs de notre zone d’étude à travers le financement des microprojets d’élevage et/ou l’approvisionnement d’aliments pour bétails.

 – Apiculture/ Aviculture 

La végétation bien qu’étant souvent mellifère, l’apiculture est faiblement pratiquée mais le miel produit est de très bonne qualité. La quasi-totalité des ménages pratique l’aviculture traditionnelle.

L’extraction du miel s’avère à ce jour assez faible dans cette zone d’étude. Toutefois, la quantité de miel récoltée est vendue ou consommée. Malgré sa rareté, le miel est encore commercialisé dans les marchés hebdomadaires de la zone.

L’apiculture est pratiquée à l’aide de ruches kényanes et de ruches traditionnelles. Elle est pratiquée durant six (6) mois dans l’année selon les personnes interrogées. Les productions de cette activité sont vendues et consommées.

– Pêche 

Cette activité est peu pratiquée dans la zone, on retrouve quelques pécheurs traditionnels au niveau de certains cours d’eau.

 

– Artisanat

L’artisanat est pratiqué dans la CR de Gaya. Les activités artisanales se résument en la Menuiserie, le Tissage, la Poterie, la Forge pour la fabrication de petits outillages agricoles. Il faut noter l’existence d’un groupement de Tisserands ayant bénéficié d’un financement de partenaires techniques et financiers pour la construction d’un centre de tissage et également des voyages d’échange d’expériences en Europe.

4.3.2.3.12.  Commerce, Marchés et Produits Commercialisés

Le commerce dans cette zone porte principalement sur les produits locaux (riz, arachide, maïs, orange, banane, avocat, etc.), les produits manufacturés et les produits d’élevage. La quantité de produits commercialisée s’avère assez faible compte tenu de l’orientation de la production locale (destinée à la consommation). Ces produits sont vendus dans les marchés hebdomadaires dont plusieurs ont été répertoriés dans la zone.

S’agissant des marchés de la zone, il faut citer les marchés permanents de Labé et Mali et les marchés hebdomadaires de Lebekéré, de Gaya, etc.).

Quant aux autres localités ne disposant pas de marchés hebdomadaires, les populations pratiquent le petit commerce. A ce niveau, il porte essentiellement sur les denrées de première nécessité (riz, huile d’arachide, poisson, sucre, sel, cigarettes, boites de conserve, etc.).

Le mauvais état des routes et pistes de la zone constitue le principal frein au développement du commerce dans les communautés de la zone d’études.

L’activité commerciale est essentiellement pratiquée au centre. Plusieurs dizaines de kiosques y sont ouverts pour procurer à la population des produits manufacturés et alimentaires divers. A ceux-ci, il faut ajouter le marché hebdomadaire qui se tient le Samedi et qui occupe l’essentiel des échanges commerciaux au niveau communal. A ce marché, prennent part des habitants des communes environnantes et même en provenance du Sénégal.

Au niveau des villages on constate quelques vendeurs souvent ambulants qui vendent des produits manufacturés qui constituent les besoins fondamentaux des  populations.

Une chambre communale de commerce est chargée de coordonner les activités de ce secteur au sein de la Commune.

4.3.2.3.13.   Services écosystémiques

Selon les données collectées dans cette zone d’étude, trois (3) principaux services écosystémiques sont disponibles ont été enregistré. Il s’agit de (1) la chasse et de (2) la cueillette, de (3) la coupe de bois. La vente de leurs produits permet aux ménages d’améliorer leurs revenus. 

4.3.2.3.14.  Questions foncières dans la zone du projet

  • Droits fonciers dans la zone du projet 

Au cours des entretiens réalisés dans les villages situés le long du tronçon Lébékéré-Frontière avec le Sénégal, l’ensemble des communautés ont attesté l’existence du Code Foncier et Domanial.

Toutefois, la gestion foncière dans cette zone est régie par le droit coutumier. C’est à travers ce droit qui redonne le privilège aux descendants des fondateurs de ces localités ce qui reste encore accepté par l’ensemble des communautés et influence leur compréhension collective de la propriété foncière.

A cet effet, le droit coutumier en vigueur dans la zone du projet développe trois (3) types de droits sur les terres dont (1) le droit éminent ou droit de propriété ; (2) le droit d’administration délégué ou droit d’usage renforcé et (3) le droit d’usage simple ou d’exploitation.

  • Droit éminent ou droit de propriété

Il s’agit du droit détenu par les fondateurs des villages et premiers lignages installés sur les terres. Ce droit est en général reconnu par l’ensemble des chefs coutumiers environnants. Ces lignages transmettent ce droit d’une génération à une autre. Toutefois, la gestion foncière reste assurée par les doyens de ces lignages.

Dans certaines localités, les terres ont été partagées entre les segments du lignage fondateur. Et chaque doyen de segment de lignage gère librement ses terres sous la supervision du doyen du village.

  • Droit d’administration délégué ou droit d’usage renforcé

La gestion foncière dans les communautés affectées par le projet de construction de la route Lébékéré-Frontière avec le Sénégal reste assez rigoureuse. En effet, les lignages qui détiennent le premier niveau de droit (droit éminent ou droit de propriété) n’accordent que le droit d’usage aux autres lignages de la zone.

Ces terres portant sur des pans entiers des terroirs villageois sont gérées et exploitées au profit de ces lignages sans être obligés de faire recours constamment aux lignages détenteurs du droit éminent.

Ces espaces concernent principalement des terres de cultures qui leur ont été accordées afin de leurs permettre de s’y installer, de cultiver pour satisfaire leurs besoins ainsi que pour entretenir de bonnes relations de cohabitation.

En revanche, aucune initiative de modification de l’organisation foncière ne peut être prises par les lignages disposant du droit d’administration. Ces lignages ne peuvent pas accorder le droit d’administration à d’autres lignage sans recourir à ceux qui détiennent le droit de propriété. D’où la domination foncière perpétuelle des lignages SOUARE, DIALLO, BARRY, SOW, BAH, DOUKOURE, KEITA, SALL et KANTE.

  • Droit d’usage simple ou droit d’exploitation

Dans cette zone, le droit d’usage simple des terres est assez répandu.  C’est ce type de droit que détient la majorité des lignages rencontrés dans les communautés affectées. Ainsi, ces lignages allochtones ne disposent que des terres d’habitation.

Très souvent, les lignages et les individus qui bénéficient du droit d’usage simple sont obligés de donner la dîme, 10% de leurs productions, aux propriétaires terriens à la fin de chaque saison culturale.

Dans ce contexte de rareté de terres cultivables, les lignages bénéficiant de ce type de droit ne peuvent ni léguer, ni prêter, ni vendre, ni modifier l’organisation foncière de leurs zones d’intervention. 

  • Conflits fonciers

Selon les informations collectées auprès des communautés, plusieurs conflits fonciers sévissent entre les habitants. Il s’agit des conflits :

  • Intracommunautaires ;
  • Inter communautaires.

Les conflits intracommunautaires, opposent les agriculteurs entre eux mais aussi les agriculteurs aux éleveurs, à cause de la pression foncière, du manque de délimitation entre les espaces de culture et les espaces de pâturage. 

Quant aux conflits inter communautaires, ils portent sur les limites des terroirs entre deux ou plusieurs localités. Ces conflits sont en général gérés à l’amiable par les notables.

4.3.2.3.15.   Sites d’héritage culturel 

Les entretiens sur l’héritage culturel dans les communautés riveraines au projet ont révélé principalement des cimetières. Selon les personnes interrogées, il s’agirait de :

  • Anciens cimetière, créés dès la fondation des localités ;
  • Cimetières dits nouveaux dont la création date de seulement quelques décennies.

Ces lieux servent à enterrer les morts, des règles très strictes sont fixées pour leur gestion et leur fréquentation.

Ainsi, toutes les communautés visitées dans le cadre de cette étude disposent d’au moins un cimetière.

 

Chapitre V : ANALYSE DES ALTERNATIVES DE REALISATION DU PROJET

 

5.1 Scénario de Non Développement du Projet 

L’option sans projet correspond à garder le statuquo avec une route d’importance sous régionale impraticable. C’est une grande opportunité économique que le pays perdrait compte tenu de l’importance de ce tronçon pour le développement des deux pays (Guinée et Sénégal).

Du point de vue protection de l’environnement, la non réalisation de ce projet, n’épargnera pas la biodiversité de la zone qui connait déjà des pressions terribles des activités anthropiques dont les pratiques agricoles dégradantes (culture itinérante sur brûlis), l’exploitation du bois et la destruction de la végétation pour la fabrication des briques cuites qui sont très répandues dans la préfecture de Mali.

Bien que l’option « ne rien faire » évite l’apparition d’impacts négatifs associés au projet, elle est inappropriée, car les retombées socio-économiques potentiels du projet disparaitraient alors qu’elles compensent de loin les effets négatifs potentiels qui peuvent être ramenés à un niveau acceptable. Elle représenterait un frein au développement économique des préfectures de Labé et Mali, et par conséquent, à celui de la Guinée ; ce qui pourrait entraîner une augmentation de la pauvreté des populations et la perte des opportunités d’emploi aux nombreux jeunes qui sont au chômage dans le pays.

Également, les populations continueront à inhaler des poussières en saison sèche pendant qu’en saison pluvieuse les véhicules s’embourberont sur la mauvaise route, maintenant ainsi les communautés riveraines des localités traversées dans une situation de précarité. 

La non-réalisation de ce projet (Situation Sans Projet) pourrait avoir comme conséquences :

  • D’aggraver l’enclavement de la plupart des localités concernées et de maintenir leur difficile accès en période hivernale,
  • De maintenir les difficultés d’écoulement des produits agropastoraux,
  • De réduire les possibilités d’échanges économiques avec les autres contrées et entre les deux (2) pays,
  • D’aggraver le niveau de pauvreté des zones rurales ;
  • Et de maintenir les difficultés d’accès des ménages aux services sociaux de base.

Sur le plan environnemental, la situation sans projet participerait à aggraver l’érosion hydrique dans la zone du fait de l’insuffisance d’ouvrages d’assainissement sur la route existante. 

En outre, la piste actuelle n’offre pas les conditions optimales de circulation qui permettraient d’optimiser la consommation de carburant des véhicules et l’usure des différentes pièces mécaniques.

La route actuelle entre la préfecture de Mali (Guinée) et la frontière avec le Sénégal ne peut donc pas être considérée comme un axe international favorable aux échanges commerciaux et à l’intégration sous-régional entre la Guinée et le Sénégal et d’autres pays comme le Mali et la Gambie. Par ailleurs, les populations riveraines se sont déclarées unanimement favorables à l’amélioration de cette route qui, pour l’heure, ne fait que limiter la mobilité de ses usagers au gré des conditions climatiques.

Les impacts socio- environnementaux positifs de cette option sont :

  • L’évitement des risques et impacts environnementaux et sociaux négatifs sur l’environnement biophysique et socioéconomique ;
  • L’évitement des risques d’incidents et d’accidents.

 

5.2   Scénario de développement du projet 

Le développement du projet offrira des opportunités économiques pour la Guinée. Elle favorisera la libre circulation des personnes et de leurs biens entre la Guinée, le Sénégal, la Gambie et le Mali. La zone d’étude est propice à l’agriculture et les populations éprouvent des d’énormes difficultés pour la commercialisation des produits agricoles. Avec la construction de cette route, les populations pourraient écouler facilement leurs marchandises et avoir des gains de temps pendant le parcours.

En outre, sur le plan environnemental, le développement de ce projet, sera une opportunité pour le renforcement des services en charge de l’environnement et du développement durable des préfectures de Labé et de Mali. L’application des mesures d’atténuation et de compensation sur la biodiversité, sur la qualité de l’air, sur les ressources en eau pourrait améliorer le milieu naturel de la zone d’étude.

Sur le plan social, le projet va développer des mesures de santé/sécurité, des mesures de compensation pour les populations affectées par le projet mais aussi des mesures d’accompagnement pour les populations riveraines qui vont à coup sûr améliorer la viabilité du projet.

Les bénéfices de la réalisation d’un tel projet (Situation Avec Projet) peuvent se résumer autour des points suivants :

  • L’adéquation du projet à la demande sociale : le projet est une demande forte exprimée par les populations des localités traversées,
  • Le désenclavement des zones de production,
  • L’augmentation des revenus des populations,
  •  Et l’amélioration de l’accès des populations aux services sociaux de base (hôpitaux au niveau des capitales régionales, établissements scolaires, établissements bancaires, etc.).

Sur le plan environnemental, la construction de la route va contribuer à réduire les risques d’érosion et de sédimentation des cours d’eau, les nuisances sonores et supprimer les envolées poussière 

Également, elle pourrait contribuer à la restauration du couvert végétal à travers les actions de reboisement. 

Bien que les bénéfices socio-économiques d’un tel projet soient réels, il n’en demeure pas moins que sa mise en œuvre laisse présager des risques/impacts négatifs environnementaux et sociaux. Ces impacts négatifs sont essentiellement :

  • Les pertes des biens situés dans l’emprise de la route,
  • L’abattage des arbres,
  • La pression sur les ressources souterraines et les usages domestiques en période de chantier,
  • Les risques de VBG/EAS/HS ;
  • Les risques de propagation de maladies ;

Et la pollution atmosphérique en phase de travaux et d’exploitation de la route.

L’option aménagement de la route comporte deux (2) variantes de chaussées : la variante route existante en terre et la variante avec les rectifications du tracé et utilisation du béton bitumineux.

  •  La variante rectifications du tracé et ré couverture de la route en béton bitumineux 

Du fait de la vitesse moyenne qui peut être atteinte tout le long du trajet et de la résistance conférée à la plateforme par la présence des couches de roulement, cette variante présente un meilleur compromis « coûts/avantages » que le statu quo en matière de durabilité et d’optimisation du flux de marchandises et de personnes. On doit relever dans cette variante les risques d’intoxication des employés de l’entreprise et des riverains du fait de l’utilisation et de la production de déchets de produits bitumineux. Par ailleurs, dans le cadre des consultations publiques réalisées lors des études dans les villages les communes et villages traversées, la quasi-totalité des personnes rencontrées ont manifesté leur souhait d’avoir une route bitumée. Cette variante est donc intéressante sur les plans technique, économique, environnemental et social. 

En ce qui concerne le milieu biophysique, les avantages de cette variante sont la réduction du bruit, la suppression des envolées de poussière, l’augmentation de la productivité des végétaux, la lutte contre l’érosion du sol et la sédimentation des cours d’eau. Les inconvénients sont l’augmentation des risques de collision avec la faune, la baisse de la recharge de la nappe,

  • La variante aménagement de la route existante en terre 

En matière d’avantage sur le temps de trajet et de résistance, cette variante présente un compromis « coûts/avantages » moins important que la variante bitumage. Par contre, les risques d’intoxication liés à l’utilisation et à la production de déchets de produits bitumineux sont dans cette variante complètement éliminés. Mais la durabilité de cette variante adaptée aux niveaux de trafic actuel, mais dont la plateforme n’est pas protégée par des couches de roulement en dur, se révèlera vite insuffisante si son existence génère une intensification majeure des échanges commerciaux entre la Guinée et le Sénégal, et donc une augmentation rapide du trafic après sa mise en exploitation.

Les avantages de l’aménagement de la route en terre sur le milieu biophysique sont la réduction de l’abattage des arbres le long du tracé de la route et au niveau des zones d’emprunt et carrières, la réduction des risques de collision avec la faune à cause du faible trafic. Les inconvénients de cette variante sont les envolées de poussière empêchant la productivité des végétaux (photosynthèse), la perturbation de la faune à cause du bruits des camions et autres engins empruntant la route en terre, l’augmentation de l’érosion du sol et la sédimentation des cours d’eau traversés par la route.

Les populations riveraines et autorités rencontrées ne souhaitent pas avoir une route aménagée en terre mais plutôt s’attendent à une route bitumée.

La route en terre serait difficilement praticable en toute saison surtout en saison pluvieuse.

En plus, la route en terre va générer les émissions de poussières qui vont entrainer l’altération de la qualité de l’air et les risques de maladies respiratoires. 

5.3 Résultats de la comparaison des solutions de rechange 

L’option de non développement du projet doit être écartée puisqu’elle constitue une entrave au développement national et de la coopération sous régionale. Par contre, l’option de réalisation de la route Mali-Gaya-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal est nettement favorable au regard des considérations technico-économiques et socio- environnementales. La Guinée à l’instar des autres pays a besoin des infrastructures routières pour asseoir les véritables bases de son décollage économique dans tous les domaines en général et dans le transport en particulier. La construction de cette route sera une aubaine pour les autorités et populations guinéennes. 

Á terme, les conditions socioéconomiques et environnementales de la zone de projet connaitront une réelle amélioration.

La variante bitumage est celle qui est prévue par le projet et qui est de loin plus avantageux du point de vue technique, économique, environnemental et social que la variante route aménagée en terre.

 

CHAPITRES VI: ANALYSE DES RISQUES/IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ET MESURES DE GESTION 

 

Ce chapitre décrit les effets potentiels du projet de réalisation de la route Mali-Gaya-Lébékéré Frontière avec le Sénégal (71 Km) sur l’environnement biophysique et socioéconomiques. Il décrit les impacts positifs et négatifs, directs et indirects, ainsi que leur importance relative. L’évaluation des impacts est un processus itératif dont la première étape consiste à identifier les divers paramètres et enjeux associés au projet et à en définir la portée.

Dans cette analyse, on met l’accent sur l’évaluation des impacts, qui consiste à évaluer systématiquement chaque impact identifié à l’aide de critères permettant d’en déterminer la portée.

Dans le cadre du processus d’analyse des impacts, des mesures d’évitement, d’atténuation ou d’amélioration sont définies pour réduire la portée de tout impact négatif ou pour optimiser tout impact positif. Après avoir pris en considération les mesures proposées, la portée des impacts résiduels est alors évaluée à l’aide des mêmes critères.

La détermination des impacts du projet sur les milieux récepteurs (biophysique et humain) s’est appuyée sur : 

  • Les composantes du projet proposé ; 
  • L’état de référence de l’environnement d’implantation du projet ;
  • Les visites de terrains. ;

 

Les visites de terrain et les différents entretiens avec les acteurs ont permis de révéler les risques et les impacts sur les différents milieux récepteurs. 

L’évaluation des risques et impacts est réalisée en fonction des deux phases du projet : 

  • Une phase de préparation et de construction de la route ; 
  • Une phase d’exploitation de la route. 

6.1 Approche méthodologique d’identification et d’analyse des impacts

6.1.1. Regroupement des Impacts

Il existe très souvent une interrelation entre les différents types d’impact ainsi, une approche intégrée a été utilisée pour évaluer les impacts associés au projet. Par exemple : différents aspects peuvent influer sur un même récepteur, différents impacts peuvent entrainer un impact cumulatif sur des récepteurs, un impact peut entrainer une séquence de divers impacts, et un impact principal peut entraîner divers impacts secondaires. Cette relation entre les impacts peut souvent en compliquer la description et l’évaluation. C’est pour cette raison, et pour en faciliter l’évaluation, que les impacts ont été regroupés lorsque possible.

6.1.2. Description de l’impact

Cette description d’impacts comprend la définition de l’impact, l’identification des milieux récepteurs ou récepteurs, les préoccupations pertinentes soulevées au sein du public, l’ampleur de l’impact et les mesures d’atténuation ou d’amélioration. La portée d’un impact, 

Relativement définie comme une mesure de l’importance de l’impact, est fonction des conséquences probables qu’il risque d’engendrer et la possibilité d’occurrence. Les conséquences probables d’un impact se définissent selon les éléments suivants : l’importance, la portée spatiale et la durée.

On détermine l’importance d’un impact à l’aide d’une évaluation quantitative ou qualitative de la détérioration ou des dommages relatifs que subit le milieu récepteur dans le cas d’un impact négatif, ou de l’amélioration relative potentielle dans le cas d’un impact positif. On prend aussi en considération la vulnérabilité du milieu récepteur ou des récepteurs.

L’importance absolue de l’impact, qu’il soit de nature positive ou négative, est déterminée d’après l’évaluation faite à partir des critères énoncés précédemment. La grille de Fecteau ci-dessous a été utilisée.

Tableau 25 : Grille d’évaluation de l’importance des impacts

Intensité Étendue Durée Importance absolue
Forte Régionale Longue Majeure
Moyenne Majeure
Courte Majeure
Locale Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Ponctuelle Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Moyenne Régionale Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Locale Longue Moyenne
Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Ponctuelle Longue Moyenne
Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Faible Régionale Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Locale Longue Moyenne
Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Ponctuelle Longue Mineure
Moyenne Mineure
Courte Mineure

Source : Fecteau, 1997.

6.2 Identification des sources et des récepteurs d’impacts

L’analyse des impacts positifs et négatifs du projet exige au préalable une identification des principales sources d’impacts en phase d’installation et d’exploitation de la route ainsi que les milieux récepteurs sur lesquels elles agissent tant sur le plan biophysique qu’humain. 

Cette identification préliminaire permettra de rattacher les principaux impacts identifiés à une source d’activités liées à la réalisation des travaux ou à l’exploitation des pistes et ainsi déterminer la composante de l’environnement impactée.

6.2.1. Activités source 

Les sources d’impact dans le cadre du présent projet sont directement liées aux activités de chantier pour la réalisation des travaux et aux opérations d’exploitation de la route. En phase de travaux, ces sources d’impact sont rattachées aux activités suivantes :

En phase préparatoire :

  • La libération de l’emprise des travaux,
  • L’installation du chantier et de la base de chantier,
  • Le stockage des matériaux et matériels.

 

En phase travaux :

  • La présence de la main d’œuvre,
  • Le déboisement de l’emprise de la route, des zones d’emprunt et des carrières,
  • Le décapage de la couche existante et de la terre végétale,
  • L’exécution de fouilles pour les fondations,
  • Les dépôts de tous venants et autres déchets,
  • L’exploitation de gîtes d’emprunt, de carrières et des eaux,
  • La réalisation d’ouvrages d’assainissement,
  • L’exécution des terrassements (déblais et remblais),
  • La mise en œuvre des couches de forme, de fondation, de base et de roulement,
  • La préparation et la mise en œuvre de béton hydraulique et de bitume,
  • La pose d’équipements de sécurité, de la signalisation verticale et horizontale,
  • La mise en œuvre des PGES du projet et du chantier.

En phase d’exploitation, les principales sources d’impact identifiées sont :

  • La présence et l’exploitation de la route aménagée,
  • La présence et l’exploitation des ouvrages de franchissement et d’assainissement,
  • La prolifération d’infrastructures sociales aux abords de la route aménagée,
  • Les travaux d’entretien courant et périodique de la route et des ouvrages aménagés. 

 

6.2.2. Récepteurs d’impacts

Les récepteurs d’impact ou éléments de l’environnement biophysique et humain susceptibles d’être impactés par le projet sont :

Pour le milieu biophysique :

  • La qualité de l’air,
  • Le climat,
  • L’ambiance sonore,
  • Les eaux de surface,
  • Les eaux souterraines,
  • Les sols,
  • La végétation,
  • La faune et la microfaune,
  • L’écosystème,
  • Le paysage.

 

Pour le milieu humain :

  • Les infrastructures et autres biens affectés,
  • La santé,
  • La sécurité,
  • L’emploi,
  • Le patrimoine culturel et touristique,
  • La circulation et le transport,
  • Le foncier et l’immobilier,
  • Les activités économiques,
  • Les activités des femmes,
  • Les conditions, la qualité de vie et le bien-être des populations.

 

  • Matrice d’identification des impacts

Les impacts du projet sont identifiés à travers une matrice qui met en relation les activités sources d’impacts d’une part et les composantes environnementales et sociales affectées d’autre part. La matrice ci-dessous a été utilisée.

Dans cette matrice, tous les impacts potentiels sont identifiés par activité et en fonction de chaque composante environnementale et sociale. Leur nature positive (P) ou négative (N) dans ce tableau ci-après. 

 

Tableau 26 : Matrice des interactions des sources potentielles d’impacts (éléments du projet) et des récepteurs d’impacts (composantes du milieu)

                        Récepteurs d’impacts

Sources d’impacts

Milieu biophysique Milieu humain
Qualité de l’air Climat Ambiance sonore Eaux surface Eaux souterraines Sols Végétation Faune et microfaune Écosystèmes Paysage Infrastructures et autres biens Santé Sécurité Emploi Patrimoine culturel et tourisme Circulation et transport Foncier et immobilier Activités économiques Activités des femmes Conditions, qualité de vie et bien être
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Phase préparatoire Libération de l’emprise des travaux A N N N N N N N N N N N N P N N N N
Installation du chantier et de la base de chantier B N N N N N N N N N P N P P N/P
Stockage des matériaux et matériels C N N N N N N N N N N N P N N P P P
Phase travaux Présence de main d’œuvre D N N N N N N N N N P N P P P
Déboisement et décapage de couche et de terre végétale E N N N N N N N N N N N N P
Exécution de fouilles pour les fondations F N N N N N N N N N N N P N P P N/P
Dépôts de tous venants et autres déchets G N N N N N N N N N P N N
Exploitation de gîtes d’emprunt, de carrières et des eaux H N N N N N N N N N N N N P N N/P N/P N/P
Réalisation d’ouvrages de franchissement et d’assainissement I N N N N N N N N N N P N N/P N/P N/P
Exécution des terrassements (déblais et remblais) J N N N N N N N N N N N P N N/P N/P N/P
Mise en œuvre de couche de forme, de fondation, de base et de roulement K N N N N N N N N N N N P N N/P N/P N/P
Préparation, fourniture et mise en œuvre de béton hydraulique et de bitume L N N N N N N N N N/P N N P N/P N/P N/P N/P
Pose d’équipements de sécurité et de la signalisation M N/P P P P P P P
Mise en œuvre de PGES de chantier et de l’entreprise N P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P
Phase exploitation Présence et exploitation de la route aménagée O P P P N N N N N N/P P P N/P P P P P P P P
Présence et exploitation des ouvrages de franchissement d’assainissement P N P N P P P P P
Prolifération d’infrastructures commerciales aux abords de la route aménagée Q N N N N N N N N N P P P
Entretien courant et périodique de la route et des ouvrages aménagés R N N N N N N N N N N N/P N/P P N N P N/P N/P N/P

Légende : N : Négatif; P : Positif; N/P : Négatif/Positifs

 

Le tableau ci-dessus permet d’identifier si une activité est susceptible d’affecter une composante donnée des milieux naturels et humains (socio-économiques). Ainsi, l’interaction est symbolisée par les lettres N et P ; N désignant un impact négatif et P un impact positif. La cellule est laissée vide quand l’impact est négligeable ou nul.

Dans les chapitres qui suivent, nous articulerons une analyse des sources d’impacts sur les récepteurs biophysiques et humains dans la zone d’influence directe et élargie du projet. Cette analyse permettra de définir une matrice d’impact entre les sources et les récepteurs d’impact. 

6.3 Identification et analyse des impacts positifs du projet

 

La réalisation de la route, en général en, présentera plusieurs retombées positives dans les zones traversées par la route. Ces impacts positifs seront perceptibles autant en phase de réalisation des travaux que durant l’exploitation de la route.

6.3.1. Impacts positifs en phase de réalisation des travaux

6.3.1.1 Impacts positifs communs aux deux (2) lots (71km)

 

–  Création d’emploi et amélioration de revenus

Le projet de la route Mali-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal va contribuer au désenclavement de la préfecture du Mali et favoriser l’intégration sous-régionale. Les retombées socioéconomiques seront importantes notamment en ce qui concerne la mobilisation de la main d’œuvre. En effet, pendant la phase de construction, le projet créera des centaines d’emplois, par l’embauche d’un personnel qualifié et de manœuvres. Ces emplois seront temporaires à permanents. Ils ont des retombées économiques certaines sur les ménages et partant, sur l’économie locale, nationale. L’impact socio-économique du projet est constitué par :

La création d’emplois directs et indirects : plusieurs ouvriers, techniciens et ingénieurs pourraient travailler quelques mois directement sur le chantier, le développement de petits commerces (restauration, kiosques, etc.). L’achat et le transport de certains matières premières et matériaux de construction (carburant, ciment, fer à béton etc.) constituera un impact positif pour plusieurs entreprises locales et nationales. La main-œuvre non qualifiée doit être recrutée au niveau local dans les Communes traversées par la route (Mali-Gaya-Lébékéré). Cela permettra de renforcer les impacts positifs du projet par l’amélioration des revenus des populations locales. Pour cela, des procédures de recrutement peuvent être imposées aux entrepreneurs. Ainsi, les emplois qui seront créés permettront à leurs bénéficiaires d’avoir une nouvelle source de revenus. Cela sera d’un apport très important pour leur famille en particulier. Le projet aura des retombées certaines sur l’économie locale, avec l’utilisation des Petites et Moyennes Entreprises (PME) dont les chantiers vont entraîner une forte utilisation de la main d’œuvre (notamment locale) dont les revenus vont galvaniser les activités économiques des localités traversées. Il faut dire par ailleurs, même si le nombre d’emploi à créer n’est encore définit avec exactitude, par expérience on peut estimer entre 200 et 400 le nombre d’emplois (directs et indirects) qui seront créés grâce au projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal.

 

Tableau 27 : Évaluation de l’impact de l’emploi et amélioration de revenus

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation
Exécution des

Travaux

  • Emploi et activités économiques
Emplois et amélioration de revenus Nature Positive
Intensité Moyenne
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Moyenne

 

  • Développement de l’économie locale et régionale

Pendant la phase de construction, plusieurs travaux seront réalisés et des achats seront effectués qui seront profitables aux Entreprises locales et/ou fournisseurs locaux au niveau de la préfecture Mali voire celle de Labé (chef-lieu de région). Concrètement, parmi les travaux à être réalisés qui induiront les achats, on peut citer : 

– le remblayage et le terrassement; 

– la construction des infrastructures ;

 – l’achat, le montage et l’installation d’équipements ; 

– le transport du matériel et des équipements; 

– etc. 

En fonction de la capacité des entreprises locales et nationales, il est fort probable que ces dernières pourraient effectuer les travaux entre autres : 

  • le transport d’agrégat sur le site;
  • les travaux de réhabilitation ;
  • la préparation et l’aménagement des base-vies ;
  • la réalisation d’installation connexes ; 
  • etc. 

Bien entendu, le degré d’implication des entreprises locales et nationales dépendra également de leur intérêt pour le projet et du fait qu’elles déposent une soumission compétitive. Les entreprises locales de matériaux de construction pourront aussi grâce à ce projet développer leurs activités en fournissant au projet une partie des matériaux dont il aura besoin. Il en est de même des sociétés de services et des sous-traitants locaux. L’implantation du projet s’inscrit aussi en faveur du développement et de la promotion d’activités économiques autour de la route. Elle contribuera au développement de nombreuses activités économiques comme : l’augmentation des emplois connexes et du petit commerce. Il s’en suivra un développement et un accroissement caractérisé par la diminution de la pauvreté.

Tableau 28 : Évaluation de l’impact du projet sur le développement de l’économie locale et régionale

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation
Exécution des

Travaux

– Emploi et activités économiques; amélioration des conditions, de la qualité de vie et du bien-être des populations. Développement de l’économie locale et régionale Nature Positive
Intensité Moyenne
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Moyenne

 

6.3.1.2 Impacts positifs spécifiques au lot1-Mali-Lébékéré (38km)

Aucun impact positif spécifique au lot 1 n’est identifié.

6.3.1.3 Impacts positifs spécifiques au lot2-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal (33,11km)

Aucun impact positif spécifique au lot 2 n’est identifié.

6.3.2. Impacts positifs en phase d’exploitation 

6.3.2.1 Impacts positifs communs aux deux (2) lots (71km)

 

  • Amélioration de la desserte de la préfecture de Mali (Axe Mali-Gaya-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal)

Le projet va relancer de manière très forte le système de transport routier dans la zone du projet, donc de l’économie locale, régionale et nationale dans son ensemble, dans la zone d’influence des travaux et même au-delà. La mise en œuvre du projet permettra d’accroître les échanges entre les localités traversées d’une part et d’autre part l’intégration sous-régionale avec la route internationale. Avec la présence de la route bitumée, on assistera  à la baisse des coûts de transport des passagers et des marchandises ; l’écoulement rapide des marchandises et de certains produits qui pourrissaient à cause du mauvais état de la route; l’apparition de nouveaux types de véhicules de grande capacité à la suite des modifications intervenues dans le chargement des passagers et des marchandises (autobus et ensembles articulés) ; l’augmentation du trafic et l’amélioration des conditions de circulation.

L’impact sera globalement positif, d’intensité Forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

Tableau 29 : Évaluation de l’Amélioration de la desserte de la préfecture de Mali

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

Présence et exploitation de la route aménagée (bitumée) -Circulation et transport

– Activités économiques

– Sécurité des personnes et de leurs biens.

Z

Amélioration de la desserte de la préfecture de Mali Nature Positive
Intensité  Forte 
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

  • Amélioration du transport des biens et des personnes dans la sous-région Ouest-africaine

Les usagers de la route bénéficieront directement d’une voie de transport moderne avec une circulation plus fluide et mieux structurée. Les véhicules y trouveront une facilité de sécurité et de confort des échanges interurbains et sous-régionaux. En plus de cet avantage, le temps de parcourt de la sera relativement réduit avec des vitesses moyennes de parcours de l’ordre de 80 km/h pour les véhicules légers et de 50km/h pour les Poids Lourd. Cette route permettra de joindre le Sénégal, le Mali et la Gambie.

L’impact sera globalement positif, d’intensité Forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

 

Tableau 30 : Évaluation de l’Amélioration du transport des biens et des personnes dans la sous-région Ouest-africaine

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

Présence et exploitation de la route aménagée (bitumée) -Circulation et transport

– Activités économiques

– Sécurité des personnes et de leurs biens.

Z

Amélioration du transport des biens et des personnes dans la sous-région ouest-africaine Nature Positive
Intensité    Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

  • Réduction des accidents de circulation 

Le projet va largement contribuer à la réduction des risques d’accidents sur la route travers la réduction des accidents de circulation (renversement des véhicules) causés par l’état très délabré de la route actuellement. La mise en service de la route augmentera sans nul doute la visibilité le long de la route et éviter les risques d’accidents.

L’impact sera globalement positif, d’intensité moyenne, d’étendue locale, de durée courte, l’importance de l’impact est moyenne.

Tableau 31 : Évaluation de l’impact de la réduction des accidents de circulation

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation
Présence et exploitation de la route aménagée (bitumée) -Santé/Sécurité Réduction des accidents de circulation Nature Positive
Intensité Moyenne
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Moyenne

 

– Amélioration des conditions de vie des populations par l’accès aux services sociaux de base de qualité

Le projet améliorera considérablement les conditions de vie à travers l’accès aux infrastructures prévues dans le cadre des initiatives complémentaires. Cette amélioration se traduira au niveau des localités bénéficiaires par : (i) l’amélioration de la disponibilité d’eau potable dans les localités traversées à travers réalisation de 21 forages, (ii) le renforcement de l’accès aux structures sanitaires (Postes de santé, Centres de santé et l’hôpital préfectoral) bien équipés et de proximité, (iii) le renforcement de l’accès à des écoles bien équipés et à proximité; (iv)  soulagement des populations riveraines à cause de l’insuffisance des services sociaux de base.

L’impact sera globalement positif, d’intensité moyenne, d’étendue locale, de durée courte, l’importance de l’impact est moyenne.

Tableau 32 : Évaluation de l’impact de l’amélioration des conditions de vie des populations par l’accès aux services sociaux de base de qualité

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation
Présence et exploitation de la route aménagée (bitumée) — Les conditions, la qualité de vie et le bien-être des populations Amélioration des conditions de vie des populations par l’accès aux services sociaux de base de qualité Nature Positive
Intensité Moyenne
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Moyenne

6.3.2.2 Impacts positifs spécifiques au lot1-Mali-Lébékéré (38km)

  • Amélioration de la desserte et le désenclavement des zones agricoles 

Le projet impactera positivement sur la desserte et le désenclavement des zones de production agricole et leur rapprochement avec les centres de commercialisation.

La réalisation de la route facilitera le transport dans les conditions sécuritaires des personnes et de leurs biens dans les localités traversées. Cela permettra aux populations d’avoir un meilleur aux marchés et l’écoulement des produits agricoles, artisanaux et d’élevage et de s’approvisionner dans les autres marchés. Les difficultés liées au mauvais état de la route dans la commercialisation des produits agricoles notamment le pourrissement des marchandises entraînant de pertes énormes seront résolues avec la présence de la route aménagée (bitumée). 

L’impact sera globalement positif, d’intensité forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

Tableau 33 : Évaluation de la desserte et le désenclavement des zones agricoles 

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

Présence et exploitation de la route aménagée -Circulation et transport

– Activités économiques

– Sécurité des personnes et de leurs biens.

Z

Amélioration de la desserte et le désenclavement des zones agricoles Nature Positive
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

  • Accès plus rapide et moins coûteux aux équipements sociaux et sanitaires

Les populations résidant à proximité de l’axe revêtu bénéficieront d’un accès plus rapide et moins coûteux aux équipements sociaux et sanitaires : écoles, centres de santé et hôpitaux, bâtiments administratifs, entres autres, ainsi qu’aux lieux de transactions commerciales tels que marchés et magasins. Un autre avantage majeur sera la meilleure pénétration parmi les populations riveraines des programmes de développement gouvernementaux ou non gouvernementaux concernant notamment l’approvisionnement en eau, la santé publique, l’éducation, les productions rurales et la promotion féminine. En effet, elles permettront un accès plus facile aux établissements scolaires et de santé permettant ainsi de lutter significativement contre la mortalité infantile dans la zone concernée. L’état référentiel du secteur de la santé a montré que l’essentiel des centres de santé opérationnels se trouve en milieu urbain en raison de l’affectation de près de 60% du budget consacré au secteur aux structures hospitalières situées en milieu urbain. Les services de santé primaires décentralisés ne reçoivent qu’une fraction de leurs allocations budgétaires et généralement vers la fin de l’exercice budgétaire. Ainsi, les populations rurales, particulièrement les femmes, affluent souvent en ville pour disposer de soins sanitaires particulièrement liés à la santé reproductive.

L’impact sera globalement positif, d’intensité Forte, d’étendue locale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

 

Tableau 34 : Évaluation de l’accès rapide et moins coûteux aux équipements sociaux et sanitaires

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

  • Présence et exploitation de la route aménagée
  • Prolifération d’infrastructures sociales aux abords de la route aménagée,
– Les conditions, la qualité de vie et le bien-être des populations;

– La santé/sécurité

Z

Accès rapide et moins coûteux aux équipements sociaux et sanitaires Nature Positive
Intensité Forte
Étendue Locale
Durée Longue
Importance Majeure

 

  • Émergence de nouveaux marchés et le développement des activités génératrices de revenus

Les potentialités agro-sylvo-pastorales spécifiques, actuellement encore peu développées dans les préfectures de Labé et de Mali, sont fortement dépendantes de l’état de la route permettant d’acheminer les produits vers les centres de consommation ou d’expédition vers le Sénégal. Le projet contribuera également à l’émergence de nouveaux marchés et le développement des activités génératrices de revenus en rapport avec le transport (restauration, commerce, etc.).

De manière globale, ces impacts amélioreront les conditions de vies des populations riveraines en particulier.

L’impact sera globalement positif, d’intensité Forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

Tableau 35 : Émergence de nouveaux marchés et le développement des activités génératrices de revenus

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

– Présence et exploitation de la route aménagée

-Prolifération d’infrastructures sociales aux abords de la route aménagée

– Travaux d’entretien courant et périodique de la route et des ouvrages aménagés. 

– Circulation et transport 

– Foncier et l’immobilier

– Activités économiques

– Activités des femmes

Z

Émergence de nouveaux marchés et le développement des activités génératrices de revenus. Nature Positive
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

6.3.2.3 Impacts positifs spécifiques au lot2-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal (33, 11km)

 

  • Amélioration des conditions de transport 

L’aménagement de la route va permettre aux véhicules qui vont l’emprunter de se déplacer plus rapidement entre Lébékéré et la frontière avec le Sénégal, ce qui permettra de voir le trafic transfrontalier augmenter petit à petit, avec des tarifs dégressifs.   Cet impact est positif et d’interaction directe. Il est de longue durée. Il se manifestera tout au long de la route qui sera aménagée et bitumée. Son ampleur sera croissante au fil du temps, faible au début de l’exploitation lorsque les trafics seront encore de l’ordre des trafics actuels, puis moyenne lorsqu’ une bonne partie des échanges commerciaux entre la Guinée et le Sénégal emprunteront cet axe. La dégradation actuelle de la route et l’enclavement actuel ressenti par les populations de la CR de Lébékéré amène à attribuer à cet impact une importance majeure. 

L’impact sera globalement positif, d’intensité forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

Tableau 36 : Amélioration des conditions de transport

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

– Présence et exploitation de la route aménagée et bitumée

– Circulation et transport  Amélioration des conditions de transport Nature Positive
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

– Amélioration des conditions de vie dans les villages desservis  

L’amélioration de l’état de la route va bénéficier aux populations de la Commune rurale de Lébékéré de par l’accélération et l’augmentation du trafic de véhicules motorisés qui va désormais l’emprunter, qui rendra plus rapide l’accès aux infrastructures d’éducation et de développement divers (marchés, forages d’eau potable, etc…); et plus aisé l’approvisionnement des villages en produits de première nécessité (alimentation, savon, pétrole lampant, etc.). Cette amélioration des conditions de vie peut être considérée comme un impact positif et d’interaction indirecte, d’occurrence probable, de longue durée, irréversible et de portée régionale, vu la forte concentration des populations le long de la route à aménager. 

L’impact sera globalement positif, d’intensité Forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

Tableau 37 : Amélioration des conditions de vie dans les villages desservis  

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

– Présence et exploitation de la route aménagée et bitumée

– Conditions, la qualité de vie et le bien-être des populations ; 

– Activités économiques ;

– Activités des femmes

– 

– 

Amélioration des conditions de vie dans les villages desservis Nature Positive
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

  • L’amélioration de la qualité de l’enseignement dans les villages desservis

 L’amélioration de l’état de la route va bénéficier aux jeunes générations du fait de l’amélioration des conditions du déploiement des enseignants vers les zones les plus reculées, qui les motivera pour y prodiguer un enseignement de qualité; et de trajet des enfants qui encouragera les parents à laisser leurs jeunes enfants à l’école, et les enfants à améliorer leur rendement scolaire. Ces deux conséquences directes de l’aménagement de la route se traduiront en final par une augmentation du taux de scolarisation à tous les niveaux, qui peut être considérée comme un impact positif. La route aménagée et bitumée va permettre aux enseignants d’occuper leurs postes et d’éviter les abandons de postes devenus récurrents à cause du mauvais état de la route existante et de l’enclavement des localités traversées par la route. La route aménagée (bitumée) favorisera ainsi l’accès à un enseignement de qualité. 

L’impact sera globalement positif, d’intensité forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

Tableau 38 : Evaluation de l’impact de l’Amélioration de la qualité de l’enseignement dans les villages desservis

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

– Présence et exploitation de la route aménagée

– Circulation et transport 

-Emploi

– Conditions, qualité de vie et de bien-être des populations

  • Amélioration de la qualité de l’enseignement dans les villages desservis
Nature Positive
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

  • Amélioration de la sécurité alimentaire dans les villages riverains

L’amélioration de l’état de la route va bénéficier aux populations par l’amélioration de (i) l’approvisionnement en intrants agricoles pour améliorer la productivité des systèmes de production agricoles ; (ii) des possibilités d’écoulement des productions vers les marchés, sources de revenus monétaires pour couvrir les besoins alimentaires des ménages ; (iii) de l’approvisionnement des commerces en produits alimentaires.

Cette amélioration de la sécurité alimentaire peut être considérée comme un impact positif vu la présence des populations le long de la route à aménager.

L’impact sera globalement positif, d’intensité forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

Tableau 39 :  Evaluation de l’Amélioration de la sécurité alimentaire dans les villages riverains

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

– Présence et exploitation de la route aménagée

– Circulation et transport 

-Activités économiques

– Conditions, qualité de vie et de bien-être des populations

– Amélioration de la sécurité alimentaire dans les villages riverains Nature Positive
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

6.3.3 Mesures de bonification des impacts positifs du Projet

 

L’impact positif à court, moyen et long terme du projet sera, sans nul doute, très significatif sur le secteur productif des préfectures de Labé et de Mali et de toute la région de Labé.

Cependant, ces impacts pourraient être bonifiés avec un appui significatif du projet à l’amélioration des activités économiques des femmes. Le projet pourrait appuyer les groupements de femmes très actifs par le financement des activités génératrices de revenus afin de réduire la pauvreté chez les femmes. En effet, les zones d’intervention du projet sont caractérisées par une forte implication des groupements de femmes dans la vie socioéconomique avec cependant de faibles moyens pour agrandir leurs activités. Malgré leur labeur, les femmes sont confrontées à d’énormes difficultés pour participer aux revenus du ménage et assurer la rentabilité de leurs activités économiques.

Le projet pourrait mettre un Fonds d’appui aux initiatives locales au profit des femmes dans les 3 Communes traversées (Mali-Gaya-Lébékéré).

Pour chaque lot de la route, il faudra mettre en œuvre des mesures suivantes :

Phase travaux :

– Priorité de recrutement aux populations locales ; –

– Développement dans la mesure du possible des activités à haute intensité de main dœuvre (HIMO)

Phase d’exploitation

– Aménagement des surlargeurs pour servir de stationnements de motos-taxis, 

– Aménagement des aires de parking ou fourrières tous les 10 km pour les véhicules accidentés ou en panne sur la chaussée.

6.4. Identification et Analyse des impacts négatifs du projet en phase de travaux

6.4.1. Phase travaux

6.4.1.1 Risques et Impacts négatifs communs aux deux (2) lots (71km)

  • Milieu physique

Pollution/altération de la qualité de l’air

Lors des travaux de construction de la route, on pourrait craindre des envols de poussières lors des terrassements, du planage, du transport et de la mise en place de matériaux avec le mouvement des engins lourds, particulièrement pendant la saison sèche. Ainsi, la qualité de l’air sera localement affectée par la poussière issue des activités particulièrement à la traversée des agglomérations comme Mali, Gaya et Lébékéré. Le transport et l’entreposage des matériaux et déblais issus des opérations auront également un impact négatif sur la qualité de l’air. De même, les émissions de gaz toxiques et à effet de serre (SO2, NOx, CH4, CO, CO2, etc.) produites par les équipements et engins lourds mobilisés pour les besoins du chantier pourraient contribuer à accroître la pollution de l’atmosphère dans la zone du projet. Le caractère temporaire, intermittent et diffus des sources d’émissions atmosphériques mobiles et associées aux générateurs fixes permet de penser que ces sources ne génèreront pas de dégradation significative de la qualité de l’air.

L’impact sera globalement négatif, d’intensité moyenne, d’étendue locale, de durée courte, l’importance de l’impact est moyenne.

Tableau 40 : Évaluation de l’impact de la pollution/altération de la qualité de l’air

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Qualité de l’air Pollution/altération de la qualité de l’air Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Moyenne

 

  • Augmentation de la pollution sonore 

Certaines activités de construction de la route engendreront de la pollution sonore. Les engins de chantier (bétonnières, pelles mécaniques etc.) génèrent de manière occasionnelle un niveau de bruit typiquement de 75 dB(A) à 1 m. Durant les travaux, ces nuisances constituent une gêne pour les ouvriers et le voisinage. L’exposition prolongée au bruit pourrait provoquer des troubles auditifs

L’impact sera globalement négatif, d’intensité moyenne, d’étendue ponctuelle, de durée courte, l’importance de l’impact est Mineure.

Tableau 41 : Évaluation de l’impact de la pollution sonore

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Ambiance sonore Pollution/altération de la qualité de l’air Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Ponctuelle 
Durée Courte
Importance Mineure

 

  • Accentuation/amorçage du phénomène d’érosion 

Les activités entraineront énormément d’impacts sur le sol : érosion, compactage et destruction de la structure, contamination par les rejets de déchets solides et liquides, ainsi que par l’écoulement d’huiles de vidange, carburant, etc. Par ailleurs, les travaux de construction vont nécessiter une certaine quantité de latérite qu’il faudra prélever au niveau de carrières existantes ou nouvelle. L’exploitation des carrières et des zones d’emprunt aura un certain impact sur les sols en termes de déstructuration et risques d’érosion, en cas d’exploitation non contrôlée. 

L’impact sera globalement négatif, d’intensité moyenne, d’étendue ponctuelle, de durée courte, l’importance de l’impact est Mineure.

Tableau 42 : Évaluation de l’impact de l’Accentuation/amorçage du phénomène d’érosion 

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation
Préparation et Exécution des

Travaux

– Sol Accentuation/amorçage du phénomène d’érosion Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Ponctuelle 
Durée Courte
Importance Mineure

 

– Dégradation structurale des sols 

Les travaux de la route Mali-Gaya-Lébékéré- Frontière avec le Sénégal vont entrainer une dégradation physique des sols correspond principalement à une désorganisation de leur structure. Cette dernière, définie par l’organisation spatiale des agrégats du sol (assemblages de constituants minéraux et organiques), délimite les volumes des vides ou porosité du sol. Ainsi la taille, la forme et les relations entre ces pores conditionnent le stockage et la circulation de l’eau, de l’air et des éléments nutritifs ainsi que le développement des êtres vivants (racines, faune du sol…) seront affecté par les activités. De même, la cohésion entre les différents constituants du sol, principalement assurée par les matières organiques du sol et par les minéraux argileux qui détermine la résistance de la structure du sol aux différentes contraintes mécaniques que le sol subit en permanence (gouttes de pluie, pression des engins agricoles, piétinement des animaux…) seront modifiée. En définitive, les principales manifestations de cette dégradation structurale des sols sont les suivantes : 

– La compaction qui résultera de la circulation des engins surtout des lourdes machines. La porosité du sol étant alors réduite, la circulation de l’air et de l’eau ne se fait plus normalement et l’enracinement est limité, voire impossible. Les flux d’eau ne pouvant plus s’effectuer verticalement, le ruissellement se déclenche, entraînant des phénomènes d’érosion

Les excès d’eau dans le sol qui se produiront lorsque la vitesse d’infiltration de l’eau est inférieure à celle des apports. L’eau stagne dans le sol, de manière temporaire ou permanente, empêchant sa bonne aération.

L’impact sera globalement négatif, d’étendue locale, d’intensité forte, de durée longue et d’importance jugée majeure.

Tableau 43 : Évaluation de l’impact de la dégradation structurale des sols

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Sol Dégradation structurale des sols Nature Négative
Intensité Forte
Étendue Locale
Durée Longue
Importance Mineure

 

– Risque ravinement et instabilité des talus 

 Ce sont des phénomènes rapides ou événementiels, résultant de l’évolution de falaise, et mobilisant des blocs de roche plus ou moins homogènes depuis un sommet ou une pente. Ce phénomène se caractérise par une forte désorganisation ou dislocation des matériaux mis en mouvement. Le volume de matériaux mis en jeu est extrêmement variable. Il faut signaler que le projet se trouve à proximité d’une colline. Ainsi, les activités comme le terrassement, ont des répercussions défavorables sur la stabilité des talus lorsqu’elle n’est pas bien faite. On sait que la pente des versants représente un paramètre qui conditionne sa stabilité et qu’il existe une pente limite, au-delà de laquelle la rupture apparait. Parfois les travaux de terrassement changent la pente naturelle en dépassant cet angle limite (modification de la géométrie). La conséquence directe est que ce talus subit un déplacement. Les terrassements, en supprimant la butée de pied d’un versant, réduisent les moments stabilisateurs et ainsi le coefficient de sécurité qui engendre une instabilité.

L’impact sera globalement négatif, d’intensité moyenne, d’étendue ponctuelle, de durée courte, l’importance de l’impact est Mineure.

 

Tableau 44 : Évaluation du risque de ravinement et instabilité des talus

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Sol Ravinement et instabilité des talus Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Ponctuelle 
Durée Courte
Importance Mineure

 

–  Risque de pollution du sol 

Lors des travaux certaines activités vont occasionner de multiples substances dangereuses qui peuvent être directement rejetées dans le sol (huiles, détergents, hydrocarbures, etc.) ou répandues en surface avant de la pénétrer. D’autres pollutions sont provoquées indirectement par des retombées atmosphériques (fumées, particules, métaux lourds…) ou des infiltrations d’eau usées ou polluées. Ces pollutions affectent directement la vie des organismes végétaux et animaux qui vivent dans le sol, s’accumulent, éventuellement, tout au long des chaînes alimentaires ou se dispersent dans l’environnement. À long terme, la fertilité du sol diminue et par conséquent le rendement et la qualité des cultures. 

L’impact sera globalement négatif, d’intensité moyenne, d’étendue ponctuelle, de durée courte, l’importance de l’impact est Mineure.

Tableau 45 : Évaluation de la pollution du sol

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et Exécution des

Travaux

– Sol Risque de pollution du sol Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Ponctuelle 
Durée Courte
Importance Mineure

 

– Dégradation du paysage 

 L’aspect visuel de l’emprise des travaux sera impacté. Ainsi les paysages seront peu attrayants du fait de ces activités. Principalement, les opérations de démolition et de libération des emprises modifieront faiblement le paysage.

L’impact est négatif, d’intensité moyenne, d’étendue ponctuelle, de courte durée et importance jugée mineure.

Tableau 46 : Évaluation de la dégradation du paysage

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et Exécution des

Travaux

– Paysage Dégradation du paysage Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Ponctuelle 
Durée Courte
Importance Mineure

 

  • Pollution et dégradation des eaux de surface

Les mouvements des engins de travaux peuvent entraîner la modification de l’écoulement normal des eaux de ruissellement et affecter directement les cours d’eau de la zone d’influence directe du projet. Aussi, les rejets des déchets solides dans les cours d’eau peuvent altérer leur qualité et obstruer leur écoulement, particulièrement lors de la construction des ouvrages d’art (ponts ; dalots ; etc.) sur les cours d’eau. Avec les activités, il y aura une pollution des cours d’eau. Il faut noter la route est traversée par trois cours d’eau à savoir Tantouwol, Teguerewol et Mayel. Ainsi, le non-respect des règles de stockage des matériaux du chantier (latérite, sable, gravier, etc.) peut être une source potentielle de pollution des ressources hydriques. Il en est de même pour tous les types solides et liquides qui peuvent contribuer à la pollution de l’eau. Les travaux de construction de la route entraîneront d’importante consommation en eau (humidification des sols et de la latérite, besoins du personnel, etc.). Aussi, le fonctionnement de la base-vie pourrait nécessiter un prélèvement dans les cours d’eau environnants.

L’impact est négatif, d’intensité moyenne, d’étendue ponctuelle, de courte durée et importance jugée mineure.

Tableau 47 : Évaluation de la Pollution et dégradation des eaux de surface

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Eau de surface Pollution et dégradation des eaux de surface Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Ponctuelle 
Durée Courte
Importance Mineure

 

– Modification de l’écoulement et du drainage des eaux 

Les travaux modifieront l’écoulement et drainage des eaux de surface. Cette modification risque d’être importante d’autant plus que le relief de la zone est accidenté et parsemé de collines par endroits. Ainsi l’écoulement des eaux collinaires connaitre une certaine modification.

L’impact sera globalement négatif, d’intensité moyenne, d’étendue locale, de durée courte, l’importance de l’impact est moyenne.

Tableau 48 : Évaluation de l’impact de la modification et du drainage des eaux 

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation
Préparation et Exécution des

Travaux

– Eau Modification et drainage des eaux Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Moyenne

 

  • Milieu biologique
  • Perturbation de la faune 

 Il faut souligner pendant les travaux de réalisation de la route l’habitat faunique sera touché par les activités d’ouverture ou d’exploitation de carrières et zone d’emprunt. On pourra craindre une perturbation de la quiétude ou du déplacement de la faune avec le bruit et le mouvement des engins. Par ailleurs, les bruits et vibrations des engins peut avoir des répercussions sur la flore et la faune le long de l’axe routier. Les bruits émis lors des travaux gêneront les animaux. Cette situation peut engendrer une migration forcée à la suite de la perturbation de l’habitat.

L’impact est négatif, d’intensité moyenne, d’étendue ponctuelle, de courte durée et importance jugée mineure.

Tableau 49 : Évaluation de la Perturbation de la faune

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Faune Perturbation de la faune

Migration forcée

Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Ponctuelle 
Durée Courte
Importance Mineure

 

– Détérioration, la perte et la fragmentation des habitats faunistiques

 La détérioration, la perte et la fragmentation des habitats sont des phénomènes qui sont souvent corrélés. Lors des travaux du projet de construction de la route Mali-Gaya-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal, la perte d’habitats peut être causée par un certain nombre d’activités. Ainsi, une perte d’habitat provoquerait une diminution de la diversité spécifique, une augmentation du taux de mortalité d’espèces animales et un changement dans la composition des communautés. Les espèces les plus sensibles sont les premières qui seront affectées par la perturbation. La zone du projet étant semi-urbaine, il y a beaucoup d’activités agricoles. Cette situation ne favorise pas l’habitat faunique.

L’impact est négatif, d’intensité moyenne, d’étendue locale, de courte durée et importance jugée mineure.

Tableau 50 : Évaluation de la détérioration, la perte et la fragmentation des habitats faunistiques

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des Travaux  – Faune Détérioration, perte et fragmentation des habitats faunistiques Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Moyenne

 

– Perturbation d’habitats en milieu aquatique et semi-aquatique 

La route est traversée par certains cours d’eau à régime régulier et irrégulier. Les travaux comporteront des risques de perturbation du milieu aquatique. Aussi, la faune aquatique et semi-aquatique pourrait être perturbée lors des travaux. Le risque majeur provient d’une pollution accidentelle des eaux au cours des travaux par les déversements accidentels de construction d’hydrocarbure. 

L’impact est négatif, d’intensité moyenne, d’étendue ponctuelle, de courte durée et importance jugée mineure.

 

Tableau 51 : Évaluation de la perturbation d’habitats en milieu aquatique et semi-aquatique

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Faune Perturbation d’habitats en milieu aquatique et semi aquatique  Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Ponctuelle 
Durée Courte
Importance Mineure

– Destruction, réduction ou modification de la couverture végétale 

Le couvert végétal le long du tracé de la route existante connait déjà une certaine modification et dégradation.  L’emprise de la route connaitra une modification à travers le défrichement et l’abattage des arbres s’y trouvant. Toutefois, les besoins d’installation de la base-vie (entreposage provisoire des matériaux et de déchets de construction, garage, parking, etc.), des chantiers, d’ouverture des voies d’accès et d’acheminement du matériel, pourraient nécessiter aussi l’abattage des arbres dans l’emprise. Les travaux du projet de route entraineront entre autres la perturbation le long de la route de la synthèse chlorophyllienne due à l’émission de poussière, le ralentissement de la croissance de la végétation avoisinante et la fragilisation par morcellement de la couverture végétale.

L’impact sera globalement négatif, d’intensité Forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

Tableau 52 : Amélioration des conditions de transport

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

– Préparation et exécution des travaux

– Flore – Destruction, réduction ou modification de la couverture végétale Nature Négative
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

  • Environnement Humain/Socioéconomique

– Pertes de revenus 

 Au niveau de la route de Mali- Gaya-Lébékéré-Frontière avec le Sénégal, la libération de l’emprise de la route va entrainer la perte de 24 actifs commerciaux. Ces commerces sont implantés le long de la route occasionnant ainsi une perte définitive de sources de revenus. En effet, l’emprise de trente mètres (22m) retenue pour les travaux, il y aura un empiètement dans les parcelles agricoles riveraines et les installations de commerces (boutiques et kiosque). Toutefois, il est possible que l’installation des bases-vie, l’ouverture de carrières et de pistes de déviation (autant d’activités non encore définies au stade actuel du projet) puissent nécessiter une acquisition de terres et des pertes d’actifs socio-économiques. Dans ces cas de figure, une compensation sera faite par l’entreprise, selon les dispositions prévues par le Plan d’Action de réinstallation (PAR) complet élaboré en document séparé.

L’impact sera globalement négatif, d’intensité forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

 

Tableau 53 : Pertes de revenus

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

– Préparation et exécution des travaux

– Emploi et revenus – Perte de revenus Nature Négative
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

  • Perte et dégradation de constructions bâties 

 Les activités d’acquisition des terrains et expropriation vont entrainer la démolition des constructions bâties dans l’emprise du projet. Cette situation créera beaucoup de désagrément étant donné la forte concentration des populations dans la zone. Sur environ 71km avec une largeur de 22 m, toutes les habitations seront démolies. En tout ce sont 186 habitations qui seront détruites. 

L’impact sera globalement négatif, d’intensité Forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

Tableau 58 : Perte et dégradation de constructions bâties

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

– Préparation et exécution des travaux

– Habitations

– Foncier et l’immobilier

– Conditions, qualité et bien-être des populations

– Perte et dégradation de constructions bâties  Nature Négative
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

Destruction de terres agricoles

On retrouve le long du tracé de la route, des terres agricoles d’une superficie d’environ 18 Ha constituées de plaines et de coteaux qui seront détruites par les travaux. 

L’impact sera globalement négatif, d’intensité Forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

Tableau 55 : Destruction de terres agricoles

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

– Préparation et exécution des travaux

-Terres agricoles

– Activités économiques

– Destruction de terres agricoles (18 ha) Nature Négative
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

– Risques d’augmentation de maladies respiratoires 

 Les travaux vont générer des poussières et bruits qui peuvent indisposer les ouvriers et les riverains et augmenter les infections respiratoires aiguës, particulièrement en saison sèche. Aussi, l’exposition aux substances polluantes (particules, SO2 et NOX) provenant des tuyaux d’échappement des véhicules pourraient causer des troubles respiratoires et crises d’asthme notamment. Ainsi, c’est la population riveraine de la route qui est risque, particulièrement les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées.

L’impact est négatif, d’intensité moyenne, d’étendue ponctuelle, de courte durée et importance jugée mineure.

Tableau 56 : Évaluation des risques d’augmentation de maladies respiratoires

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Santé/Sécurité Risques d’augmentation de maladies respiratoires Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Ponctuelle 
Durée Courte
Importance Mineure

 

– Risque d’augmentation des maladies sexuellement transmissibles (IST/VIH/SIDA)

 L’arrivée du projet dans la zone avec ces employés peut engendrer l’augmentation des maladies sexuellement transmissibles. Puisqu’il est probable qu’il y est des contacts entre les employés et la population locale. L’embauche même localement d’employés peut avoir des répercussions sur les maladies sexuellement transmissibles. Il est empiriquement démontré que dans les zones rurales que la prostitution est liée aux revenus des hommes. Les maladies sexuellement transmissibles sont déjà existantes dans les Communes de Mali, Gaya et Lébékéré. Toutefois, la présence de travailleurs déplacés, l’embauche de personnel localement recruté et l’augmentation de la masse salariale et des dépenses dans le district peut engendrer de façon indirecte une augmentation des rapports sexuels non protégés et encourager un phénomène de prostitution lié à l’augmentation de revenus de certaines personnes qui profiteront des emplois directs ou indirects créés par la présence du projet. La population à risque est principalement constituée des jeunes filles notamment les vendeuses, les chauffeurs de transport empruntant l’axe, mais aussi des jeunes femmes des localités traversées. Le VIH/SIDA est particulièrement mortelle.

L’impact sera globalement négatif, d’intensité Forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

Tableau 57 : Evaluation des risques d’augmentation des maladies sexuellement transmissibles

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

– Préparation et exécution des travaux

Santé/Sécurité – Risques d’augmentation des maladies sexuellement transmissibles Nature Négative
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

– Risques de contamination au Covid19 et Ebola

La présence de travailleurs étrangers et locaux en contact avec les communautés riveraines de l’axe routier pourrait entraîner les risques de contamination et de propagation de la pandémie de Covid19 et l’épidémie à virus Ebola ayant déjà causé de nombreux décès à travers le monde.

L’impact sera globalement négatif, d’intensité Forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

Tableau 58 : Evaluation des risques de contamination au Covid19 et Ebola

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

– Préparation et exécution des travaux

Santé/Sécurité – Risques de contamination au Covid19 et Ebola Nature Négative
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

– Risques de conflits sociaux 

Dans le cadre des travaux, le mécontentement ou frustrations des populations locales sur une situation impliquant le Projet (nuisances, accidents, non-recrutement des locaux, rumeurs sur le projet, comportements mal sains des employés du projet, etc.) peuvent générer des conflits. Ces conflits peuvent prendre les formes suivantes : cessation concertée du travail, débrayages répétés, grèves tournantes, sabotages conscients, occupation des travaux de travaux, séquestrations, etc.

L’impact est négatif, d’intensité moyenne, d’étendue ponctuelle, de courte durée et importance jugée mineure.

Tableau 63 : Évaluation des risques de conflits sociaux

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

Les conditions, la qualité de vie et le bien-être des populations. Risques de conflits sociaux. Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Ponctuelle 
Durée Courte
Importance Mineure

 

  • Risque d’accident de circulation 

La circulation des véhicules pourrait engendrer des accidents au niveau de la population riveraine surtout des enfants qui ne sont pas habitués à les voir en milieu rural et peut incommoder la population riveraine. Il est de l’habitude des habitants de cette zone surtout le long de la route de se détendre au bord de la route et de marcher au milieu de la route. En milieu urbain, le projet ne sera pas la seule à faire circuler ses voitures en ville. Le risque d’accident serait légèrement augmenté par rapport au trafic des voitures qui circulent présentement Le risque est encore plus élevé lors la traversée des agglomérations et du marché

L’impact sera globalement négatif, d’intensité forte, d’étendue régionale, de durée longue, l’importance de l’impact est majeure.

 

Tableau 60 : Evaluation des risques d’accidents de circulation

Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation

 

– Préparation et exécution des travaux

Santé/Sécurité – Risques d’accidents de circulation Nature Négative
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

– Risques d’atteinte au patrimoine culturel 

 La circulation des véhicules de chantiers en bordure des cimetières pourrait occasionner une projection des débris et motte de terre sur les tombes. Même si des cimetières et autre lieu de culte ne devraient pas être menacés par les travaux car étant tous situés hors de l’emprise du projet, il faut veiller à leur protection.

L’impact est négatif, d’intensité moyenne, d’étendue ponctuelle, de courte durée et importance jugée mineure.

Tableau 61 : Évaluation des risques d’atteinte au patrimoine culturel

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Patrimoine culturel Risques d’atteinte au patrimoine culturel Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Ponctuelle
Durée Courte
Importance Mineure

 

– Risque de violences basées sur le genre 

Avec la présence de la main d’œuvre, il y a un risque de violences faites aux femmes. Sur un chantier, ces violences peuvent prendre la forme de violence sexuelle comme le viol, de harcèlement sexuel, de violence verbale et de violence psychologique.

L’impact est négatif, d’intensité moyenne, d’étendue ponctuelle, de courte durée et importance jugée mineure.

Tableau 62 : Évaluation des risques de violences basées sur le genre

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Femmes Risques de violences basées sur le genre Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Ponctuelle
Durée Courte
Importance Mineure

 

– Risque de travail des enfants 

Pendant la phase des travaux, les personnes majeures tout comme les mineures peuvent aller chercher de l’emploi sur le site des travaux. Ceci représente un risque pour le travail des enfants notamment pour les travaux non qualifiés.

Tableau 63 : Évaluation des risques de travail des enfants

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Enfants Risques de travail des enfants Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Ponctuelle
Durée Courte
Importance Mineure

 

6.4.1.2 Risques et Impacts négatifs spécifiques au lot1-Mali-Gaya-Lébékéré (38km)

– Altération de la qualité de l’air

La qualité de l’air sera également sensiblement altérée par les émissions de poussière durant la préparation des emprises, les travaux de fouille, d’excavation, les travaux de génie civil et la circulation des engins de construction.

L’exploitation des zones d’emprunt n’aura pas d’effets majeurs sur le climat et le microclimat. Toutefois, la qualité de l’air sera sensiblement altérée par les émissions de poussière durant l’exploitation des gîtes d’emprunt. La portée spatiale de l’effet sera locale suite à une concentration de poussières dans l’air. Ces effets seront négligeables pour l’environnement mais ils pourraient occasionner une gêne et occasionner des infections pulmonaires sur le personnel de chantier et les communautés riveraines.

Ces poussières proviendront des produits manipulés sur le site notamment les matériaux gravelo-latéritiques. Il s’agira exclusivement de poussières minérales issues de la terre végétale et des terres déblayées. Elles n’auront aucun caractère particulièrement polluant.

La propagation de ces poussières sera accentuée par un temps venteux et sec. L’activité de construction génère principalement de grosses poussières et une petite quantité de fines poussières et d’aérosols. Les principales sources de grosses poussières sont les travaux de fouille et d’excavation. Elles se diffusent uniquement au niveau local et leur diffusion est limitée à un nombre d’activités spécifiques dans le temps et dans l’espace. 

Le soudage et la découpe thermique dégagent également un mélange solide de particules et de gaz, appelé fumée de soudure. Les particules solides présentes dans la fumée de soudure rendent généralement la fumée de soudure visible. Ces particules solides et poussières de soudure sont constituées de poussières respirables et non respirables, selon leur granulométrie. Généralement, des mesures doivent être prises contre cette production de poussières car cette dernière est considérée comme directement gênante.

L’envol important de poussières lors du passage des véhicules sur les pistes d’accès aux emprunts et de l’eau nécessaire aux travaux (particulièrement en saison sèche) et sur les déviations temporaires ;

A cet impact, il faut également noter le dégagement des autres polluants atmosphériques (Oxydes de carbone (Cox), Oxydes d’azote (NOx), Oxydes de soufre (SOx), Hydrocarbure (HC), Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP), Composés Organiques Volatils (COV), etc.)) provenant des fumées issues des moteurs des camions et divers engins fonctionnant généralement avec le gasoil. Ces différents polluants pourraient avoir des effets sur les populations riveraines. Seulement, cette pollution sera diffuse puisqu’elle n’a lieu que le long des amorces des accès en chantier et sera temporaire (période du chantier).

Au niveau des emprunts, déviation et dépôts temporaires, un effet local et temporaire sur la qualité de l‘air sera dû à l’augmentation de la concentration en polluants atmosphériques dans l’air (Poussière et divers gaz). Cette pollution pourrait avoir des effets importants sur la santé des travailleurs présents en permanence sur le site si certaines mesures préventives ne sont pas prises (impacts indirects).

L’impact sera globalement négatif, d’étendue locale, d’intensité moyenne, de durée moyenne et d’importance Moyenne.

Tableau 64: Impact du projet sur la qualité de l’air

Niveau d’atténuation Étendue  Intensité  Durée Indice de conséquence Probabilité Portée Importance
Sans atténuation Locale Moyenne Moyenne Modéré Certaine Modérée Modérée
Mesures d’atténuation
  • Arrosage régulier par aspersion d’eau de la route d’accès au chantier 
  • Bâches de protection sur les camions de transport de sable fin et de matériaux
  • Port de masques anti-poussière pour le personnel de chantier
  • Entretien régulier des véhicules et engins de chantier 
  • Réduction des stockages de sables à ciel ouvert ou les bâcher si nécessaire
  • Limitation de la vitesse 80 km en raz campagne et 40 km à la traversée des villages et agglomérations
Avec atténuation Locale Faible Petite Modérée Probable Faible Négatif Faible

 

– Dégradation du Sol

Les travaux de terrassement vont nécessiter d’importantes quantités de latérite qu’il faudra prélever au niveau des zones d’emprunt à ouvrir. L’exploitation des gites d’emprunt aura un impact sur les sols. En effet, le retrait de la couche de terre végétale des zones d’emprunt et d’excavation modifiera sensiblement les propriétés du sol (fertilité, profondeur, etc.). En cas d’exploitation non contrôlée, les zones d’emprunt peuvent générer un important ruissellement qui peut accroître le phénomène d’érosion des zones voisines. Toutefois, ces effets sur les sols sont très faibles étant donné que les zones identifiées constituent des carrières en cours d’exploitation.

Les sols naturels connaîtront de fortes perturbations, voire une destruction totale sur la nouvelle emprise de la route. Sur les zones d’emprunts, les sols superficiels seront creusés sur 1 à 2 m de profondeur, ou déblayés sur plusieurs mètres, afin d’extraire les sables nécessaires aux remblais et fondations. Les sols seront tassés par la circulation des véhicules et engins de chantiers. 

Les surfaces décapées des zones d’emprunts, des bases vie et installations fixes seront particulièrement vulnérables à l’érosion pluviale, surtout si elles sont installées sur des surfaces en pente (versants de colline dans le cas des emprunts de latérite, par exemple). Il en résultera un ravinement accru.

Lors de la phase de chantier, en cas de fuite accidentelle (rupture de flexibles de fuel, de gasoil ou d’huile) ou suite à un déversement accidentel lors du ravitaillement d’un engin ou d’un camion, des éléments polluants (hydrocarbure) pourraient accidentellement atteindre le sol.

Sur les zones où circuleront les engins de chantier, le sol peut se tasser, sous le passage répété des roues, surtout par temps humide. L’importance de cet impact varie en fonction des engins utilisés et des conditions locales du sol.

De tels accidents environnementaux sont liés au non-respect des règles de stockage des produits ainsi qu’à la mauvaise gestion du chantier, de ses déchets et équipements. Parmi les opérations pouvant engendrer la pollution du sol, on peut citer la vidange non contrôlée des engins du chantier, hors des zones imperméabilisées et spécialement aménagées à cette fin et l’approvisionnement des engins en fuel dans des conditions ne permettant pas d’éviter ou de contenir les fuites et déversements accidentels de ces hydrocarbures.

Si les risques d’aboutir à une pollution significative sont faibles, leurs effets sont par contre plus durables. Des mesures appropriées de gestion des engins de terrassement et d’excavation sont toutefois de rigueur pour minimiser les risques de contamination des sols. Ses dispositions s’appliqueront, en phase de travaux.

Les bonnes pratiques générales en phase de chantier sont définies en fonction des sources de pollution susceptibles d’être présentes sur le chantier. L’entreprise en charge des travaux décrira les moyens d’intervention et de mise en sécurité (kit anti-pollution). Ces derniers devront comporter des moyens de confinement, de récupération par absorption, de récupération par pompage, de stockage et de récupération des macrodéchets issus des chantiers.

Toutes les surfaces qui auront vocation à accueillir des dépôts de produits dangereux et/ou polluants (hydrocarbures, effluents, huiles, boues, produits chimiques) seront imperméabilisées. 

Sur la base de la consistance des travaux, il n’est à priori pas nécessaire d’utiliser une cuve à gasoil. Cependant, l’expérience a démontré dans certains cas l’utilisation de cuve d’une capacité moyenne de 20 à 30 m3. Dans le cas où l’Entreprise optera pour la mise en place de la cuve, des dispositions devront être prises pour minimiser les risques sur le sol mais également sur le personnel de chantier.

Le réservoir à gasoil devra être en état irréprochable, sans corrosion ni trace de rouille. Il devra être installé dans un bassin imperméable capable de récolter 1,5 fois le volume du réservoir. Les pompes à gasoil devront être installées sous couvert afin d’éviter le ruissellement en période de pluie.

Ainsi, l’entreprise devra adopter des dispositions particulières dans l’aménagement de la cuve à gasoil dans la base de chantier :

  • Une dalle de rétention étanche devra être installée pour la cuve à gasoil,
  • Aux lieux de distribution des hydrocarbures, les pompes devront être installées sur une plateforme en béton drainant les rejets dans un séparateur d’hydrocarbures.

La récupération et l’entreposage des huiles usées se feront dans des bacs étanches sur plateformes de rétention en acier galvanisé. Les huiles usées seront régulièrement collectées et traitées par une entreprise agréée.

L’impact sera globalement négatif, d’étendue locale, d’intensité forte, de durée longue et d’importance jugée majeure.

 

Tableau 65 : Analyse des Impacts du projet sur le Sol 

Niveau d’atténuation Étendue  Intensité  Durée  Indice de conséquence Probabilité Importance
Sans atténuation Locale Forte  Longue  Majeure Forte Faible Majeure 
Mesures d’atténuation
  • Entretenir régulièrement les véhicules pour éviter les déversements accidentels d’hydrocarbure;
  • Prévoir 3 bacs étanches mobiles pour piéger les éventuelles égouttures d’hydrocarbures et installer une dalle de rétention étanche pour la cuve à gasoil
  • Ne pas entraver le drainage des eaux de surface et prévoir des mesures de rétablissement; 
  • Respecter le drainage superficiel en tout temps, éviter d’obstruer les cours d’eau, les fossés ou tout autre canal, enlever tout débris qui entrave l’écoulement normal des eaux de surface 
  •  Prévoir des aménagements pour la circulation des véhicules chaque fois qu’il y a risque de compactage ou d’altération de la surface
  • Enlèvement des matériaux souillés en cas de déversement et évacuation par une entreprise agréée.
  • Déblais mis en remblai dans les tranchées
  • Contracter avec une société pour la récupération des huiles et cartouches usagées
  • Restauration des carrières et zones d’emprunt
Avec atténuation Locale Moyenne Court  Moyenne Faible  Impact

Modéré à Mineure 

Les mesures d’atténuation proposées permettent avec efficacité d’éliminer entièrement l’impact des travaux sur le sol par notamment une valorisation systématique des matériaux remaniés et l’aération après les travaux.

– Impacts sur les ressources en eau 

L’impact du projet sur les eaux de surface et souterraines constitue la résultante de deux principaux facteurs ou sources d’impact : les prélèvements d’eau pour les besoins du chantier (arrosage des pistes, préparation du béton, compactage des pistes, etc.) et de la consommation humaine et la réalisation et l’exploitation d’ouvrages autonomes d’assainissement pour les besoins du chantier.

La réalisation de la route nécessite d’importantes quantités d’eau dans des zones où l’accès à l’eau potable reste relativement difficile. L’approvisionnement en eau des chantiers à partir des forages villageois risque de créer une concurrence notoire sur les usages domestiques et animaux.

La réalisation d’ouvrages d’assainissement non conformes est source de pollution des nappes libres. En effet, les fosses septiques à aménager dans les aires de chantier devront répondre aux paramètres suivants :

  • Tenir compte de la taille moyenne des effectifs de chantier et de la consommation en eau spécifique,
  • Tenir compte de la structure du sol et du dimensionnement de l’ouvrage.

Une fosse septique combinée à un puits perdu s’apparente comme la variante d’assainissement autonome la plus indiquée pour les installations de chantier. Elle permettra une décantation primaire des eaux usées dans la fosse septique, l’évacuation de la partie liquide dans le puits perdu qui permettra son infiltration.

Sur la base d’un effectif moyen de 40 personnes sur le chantier, d’une consommation spécifique de 75 litres par personne et par jour et d’un taux de rejet de 80%, là où les fosses devront être dimensionnées pour un débit journalier de 2 400 litres/jour. Dès lors, deux fosses de 10 m3 avec double compartiment et un puits d’infiltration permettront une gestion adéquate des eaux usées dans le chantier. Dès remplissage, un camion de vidange sera contacté pour l’entretien des ouvrages.

La gestion des eaux usées doit également obéir à une gestion adéquate pour protéger le personnel contre le péril fécal et éviter toute forme de contamination du sol et des eaux de surface. Ainsi, des fosses étanches devront être aménagées dans les installations fixes de chantier et une vidange régulière de ces fosses devra se faire.

Pour les installations mobiles de chantier, des toilettes mobiles devront être mises à disposition par les entreprises de travaux ainsi qu’un dispositif de lave-main (cf. exemple ci-après). Les boues pourront être stockées dans des fosses préfabriquées en plastique qui seront vidées régulièrement par un camion hydrocureur.

En outre, l’ouverture des fossés et les travaux de fouille pour les ouvrages hydrauliques risquent de provoquer une pollution minérale sur les eaux souterraines. L’excavation de terre végétale ainsi que la mise en place de matériaux de remblais entraîneront un lessivage accru du terrain lors des pluies. La production des déchets de déblais peut également permettre des infiltrations d’eaux usées dans la nappe phréatique, peu profonde par endroits. Le tableau suivant indique la portée spatiale, l’ampleur, la fréquence, l’indice de conséquence, la probabilité, l’indice de portée et le statut de l’impact négatif des travaux sur les eaux souterraines.

L’impact sera globalement négatif, d’étendue, d’intensité faible à modérée, de durée moyenne et d’importance moyenne.

 

Tableau 66 : Analyse de l’impact des travaux sur les eaux souterraines

Niveau d’atténuation Étendue  Intensité  Durée Indice de conséquence Probabilité Portée Importance
Sans atténuation Locale Faible-Modérée Moyenne Modérée Probable Locale Moyenne 
Mesures d’atténuation
  • Réalisation de 3 forages pour les travaux et rétrocession aux communautés après les travaux pour éviter toute forme de concurrence
  • Remblaiement automatique des tranchées,
  • Évacuation systématique des déblais toxiques non réutilisables
  • Prévoir des places étanches pour le lavage des machines
  • Mise en place d’une fosse septique étanche à double compartiment
Avec atténuation Locale Faible Courte Modérée Probable Locale Mineure

 

-Eaux de surface

Le présent projet ne va pas entrainer une hausse significative des intrants sédimentaires dans les cours d’eau. Le cours d’eau Tantouwol traverse la route Mali-Gaya-Lébékéré au niveau de Mali missidè. Ce cours d’eau sur lequel existe un ouvrage de franchissement en mauvais état pourrait être impacté pendant les travaux de construction.

La présence de machinerie lourde et l’utilisation de carburants et de lubrifiants entraîneront un risque de contamination des eaux de surface. Globalement l’impact sera négatif l’intensité de l’impact est faible, la durée est moyenne, l’étendue est locale. L’importance de l’impact est jugée Modérée.

Tableau 67 : Analyse des Impacts des travaux sur les eaux de surface

Niveau d’atténuation Étendue  Intensité  Durée Indice de conséquence Probabilité Portée Importance
Sans atténuation Locale Faible Moyenne Modérée Probable Faible Moyenne 
Mesures d’atténuation
  • Aménager un ouvrage de franchement sur le cours d’eau Tantouwol répondant aux normes de construction pour faciliter le passage des poids lourds et anticiper sur les risques d’embourbement  
  • Construction des exutoires et des canaux de drainage des eaux de ruissellement
  •  Gérer de manière écologique les déchets de chantier (surtout les déchets dangereux) et prévoir un plan d’urgence en cas de déversement accidentel des hydrocarbures / huiles (circonscription de l’emprise de l’impact, usage de kits de dépollution, etc.)
  • Choisir l’emplacement de la base-vie (à plus de 500 m de cours d’eau sur un terrain à pente nulle ou 1000 m pour toute autre pente),
  • Recueillir les huiles usées dans des contenants étanches pour recyclage ou réutilisation 
  • Interdire formellement aux employés de laver les engins et autres matériels (bétonneuse, brouettes, etc.) dans les cours d’eau 
  • Éviter les sources d’eau utilisées par les populations pour les besoins des travaux
  •  Aménager les bassins de rétention conformes pour le stockage des hydrocarbures 
Avec atténuation Locale Faible Courte  Modérée Probable Locale Mineure

 

– Destruction et dégradation de la Flore

La construction de la route entraînera la destruction de la végétation sur l’ensemble de la zone d’emprise et une destruction partielle en bordure de celle-ci, due à la circulation des engins et des personnes. La superficie à déboisée est estimée à 93,72 Ha incluant les abattages d’arbres le long de l’axe routier mais aussi la perte de la végétation au niveau des sites d’emprunts et carrières, les pistes d’accès aux sites d’emprunts et carrières et autres mesures de bonification pouvant réduire l’empreinte carbone dans la zone de projet,

De plus, la demande en bois de feu sera augmentée en raison de la présence du chantier. 

Les dégâts les plus importants, concernant en particulier les arbres de grandes tailles se produiront au niveau de la nouvelle route et des sites d’emprunts. Les principales rencontrées dans la zone d’emprunts et dans l’emprise sont entre autres : Pennisetum subangustum, Pennisetum violaceum, Annona senegalensis, Loudetia kagerensis, Harungana madagascariensis, Hibiscus sterculifolius, Crosopterix febrifuga, Parkia biglobosa, Lophira lanceolata, Fagara leupriorii, Nauclea latifolia Cassia Sieberiana, Erythrophileum guineense, Pterocarpus erinaceus, etc.

Étant donné la réglementation régissant les coupes et découpes des espèces protégées mais également la valeur environnementale et socioéconomique des espèces inventoriées, il serait convenable que les espèces végétales protégées existantes soient protégées durant les travaux autant que possible. 

Le tableau suivant donne une caractérisation de l’impact du projet sur la flore, les mesures d’atténuation et l’impact résiduel après application des mesures. L’impact sera globalement négatif, d’étendue régionale, d’intensité forte, de durée longue et d’importance majeure.

Tableau 68 : Analyse de l’impact du projet sur la flore

Niveau d’atténuation Etendue Intensité  Durée Indice de conséquence Probabilité Portée Importance 
Sans atténuation Régionale Forte Longue Forte Certaine Régionale  Majeure 
Mesures d’atténuation
  • Inventaire préalable avec le Service des Forêts et Faune
  • Mise à disposition des coupes aux communautés riveraines
  • Mise en place d’un dispositif de suivi de développement des sujets sur trois ans
  • Évitement des abattages et des débroussaillages anarchiques d’arbres et de végétation en limitant les travaux dans les emprises utiles ;
  • Délimitation préalable de l’emprise à la peinture avant le débroussaillage ;
  • Interdiction de réaliser des remblais à moins de 5 m de troncs d’arbres ;
  • Interdiction au personnel de couper et de transporter du bois, etc. ;
  • Réalisation de plantations d’alignement de 2000 arbres et de bosquets en vue de compenser la végétation détruite et d’améliorer le contexte végétal 
Avec atténuation Modérée Faible Courte Modérée Probable Locale Mineure

 

 – Impacts négatifs sur la Faune

L’exploitation des zones d’emprunt peut avoir des impacts négatifs surtout en termes de perturbation de la vie des espèces sauvages (bruit, accidents et autres nuisances), de leurs habitats (déforestation, feux de brousse). 

Les mouvements de véhicules et de personnes ainsi que les bruits émis provoqueront l’éloignement des animaux sauvages. Certains habitats naturels, en particulier d’oiseaux et de primates, seront détruits avec la végétation sur les zones d’emprises et d’emprunts, et surtout sur l’emprise de la route.

En revanche, les animaux peu mobiles (certains insectes, reptiles, amphibiens…) sont susceptibles d’être tués, par exemple par ensevelissement lors des opérations de terrassement. Cet impact irréversible pour les individus détruits restera faible car limité aux zones de terrassement et de circulation des engins, ainsi qu’à quelques espèces dont aucune n’est sensible où protégée. 

Afin de limiter l’impact du projet sur les habitats fauniques naturels, les mesures de réduction présentées dans la grille d’analyse suivante de l’impact seront mises en œuvre.

L’impact sera globalement négatif, d’étendue locale, d’intensité forte, de durée longue et d’importance jugée majeure.

Tableau 69 : Impacts négatifs inhérent à l’exploitation des zones d’emprunt

Niveau d’atténuation Étendue  Intensité Durée Indice de conséquence Probabilité Portée Importance
Sans atténuation Locale Forte Longue Forte Certaine Locale Majeure
Mesures d’atténuation
  • Sensibilisation du personnel de chantier
  • Éclairage de nuit du chantier prohibé
  • Braconnage prohibé pour le personnel de chantier
  • Interdiction d’achat de viande de brousse par le personnel de chantier
  • Sensibilisation et interdiction formelle à la main d’œuvre de prélever la faune par la chasse, la capture ou tout autre moyen ;
  • Sensibilisation et interdiction à la main d’œuvre de transporter du gibier dans les véhicules et les engins de chantier ;
  • Préservation des habitats de la faune et de la microfaune par l’entreprise à travers l’utilisation effective des emprises utiles définies pour les travaux
Avec atténuation Locale Faible Courte  Modérée Probable Faible Mineure

 

  • Disparition, fragmentation et dégradation des habitats

Les travaux de construction de la route pourraient occasionner la disparition, la fragmentation ou la dégradation d’habitats importants pour la protection de la biodiversité ainsi que l’interruption des voies de passage empruntées par les espèces sauvages.

Des risques de pollution pouvant impacter de manière négative les habitats et espèces de faune pourraient provenir des émissions atmosphériques, effluents, déchets et émissions lumineuses.

L’impact sera globalement négatif, d’étendue locale, d’intensité moyenne, de durée moyenne et d’importance jugée Moyenne.

Tableau 70 : Analyse des Impacts Négatifs inhérents à l’exploitation des zones d’emprunt

Niveau d’atténuation Étendue Intensité Durée Indice de conséquence Probabilité Importance
Sans atténuation Locale Moyenne Moyenne Faible-Modéré Faible Moyenne 
Mesures d’atténuation
  • Solliciter l’autorisation du service forestier préfectoral, du service des mines ou de la Collectivité locale concernée, avant toute opération de déboisement
  • Réhabiliter les zones d’emprunt à la fin du chantier (régalage et reboisement compensatoire, sous l’égide du service forestier)
  • Solliciter l’autorisation des services forestiers pour l’ouverture des zones d’emprunt
  • Reboiser les sites d’emprunt par des espèces adaptées
Avec atténuation Locale Faible Courte Faible Faible Mineure

 

 – Impacts sur le milieu humain et socio-économique

– Perte d’actifs socioéconomiques

La construction de la route est susceptible de provoquer des déplacements physiques et/ou économiques de terres, des bâtiments et d’autres biens utilisés par les communautés locales. Les travaux d’aménagement de la route vont impacter les habitations, les arbres fruitiers et des essences forestières. Les résultats du recensement des PAP et l’évaluation des pertes figurent dans le plan d’action de réinstallation qui fait l’objet d’un rapport séparé.

L’inventaire des actifs des personnes et/ou communautés affectées par le projet est ainsi nécessaire pour évaluer les impenses et leurs bénéficiaires et mettre en place un plan de suivi des mesures de compensation et d’accompagnement des personnes impactées par le projet.

L’impact sera globalement négatif, d’étendue régionale, d’intensité Forte, de durée longue et d’importance majeure.

Tableau 71: Analyse de la perte d’actifs socioéconomiques

Etendue Intensité Durée Indice de conséquence Probabilité Portée Importance 
Sans atténuation Régionale Forte Longue Majeure Certaine Modérée Majeure
Mesures d’atténuation
  • Initiation d’une démarche participative pour l’évaluation des impenses
  • Dédommagement et Indemnisation des personnes affectées  
Avec atténuation Locale Faible Courte Faible Probable Faible Mineure

 

– Risques de maladies et de propagation des IST/VIH/SIDA y compris du Covid19 et Ebola

La présence du personnel de chantier et les chercheurs d’emploi pourrait engendrer des risques de propagation des IST/VIH/SIDA ainsi que la contamination par le Covid19 et Ebola. Ces risques de maladies sont à prendre en compte dans la mise en œuvre de ce projet à travers les actions de sensibilisation du personnel de chantier et les populations riveraines au projet sur les IST et le VIH/SIDA et en mettant à disposition des préservatifs au personnel de travaux.

En ce qui concerne le Covid19, le projet assurera la sensibilisation sur le mode de contamination et les gestes barrières sur les chantiers des travaux en exigeant le lavage des mains, le respect la distanciation physique dans la mesure du possible et la dotation de masques et de gel hydroalcoolique.

L’impact sera globalement négatif, d’étendue régionale, d’intensité forte, de durée longue et d’importance jugée majeure.

Tableau 72 : Analyse des risques de maladies et de propagation des IST/VIH/SIDA y compris le Covid19 et Ebola

Etendue Intensité Durée Indice de conséquence Probabilité Portée Importance
Sans atténuation Régionale Forte Longue Forte Certaine Forte Majeure
Mesures d’atténuation Maladies sexuellement transmissibles

  • Sensibiliser 360 personnes incluant  le personnel de chantier et les populations riveraines sur les IST et le VIH/SIDA, 
  • Mettre à disposition des préservatifs au personnel de travaux et aux populations riveraines

Maladies respiratoires

  • Recouvrir les camions de transport de matériaux et limiter leur vitesse
  • Arroser régulièrement les plates-formes
  • Équiper le personnel de masques à poussières et exiger leur port obligatoire
  • Informer et sensibiliser les populations sur la nature et le programme des travaux

Péril fécal et maladie diarrhéiques

  • Installer des sanitaires et vestiaires en nombre suffisant dans la base-vie ;
  • Mettre en place un système d’alimentation en eau potable citerne ; château d’eau

Covid 19 et Ebola

  • Sensibiliser sur Mode de contamination les gestes barrières et Moyens de prévention
  • Rendre systématique le lavage des mains
  • Respecter la distanciation physique
  • Dotation de masques et de gel
Avec atténuation Locale Moyenne Courte Faible Probable Faible Modéré à faible

 

Risques de violences VBG/EAS/HS et travail des enfants

La présence du personnel de chantier va attirer les chercheurs d’emploi mais aussi des filles ou jeunes femmes vendeuses. Le contact entre le personnel de chantier avec les femmes ou jeunes filles pourraient engendrer des VBG/EAS/HS. Au sein de l’Entreprise des femmes employées pourraient être victimes d’harcèlement de la part de leur supérieure hiérarchique. De même que certaines entreprises pourraient se permettre d’employer des mineurs pour l’exécution de certains travaux pénibles en toute violation du Code de travail.

Le projet mettra en relation plusieurs catégories d’intervenants (le promoteur, les populations, les entreprises, les employés, etc.). Ce mélange de personnes aux intérêts pas toujours convergents peut être source de conflits. Les différents conflits pouvant se manifester pourront être : 

  • Entre l’employeur et ses employés suite aux divergences sur l’appréciation et/ou la rémunération des performances : salaires (non-paiement, paiement tardif), prestations sociales, immatriculation à sécurité sociale, droit des femmes ; 
  • Entre l’employeur et les chercheurs d’emplois faisant partie des groupes vulnérables suite aux discriminations éventuelles dans le recrutement ou d’harcèlement sexuel pour avoir du travail ; 
  • Entre le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre au sujet de la mauvaise réalisation des ouvrages (non-respect des caractéristiques techniques) ; 
  • Entre les populations locales et les employés allogènes pour la violation des mœurs, des us et coutumes, de VBG, EAS, HS ; 
  • Entre les vendeuses de nourriture/tenanciers d’échoppes et les employés qui se restaurent à crédit et par la suite ne payent pas. 

L’impact sera globalement négatif, d’étendue locale, d’intensité faible, de durée moyenne et d’importance jugée moyenne.

Tableau 73 : Risques de violences VBG/EAS/HS et travail des enfants

Niveau d’atténuation Étendue Intensité Durée Indice de conséquence Probabilité Portée Importance
Sans atténuation Locale Faible Moyenne  Faible Probable Locale Moyenne
Mesures d’atténuation
  • Sensibiliser les populations sur le projet et les risques de VBG, AES, HS ;
  • Respecter la législation du travail
  • Assurer la transparence dans la procédure de recrutement des employés ;
  • Mettre sur pied une plateforme de gestion des conflits ;
  • Prévoir une signalisation appropriée et bien visible au niveau du chantier ;
  • Organiser le travail des employés non qualifiés de préférence à la tâche ;
  • Afficher le règlement intérieur du chantier ;
  • Établir pour tous les employés des contrats de travail et les affilier à la sécurité sociale ;
  • Intégrer dans le règlement intérieur du chantier des dispositions pour dissuader les employés par rapport à l’abus de confiance envers les vendeurs de nourriture/tenanciers d’échoppes, les VBG, AES, HS.
  • Faire signer un code de bonne conduite aux employés
  • Sensibiliser le personnel sur le respect des us et coutumes 
  • Faire suivre les travaux par une structure habilitée de type mission de contrôle ;
  • Exiger une garantie du maître d’œuvre.
Avec atténuation Locale Faible Courte Faible Probable Locale Mineure 

 

– Risques de conflit social 

L’emploi de la main d’œuvre étrangère des chantiers pourrait engendrer aussi des conflits avec les populations locales si elle ne respectait pas les us et coutumes locales. Un autre risque à craindre serait que les entreprises de travaux constituent leurs équipes de travail (particulièrement la main d’œuvre non qualifiée) en dehors des zones d’intervention, ce qui réduirait les possibilités d’embauche locale. Ces situations peuvent créer des mécontentements et frustrations locales, ce qui peut nuire à la bonne marche des travaux. La non-utilisation de la main d’œuvre résidente lors de la construction de la route pourrait susciter des frustrations au niveau local vue que le chômage est très présent dans les différentes préfectures d’intervention du projet. Ce risque peut être évité en invitant les entreprises (dans les clauses contractuelles) à privilégier le recrutement local, concernant particulièrement la main d’œuvre non qualifiée. Ceci permettrait de renforcer la cohésion sociale entre le projet et les communautés riveraines.

L’impact sera globalement négatif, d’étendue locale, d’intensité moyenne, de durée longue et d’importance moyenne.

Tableau 74 : Risques de conflit  social.

Niveau d’atténuation Étendue Intensité Durée Indice de conséquence Probabilité Importance
Sans atténuation Locale Moyenne Longue Modéré Faible Moyenne
Mesures d’atténuation
  • Recrutement du personnel non qualifié au niveau local
  • Mettre en place de procédure transparente en matière de recrutement 
Avec atténuation Locale Faible Modéré Courte Faible Faible Mineure

 

– Risques de pollution des déchets

En sus, les travaux de libération et de préparation des emprises, les travaux de terrassement et de fabrication des ouvrages de génie civil produiront des quantités de déchets divers. Ces déchets peuvent être de différentes natures : les déchets inertes de roches, la sous-couche arable, emballages souillés de peinture, solvants, cuve à hydrocarbure, etc. 

L’impact sera globalement négatif, d’étendue locale, d’intensité moyenne, de durée courte et d’importance moyenne.

 

Tableau 75 : Risque de pollution des déchets 

Niveau d’atténuation Etendue  Intensité Durée Indice de conséquence Probabilité Portée Importance
Sans atténuation Locale Moyenne Courte Modéré Certaine Modérée Moyenne
Mesures d’atténuation
  • Acheminer les déchets non réutilisés en décharge 
  • Aménagements de bacs à ordures dans le chantier
  • Nettoyage et remise en état des sites de travaux
  • Contracter avec des structures spécialisées pour le traitement des déchets dangereux
Avec atténuation Modérée Faible Modérée Court terme Faible Probable Faible Négatif Faible

 

 Impacts sur les réseaux concessionnaires

Les investigations menées sur les emprises de la route ont permis de recenser des lampadaires et quelques forages réalisés par le Ministère en charge de l’Energie et le Service national d’approvisionnement des points d’eau (SNAPE). Ces infrastructures pourraient être démolies.

Tableau 76: Analyse des impacts du projet sur le réseau des concessionnaires

Niveau d’atténuation Étendue Intensité Durée Indice de conséquence Probabilité Portée Importance
Sans atténuation Locale Modérée courte Modéré Certaine Faible Moyenne
Mesures d’atténuation
  • Faire des sondages pour identifier les réseaux,
  • Impliquer les concessionnaires en amont,
  • Collecter les plans de recollement,
  • Sensibiliser les concessionnaires, les autorités locales et populations riveraines
Avec atténuation Locale Faible Courte Modérée Probable Faible Mineure

 

6.4.1.3 Risques et Impacts négatifs spécifiques au lot 2 Lébékéré- Frontière avec le Sénégal (33,11km)

 

6.4.1.3.1. Milieu physique

Pollution de l’air

 Les envolées de poussières dues aux travaux de décapage et les émissions de gaz sont susceptibles de contribuer à la pollution de l’air d’une part, et de provoquer des troubles à la circulation, du fait de la visibilité insuffisante d’autre part. Ceci peut être nuisible pour les populations qui sont pour la plupart installées le long de la route et pour les ouvriers travaillant près des sources d’émissions.   Cette pollution de l’air est un impact négatif, d’occurrence certaine. Ces envols de poussières, que la forte pluviométrie de la zone aura d’ailleurs tendance à limiter aux périodes sèches, et les émissions gazeuses ne vont pas trop s’éloigner de la plateforme routière, ce qui permet de considérer une portée locale à cet impact. Les chantiers allant se déplacer peu à peu, les émissions de poussières et de gaz toxiques vont se produire sur une courte période en un endroit particulier, ce qui confère une durée courte à cet impact

L’impact est négatif, d’intensité Faible, d’étendue locale, de courte durée et importance jugée mineure.

Tableau 77 : Évaluation de la pollution de l’air 

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Air Pollution de l’air Nature Négative
Intensité Faible
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Mineure

 

– Participation au changement climatique  

La mise à nu des zones d’emprunt et l’emprise routière vont diminuer la biomasse forestière qui représente un « puits de carbone. » Dans le même temps, les émissions par les véhicules de transport et des engins de chantier de gaz à effet de serre, principalement le CO2, seront susceptibles d’augmenter l’effet de serre, et donc de participer au changement climatique global.   Cette augmentation de l’effet de serre est un impact négatif, d’occurrence certaine. Ces émissions de CO2 seront d’ailleurs rapidement consommées par le milieu forestier environnant dans ses processus de photosynthèse dont l’efficacité augmente avec la teneur en CO2 de l’air, ce qui confère une portée locale à cet impact Les chantiers allant se déplacer peu à peu, les émissions de CO2 en un endroit particulier vont se produire sur une courte période, ce qui confère une durée courte à cet impact. 

 L’impact est négatif, d’intensité Faible, d’étendue locale, de courte durée et importance jugée mineure.

Tableau 78 : Évaluation de la pollution de l’air 

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– climat Participation au changement climatique Nature Négative
Intensité Faible
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Mineure

 

– La pollution des sols 

Le sol est susceptible d’être pollué autour des lieux de stockage des hydrocarbures, des lubrifiants ou des peintures de signalisation, mais aussi par des déversements accidentels d’hydrocarbures, ou par des huiles de vidange autour des zones de maintenance des engins et autres matériels de chantier. 

L’impact est négatif, d’intensité Faible, d’étendue locale, de courte durée et importance jugée mineure

Tableau 79 : Évaluation de la pollution des sols

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Sols Pollution des sols Nature Négative
Intensité Faible
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Mineure

 

Perturbation des propriétés physiques des sols 

L’ouverture des zones d’emprunt pour l’approvisionnement en matériaux de concassage, graveleux ou latéritique et la construction des bases chantier y conduiront à la disparition de la biodiversité du site d’emprunt (végétation et faune) seront détruites; au dénuement des sols avec perte de fertilité, exposition à l’érosion et au lessivage et formation des escarpements dangereux et à la transformation du paysage originel.

L’impact est négatif, d’intensité Forte, d’étendue locale, de courte durée et importance jugée moyenne.

Tableau 80 : Évaluation de la perturbation des propriétés physiques des sols

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et Exécution des

Travaux

– Sols Perturbation des propriétés physiques des sols Nature Négative
Intensité Faible
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Moyenne

 

– Pollution des eaux de surface 

 Durant les travaux, des hydrocarbures, des lubrifiants propres ou usagés, ou des peintures pourront être entraînés vers les cours d’eau par des eaux ruissellement. Il s’en suivra donc une pollution des eaux de surface à l’aval des bases chantier et de l’emprise routière. Cet impact est négatif et réversible. Il présente une interaction indirecte, puisque sans pluie les produits déversés ne pourraient pas atteindre les eaux. En considérant les quantités de produits qui pourront être impliquées, Il est de portée locale et d’ampleur basse. Il sera de courte durée pour chaque cours d’eau, le temps que les travaux se fassent sur le tronçon interceptant le cours d’eau.

L’impact est négatif, d’intensité Faible, d’étendue locale, de courte durée et importance jugée mineure.

Tableau 81 : Évaluation de la pollution des eaux de surface

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Eau de surface Pollution des eaux de surface Nature Négative
Intensité Faible
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Mineure

 

– Pollution des eaux souterraines

 Les pluies pourront lessiver les produits de la pollution des sols vus précédemment vers les basses couches du sol, avant qu’ils ne s’infiltrent par des fissures de la rochemère pour rejoindre et polluer les eaux souterraines. C’est un impact négatif dont la manifestation est probable, de portée ponctuelle car il sera confiné au périmètre des sols pollués. Il est d’ampleur basse, car la majeure partie des polluants aura, soit été lessivé en surface, soit adsorbé sur les couches argileuses du sol.

L’impact est négatif, d’intensité Faible, d’étendue ponctuelle, de courte durée et importance jugée mineure.

 

Tableau 82 : Évaluation de la pollution des eaux souterraines

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Eau souterraine Pollution des eaux souterraines Nature Négative
Intensité Faible
Étendue Ponctuelle
Durée Courte
Importance Mineure

 

– Nuisances sonores

Le niveau de bruit dans la zone d’impact du projet va s’élever durant les phases d’installation et de travaux, ce qui pourrait nuire à la tranquillité des populations riveraines des routes et pistes empruntées. C’est un impact négatif réversible, puisque le niveau de bruit revient à la normale lorsque l’activité cesse. Son occurrence est certaine, et sa durée courte, car les chantiers se déplaceront progressivement tout le long de la route. Comme le bruit s’atténue rapidement avec la distance à la source de production, surtout en milieu forestier où la couverture forestière étouffe les bruits des moteurs et des explosions, sa portée a été jugée locale. L’ampleur a été toutefois jugée moyenne, en considérant le niveau d’exposition de certains ouvriers

L’impact est négatif, d’intensité Moyenne, d’étendue locale, de courte durée et importance jugée Moyenne

Tableau 83 : Évaluation des Nuisances sonores

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Ambiance sonore Nuisances sonores Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Moyenne

 

6.4.1.3.2. Milieu biologique

 

– La destruction du couvert végétal 

Plusieurs activités du projet entraîneront la perte d’environ 62,48 hectares. L’estimation de cette perte tient compte des abattages d’arbres le long de l’axe routier mais aussi la perte de la végétation au niveau des sites d’emprunts et carrières, les pistes d’accès aux sites d’emprunts et carrières et autres mesures de bonification pouvant réduire l’empreinte carbone du projet et la dégradation du couvert végétal de la zone d’études.

Les espèces végétales détruites comprennent entre autres Hibiscus sterculifolius (Baami), Crosoptryx febrifuga (Belennde), Pterocarpus erinaceus (Bani), Parkia biglobosa (Nètè), Dichrostachys cineria, Leptactina senegambica, Vitex doniana,

L’impact est négatif, d’intensité Forte, d’étendue locale, de longue durée et importance jugée majeure.

 

Tableau 84 : Évaluation de la destruction du couvert végétal

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Flore Destruction du couvert végétal (62,48ha) Nature Négative
Intensité Forte
Étendue Locale
Durée Longue
Importance Majeure

 

– Destruction d’habitats pour la faune 

 La destruction de gîtes pour de nombreux animaux sauvages, et la présence humaine plus importante dans les zones dénudées pendant les travaux va obliger les animaux à aller s’installer un peu plus loin. L’occurrence de cet impact négatif est probable. 

L’impact est négatif, d’intensité Forte, d’étendue locale, de longue durée et importance jugée majeure.

Tableau 85 : Évaluation de la destruction d’habitat pour la faune

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Faune Destruction de gîtes  Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Locale
Durée Longue
Importance Majeure

 

Augmentation des risques de collisions pour la faune 

 Le risque de décès d’animaux sauvages du fait de collisions avec le trafic routier des engins de chantier et des véhicules de transport va augmenter. L’occurrence de cet impact négatif est certaine. 

L’impact est négatif, d’intensité Moyenne, d’étendue locale, de courte durée et importance jugée Moyenne.

Tableau 86 : Évaluation des risques de collisions pour la faune

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Faune Augmentation des risques de collision pour la faune. Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Moyenne

 

6.4.1.3.3. Milieu Humain/Socioéconomique

 

– Destruction des logements des populations riveraines 

L’aménagement de la route Lébékéréfrontière avec le Sénégal va nécessiter la libération d’une emprise de 22 m de part et d’autre de l’axe de la chaussée.  Cette emprise de la route affectera directement 105 maisons et 6 cases des communautés riveraines. Le coût total  des maisons et cases est   évaluée à 209 096,79  USD.

L’impact est négatif, d’intensité Forte, d’étendue locale, de longue durée et importance jugée majeure.

Tableau 87 : Évaluation de la destruction des logements des populations riveraines

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Population riveraine Destruction de 111logements Nature Négative
Intensité Forte
Étendue Locale
Durée Longue
Importance Majeure

 

– Destruction d’infrastructures desservant les populations riveraines 

L’emprise de la route affectera directement quelques infrastructures parmi lesquelles on peut citer 13 abris des petits ruminants, 3 abris de la volaille, 1339,7m de Clôture en bois, 1339m de clôtures grillagées, 94m de  clôture en haie vive, 17 clôtures en paille, 19 Hangars, 4  Kiosques, 2 latrines en béton et 55m sur la superficie du Marché. Le coût des infrastructures qui seront détruites est estimé à environ 69 566,46 USD.

L’impact est négatif, d’intensité Faible, d’étendue ponctuelle, de courte durée et importance jugée mineure.

Tableau 88 : Évaluation de la destruction d’infrastructures desservant les populations riveraines.

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et Exécution des

Travaux

– Populations riveraines – Destruction d’infrastructures desservant les populations riveraines  Nature Négative
Intensité Faible
Étendue Ponctuelle
Durée Courte
Importance Mineure

 

– Risques d’augmentation des infections pulmonaires 

La circulation de nombreux engins de chantier et de véhicules de transport va constituer une menace sur la santé pulmonaire du personnel et des populations riveraines de l’emprise des chantiers de la route. Ces menaces sur la santé constituent un impact négatif direct, d’occurrence certaine et avec une interaction directe. Sa durée a été jugée courte La portée a été jugée locale car limitée aux alentours immédiats de la route et des pistes d’accès aux zones d’emprunt et de dépôt, et l’ampleur moyenne.

L’impact est négatif, d’intensité Moyenne, d’étendue locale, de courte durée et importance jugée Moyenne.

 

Tableau 89 : Évaluation des risques d’augmentation des infections pulmonaires

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Santé/Sécurité Augmentation des infections pulmonaires. Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Moyenne

 

– Risques d’augmentation de la prévalence des IST/VIHSIDA  

La promiscuité entre des communautés différentes à revenus inégaux : 

  • d’un côté des employés appelés à construire la route et des chauffeurs routiers en situation de privilégiés grâce à leurs salaires, alors même que : les employés déjà mariés n’auront pas toujours l’opportunité d’amener leurs épouses et/ou leurs autres partenaires habituelles dans les bases vie, et que les conditions difficiles des travaux en zone  risquent plutôt d’attirer des jeunes encore célibataires, et que les chauffeurs routiers pratiquent de par leurs conditions de travail des comportements à risques, qui en font une des populations les plus touchées par l’épidémie du VIH/SIDA ; 
  • de l’autre des villageois qui ne disposent pas toujours d’argent liquide, et où certaines jeunes filles, et même certaines femmes mariées, pourront être séduites par ces personnels du chantier. 

L’impact est négatif, d’intensité Forte, d’étendue régionale, de longue durée et importance jugée majeure.

Tableau 90 : Évaluation des risques d’augmentation de la prévalence des IST/VIH/SIDA

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Population riveraine Augmentation de la prévalence des IST/VIH/SIDA Nature Négative
Intensité Forte
Étendue Régionale
Durée Longue
Importance Majeure

 

– Risques d’augmentation de la prévalence des maladies hydriques 

L’insuffisance des sources d’approvisionnement en eau potable obligera les riverains concernés à continuer de s’approvisionner avec de l’eau non potable recueillie dans les marigots et les cours d’eau, dont la qualité aura diminué du fait des activités des chantiers ou du trafic sur la route aménagée, d’où il en résultera un risque d’augmentation de la prévalence des maladies hydriques. C’est un impact négatif d’occurrence probable, avec une interaction directe. Il restera réversible, moyennant l’équipement en nouvelles infrastructures d’Alimentation en Eau Potable (AEP).

L’impact est négatif, d’intensité Forte, d’étendue locale, de longue durée et importance jugée majeure.

 

Tableau 91 : Évaluation des risques d’augmentation de la prévalence des maladies hydriques

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Santé/Sécurité Augmentation de la prévalence des maladies hydriques Nature Négative
Intensité Forte
Étendue Locale
Durée Longue
Importance Majeure

 

Augmentation des risques de collisions

Les activités de chantier du projet génèrent un trafic   susceptible de causer des collisions avec les piétons de la population environnante, avec un risque d’autant plus grand que la route ne dispose pas de signalisation. Cet impact est de nature négative, avec une interaction directe. Son ampleur est moyenne en considérant les trafics en jeu. Par contre sa portée est locale.

L’impact est négatif, d’intensité Moyenne, d’étendue locale, de courte durée et importance jugée Moyenne.

Tableau 92 :  Évaluation des risques d’augmentation des infections pulmonaires

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Santé/Sécurité Augmentation des infections pulmonaires. Nature Négative
Intensité Moyenne
Étendue Locale
Durée Courte
Importance Moyenne

 

– Risques de dépravation des mœurs 

 La main d’œuvre immigrée des Entreprises disposant de revenus réguliers pourrait ne pas respecter suffisamment les us et coutumes des populations riveraines, ce qui est susceptible de générer des conflits. 

L’impact est négatif, d’intensité Moyenne, d’étendue locale, de courte durée et importance jugée Moyenne.

Tableau 93 : Évaluation des risques de dépravations des mœurs

Source d’impact Récepteur d’impact Impact/Risque Critères Évaluation
Préparation et exécution des

Travaux

– Communautés riveraines Dépravations des mœurs Nature Négative
Intensité Moyenne